--Signora_graziella
Depuis quelques temps les nuits de Saint Aignan étaient d'un calme exemplaire. A la vêprée, les habitants se hâtaient d'aller se détendre en taverne, de rejoindre leur famille et ce depuis que le monde est monde, laissant la ville paisible. Mais toute chose est à double tranchant. Saint Aignan n'abritait pas que des maison peuplées de rires d'enfants, de disputes de couples et de nones en prière. Dans un quartier retiré aux abords du Cher, s'animait la nuit une maison d'un tout autre type... La maison close de la rose noire, aussi discrète que fréquentée, aussi puissante que controversée.
Une porte imposante, gardée par un homme. Nulle inscription, nulle indication; pour s'y rendre il faut connaitre . En son sein s'activait une poignée de femme et d'hommes, menés en main de maître par une dame en Rouge au timbre claquant. L'établissement n'était pas de ceux que l'on pouvait trouver dans les bas fonds de la cour des miracles, avec cette fâcheuse tendance aux tâches trop vites achevées... Une main de velours dans un gant de fer, ainsi pouvait-on parler de la mère maquerelle, la Rouge. En son toit, chacun l'appelait La Dame, et personne n'osait trop aller a contresens de ses idées. Non qu'elle était crainte plus que de raison, elle avait souvent fait preuve de bonté, prenant sous son aile des femmes au passé trouble et leur donnant une vie des plus aisée en ses lieux, mais peut être de par son âge incertain, sa bourse généreuse ou ses principes bien arrêtés sur ce que l'on pouvait et devait faire dans son établissement... Elle avait aussi une tout autre vie le jour, connue de tous et qui était bien loin de celle qu'elle vivait à la nuit tombée. Ainsi donc comme il fût dit, chaque chose est a double tranchant.
Les clients qui s'aventuraient dans la petite communauté de la rose noire, déboursaient des sommes folles pour se payer les services des plus belles filles de petite vertu qu'on pouvait voir aux alentours. Pour quelques heures à s'enivrer dans les parfums de ces créatures nocturnes, les plus grands noms du duchés déliaient les bourses sans rechigner, sachant que les langues elles ne se délieraient pas hors de la maison. Tel était le premier principe que la dame faisait appliquer à ses subordonnés: "tout ce qui se passe ou se dit icelieu, ne doit en aucun cas en sortir, il en va de la réputation des la maison et du respect de nos clients". Ainsi des personnes plus moins fortunées ou influentes passaient la porte sans craindre de s'entendre être le sujet des ragots du village au petit matin...
La dame considérait secrètement ses "filles" avec tendresse, bien qu'elle n'en laissait jamais rien paraitre. Lorsque l'une d'elle dérogeait aux règles de la maison, ce n'était jamais elle qui s'occupait de leur correction, malgré son air froid elle n'en avait pas le coeur d'autant que la sentence était des plus rude... Un petit marquage au fer rouge sur la fesse gauche du sigle de la rose noire... Les filles ayant toutes fauté une fois, les plus beaux séants de Saint Aignan portaient la marque de leur appartenance. Dans sa vie diurne, elle agissait de la même façon avec son fils, qui jouissait d'une autorité maternelle plutôt laxiste sauf pour son éducation et sa culture, ou elle lui imposait d'exceller et d'étudier avec elle quotidiennement quelques heures et d'aller à l'église régulièrement. Son plus grand défaut était sans doute sa tendance a débourser de trop pour diverses choses, dont la plus frappante était l'habillement. Elle mettait à la disposition de ses filles les plus belles tenues, coupées dans les plus fines et douces étoffes. en découlait le second principe de la Rose noire: " Chaque client doit être accueilli dans le plus irréprochable des appareils, qu'il soit simple ou non, hygiène et tenue impeccable de mise". Ses filles avaient tous les soirs leur argent de la journée, gagné à la sueur de leur corps, qu'elle entassaient souvent dans un recoin de leur chambre. Le Tres-haut savait combien elles étaient grassement payées et ne manquaient de rien.
