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[RP] Château d'Eclaibes - Demeure de Léalie de Clairambault

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Un bruit de sabot percutant les pavés des ruelles… un hennissement sourd et fougueux résonnent dans un silence absolue… ravissant la rosée du matin … et de nouveau le silence…
L’étalon noir s’est immobilisé devant une belle demeure. Une odeur de sueur s’évapore dans les airs, l’animal reprend son souffle…

Claquement de bottes sur le sol, Mylena met pieds à terre. Elle fixe la demeure un instant et se retourne vers sa monture.


Tu devrais être bien traité ici.

Après une caresse sur le cou de l’animal, elle l’attache non loin de l’entrée et décroche sa sacoche. Quelques pas plus tard, elle se présente à la porte. Là, un vieux domestique la dévisage. Regard transperçant posé délicatement sur l’homme, son visage fermé s’adoucit... quelque peu.

Bonjour… Veuillez annoncer ma venue à la comtesse s’il vous plait. Je suis Mylena.
Nellyne
Discrétion…hmm…sans doute y avait-il différentes définitions pour ce mot. Nellyne ne releva pas et sourit à l’évocation d’un petit déjeuner en tête à tête.
Une fois dans la grande salle, la jeune femme venait de prendre place lorsque le jeune frère de Duncan fit son entrée. Sa joie de voir son aîné était indiscutable et tira un sourire attendri à Nell.
Ces derniers jours, elle n’avait, elle-même, que peu quitté la chambre de Duncan et de ce fait avait à peine croisé le jeune garçon.
Alors que Léalie s’excusait et quittait la salle, Duncan entamait des présentations plus claires que jusqu’à présent.

...Ce petit garç..euh...je voulais dire ce jeune homme Duncan regarda Louis Alexandre avec un léger sourire puis s'adressa à nouveau à Nellyne Donc, je disais que ce jeune homme est mon cher cadet, Louis Alexandre.

La tavernière inclina légèrement la tête avec un sourire franc.
Nous nous sommes croisés en effet mais à peine…je suis ravie de vous rencontrer enfin dans de meilleures circonstances jeune homme !
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--Saturnin


Chapitre X : Visite de la Comtesse de Moissey


Saturnin suit avec attention les ordres que la comtesse leur donne, à lui et sa péouse, pour le festin du soir, quand..

Des bruits de sabots sur le gravier. Un regard de la Comtesse, et il se précipite, aussi vite que ces vieux os le lui permettent.


Un cheval, pas un coche... Ce n'est certainement point la comtesse de Moissey, marmonne-t-il dans sa barbe. Un visiteur innattendu.. plus de travail pou'l vieux Saturnin, encore à c't heure...

Il ouvre la porte et la mâchoire lui tombe. Non seulement parce que la femme qui se tient devant lui est d'une grande beauté... Mais aussi parce qu'elle porte braies et bottes.

Bonjour… Veuillez annoncer ma venue à la comtesse s’il vous plait. Je suis Mylena.

Le vieil homme lève la main à sa tête pour la gratter....se reprend juste à temps.

Mylena ? Pour qu'elle lui donne son p'tit nom, c'est pour sûr point la comtesse de Moissey. Pas un bourgeoise non pu.... Mais bon, si la comtesse l'attend, hein...


Bienvenue, m'bonne dame. La Comtesse est aux cuisines en préparation d'un festin cette nuitée..Pour sûr qu'elle vous accordera ben un moment ! Allez donc la r'joindre, j' eume charge de vot' bête...

Ce n'est qu'en menant le superbe étalon aux écuries que Saturnin est pris d'un doute.

C'te une ben belle bête, tout de même...Pas une bête de gueux ça...

Le vieil homme se fige soudain. Aurait-il envoyé aux cuisines la Comtesse de Moissey ?... Non, une comtesse en braies... Non décidément...

