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[RP] Château d'Eclaibes - Demeure de Léalie de Clairambault

Louis_alexandre
-Il y a encore quelques jours, un barbecue a été organisé sur la grande place de Bruges. Il semblerait que les flamands aiment faire rôtir brigand ou autres messagers masqués au service d'une organisation criminelle. Par contre, j'avoue ne pas savoir en quoi le port de lunettes est indispensable. Surtout qu'il ne s'agit pas de lunettes de vue, une loi flamande en interdisant l'usage.

Une bien étrange coutume, une bien étrange loi ... Et il y en avait d'autres en Flandres, même si beaucoup se perdent au fil du temps. L'amour de la blanche de Bruges était intact, mais qu'en était-il des batailles de poissons, de lancers de baleines ou encore de courses d'escargots?

Tandis que l'heure pour le précepteur de prendre congés arrivait, une seule question restait sans réponse. Pourquoi ces traditions avait-elles été oubliées ou mises de coté? Un sentiment identitaire se révéla dans le coeur du jeune garçon. Il servirait les Flandres, bien évidemment. Mais puisque ce ne sera pas par des faits d'armes - son corps bien trop frêle lui interdisant - il lui faudrait trouver une autre voie pour nourrir le prestige du Comté.
Zolealie


Chapitre XI. De l'adolescence de Louis Alexandre.


Léalie descendit de cheval du mieux qu'elle put, n'etant point habituée à monter à califourchon...

Quel encombrement pour ses jupes, songea-t-elle, irritée ! Monter en amazone était bien plus agréable...

Mais qui eut pu se douter que sa calèche serait renversée sur la route du retour, ses quatres roues brisées, ses portes arrachées... et la laissant miraculeusement sauve ?

La comtesse etait donc rentrée sur la monture d'un des gardes, refusant d'attendre qu'on lui apprêtat un autre véhicule. Aristote l'avait eu pour lui seul depuis deux longues semaines, et pas une seconde de plus ne serait passée loin de sa famille. Son fils cadets devait se sentir bien seul depuis le départ du Comte et de son ainé pour le tour de Flandres...

Sans compter la missive qu'elle venait de recevoir de son époux.. Il serait bientot de retour, disait-il, et brûlait de la retrouver enfin. Après avoir frolé la mort de si près, Léalie partageait doublement le sentiment de son époux.

Sautant maladroitement au sol, la comtesse encore bien agile grimpa les marches quatre à quatre, appelant la maisonnée à pleins poumons.


Louis ! Toinette ! Saturnin ! Je suis de retour...
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Louis_alexandre
Louis-Alexandre était retombé dans l'ennui qui caractérisait ses jours depuis quelques temps. Il se surprenait même à ressentir de la nostalgie pour une époque qu'il n'avait pourtant pas connu ... Errant au hasard dans les couloir de la demeure familiale, rien ne semblait pouvoir le sortir de son état.

Et pourtant. Un simple bruit, alors semblable à ses oreilles d'enfant au plus mélodieux chants des filles de Calliope, vint soudain flatter son ouïe. Aucune missive n'avait averti de son retour. Du moins à sa connaissance. Une petite enquête s'imposerait ultérieurement. Ou pas. Peu importe en fait. Elle était de retour.

Courant à vive allure vers le vestibule, accrochant au passage le portrait le portrait de feu son oncle Louis, le cadet Clairambault arriva haletant devant sa mère. Personne d'autre en vue. Louis-Alexandre put ainsi ignorer l'étiquette, et sauta joyeusement dans les bras de Léalie.


Mère !! Vous voilà enfin de retour !! Il me tardait tant.
Comment s'est passé votre séjour spirituel ? Où étiez vous d'ailleurs ? Et puis, tellement de d'évènements ont eu lieu à Tournai depuis votre départ !! Père et Duncan .... Mère Marjolaine .... Le Roy .....