La maisonnée abritait plusieurs chambres colorées et chichement décorées. Devant chaque porte une petite veilleuse ornée d'une bougie renseignait sur l'occupation des chambrées: la veilleuse allumée indiquait que celle ci était libre, le contraire indiquait que l'endroit était occupé... Ainsi qu'un grand salon d'accueil ou les prostitués allaient et venaient, chahutant dans les plus légères tenues, se toisant les unes les autres pour avoir le client indécis les premières... Tout ce joyeux raffut intérieur ne parvenait pas au dehors, n'indisposant ainsi jamais les quelques voisins alentours. L'entrée était surveillée par un gardien, qui avait déja exercé dans de tout autres types de lieux mais pour le même genre de tâche. Surveiller, filtrer les clients, laisser entrer ou refuser, telles étaient ses occupations. Il connaissait toutes les filles de la maisonnées et leurs attraits; et jamais au grand jamais n'avait osé s'y laisser perdre. Il avait bien sa petite favorite mais... S'il tenait à sa paye, il ne devait se concentrer que sur la sécurité et la fréquentation de l'endroit; c'était ce qu'exigeait La Dame. Avec le temps il avait appris a reconnaitre les habitués et a se faire une idée de leur personnalité. Celui ci angoissé, c'est un nouveau, il est nerveux... Celui là, il a des poulaines rappées, sa richesse n'est que factice, surement un gagnant du soir au ramponneau qui a envie de se payer une nuit de bon temps... Tiens celui ci est bien imbibé..Il va cuver son vin dehors. Aucun détail ne lui échappait, et il se réservait le droit de laisser à la porte les têtes qui ne lui revenaient pas.
à son ouverture, la maison close avait fait grand bruit, laissant parler les langues les plus outrées, qui ne voyaient pas ce lieu de débauche comme elles disaient, se faire une place dans leur ville. Il y avait toujours des personnes profondément coincées, qui se plaisaient à cracher leur venin sur ce que, secrètement elle rêveraient avoir le courage de faire. Au marché du matin, La Dame entendait bien les messes basses dans son dos : "Tu as vu, c'est la mère maquerelle du bordel d'en face... Et elle ose aller à l'église tous les dimanches...". La rouge souriait à ces dires, mais n'y répondait jamais. Elle estimait rendre un service public en laissant ses portes ouvertes la nuit pour y laisser s'y déverser et défouler l'agressivité et les pulsions des hommes qui parfois faute de quoi pouvaient se rabattre sur les jeunes filles de ces commères dans une ruelle sombre et déserte... Les maisons closes existaient depuis la nuit des temps, et il y en avait de très connues dans des villes pas si lointaines. Certaines mêmes tenues par des moines, en toute légalité. La dame avait atteint l'âge de raison, et se plaisait à croire au pouvoir du silence et de l'ignorance sur les plus virulents opposants et puis; il fallait bien de tout pour faire cette vie. Ainsi s'activait ce soir là la petite communauté de la Rose Noire, telle une famille unie par des règles de vie strictes et précises ainsi que les moeurs les plus étonnants et dérangeants.
Une porte imposante, gardée par un homme. Nulle inscription, nulle indication; pour s'y rendre il faut connaitre . En son sein s'activait une poignée de femme et d'hommes, menés en main de maître par une dame en Rouge au timbre claquant. L'établissement n'était pas de ceux que l'on pouvait trouver dans les bas fonds de la cour des miracles, avec cette fâcheuse tendance aux tâches trop vites achevées... Une main de velours dans un gant de fer, ainsi pouvait-on parler de la mère maquerelle, la Rouge. En son toit, chacun l'appelait La Dame, et personne n'osait trop aller a contresens de ses idées. Non qu'elle était crainte plus que de raison, elle avait souvent fait preuve de bonté, prenant sous son aile des femmes au passé trouble et leur donnant une vie des plus aisée en ses lieux, mais peut être de par son âge incertain, sa bourse généreuse ou ses principes bien arrêtés sur ce que l'on pouvait et devait faire dans son établissement... Elle avait aussi une tout autre vie le jour, connue de tous et qui était bien loin de celle qu'elle vivait à la nuit tombée. Ainsi donc comme il fût dit, chaque chose est a double tranchant.
Les clients qui s'aventuraient dans la petite communauté de la rose noire, déboursaient des sommes folles pour se payer les services des plus belles filles de petite vertu qu'on pouvait voir aux alentours. Pour quelques heures à s'enivrer dans les parfums de ces créatures nocturnes, les plus grands noms du duchés déliaient les bourses sans rechigner, sachant que les langues elles ne se délieraient pas hors de la maison. Tel était le premier principe que la dame faisait appliquer à ses subordonnés: "tout ce qui se passe ou se dit icelieu, ne doit en aucun cas en sortir, il en va de la réputation des la maison et du respect de nos clients". Ainsi des personnes plus moins fortunées ou influentes passaient la porte sans craindre de s'entendre être le sujet des ragots du village au petit matin...
