Aleanore
Sa chambre à l'Hostel ne vaut pas celle d'Eymoutiers, loin s'en faut, mais elle peut prétendre à plus de confort que celle du couvent, et en soit, c'estt déjà une bonne chose. Si au couvent, on lui avait attribué une servante, à plus proprement parlé, une autre soeur, plus âgée qui se dévouait corps et âme au petit bout de femme en devenir, à l'Hostel, elle retrouve le bonheur de n'avoir rien à faire, puisqu'on le fait pour elle. Mais aujourd'hui est un grand jour, car suite à une conversation en taverne, sa mère avait proposé de lui apprendre à se battre. Oh, évidemment, elle n'apprendrait pas en une séance - Rome ne s'est pas faite en un jour, quoiqu'elle n'en sait rien, elle n'a jamais vu Rome - mais elle restait confiante.
Au couvent, on vous apprend à ne pas se battre, de toute façon, qu'est ce qu'une jeune fille de bonne famille aurait à faire d'une épée ? Alors, on lui avait appris à broder, l'étiquette, la danse, le chant, mais aussi le dessin, art dans lequel plus que tout autre chose, elle espérait exceller, aujourd'hui encore plus suite aux propos de Karyaan concernant un bon dessin. Des bases en matière de monte à cheval, mais du basique, pour qu'elle ne se ridiculise pas si un jour, elle devait monter à cheval en public, elle n'avait pas forcé plus loin, puisqu'elle ne s'imaginait pas en dehors qu'en coche ou bien à pied. Mais les jours funestes à venir ne lui demanderaient pas de savoir broder ni même chanter, le ban avait été levé, et dans le Limousin, on parlait de guerre, de défense.
Expliquer aux servantes qu'aujourd'hui, elle ne passera pas de robes, ni de jupons, pas de basquine, rien de tout ça. Une chemise et des braies voilà tout. Une paire de bottes qu'elle avait néanmoins choisi coquettes, les cheveux tirés et tressés, puis remontés sur le sommet de la tête pour ne pas la déranger. Un coup d'oeil à sa tenue garçonne, un regard amoureux jeté aux petites bottes en cuir de chevreau et fourrure du même acabit.
Sautant à moitié dans les escaliers qui mènent à la cour, la jeune fille s'imagine déjà sur les remparts luttant aux côtés de ses parents, les rendant fiers d'elle. Et puis elle imagine Maeve en prise avec un de ces monstres qui peuplent ses cauchemards, sa Flamme qu'elle sauve de la cruauté des hommes. Elle les dévale à présent les escaliers, au risque de se rompre le cou, tourbillonnant autour des soubrettes qui ça et là, s'extasient sur l'énergie de la jeune fille de 14 ans qu'elles ont connues fillette douce et paisible.
Une arrivée toute en cris et brouhaha puisqu'elle a plaqué dans son élan, un valet qui tenait des victuailles à ramener en cuisine. Adieu Chapons et Brioches tendres, Maman me voilà ! Et dans un effet de style qu'elle veut concluant, elle freine des deux pieds pour finir en révérence avant de se sentir nue .. Une révérence en braies, quoi de plus inconfortable pour la jeune fille aux jupes qu'elle veut assez longues pour cacher jusqu'à la pointe de ses pieds.
Le bon jour Maman.
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Moi à mon bisounours..
Au couvent, on vous apprend à ne pas se battre, de toute façon, qu'est ce qu'une jeune fille de bonne famille aurait à faire d'une épée ? Alors, on lui avait appris à broder, l'étiquette, la danse, le chant, mais aussi le dessin, art dans lequel plus que tout autre chose, elle espérait exceller, aujourd'hui encore plus suite aux propos de Karyaan concernant un bon dessin. Des bases en matière de monte à cheval, mais du basique, pour qu'elle ne se ridiculise pas si un jour, elle devait monter à cheval en public, elle n'avait pas forcé plus loin, puisqu'elle ne s'imaginait pas en dehors qu'en coche ou bien à pied. Mais les jours funestes à venir ne lui demanderaient pas de savoir broder ni même chanter, le ban avait été levé, et dans le Limousin, on parlait de guerre, de défense.
Expliquer aux servantes qu'aujourd'hui, elle ne passera pas de robes, ni de jupons, pas de basquine, rien de tout ça. Une chemise et des braies voilà tout. Une paire de bottes qu'elle avait néanmoins choisi coquettes, les cheveux tirés et tressés, puis remontés sur le sommet de la tête pour ne pas la déranger. Un coup d'oeil à sa tenue garçonne, un regard amoureux jeté aux petites bottes en cuir de chevreau et fourrure du même acabit.
Sautant à moitié dans les escaliers qui mènent à la cour, la jeune fille s'imagine déjà sur les remparts luttant aux côtés de ses parents, les rendant fiers d'elle. Et puis elle imagine Maeve en prise avec un de ces monstres qui peuplent ses cauchemards, sa Flamme qu'elle sauve de la cruauté des hommes. Elle les dévale à présent les escaliers, au risque de se rompre le cou, tourbillonnant autour des soubrettes qui ça et là, s'extasient sur l'énergie de la jeune fille de 14 ans qu'elles ont connues fillette douce et paisible.
Une arrivée toute en cris et brouhaha puisqu'elle a plaqué dans son élan, un valet qui tenait des victuailles à ramener en cuisine. Adieu Chapons et Brioches tendres, Maman me voilà ! Et dans un effet de style qu'elle veut concluant, elle freine des deux pieds pour finir en révérence avant de se sentir nue .. Une révérence en braies, quoi de plus inconfortable pour la jeune fille aux jupes qu'elle veut assez longues pour cacher jusqu'à la pointe de ses pieds.
Le bon jour Maman.
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Moi à mon bisounours..