Le jeune garçon commençait une phrase et en avait déjà 10 autres sur le bout de la langue. Le souffle commençait déjà à lui manquait. En rajoutant la joie de revoir sa mère, vous comprendrez aisément sa jolie teinte pivoine
Zolealie
A peine eut-elle franchit la lourde porte qu'un Louis changé, et pourtant toujours lui même, lui sautait au cou. La comtesse profita de cet éphémère élan d'affection pour serrer contre son coeur son cadet, par trop consciente que bientôt, il volerait de ses propres ailes, et se pendrait à d'autres jupons.

Comme vous avez grandi mon Louis ! s'extasia-t-elle en le repoussant à bout de bras pour mieux l'admirer. Un vrai petit homme...

Léalie sourit patiemment sous le feu des questions.

Mon séjour s'est fort bien passé, mon fils. J'ai fait mon devoir auprès d'Aristote au couvent, fait l'aumône aux pauvres et prié jour et nuit...

Je ne repartirai point de sitot, mes hommes m'ont trop manqué.


Et puis, tellement de d'évènements ont eu lieu à Tournai depuis votre départ !! Père et Duncan .... Mère Marjolaine .... Le Roy .....

Tout en écoutant Louis Alexandre, la comtesse le poussa doucement vers le petit salon, le fit asseoir et l'ecouta raconter ses nouvelles.

Vostre père et Duncan ? Ah oui, donnez moi vite de leurs nouvelles... Comment vont-il ? Sont-il déjà revenu à Tournay ?
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Louis_alexandre
Reprenant quelque peu son calme dans l'un des confortables fauteuils du petit salon, Louis-Alexandre essaya de maintenir un flux raisonnable de paroles.

- Ils sont rentrés à Tournai il y à deux jours, le tour de Flandres terminé. Et depuis, ils n'arrêtent pas les allers-retours jusqu'à la Capitale. Je suis souvent resté seul ici, bercé par une mélancolie dont seul Sieur Duchesne arrivait à m'extirper.

Ses mains s'entrelaçaient , tandis qu'une voix fuyante fuyante sortait de sa gorge nouée

- Je ne rendrais jamais suffisamment grâce à Aristote pour la sagesse dont vous avez fait preuve en l'engageant comme mon précepteur

Louis-Alexandre secoua la tête, vaine tentative pour empêcher son esprit de vagabonder au grès de son imagination stimulée par ses précédents entretiens avec Théobald Duchesne. Il visualisa des lieux susceptibles d'avoir accueillis sa mère durant les jours qu'elle a passé loin de lui.

- J'espère profondément que vous ayez trouvé durant votre voyage ce qu'il vous manquait auprès de nous, murmura le jeune garçon, à la fois ravi de retrouver sa mère sans pour autant avoir totalement compris pourquoi elle était partie
Zolealie
Le discours de son fils, à mesure qu'il se déroule, attriste grandement la comtesse, ternissant sa joie initiale de savoir Wuggalix et Duncan en ville.... Comment a-t-elle pu le laisser ainsi seul... même par devoir ?

Pauvre enfant qui décrit sa mélancolie... Léalie lui saisit la main, baissant les yeux, quelque peu honteuse d'avoir pensé qu'il saurait s'amuser, se passer d'elle... de l'avoir peut-être cru plus indépendant qu'il ne l'était, à force d'avoir peur de le couver ?

Mais la dernière phrase de son soliloque perce le coeur de la comtesse si violemment qu'elle relève la tête d'un mouvement brusque, sa main se crispant sur celle de son fils.


.... ce qu'il me manquait auprès de vous ? répète-t-elle en balbutiant, la voix incrédule...

La comtesse reste silencieuse quelques secondes, puis son regard se durcit, traversé par un éclair de colère froide qu'on y voit bien rarement.


Qui vous a mis telle idée en tête, mon enfant ? Iphigénie ? votre percepteur ? Je jure de chasser sur le champ l'impudent qui aura osé vous dire... vous faire croire....

Léalie se lève tout en parlant, fait les cents pas... puis son regard croise celui de son fils, si triste... et la colère la quitte. Peut-être a-t-il pensé cela tout seul, après tout...