La dame considérait secrètement ses "filles" avec tendresse, bien qu'elle n'en laissait jamais rien paraitre. Lorsque l'une d'elle dérogeait aux règles de la maison, ce n'était jamais elle qui s'occupait de leur correction, malgré son air froid elle n'en avait pas le coeur d'autant que la sentence était des plus rude... Un petit marquage au fer rouge sur la fesse gauche du sigle de la rose noire... Les filles ayant toutes fauté une fois, les plus beaux séants de Saint Aignan portaient la marque de leur appartenance. Dans sa vie diurne, elle agissait de la même façon avec son fils, qui jouissait d'une autorité maternelle plutôt laxiste sauf pour son éducation et sa culture, ou elle lui imposait d'exceller et d'étudier avec elle quotidiennement quelques heures et d'aller à l'église régulièrement. Son plus grand défaut était sans doute sa tendance a débourser de trop pour diverses choses, dont la plus frappante était l'habillement. Elle mettait à la disposition de ses filles les plus belles tenues, coupées dans les plus fines et douces étoffes. en découlait le second principe de la Rose noire: " Chaque client doit être accueilli dans le plus irréprochable des appareils, qu'il soit simple ou non, hygiène et tenue impeccable de mise". Ses filles avaient tous les soirs leur argent de la journée, gagné à la sueur de leur corps, qu'elle entassaient souvent dans un recoin de leur chambre. Le Tres-haut savait combien elles étaient grassement payées et ne manquaient de rien.
La maisonnée abritait plusieurs chambres colorées et chichement décorées. Devant chaque porte une petite veilleuse ornée d'une bougie renseignait sur l'occupation des chambrées: la veilleuse allumée indiquait que celle ci était libre, le contraire indiquait que l'endroit était occupé... Ainsi qu'un grand salon d'accueil ou les prostitués allaient et venaient, chahutant dans les plus légères tenues, se toisant les unes les autres pour avoir le client indécis les premières... Tout ce joyeux raffut intérieur ne parvenait pas au dehors, n'indisposant ainsi jamais les quelques voisins alentours. L'entrée était surveillée par un gardien, qui avait déja exercé dans de tout autres types de lieux mais pour le même genre de tâche. Surveiller, filtrer les clients, laisser entrer ou refuser, telles étaient ses occupations. Il connaissait toutes les filles de la maisonnées et leurs attraits; et jamais au grand jamais n'avait osé s'y laisser perdre. Il avait bien sa petite favorite mais... S'il tenait à sa paye, il ne devait se concentrer que sur la sécurité et la fréquentation de l'endroit; c'était ce qu'exigeait La Dame. Avec le temps il avait appris a reconnaitre les habitués et a se faire une idée de leur personnalité. Celui ci angoissé, c'est un nouveau, il est nerveux... Celui là, il a des poulaines rappées, sa richesse n'est que factice, surement un gagnant du soir au ramponneau qui a envie de se payer une nuit de bon temps... Tiens celui ci est bien imbibé..Il va cuver son vin dehors. Aucun détail ne lui échappait, et il se réservait le droit de laisser à la porte les têtes qui ne lui revenaient pas.
à son ouverture, la maison close avait fait grand bruit, laissant parler les langues les plus outrées, qui ne voyaient pas ce lieu de débauche comme elles disaient, se faire une place dans leur ville. Il y avait toujours des personnes profondément coincées, qui se plaisaient à cracher leur venin sur ce que, secrètement elle rêveraient avoir le courage de faire. Au marché du matin, La Dame entendait bien les messes basses dans son dos : "Tu as vu, c'est la mère maquerelle du bordel d'en face... Et elle ose aller à l'église tous les dimanches...". La rouge souriait à ces dires, mais n'y répondait jamais. Elle estimait rendre un service public en laissant ses portes ouvertes la nuit pour y laisser s'y déverser et défouler l'agressivité et les pulsions des hommes qui parfois faute de quoi pouvaient se rabattre sur les jeunes filles de ces commères dans une ruelle sombre et déserte... Les maisons closes existaient depuis la nuit des temps, et il y en avait de très connues dans des villes pas si lointaines. Certaines mêmes tenues par des moines, en toute légalité. La dame avait atteint l'âge de raison, et se plaisait à croire au pouvoir du silence et de l'ignorance sur les plus virulents opposants et puis; il fallait bien de tout pour faire cette vie. Ainsi s'activait ce soir là la petite communauté de la Rose Noire, telle une famille unie par des règles de vie strictes et précises ainsi que les moeurs les plus étonnants et dérangeants.
[le gardien des lieux se trouve à la porte, merci d'en tenir compte dans vos RP. tout propos cru et vulgaire est proscrit et sera levé par la censure, faites preuves de subtilité dans le verbe pour faire vivre la maison ]