Aleanore
Dans une chambre austère pour tous, mais accueillante pour sa propriétaire, une jeune fille se recueille à genoux sur un prie-dieu, la tête humblement penchée sur la poitrine fluette, des mèches chatains rabattues sur le visage pâle mais pourtant détendu. Les cils bruns voilant le regard noisette tandis que tout le corps se tend dans cette prière muette.
Comme chaque jour, Aléanore se recueille, prie de toute son âme pour que ses prières atteignent le Très-haut, qu'Il veille sur son frère. Ô cher frère qui a était emporté, elle aurait tant aimé prendre sa place, mais le Très-haut en avait décidé autrement aussi, chaque jour priait-elle pour le remercier de lui avoir permis de rester en bas pour lui offrir sa vie d'une autre manière. Il était clair pour la jeune fille qu'elle passerait sa vie dans ce couvent où elle se plaisait, où elle apprenait de nouvelles prières, de nouveaux chants à la gloire de Dieu. Quand ses prières n'étaient pas pour son frère, elle était pour sa mère, son père et sa soeur.
La prière finie, Aléanore se redressa en époussetant sa jupe, elle rangea le prie dieu et sortit de sa chambre. Direction les jardins, en passant dans les couloirs, elle tourna la tête vers le pan du couvent qui avait succombé à l'incendie déclenché quand Soeur Constantine et elle avaient décidé de faire brûler un bucher pour s'entrainer pour plus tard, quand elles seraient toutes deux Grandes Inquisitrices. Elle se souvint de la colère que les soeurs converses avaient poussé, vite apaisée par l'arrivée de la Mère Supérieure qui leur avait dit de remettre ça à plus tard, mais qu'elles avaient un grand avenir devant elles.
Un sourire sur les lèvres, la jeune fille gagna les jardins, et traversa les allées, souriant ça et là, aux soeurs qui travaillaient au potager, tandis qu'elle-même allait s'asseoir sur un banc. Depuis la mort d'Arthur, et par égard à la tristesse infinie qui avait succédé, la mère supérieure l'avait autorisée à profiter des quelques instants de repos pour calmer son coeur endolori par la perte de son jumeau. Seul recours à cette peine, fermer les yeux et revoir dans un éclat les prunelles de Maman qui pouvaient pétiller de malice comme étinceler de rage, imaginer l'étreinte puissante de Papa autour de son corps quand la peine était trop forte. Et surtout, se laisser éblouir par la chevelure de feu de Maeve et la candeur de son regard turquoise toujours interrogateur. Durant ces courts moments, la novice pouvait se laisser aller à des pensées totalement égoïstes ne concernant qu'elle, et non pas la communauté du couvent. Repenser à sa famille et non, à toutes les soeurs qui l'entouraient.
Dans un dernier éclat, une mèche rousse, un regard émeraude, et déjà, elle se levait pour regagner les cuisines où on lui trouverait bien quelque chose à faire. Occuper le corps, tandis que l'esprit ne se dirige plus que vers une seule direction : Lui, le Très-haut. La jeune fille enviait la mère supérieure qui avait parcouru de nombreux duchés et comtés pour répandre la parole de Dieu et enfin, s'arrêter en ces lieux pour y monter un couvent. Aléanore s'imaginer, elle aussi, traverser des contrées lointaines pour expliquer à tous que Dieu est tout. Et que c'est par lui et pour lui, qu'il faut vivre. Toute à ses rêves de conversion de gens trop naïfs pour n'avoir pas compris cette évidence qu'est la foi profonde, la novice se heurta contre un corps.
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Moi à mon bisounours..
Comme chaque jour, Aléanore se recueille, prie de toute son âme pour que ses prières atteignent le Très-haut, qu'Il veille sur son frère. Ô cher frère qui a était emporté, elle aurait tant aimé prendre sa place, mais le Très-haut en avait décidé autrement aussi, chaque jour priait-elle pour le remercier de lui avoir permis de rester en bas pour lui offrir sa vie d'une autre manière. Il était clair pour la jeune fille qu'elle passerait sa vie dans ce couvent où elle se plaisait, où elle apprenait de nouvelles prières, de nouveaux chants à la gloire de Dieu. Quand ses prières n'étaient pas pour son frère, elle était pour sa mère, son père et sa soeur.
La prière finie, Aléanore se redressa en époussetant sa jupe, elle rangea le prie dieu et sortit de sa chambre. Direction les jardins, en passant dans les couloirs, elle tourna la tête vers le pan du couvent qui avait succombé à l'incendie déclenché quand Soeur Constantine et elle avaient décidé de faire brûler un bucher pour s'entrainer pour plus tard, quand elles seraient toutes deux Grandes Inquisitrices. Elle se souvint de la colère que les soeurs converses avaient poussé, vite apaisée par l'arrivée de la Mère Supérieure qui leur avait dit de remettre ça à plus tard, mais qu'elles avaient un grand avenir devant elles.
Un sourire sur les lèvres, la jeune fille gagna les jardins, et traversa les allées, souriant ça et là, aux soeurs qui travaillaient au potager, tandis qu'elle-même allait s'asseoir sur un banc. Depuis la mort d'Arthur, et par égard à la tristesse infinie qui avait succédé, la mère supérieure l'avait autorisée à profiter des quelques instants de repos pour calmer son coeur endolori par la perte de son jumeau. Seul recours à cette peine, fermer les yeux et revoir dans un éclat les prunelles de Maman qui pouvaient pétiller de malice comme étinceler de rage, imaginer l'étreinte puissante de Papa autour de son corps quand la peine était trop forte. Et surtout, se laisser éblouir par la chevelure de feu de Maeve et la candeur de son regard turquoise toujours interrogateur. Durant ces courts moments, la novice pouvait se laisser aller à des pensées totalement égoïstes ne concernant qu'elle, et non pas la communauté du couvent. Repenser à sa famille et non, à toutes les soeurs qui l'entouraient.
Dans un dernier éclat, une mèche rousse, un regard émeraude, et déjà, elle se levait pour regagner les cuisines où on lui trouverait bien quelque chose à faire. Occuper le corps, tandis que l'esprit ne se dirige plus que vers une seule direction : Lui, le Très-haut. La jeune fille enviait la mère supérieure qui avait parcouru de nombreux duchés et comtés pour répandre la parole de Dieu et enfin, s'arrêter en ces lieux pour y monter un couvent. Aléanore s'imaginer, elle aussi, traverser des contrées lointaines pour expliquer à tous que Dieu est tout. Et que c'est par lui et pour lui, qu'il faut vivre. Toute à ses rêves de conversion de gens trop naïfs pour n'avoir pas compris cette évidence qu'est la foi profonde, la novice se heurta contre un corps.
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Moi à mon bisounours..