Elle revient s''agenouiller auprès de l'adolescent et attire sa tête sur son coeur...

D'une voix à la fois étouffée d'emotion, d'une voix qu'ellevoudrait douce, mais dont la conviction dans chaque mot la rend par moments presque tranchante..


Rien ne me manque auprès de vous, mon cher Louis. RIEN vous entendez ? Je pars, certes, plus que je ne le voudrais... Mais toujours par devoir.

Si je m'abandonnais aux plaisirs égoïstes, mon fils, jamais je ne quitterai cette maisonnée. Vostre père, Duncan et vous même êtes tout ce dont j'aurai jamais besoin.


Retenant des larmes coupables, la comtesse se détache enfin de l'enfant, et scrute son regard, cherchant desespérément la preuve qu'elle l'a détrompé...
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Louis_alexandre
La réaction de sa mère ne pouvait que réconforter le jeune Louis-Alexandre. Léalie avait su prononcer exactement l'enfant voulait attendre. Mais le jeune homme qui s'éveillait en lui, en proie à de nombreuses questions existentielles n'avait pas encore obtenu satisfaction.

- Veuillez pardonner mon impudence, s'excusa-t-il humblement. J'avoue être totalement dépassé quand il s'agit de l'église. Entre Mère Marjolaine qui a abandonné sa cure pour vivre son amour, pourtant interdit par les voeux qu'elle avait prononcés, et Monseigneur Bigornéa, partie à Bruges construire un Hostel majestueux pour vivre dans le luxe et la volupté ....

Tous les maigres repères que Louis-Alexandre aurait pu avoir concernant la religion et l'église en particulier avaient volé en éclats. Et la mort de Gordibach n'arrangeait pas les choses.

- J'aimerais moi aussi, quand mon corps me le permettra, pouvoir partir me recentrer sur ma foi
Zolealie
La Comtesse est ravie de voir les yeux de son fils s'eclairer à ses paroles.. Elle l'a convaincu, Aristote soit loué. Jamais elle n'aurait supporté qu'un membre de sa famille se sente mal aimé.

Mais les questions qui suivent la mettent dans l'embarras.. Car pour la plupart, elle ne sait pas y répondre. Que faire, grand dieu ?

S'eclaircicant la gorge, elle commence à répondre à la première question... à moitié.


Mère Marjolaine... Eh bien mon fils, pour renoncer à l'amour charnel et au bonheur d'être parent, il faut une force bien particulière... Une force que je n'aurais jamais eue, ajoute-t-elle en le regardant avec tendresse, car elle m'aurait privé de vous et de vostre frère... et, ahem.. de vostre père.

Je suppose que cette force, Dame Marjolaine ne l'a point non plus.. Mais qu'elle a cru l'avoir ? Si l'amour qu'elle éprouve pour le chevalier est aussi fort que celui que j'eprouve pour vostre père... Alors je ne m'étonne point qu'elle n'y ait pas résisté.



Léalie s'arrête, priant de toutes ses forces que l'enfant soit satisfait de sa réponse... qu'il ne vienne pas lui demander pourquoi l'eglise demande un sacrifice si grand.... car elle même ne le comprend pas... Quant à Biigornéa, l'enfant a du mal comprendre... volupté ? Monseigneur..? nan...

Ou est Wuggalix, quand elle a besoin de lui ? L'homme qui avant d'être son époux, l'a accompagnée à son baptême...l'a éduquée à l'amour d'Aristote, était son parrain...

Si l'enfant pose trop de questions difficiles, elle l'enverra à son père, c'est décidé.

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Louis_alexandre
Louis-Alexandre afficha un tendre sourire à celle dont les réponses venaient flatter son égo. Un bref instant, il s'immagina quelle aurait été sa vie si il était né dans uen famille d'une autre condition, à d'autres valeurs. Terminée depuis quelques années. Sans aucun doute.