Avec un haussement d'epaules, il mène la bête aux écuries, sans plus se soucier de l'identité de la belle.
pnj
Bienvenue, m'bonne dame. La Comtesse est aux cuisines en préparation d'un festin cette nuitée..Pour sûr qu'elle vous accordera ben un moment ! Allez donc la r'joindre, j' eume charge de vot' bête...

Une seconde, puis deux… temps de réaction marqué et pourtant si bref… Mylena, le visage impassible, fixe le vieil homme. M’bonne Dame ? La rejoindre en cuisine ?… Décidément, quel accueil ! Les uses et coutumes de ce comté la surprennent de plus en plus. Elle n’est certes pas habituée aux manières excessives, préfère la simplicité, et cela a d’ailleurs été sujet délicat en taverne avec la comtesse, mais tout de même !… Même les simples soldats qui ont servi sous son commandement étaient plus perspicaces… Et puis elle porte ses armes sur elle… l’homme est il si vieux qu’il en a perdu la vue ? Bah… Qu’importe après tout… Elle n’est pas du genre à se formaliser pour si peu. Elle esquisse finalement un sourire alors que le domestique va s’occuper de sa monture.

Elle balaye l’entrée du regard… pour enfin déposer ses armes dans un coin. Bon…la mission du jour si vous l’acceptez? Heu… en fait y’a rien à accepter ! Le vieil homme a déjà pris la poudre d’escampette et Mylena est seule dans la pièce. ... Trouver les cuisines dans cette immense demeure qu’elle ne connaît absolument pas, voilà ce qui la préoccupe présentement…

Un couloir à gauche… un à droite… Elle s’embarque d’un pas décidé dans ce dernier.
Zolealie
Léalie voit revenir Saturnin quelques minutes plus tard.

Qui etait-ce, mon bon Saturnin ?

Comment, elle est pas avec vous, Maame la Comtesse ?

Elle ?

Une femme du nom de Mylena. Elle était à cheval, j'pensons qu'elle doit être messagère... Je l'ai envoyé ici mais elle a du se perdre..
bougonne le vieillard, comme si ne pas trouver les cuisines de toute maisonnée etait signe de stupidité

My.. lena ?...aux cuisines ? Saturnin, tu as laissé la Comtesse de Moissey trouver seule son chemin... dans mes cuisines ?!

La comtesse blémit et sort en courrant des cuisines, Toinette sur les talons. Après une course effrénée, elle finit par apercevoir la gracieuse silhouette de Mylena au bout d'un couloir.

Comtesse ! s'exclame-t-elle, essoufflée. hâtant le pas, elle la rejoint et lui prend les mains. Veuillez excuser Saturnin, sa vue n'est point ce qu'elle était et vostre mise inhabituelle l'a décontenancé, sourit-elle.

Mon époux n'est point encore de retour, mais je serais ravie de vous présenter mes fils, autour d'une bonne Blanche... Mais pour l'heure, peut-être souhaitez vous vous rafraîchir en vostre chambrée ?

Elle fait signe à Toinette d'approcher, afin que celle-ci puisse accompagner la comtesse en sa chambre, si cette dernière le souhaite.

Elle qui parlait hier encore avec tant d'ardeur, de l'importance d'être courtois... La situation est cocace, et Léalie réprime avec peine un rire nerveux.

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pnj
Un porte à droite… un tableau à gauche… Mylena s’arrete. Wug... son ami... siège le buste droit dans un encadrement en bois au milieu du couloir. Arrêt sur image incoercible… souvenir sorti d’un passé maintenant si lointain… Mylena scrute le portrait non sans une certaine émotion. Une nuit d’automne… une lune pleine et coruscante… un fragrance humide, boisée… des chopes… son mauvais caractère allègrement affiché … des rires, des rires à en pleurer… Mylena sourit. D’ailleurs où est il ? Voilà déjà quelques jours qu’elle est dans la ville et pas de trace de son ami. La Politique a certes ses obligations et la comtesse aux pieds nus en sait quelques chose, cependant elle avait espéré…

