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Page 2.

[RP]Château de la Motte au Bois - Demeure d'Harlegnan

Rosa


La Blonde Vicomtesse ne se mouvait guère plus à présent de son Château. D'une part, du fait de sa taille, à présent passablement épaissie, qui ne laissait plus le moindre doute de sa fécondité, d'autre part, elle se languissait de son époux, bien trop souvent pris par les devoirs de sa charge. Heureusement que ses fonctions de Lieutenant à la caserne de Tournai lui donnait de quoi s'animer un peu.

La demeure était grande et chaleureuse, entourée de bois dans lesquels le gibier abondait. Cependant mis à part la jeune Bertine et son garde du corps personnel Athus, peu de visiteurs venaient troubler la trop grande quiétude du lieu. Sa chère Margaux était très prise par ses responsabilités chez les Dames Blanches et maintes fois, sa capacité à s'y retrouver dans les immenses garde-robes de Rosa faisait défaut.

Même la Blonde ne s'y retrouvait plus dans cette débauche de luxe, de tissus, d'étoffes, soiries, brodées, de dentelles et de franfreluches.

Songeant à l'enfant à naître, elle songea qu'il lui faudrait une nourrice et d'autres personnes pour veiller sur elle et l'enfant... elle songeait à tout cela lorsqu'elle glissa dans un sommeil léger, à l'heure de la sieste. Les seuls bruits qui lui parvenaient, étaient les chants d'oiseaux...

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Duncan.
« Un cavalier, qui surgit hors de la nuit, Court vers l'aventure au galop »
Duncan arriva dans la bonne ville de tournai au grand galop, comme si la mort le poursuivait. Son inquiétude pour sa mère était plus grande que s’il s’agissait de sa propre vie qui était en jeu.

Il fit le tour de toutes les tavernes ouvertes, entrant sans dire un mot, juste regardant à l’intérieur s’il voyait la Vicomtesse, ressortant aussi vite qu’il était entré. Duncan avait parcouru pratiquement toutes les rues de la ville, frappant à toutes les portes des maisons bourgeoises ou noble dans lesquelles il vit de la lumière mais Rosa ne semblait pas être en ville.

C’est lorsqu’il semblait désespéré qu’un manant, dont il serait incapable de dire le nom, l’interpellât. Visiblement, l’homme avait dû l’entendre hurler qu’il cherchait la Vicomtesse de la Motte au bois.


M’sire ! Duncan se tourna vers l’homme V’savez, la Vicomtesse elle sort rar’ment du château d’la Motte au Boé, v’la trouv’rez sûr’ment là bas.

Sans dire un mot, pas même un merci, Duncan lança une bourse au manant (oui, faut toujours avoir ses bourses sur soit au cas ou on rencontre de bonnes âmes) et repartit direction la Motte au Bois.

Une fois arrivé à destination, le jeune homme descendit de cheval, manquant de chuter en se prenant le pied dans l’étrier, par précipitation. Il se présenta devant la grande porte et tambourina de toutes ses forces.


Dame Rosa, ouvrez ! Vicomtesse, c’est urgent, mère à besoin de vous !

Il oublia même de se présenter, comment Rosa pouvait elle savoir de la mère que qui il s’agissait. Peut importe, il frappa et hurla jusqu’à ce que la porte veuille bien s’ouvrir…ou céder…
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[en attente]

Retirez la laisse et la gamelle du chien de garde, il deviendra un loup pour vous !
Rosa
BAM BAM BAM Le bruit réveilla le doux sommeil de la Blonde qui se trouvait assise devant son bureau. Une Bertine un peu affolée vint la prévenir:

Vicomtesse, il y a la le jeune seigneur Duncan qui vous cherche, c'est urgent il parait, il s'agit du maire... ou de sa mère, je n'ai pas trop compris.

S'agissant de la même personne, Rosa sourit un instant à la remarque de sa suivante, le maire et la mère n'en faisant qu'une. Mais alors, La Comtesse, le bébé? Rosa accourut à la porte et trouva un Duncan tout échevelé, comme fou.