Comme ses yeux se remplissait de larmes, il s'agenouilla devant sa mère et, posant ses mains sur les siennes, lui adressa un "Merci" qui avait toutes les chances du monde de ne pas être compris à sa juste mesure
.
Krystel_van_hoedezee
A mille lieues des questions existentielles du jeune Louis-Alexandre

Un drôle de coursier arrivait en vue de la mairie de Tournai. Il avait fait une courte chevauchée depuis le domaine d'Ath, propriété de son Altesse la Princesse Armoria de Mortain, mais n'en sentait pas moins le cheval. La nouvelle intendante du domaine lui avait auparavant fait traverser la moitié des Flandres, et le pauvre homme n'avait pas même eu le temps de prendre un bain. Pis, il lui semblait que sa dernière bière remontait au temps d'Illinda.

Il approcha alors de la demeure des Clairambaut, descendit de sa monture. Il fut reçu par une soubrette à qui il annonça porter un pli pour la Comtesse Consort Léalie de Clairambaut. On l'entraîna alors à travers un dédale de couloirs, puis il entra dans une pièce dans laquelle se tenait une femme et un jeune garçon.


Un pli pour la Comtesse, annonça-t-il d'une voix bourrue. De la part de l'intendante du domaine d'Ath !

Puis, il salua la dame et le garçon et attendit une réponse.


Citation:
Dame Léalie,

veuillez pardonner cette lettre et son contenu qui vous paraîtront sans doute un peu cavaliers, mais je viens d'aborder mes nouvelles fonctions depuis ce matin et mes manières sont encore celles d'une gamine mal dégrossie. J'apprendrai certainement avec le temps à écrire dans un langage plus convenable des courriers qui satisferont leur lecteur.

Etant intendante depuis quelques jours de la baronnie d'Ath, propriété de son Altesse la Princesse Armoria de Mortain, je suis confrontée à un souci domestique de taille. Pour être tout-à-fait honnête avec vous, je recherche dans l'urgence quelques jardiniers afin de remettre en état le parc et les jardins du domaine, et de quelques domestiques pour nettoyer le logis. De même, une cuisinière ne serait pas du luxe pour nourrir tout ce monde.

Je suis consciente qu'il me faudrait davantage de gens, mais dans l'immédiat, ces quelques personnes seraient bien utiles. J'aimerais donc vous demander, à vous qui tenez une maison, s'il existe à Tournai des gens de qualité prêts à travailler au domaine.

Respectueusement vôtre,

Krystel van Hoedezee.

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Wuggalix
A réception d'une missive portant l'écriture de son épouse, le Comte des Flandres vit son teint se changer en un blanc presqu'immaculé. Il estait arrivé malheur à son aimée sur la route, alors qu'il lui avaict faict part de son désir de la retrouver, pour justement qu'icelle sorte de chez les nonnes où elle y priait.

Le Castel van Bruges vit alors un Patriarche de Clairambault qui pressait le pas vers les écuries comtales, et qui après avoir monté son destrier, s'en alla à grand galot au sein mesme du Castel, puis sur les routes des Flandres.

Un garde qui entendit au coin de la rue le Comte arriver, cria à son collègue chargé de l'ouverture des portes, afin de le prévenir et que celui-ci ne se trouve nez à nez avec un Comte dont l'empressement ne signifiait aucune envie de s'arrester pour discutailler.



Cooomte !



Le portier sursauta à cette invective de son collègue, et s'empressa à tourner la manivelle afin que les grandes portes s'ouvrent à la monture lancée du Comte... Alors qu'il passa les portes, ce dernier fit un signe au soldat pour le remercier de sa rapidité et de ne point avoir freiné sa course.

Tournai... Le Patriarche de Clairambault avaict ses pensées dirigées vers sa ville resplendissante et natale, et vers son épouse qui avaict chuté sur le chemin du retour. Wuggalix allait enfin la retrouver, mais allait-elle bien, se devaict-elle de rester alitée, s'occupait-on déjà d'elle ?
Une ribambelle de questions qui courraient si vite en la teste du Comte que la durée du trajet - parcouru à grande vitesse - lui sembla aussi infiniment longue, qu'infiniment petite.