Elle s’apprête à poursuivre ses investigations lorsqu’elle entend un Comtesse ! tonitruant… Elle se retourne et aperçoit Lealie qui vient à sa rencontre, une vielle dame collée à ses talons. L’hôte lui prend les mains… Mylena sourit cachant son malaise soudain. Encore une coutume locale ? Elle pose son regard sur Lealie et la dévisage alors que celle-ci l’accueille enfin. C’est une femme d’environ son age… les yeux azurés, la peau satinée, jolie, féminine et apprêtée pour le coup… Tout le contraire de Mylena, qui en bon garçon manqué ne prête attention à sa mise qu’avec parcimonie. Ohhh, non pas qu’ elle ne soit pas soignée, mais la simplicité est son mot d’ordre…


Veuillez excuser Saturnin, sa vue n'est point ce qu'elle était et vostre mise inhabituelle l'a décontenancé. Mon époux n'est point encore de retour, mais je serais ravie de vous présenter mes fils, autour d'une bonne Blanche... Mais pour l'heure, peut-être souhaitez vous vous rafraîchir en vostre chambrée ?

Sa mise inhabituelle ? Mylena jette un œil à son accoutrement. Certes, elle porte braies et bottes, mais est ce pour autant inhabituel ? Pas chez elle en tout cas… C’est même sa tenue favorite. Elle sourit en s’imaginant voyager ou sur un champs de bataille en robe.

Le comtesse Zolealie lui semble parfaite dans son rôle de maîtresse de maison et elle lui montre un sourire franc.


Ne vous inquiétez pas… aucun mal ne m’a été fait dans vos couloirs.

Elle rit de bon cœur.

Vos fils ?… et bien ma foi pourquoi pas… Et je ne refuse jamais un bonne chope. Je n’ai point besoin de me rafraîchir à moins que… ma mise inhabituelle ne vous soit désobligeante…

Elle sourit malicieusement attendant réponse de la comtesse.
Zolealie
Léalie est soulagée de voir la comtesse rire de bon coeur et balayer le manque de décorum de Saturnin d'un sourire.

Je n’ai point besoin de me rafraîchir à moins que… ma mise inhabituelle ne vous soit désobligeante…

Désobligeante ? Que nenni...

Sentant ses joues rosir légèrement, Léalie cherche des mots qui ne viennent pas. Assurer à la comtesse que son offre de rafraîchissement n'avait rien à voir avec sa tenue ne servirait à rien.

Mon vieux Saturnin n'est point habitué à voir une femme de votee rang chevaucher autrement qu'en amazone, mais mes jeunes fils vous diraient que c'est monnaie courante chez les moins de... soixante-dix ans ! sourit-elle.

Vos effets seront montés dans votre chambrée sous peu... Venez, ma chère, que je vous présente ma famille...

Ouvrant la porte qui mène à la grand salle, ou la famille mange, festoie.. vit, en somme, Léalie s'efface pour laisser passer Mylena tandis que Toinette court chercher à boire.

Duncan, Nellyne et Louis Alexandre, en grande conversation devant la cheminée, lèvent la tête en les entendant approcher.


Mes enfants, je vous présente Dame Mylena, une amie de vostre père en visite chez nous.

Comtesse, voici mon fils aîné, Duncan qui approche de la vingtaine d'années, et mon cadet, Louis Alexandre qui vient de fêter ses douze ans.

Et cette charmante damoiselle...


L'espace d'une fraction de seconde, Léalie hésite. Comment présenter Nellyne ? Elle n'est point promise à son fils, et la comtesse ne sait meme pas si Wuggalix est au courrant de cette idylle naissante... choisissant la discrétion, elle poursuit..

...est notre tavernière et amie, Nellyne.
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Duncan.
Bienheureux de pouvoir passer un peu de temps avec son jeune frère et celle qui était chère à son cœur. Duncan discutait et riait avec eux lorsqu’arriva sa mère, accompagnée d’une femme qu’elle présenta comme étant la Comtesse attendue.