Par Sainte-Illinda, que se passe-t-il? Votre mère...?
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Duncan.
Il avait frappé tellement fort sur cette porte que ses mains lui faisaient mal. Mais cela n’avait pas été vain, la grande porte fini par s’ouvrir et Rosa se présenta devant lui, lui demandant se qu’il se passait d’aussi important pour qu’il vienne la réveiller au milieu de la nuit.
Le jeune homme se reprit quelque peu.


Mère est tombé, je ne sais où ni comment mais ça a l’air important, elle saigne.
Mélusine est auprès d’elle, s’il vous plait, dépêchons nous, elle a besoin de vous.


Il se faisait pressant mais, ne sachant pas de quoi il retournait exactement, il ne voulait pas perdre une minute. Duncan, même s’il n’y connaissait rien en médecine, savait que pour des blessures graves le temps était précieux. Il attendit que la Vicomtesse se prépare, faisant les cents pas devant la porte du Château.
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[en attente]

Retirez la laisse et la gamelle du chien de garde, il deviendra un loup pour vous !
Rosa
Mère est tombé, je ne sais où ni comment mais ça a l’air important, elle saigne.
Mélusine est auprès d’elle, s’il vous plait, dépêchons nous, elle a besoin de vous.


A ces quelques mots, Rosa comprit la gravité de la situation et fit mander sa trousse de médicastre alors qu'elle revêtait une cape. Sautant, aussi prestement que sa lourde silhouette lui permettait, elle s'enfourna dans sa voiture afin de suivre la monture de Duncan.

Fouette cocher, roulez vite... mais bien, de grâce, épargnez moi les ornières habituelles...
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Margaux.
Un cheval lancé au galop, une personne s'efforce de rejoindre les Flandres... Traversant les villages le plus rapidement possible, ne s'arrêtant que pour faire le plein de provisions. Un œil avertit aurait sûrement reconnu là un coursier mais tout le monde sait qu'ils sont rares à prendre autant à cœur leurs missions...

P't'être un chevalier en mission alors ?...
Non pas possible c't une femme !
Celle là porte une épée ! C'est pas pour rien !
J'ai pas vu d'collier de chevalier à son cou moi !
Bon ben pas chevalier alors mais p't'être une d'ces Dames Blanches qu'on voit d'temps en temps par là ?
P'têtre... l'avait l'air sacrément pressée en tout cas !
Une mission j'te dis !
On d'vrait p't'être prévenir quelqu'un si la cavalerie débarque derrière elle !


Voilà les commentaires soulevés dans chacun des villages où passait la jeune femme, aussi évita-t-elle de les traverser en pleine journée. Cela ne la dérangeait pas de camper en pleine forêt, dans les bosquets et elle n'aimait pas expliquer à tous le pourquoi de son empressement. Elle avait les autorisations nécessaires pour passer, c'était là tout ce qu'elle voulait présenter, le reste ne regardait pas ces gens et il était inutile de les inquiéter pour rien.

Mission il y avait bel et bien, mais une mission imposée par le cœur, un retour aux sources, un retour vers sa sœur mal en point et vers ses amis... la seule famille qu'il lui reste à part ces sœurs d'armes.


Le quotidien d'un campement était ce qu'il lui fallait, des occupations suffisantes pour l'empêcher de penser, le bois à chercher pour le feu, les semblants de repas à préparer et les soins pour Aïtor. Ils étaient sur les routes depuis si longtemps mais jamais elle avait autant attendu de lui. Il devait le sentir car il était plus docile qu'à l'habitude, aussi passait-elle à chaque arrêt de longs moments à s'occuper de lui.
L'étalon et la Blanche voyageaient depuis huit jours, autant dire qu'ils étaient tout deux rompus de fatigue.