Enfin il passa les portes de la ville, mais point il ne ralentit sa monture avant de se retrouver sur le pas de la demeure familiale. Voila des semaines que le Patriarche faisait le Tour des Flandres, et c'est avec plus de joy et en de meilleurs circonstances, qu'il espérait recouver sa maison et proches.

A peine entré, le Patriarche se rua sur sa femme et son jeune fils, qui semblaient tous deux en train à discutailler, sans mesme prendre le temps d'enlever ses bottes. - pauvre Toinette -



Enfin... Vous m'avez manqué tous deux !
Duncan n'est point avec vous ? Et vous ma mie, allez vous bien ?



A l'instar de son tout jeune fils, le plus âgé Patriarche de Clairambault avaict cette lueur dans les yeux qu'on les amoureux se retrouvant après longue séparation... Il s'agissait la de sa famille, et si sa fonction l'empêchait à les voir aussi souvent qu'il l'aimerait, il rajeunissait alors qu'il revenaict... Tant il posait les questions, suite les unes aux autres.^^

Après quelques minutes d'enlacement, le Patriarche s'accroupit comme il avaict coutume de faire alors qu'il parlait à son cadet, ce qui estait tout bonnement ridicule car le jeune homme dans cette position le dépassait maintenant de deux bonnes dizaines de centimètres.
Il s'accroupit donc, puis dict à Louis-Alexandre...



Mon fils, j'ai appris que vostre mère avaict eut un accident sur la route du retour, et je pense qu'il serait sage que je meste mes quelques connaissance en médecine à l'œuvre pour m'assurer qu'icelle ne souffre point...


Puis regardant son épouse d'un air entendu, il se releva et lui prit la main pour la mener en la chambrée de celle-ci. De toute évidence voulait-il vérifier de lui mesme qu'elle n'avait nulle blessure, et sans mesme lui laisser le temps de répondre, il l'attira vers la dicte pièce... Puis ferma la porte à clef.
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Zolealie
Le remerciement de son fils etait si bien senti... si plein d'émotion, que la comtesse comprit instantanément qu'il cachait autre chose... Mais quoi ?

Alors qu'elle s'apprêtait à lui poser la question, un étranger entra sans être annoncé, et annonça d'une voix bourrue qu'il avait un pli pour elle. Puis il la salua.. visiblement sans savoir qui elle etait, ni meme ou il etait...

Furieuse d'être ainsi interrompue, Léalie ignora l'homme et claqua dans ses mains. Toinette ne tarda point à se montrer.


Ma bonne Toinette, voudrez vous bien signifier à Iphigénie qu'elle ne réponde pas à la porte, dorénavant. Il me semble évident qu'elle n'a toujours point compris l'etiquette et la décence, et qu'on ne fait point entrer un inconnu en mes appartements sans me l'avoir d'abord annoncé ! Enfin grand Dieux j'eusse pu être en chemise !

Prenez aussi le pli de ce brave homme et posez le sur mon bureau, puis offrez lui un bol de lait chaud pour ses efforts. Merci.


Tandis que Toinette entrainait l'homme au dehors, Léalie se tourna vers son cadet en souriant.

Alors, ou en étions nous, dit-elle, ignorant la voix de Toinette qui hurlait le nom d'Iphigénie...

Mais avant qu'elle ait pu poser sa question, une voix qu'elle esperait entendre depuis de longues nuits retentit dans la pièce et elle leva le nez, surprise et ravie.


Enfin... Vous m'avez manqué tous deux ! Duncan n'est point avec vous ? Et vous ma mie, allez vous bien ?

Elle balbutia une réponse alors qu'il l'enlassait... avait il reçu sa missive ? Elle avait reçu la sienne, et en tremblait encore.

Mon fils, j'ai appris que vostre mère avaict eut un accident sur la route du retour...

Ah oui, il l'avait reçue...


... et je pense qu'il serait sage que je meste mes quelques connaissance en médecine à l'œuvre pour m'assurer qu'icelle ne souffre point...

Mais mon ami je vais bien je vous ass....