Le sourire joyeux redescend légèrement pour laisser place à un bien plus courtois. Duncan se leva, posant la couverture lui couvrant les genoux et s’avança vers la Dame.
Après lui avoir baiser la main comme il convient, il s’adressa à elle.


Bonjour Dame Mylèna, je suis ravi de faire la connaissance d’une amie de mon père.
Soyez la bienvenue chez nous.


Duncan lui présenta un siège prêt de Nellyne.

Assoyez vous donc, vous devez être fatiguée de votre voyage.

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Louis_alexandre
Sa mère venait de le présenter à la comtesse, et respectant l'usage - ou du moins, mimant son aîné - , le jeune garçon se présenta à son tour.

    - Lou-Louis-Alexandre de Clairambault, Votre Grandeur, balbutia-t-il. Honoré de Vous être présenté.


Tandis que ses lèvres approchaient la main de la comtesse, un sentiment inconnu jusqu'alors l'envahit soudainement. D'aucuns n'auraient point éprouvé les même sensations, mais Louis-Alexandre respira le parfum ressenti comme sucré de la jeune femme devant lui. Il n'avait guère rencontré de femme d'une pareille beauté. Outre sa mère, bien évidemment.

Il convient quand même de reconnaître qu'à part les domestiques de la famille, les conquêtes - ou supposées telles- de son frère ou les paysannes aux visages boueux, le cadet Clairambault n'avait pas encore observé un panel significatif de la gent féminine. Ses oreilles bouillonnantes lui indiquèrent qu'il était temps de se retirer. Louis-Alexandre sourit nerveusement en prenant un soin tout particulier à ne pas croiser le regard fascinant de la comtesse.


    Je vous souhaite à mon tour un agréable séjour dans notre maison, se risqua-t-il à prononcer.


Louis-Alexandre retourna sur son siège, près de Duncan. Ou de Nellyne ? Quand bien même il aurait été assis à coté de Sa Sainteté Eugène V, il ne l'aurait pas remarqué. Se laissant emporter par le charme que dégageait la comtesse par-delà ses braies et ses bottes, il resta figé quelques instants, le regard béât
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pnj
Mylena suit d’un pas assuré la comtesse Léalie. La grande salle… pièce spacieuse et joliment décorée… se déploie sous les yeux de Mylena. Au milieu, près de la cheminée, un groupe de jeunes gens. Lealie fait les présentations et Mylena va pour sourire quand le fils aîné lui baise la main… Elle le regarde un instant fixement alors qu’il lui parle. Plutôt grand, l’homme, sous ses airs de jeune militaire, semble affaibli. Elle lui destine un sourire franc :

Merci de votre accueil… Et c’est avec plaisir que j’accepterai de m’asseoir. Le voyage s'est fort heureusement bien passé et sans encombre.

Mylena va pour prendre siège lorsque le plus jeune des fils lui prend la main à son tour en balbutiant. Elle ne peut cacher un sourire amusé devant le désarroi du jeune jouvenceau. Il semble troublé et elle se plaît alors à le regarder avec intensité.

Je suis également honorée Louis Alexandre… Et je ne doutes pas que mon séjour sera agréable… dit elle en souriant d'un ton solennel.

Le petit ange blond va se rassoire rapidement sans demander son reste et Mylena décide de le suivre afin de prendre place à coté de lui. Regardant Lealie :

Vous avez une charmante famille… et fort accueillante au demeurant.

Elle s’empare d’une chope posée devant elle par la domestique.

Et bien... à votre famille alors… et à cette rencontre.

Elle lève son verre avant de le vider d’un trait.
--Fifi
L'gamin rev'nait, comme conv'nu, afin de confirmer qu'il avait bien livré l'panier à l'herboristerie.
Il était entendu que dorénavant, lorsqu'on aurait besoin de ses services, il passerait directement par les cuisines.