Un soir au coin du feu, la Muse se mit à réfléchir à ce périple, à sa vie. Elle avait du mal à s'empêcher de penser que tout ceux à qui elle s'attachait étaient en danger de mort. D'abord ces parents, il y a longtemps, par sa faute car s'ils n'avaient pas refusé la proposition de mariage pour elle, ils seraient encore en vie aujourd'hui et ses sœurs n'auraient pas été privées de leurs parents si jeunes... Elle serait mariée aujourd'hui probablement mère et très certainement fréquemment châtiée par cet homme, trompée toutes les nuits de cela aussi elle en était sûre. Jamais au grand jamais il aurait accepté qu'elle fasse partie des Blanches et soit si indépendante. Pour lui les femmes restaient à broder en la demeure et s'occupaient de la bonne tenue de celle-ci, le reste était son affaire.

Elle ne pu réprimer le frisson d'effroi qui la parcouru à cet instant.


Puis se fut le tour de Lunes... sa fille, son trésor... et maintenant Maëlle, ma Miss à moi, ma sœur. Que la vie est cruelle de nous avoir réunies pour nous séparer si peu de temps après. Était-ce pour me faire payer mon départ pour les routes du Royaume qui s'ensuivit ?

Elle se souvint de la prise de conscience qui s'était imposée à elles quand Miss avait reconnu la marque sur sa nuque, proche de son oreille gauche, juste à la lisière des cheveux... Elle l'avait alors questionnée puis lui avait montré la sienne. Ainsi les deux sœurs de Kermellen s'était retrouvées... puis le devoir avait appelé l'aînée plus au sud sur les routes du Royaume. Aujourd'hui, elle rentrait au bercail, s'il on peut dire... mais la jeune Maëlle n'était plus... Un voyageur a qui elle avait demandé des nouvelles des Flandres le lui avait annoncé.

Qu'y a-t-il de pire au monde que d'apprendre le décès d'un proche par un total inconnu ? Je n'ai même pas eu le temps de lui demander si elle m'en voulait pour nos parents, si elle savait ce qui s'était passé ?

Elle persisterait tout de même dans son voyage de retour, plus morose, mais il aurait été stupide de faire demi tour si près du but, il y avait les funérailles à organiser, les deuxièmes en mois d'un an... mais plus que tout elle en avait besoin.

À croire que c'était Aristote lui même qui l'avait poussée à entrer dans un Ordre de chevalerie pour qu'elle passe sa vie sur les routes lui évitant ainsi de tuer qui que se soit par son attachement... Était-elle maudite ? Était-elle condamnée à voir mourir tous ceux qu'elle aimait ? Était-elle condamnée à traverser tous les jours de sa vie seule ?

Autant de questions qui la hantèrent jusqu'à ce qu'elle trouve enfin le sommeil.

Le lendemain, la routine reprit le dessus, elle avala un peu de pain puis prit un moment pour s'entrainer l'arme à la main comme elle en avait l'habitude. Elle fit quelques enchainements d'attaques et de parades, juste assez pour dérouiller son corps qui venait de passer de trop longues journée à cheval. Elle rangea son campement de fortune, sella Aïtor et reprit la route... ce soir elle serait à Tournai.


[En fin de journée, aux portes du Vicomté de la Motte au Bois]

Margaux avait longuement hésité avant de se décider à aller trouver son amie Rosa. Slam était en retraite, lui avait-on dit, elle ne voulait point déranger son amie mais elle ne pouvait supporter l'idée d'une nouvelle soirée seule.

C'est ainsi qu'une Blanche poussiéreuse vint frapper à la porte de la Blonde des Flandres.
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Rosa
Bertine faisait les essayages et rajustait les robes de la Vicomtesse lorsque le maître d'hôtel vint la prévenir:

Une visite pour vous Vicomtesse. Une Blanche pour la Blonde. Vous attendez un chargement de bière? En ce cas j'appelle de l'aide pour décharger...

Rosa sourit et ne put cacher son excitation. Que nenni, il s'agit juste d'une très chère amie...Bertine, vous la connaissez...

Elle s'élança aussi vite qu'elle le put dans l'entrée afin d'accueillir son amie qui lui avait tant manqué.

