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[RP] Piqûre de rappel

Prongs
Elle avait longtemps douté, déchirée entre sa conscience et son envie de folie, entre l’attachement à ses racines helvètes et son instinct maternel, la peur et la curiosité, son dévouement à Helvétie et une fatigue longtemps tue… oui elle était déchirée.

Elle avait vu sa fille partir seule, elle avait entendu parler des risques aux royaumes de France, elle ne connaissait rien d’autre que la Confédération Helvétique. Mais de sa fille, elle en avait besoin….

Jeune, elle avait juré de jamais quitter Lausanne, n’imitant pas ceux qui avait fui, elle avait juré de rester en Confédération Helvétique, elle avait juré de se dévouer pour son pays son Canton… mais elle avait fui déjà, elle avait quitté Lausanne.

Là, à Genève, assise sur une petite pierre elle attendit, se remémorant. Quelques jours plus tôt elle avait retrouvé des anciens de Lausanne, nostalgie toujours, retour de ses souvenirs de soirées folles dans les bras de Mittys, retour de ses instants de calme avec Francesco, retour de sa fougue de Prime Consul, retour de rigolades avec ses amis et de tristesses parfois aussi.

Cael, son amie, était là, le hasard avait voulu qu’elle la rencontre avant son départ, le hasard.. Doux hasard car son amie lui avait manqué, l’une et l’autre avaient tellement changé !

Elle lui dit ce soir la : Tu ne feras pas comme Mittys ! Elle avait ri jaune… Cael la connaissait et elle avait touché presque juste… Peut être avait-elle remarqué le doute en Prongs, peut être avait-elle su lire en elle... Prongs ne savait pas.

Puis Fribourg s’imposa à son esprit. Depuis bien longtemps, elle ne s’y sentait plus chez elle… Elle ne gardait que le souvenir de son mariage avec Vaudan… le reste, elle l’avait effacé. Elle soupira.

Regard au loin sur ses terres inconnues, ce royaume hostile où la vie, sa vie serait chamboulée. Petit Louis était là, à ses pieds, il jouait avec une charrette sculptée dans du bois, un vieux monsieur le lui avait offert. La mère, sa mère, se demandait quelle vie elle allait lui offrir. Une vie faites de risques… En avait-elle le droit ?

Elle avait pensé le laisser en confédération helvétique, mais arracher ce jeune garçon à son père, elle ne pouvait le faire, elle-même aurait été incapable de le laisser là.


Qu’est-ce que je fais ?
Longtemps elle avait pensé suivre les pas de ses maîtres, la CH le méritait : piqûre de rappel pour réveiller ce peuple d’endormis. Elle y était, elle avait le poste, elle aurait eu le pouvoir de le faire, la volonté, l’envie ! Partir une nouvelle fois avec les caisses ! Bis repetita ! La vie, un recommencement éternel ! Mais maintenant, là sur cette pierre, elle ne pouvait plus.

Non elle n’était pas une voleuse, elle savait que les choses ne changeraient pas… elle ne put le faire. Elle avait honte : si près du but ! Elle partirait, oui…. Mais les mains vides. Manque de courage ? Faiblesse ?

Prongs se leva, entra dans Genève, mine concentrée, et s’approcha du panneau d’affichage pour y mettre :




Ce jour du mois de Septembre 1457, Moi Prongs bailli de la Confédération Helvétique, annonce ma démission au poste mentionné.
Je ne donne plus d’espoir à notre confédération, mon destin est ailleurs.

Je sais que cette décision fera de la peine à certain, d’autres diront : je vous l’avais dit et enfin certains fêteront ce jour. Peu importe, que ceux en qui j’ai eu confiance et qui sont mes amis sachent que ce choix fut dur mais cette décision est un dernier souffle, un reflexe de survie…

J’aurais été dans les entrailles de Berne pour constater que le temps passe mais les choses restent les mêmes. Rester en confédération, rester bailli c’est m’enterrer vivante. Je ne peux le supporter ni l’accepter. J’aime à croire que malgré mon âge, des découvertes m’attendent encore ailleurs…

Merci à ceux qui m’ont fait confiance.
Adieu Confédération Helvétique
Adieu Schweizerische Eidgenossenschaft
Adieu peuple Helvète.
Que Deos veille sur vous tous.

Prongs


Lettre ouverte, peut être ne serait-elle jamais vue, peut être Prongs partirait-elle dans l’indifférence générale, peu importe elle avait eu besoin de le dire. Elle partait libre.

Elle remarcha le long de la route. Henki avait rejoins Louis et sans un regard derrière elle lui dit :


Allons-y, partons.
_________________
le temps passe... envie de voyage, de liberté, de profiter de sa famille
Ancienne Avoyère de Fribourg (5 mandats)
Ancienne Prime consul de Lausanne (2 mandats)
Ancienne juge de Lausanne (2 mandats)
Ancienne Diplomate pour Lausanne (1 mandat)
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