C'est donc à c'te porte qu'il frappa. Toinette vint lui ouvrir et l'fit entrer, au chaud, lui donnant un bol de soupe. Pas d'la soupe comme elle faisait pour ses maîtres mais l'reste d'jus d'la viande qu'avait marinée durant des heures.

La femme s'assura que l'gamin ai bien fait la commission d'mandé avant d'entammer l'discussion sur d'autres sujets...les ragots du village, l'gamin en connaissait quelques uns.

C't'alors qu'il lui raconta quelques anecdotes avant d'en v'nir à l'dame au drôle d'accent qu'il avait vu chez l'herboriste.
Fifi, toujours un peu joueur, s'mit à imiter l'dame à l'accent, f'sant rire dans l'cuisine.

Une fois sa soupe fini, l'gamin r'mercia l'braves gens et r'partit dans les rues d'la ville...
Zolealie
Vous avez une charmante famille… et fort accueillante au demeurant.

Les joues légèrement roses de plaisir au compliment, Léalie observe son cadet d'un oeil amusé. Il grandit, décidément... Plus vite qu'elle ne l'eut pensé, mais cela rassure la comtesse de voir son enfant s'epanouir à la vie malgré sa faible consitution.

Elle regarde la comtesse vider sa choppe d'un trait et se fige l'espace d'une seconde, un pincement au coeur au souvenir de celle qui lui apprit à boire cul-sec, il y a de cela...une vie, presque. Qu'est-elle seulement devenue ?

Par ce geste bon vivant, et par la gentillesse dont elle fait preuve envers Louis, Mylena s'ouvre un chemin vers son amitié.


A notre rencontre ! renchérit-elle.

Avec un sourire, elle vide sa choppe d'un trait également, sans s'etouffer comme elle le faisait naguère, et fait signe à Saturnin de resservir une tournée.

J'espère que Wuggalix ne tardera plus, dit-elle avec un sourire d'excuse. Il doit vous tarder de le voir.... Mais sa récente réélection l'occupe tant !

Après une conversation fort agréable, la comtesse se lève en soupirant.

Si vous voulez bien m'excuser, je dois faire mes malles... Je pars en retraite spirituelle pour une semaine environ.

Invitant la Comtesse à la suivre afin de lui montrer ses quartiers, la Comtesse embrasse ses enfants, sourit à Nellyne, puis monte à l'étage avec Mylena.
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Duncan.
Les jours…les semaines avaient passées depuis l’accident. Duncan, bien entouré et choyé, semblait être totalement remit. Plus de vertiges ni de mots de tête, ses jambes avaient retrouvées leur solidité. Durant sa convalescence, le jeune homme, accompagné, le plus souvent, par Nellyne, était sorti afin de reprendre des forces à l’extérieur de chez lui. Rester trop longtemps enfermé n’était, semble t’il, pas bon pour un bon rétablissement.
Soins, balades revigorantes, amour maternel et reprise du travail avait fait que Duncan ne songeait même plus à ce qui lui était arrivé.

La Comtesse c’était installée chez les Clairambaults et semblait s’y plaire. Un présence féminine agréable (ou non …) pour la maîtresse de maison entourée que d’hommes, autre que les domestiques, depuis si longtemps…
Sa présence semblait avoir fait un autre heureux, un jeune garçon qui devenait, au fil des jours, jeune homme, découvrant par la même des sentiments qu’il n’avait pas eu l’occasion de connaître …

Voilà que la vie de la grande famille avait reprit son cours, chacun vaquant à ses occupations, chacun continuant son chemin et pourtant…
Il semblait que ces chemins ne soient pas si plats qu’il semblait. Des événements semblaient vouloir se réaliser, de bonnes ou mauvaises choses…qui sait … ?