Meren... heuuu Margaux, quel plaisir de te revoir!

La Blonde enlaça la Blanche qui avait l'air passablement fourbue, et triste aussi...au moins pourraient-elles bavarder et épancher leurs coeurs.
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Zolealie
[Plusieurs semaines après la visite de Duncan]

Les roues crissaient sur le gravier de la cour. Elles étaient arrivées. La Serrant Héloïse contre elle, bien emmaillotée dans ses langes, la Comtesse de se tourna vers Iphigénie et lui sourit.

Tu vas voir, ma bonne Iphigénie, comme la demeure de la Vicomtesse te plaira...

La servante eut instantanément la larme à l'oeil et Léalie détourna pudiquement le regard.

Je viens souvent en visite ici, ajouta-t-elle pour la rassurer sans pour autant faire trop grand cas des larmes de la domestique, qui les avait toujours eues un peu faciles (Les larmes). C'etait une nourrice admirable, mais contrairement à Toinette, son grand coeur se lisait sur son visage. Et après des années de bons et loyaux services, elle quitterait bientot les Clairambault pour entrer au service des d'Harlegnan, c'est pourquoi Léalie l'avait emmenée avec elle.

Léalie lui tendit l'enfançon, sortit du carosse et s'adressa au valet venu à la rencontre du carosse.


La Vicomtesse de la Motte aux Bois m'attend je crois, dit-elle simplement au domestique, qu'elle reconnaissait.

Oui, Dame Léalie, je vous annonce de suite.

Il lui fit signe de le suivre, et l'installa dans une antichambre fort joliment meublée. Iphigénie l'avait suivie, mais n'osait s'asseoir, et Léalie lui tendit les bras pour qu'elle lui rende Héloïse. Etait-ce parce que l'enfançon etait trop fragile, ou parce qu'elle refusait tout autre lait que le sien, nul ne savait... Mais contrairement à ses autres enfants, Lealie ne semblait pas réussir à confier son nourrisson aux domestiques et la portait bien plus souvent sur elle que les femmes de son rang avaient pour habitude de le faire. La future nourrice semblait horriblement mal à l'aise, et la comtesse eut pitié d'elle.

Allons, Dame Rosa n'accouche point avant plusieurs moys. Tu auras tout le temps de te faire au changement.

Iphigénie lui sourit timidement, et la Comtesse reporta son attention sur l'enfançon qui dormait dans ses bras.
Bebonne
Des hénissements, des cris ... Arf mais pourquoi ce cheval en faisait qu'a sa tete?! Bebonne avait deja suffisamment de mal a se reperer comme cela! Heureusement qu'elle avait de bon yeux et avait repéré au loin le chateau de sa marraine.

C'est pas tout les jours que sa marraine devient bourgmestre, alors la jeune fille avait spécialement fais le voyage pour lui apporter des félicitations. Puis faut dire qu'avec un petit en route, la demoiselle se devait d'etre présente dans l'hypothèse ou sa marraine ait besoin d'aide.

Une fois "apprivoisé" le cheval, elle descendit et leva les yeux pour regarder l'immensité du batiment. Elle était peut etre venu ici plus jeune, mais n'en gardais aucun souvenir. En tout cas la batisse de caractere face a elle l'impressionnait grandement. Tout en gardant les yeux rivés en l'air, Bebonne commenca a marcher tout droit ... Sa rencontre avec une dame de chambre se fit a ce moment la ... Quelle idée de pas regarder ou l'ont marche et ce qu'il y a devant soit aussi! Après le choc avec une femme, Bebonne se recula et s'excusa.


• S'dont rien, z'inquietez pas comme sa! J'ai connu b'en pire ... V'voulez voir la Vicomtesse? Suivez moi dont, et parbleu r'gardez ou vous mettez les pieds!


Après avoir traversé, couloirs, halls, pieces et autres escaliers en tout genre, elle reconnu Lealie... Lealie? Diable, le cheval ne l'avais quand meme pas emmené a Eclaibes ... Etrange quand meme, la jeune fille aurait reconnu le chateau... Une fois dans l'antichambre, Bebonne salua poliment Lealie et décida d'attendre qu'on lui adresse la parole pour ne pas faire de bourde.
Rosa
Bertine annonça à sa maîtresse que la Comtesse était arrivée. Prestement Rosa alla rejoindre dans l'antichambre dans laquelle elle demanda qu'on serve une bonne collation.

Bonjour, chère a..mie. Sa voix devint moins sonore lorsqu'elle vit le nourrisson endormi dans les bras de sa mère. Iphigénie, toute rougissante à ses côtés. Non loin d'elles, sa filleule Bebonne. La journée s'annonçait passionnante...

Puis, voyant l'embarras d'Iphigénie, elle s'ingénia à la mettre mal à l'aise, et pour cela, rien ne valait Bertine.


Bertine, tu veux bien faire la visite des lieux à Iphigénie, elle et sa famille viendront bientôt à mon service, fais-lui découvrir les lieux.

Oui Ma Dame, ce sera fait. Venez Iphigénie, il vous faudra du temps pour vous y retrouver ici mais n'ayez crainte je vous aiderai.


Puis s'asseyant, alors qu'on leur servait une chope de blonde bien fraîche:Comment allez-vous? J'espère que le voyage n'a pas été trop pénible pour la petite.
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Zolealie
La porte s'ouvre, et Léalie sourit, croyant que Rosa arrive enfin. S'arrête, surprise, puis sourit à nouveau. La filleule D'Aidan, Bebonne, se tient devant elle.

Tiens, vous aussi vous venez rendre visite à la Vicomtesse ? sourit-elle en l'invitant à s'asseoir à ses côtés.

Elle parlent un peu de tout, de rien, de l'enfant, en attendant Rosa qui ne tarde pas à arriver. Léalie est à la fois soulagée de voir Iphigénie sortir, ses regards de chien battu la dépriment... et un peu inquiete de voir son nourrisson disparaitre avec elle. Mais bon, elle ne peut converser tranquillement avec son amie, un nourrisson au sein.


Je me porte au mieux, grace à vous. Et Héloïse se nourrit bien... Elle ne grandit pas aussi vite que ses freres au meme âge, mais bon. L'examinerez vous avant mon depart ?
Bebonne
Un peu de temps passé avec Dame Lealie, et Rosa rentra dans l'antichambre. Le jolie petit bébé quitta la piece dans les bras de la nourrice, laissant ainsi Lealie, Rosa et Bebonne seule.

Autour d'une choppe, les deux femmes commencaient a se parler de nouveau-nés et nourrice... Bebonne resta silencieuse. Comment parler d'une chose si importante quand on ne connait pas du tout... C'est donc silencieusement que sa choppe commence a se vider jusqu'a ce qu'un silence se fasse entendre. Détournant alors son regard vers sa marraine et scrutant discretement son ventre arrondi, elle brisa le silence.


Et vous alors ma chere marraine, comment se porte votre grossesse? Vous ne vous sentez point fatiguée ou mal? Sans quoi vous savez que vous pouvez me faire chercher...

La jeune femme adressa un sourire a sa marraine et un autre pour Lealie. Elle se tourna d'ailleurs vers cette derniere. Son parrain lui avait annoncé il y a quelques semaines sa mauvaise chute et son accouchement plutot difficile. Après avoir vu la nouvelle-née et la mere, on ne pouvait etre que rassuré, les deux semblaient en parfaite santé.

Laissez-moi vous dire qu'Heloïse est magnifique... Une jolie p'tite fille que vous avez-la. Dommage que je sois pas plus jeune, sans quoi on aurait passer notre enfance ensemble ... Ses freres doivent etre fou de joie et tout le temps a ses petits soins je suis sure ...