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Louis_alexandre
La ville semblait bouillonner. Via la fenêtre de sa chambre, maigre lucarne sur le monde extérieur, Louis-Alexandre remarquait que les villageois s'affairaient plus que d'ordinaire. Sa Majesté Levan III de Normandie serait bientôt dans l'enceinte de Tournai. Le retard qu'avait pris le cortège royal permettrait peut-être à Léalie de rentrer de sa retraite spirituelle à temps pour assister à cet évènement. Juste à temps peut être aussi pour y emmener son cadet.

Depuis quelques semaines déjà, le jeune Clairambault avait été confié aux bons soins des domestiques de la Maison. Une mère avec un fort besoin de se recentrer sur sa foi, un père et un frère extrêmement absorbés par leurs responsabilités. Louis-Alexandre, bien que sensiblement affecté par la situation, la comprenait très bien. Souvent il laissait son esprit fantasmer à propos de tout ce que les membres de sa famille pourraient bien lui raconter à leurs retours.

Le jeune garçon toussa. Il lui semblait qu'un frisson venu d'outre-tombe lui parcourait les os. Il maudissait l'insouciance dont il avait fait preuve auparavant, et dont il en devait assumer les conséquences chaque jour. Quand bien même son corps le trahissait trop souvent pour lui permettre d'embrasser une carrière militaire comme l'eut fait son aîné, son esprit, lui, faisait l'objet d'un aiguisage intensif.

Louis-Alexandre aimait particulièrement les enseignements de son précepteur, Théobald Duchesne. Et pas seulement du fait qu'il s'agissait des rares activités auxquelles le jeune garçon pouvait s'adonner en ce temps-là. En doux rêveur, il se laissait volontiers enivrer par les récits épiques des héros d'autrefois, par la plume délicate des poètes, ou encore par les descriptions des paysages féeriques que les négociants traversent en revenant d'Orient.


-Jeune Maître, Jeune Maître .... Avec beaucoup de patience, Iphigénie réussit à soustraire Louis-Alexandre à ses fugues fantasmagoriques. Jeune Maître, il va être l'heure.. Le visage du jeune garçon s'illumina. Il n'était peut être pas encore assez âgé pour se passer de cette immense source d'inspiration. Chaque jour, son esprit attendait avec impatience la venue du précepteur.
--Theobald_duchesne
Ils avaient rapidement pris l'habitude de travailler dans le petit salon. Surtout en l'absence du patriarche de la famille. Le lieu pouvait paraître informel, surtout aux yeux de ceux qui ignoraient la nature des cours du précepteur. Plus que d'inculquer à ses élèves une maîtrise de la langue et des chiffres, Théobald s'évertuait principalement à leur ouvrir leurs esprits au monde. De fait, les cours ressemblaient davantage aux discussions que les notables oisifs tenaient volontiers dans leurs cercles privés. L'usage du petit salon était donc tout à fait de circonstances.

-Aujourd'hui, mon jeune ami - Théobald avait tenu à instaurer très tôt un climat peut-être trop familier - j'aimerais que nous nous attardions sur quelques us locaux.

Visiblement, son élève semblait perplexe devant l'annonce d'un sujet si léger. Si loin des grandes théories économiques ou des récits historiques auxquelles Louis-Alexandre avait été habitué . Et rien de bien particulièrement exotique en vue non plus.

-Ne sous-estimez pas l'importance du patrimoine culturel d'une province. C'est lui qui forge l'identité d'un peuple, qui rassemble face aux invasions ,barbares ou autres , et qui unie devant les obstacles.
Il est primordial d'être pleinement conscient que les frontières culturelles font fi des découpages souvent arbitraires décidés par les généraux des armées victorieuses, et des comtes desquelles elles dépendent.


Le précepteur avait totalement éveillé la curiosité de son élève. Une fois encore, il réussit à avoir sa totale attention.

- Décrivez moi donc quelques coutumes, et essayez de m'en donner l'origine.

Théobald se recula dans son fauteuil. Le sujet du jour était lancé. Rapidement, Louis-Alexandre se montra particulièrement loquace. Et pour le précepteur, il s'agissait du gage d'un travail bien fait.

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