Duncan et Aidan en train de pouponner leur jeune soeur, voila ce a quoi Bebonne pensait maintenant. Un sourire attendrit s'afficha sur ses levres...
Slamjack
Le Cavalier Noir avait fait le déplacement au petit trot, de la forteresse des Forces Spéciales jusqu'à la Motte au Bois ; il était inutile de se presser, celui à qui il venait rendre visite n'en bougerait pas de si tôt. Le turbulent Seigneur ne venait pas aux nouvelles, mais bien au chevet de son Suzerain. Aux gens, il se fit annoncer d'un simple :

Dites que Slamjack est là.

Ce n'était pas l'endroit pour pavaner avec titres et grades : deux anciens Comtes des Flandres y résidaient, celui qui avait cru en lui en l'anoblissant alors qu'il n'était qu'un cavalier mercenaire, et celle qui avait conclu en lui offrant une baronnie. Il ne pouvait les oublier, ni les renier, même si leurs chemins s'étaient quelque peu différenciés ses derniers temps. Leur vision des événements n'était pas fondamentalement différente, il aurait juste fallu prendre le temps de se réunir autour d'une table et d'en discuter, sans pollution extérieure, pour qu'ils se rendent compte tous deux que leur Vassal était rester un mec bien, avec des idéaux.

Je viens souhaiter un prompt rétablissement à Monseigneur LouisHubert et l'assurer de mon soutien.

Oui, au-delà des divergences, le Baron Noir conservait ses Valeurs.
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Seigneur de Lys-Lez-Lannoy, Baron déchu de Renaix, dit Le Baron Noir, Général des FSF, Président du Parlement, Bâtonnier du Barreau Flamand, Avocat de l'Ordre du dragon.
Rosa
A la demande de la Comtesse d'examiner la petite, Rosa acquiesça. Elle n'allait tout de même pas les laisser repartir avant d'être sûre que tout allait bien. Les chopes se vidaient consciencieusement, les conversations allaient bon train. Sa filleule lui demanda:

Et vous alors ma chere marraine, comment se porte votre grossesse? Vous ne vous sentez point fatiguée ou mal? Sans quoi vous savez que vous pouvez me faire chercher...

Ce à quoi elle répondit: Oui, cela se passe bien, mais j'avoue que ces derniers jours je me sens plus lasse... Mais je veille à faire des promenades quotidiennes afin de rester vaillante.... accompagnée bien sûr. Elle fit une petite pause et ajouta en souriant malicieusement: J'ai un garde du corps, mandaté par mon époux, afin de veiller sur ma santé et ma sécurité.

Puis se dirigeant vers la fenêtre, elle désigna un grand jeune homme à ses compagnes. Le voici, il se nomme Athus. IL est fiable et loyal.
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Zolealie
Soulagée de savoir que son amie examinerait Héloïse, Léalie se détendit et apprécia la conversation. L'air malicieux de Rosa lorsqu'elle parla de son garde du corps la surprit un peu... Mais elle comprit très vite pourquoi lorsqu'elle s'approcha de la fenêtre et vit le jeune homme que son amie lui désignait.

C'etait un jeune homme magnifique. Ses longs cheveux noirs brillaient sous le soleil, et sa carrure eut fait s'evanouir bon nombre de donzelles. Il leva la tête et sourit à Rosa, et la comtesse remarqua qu'il avait les yeux bleus, comme Wuggalix. Pour la premiere fois depuis son adolescence, Léalie se surprit à dévorer des yeux un autre homme que Wuggalix.

Soudain, la réalité de sa situation lui apparut clairement. Elle n'avait plus d'epoux depuis longtemps, mais etait si habituée à le cacher qu'elle n'avait jamais ouvert les yeux jusqu'à ce jour. Elle etait seule. Mariée, oui...Sur le papier. Mais séparée de son epoux par plusieurs lieues de terres, et par un gouffre de froideur.

Prise d'un brin de malice, elle se tourna vers Rosa, rosissant légèrement de son audace.


Il n'aurait pas un frère, votre garde ? Depuis que j'ai emménagé à Eclaibes... Aidan a beau y vivre je me sentirais plus en sécurité lorsqu'il est absent...
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