Le regard entendu de Wuggalix la fit taire, et elle se laissa entrainer, jetant un regard hébété en arrière au jeune Louis Alexandre d'abord à l'étage, puis dans sa chambre. Tout de même, l'arracher ainsi aux bras de leur fils...

Le bruit de la clef tournant dans la serrure lui fit monter le rouge au joues, mais elle arrêta de suite de penser à son cadet.

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Louis_alexandre
Son Père, le Comte, venait de faire irruption dans le petit salon. A croire qu'ils s'étaient tous donné le mot. Louis-Alexandre avait passé des jours et des jours seul, et ce jour-là précisément, peut être par fantasie du Très Haut, sa mère, un messager et son père avait décidé de venir rompre la solitude du cadet.

Sans avoir eu le temps d'adresser la moindre parole à son Père qu'il ne voyait que trop rarement, il regarda, résigné, ses parents disparaître dans les escaliers. Les retrouvailles avec sa mère avaient été brèves, mais emotionnellement particulièrement chargées. Un seul petit regret cependant : Louis-Alexandre n'avait pas eu le temps ne parler à sa mère de la venue du Roy.
Krystel_van_hoedezee
L'homme fut entraîné de l'autre côté de la maison, vers la cuisine. Un bol de lait ! Par Aristote ! L'hospitalité des Clairambault avait une réputation imméritée. Il est vrai qu'il avait été surpris de se retrouver ainsi dans les appartements de la Comtesse sans se faire annoncer, mais il croyait que c'était une coutume de la maison.

L'homme s'installa à la table pour boire son lait, et attendit patiemment sa réponse. Il avait croisé un homme tout aussi poussiéreux que lui et qui semblait chez lui. Visiblement, il avait hâte d'avoir un entretien avec Dame Léalie.

L'homme d'Ath se demanda combien de temps allait durer il devrait patienter avant d'avoir sa réponse.

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Zolealie
Un sentiment de froid désagréable se glisse dans l'inconscient de la comtesse, dont la main vient sonder à tâtons les draps encore chauds.

La place est vide, et elle sort de son sommeil, ouvrant les yeux à moitié, juste à temps pour voir son mari disparaitre par la porte entrouverte.

L'espace d'une seconde, elle songe à le retenir.. Mais il va certainement rejoindre leur fils cadet, dont elle lui a dit qu'il semblait se poser bien des questions sur la sainte Eglise...

Elle s'etire comme un chat repu, et se lève avec un soupir résigné. Sur son secrétaire, la lettre du messager venu tantot. Elle l'avait totalement oublié !

Parcourant la missive, Léalie fronce les sourcils... Elle ne comprend pas bien pourquoi mademoiselle Van Hoedezee s'adresse à elle pour ce genre de conseils... Elle n'a croisé la jeune fille qu'une ou deux fois.

Mais après tout, son père et Wuggalix sont de vieux amis, et la petite ne doit pas connaitre grand monde capable de la conseiller en la matière.

Tout de même, voilà la comtesse bien embarassée... car à la vérité, si Toinette ne gérait point ce genre de choses, elle serait bien en peine de citer le moindre jardinier ou une seule cuisinère dans le comté !

Passant la tête dans l'embrasure de la porte, elle appelle la vieille gouvernante.

Tandis que celle-ci l'aide à se rhabiller en grommelant qu'on a pas idée de se délasser en plein après midi, Léalie est reconnaissante d'avoir un sujet de conversation tout trouvé pour eviter les questions que la vielle femme pourrait poser.


Je vais organiser un diner pour mon retour, ma bonne Toinette... Nous organiserons cela sous peu... Mais pour l'heure, j'ai besoin de tes lumières. Le messager de tout à l'heure est-il toujours aux cuisines ?

Oui, m'dame la comtesse.... On lui a fait boire de la Blanche pour le faire patienter, le pauvre est bellement éméché...

Léalie s'assied, prend sa plume, et sous la dictée de sa gouvernante, rédige une liste exhaustive des meilleurs jardiniers, commis, cuisinières et autres domestiques, du comté.

Porte lui vite ceci...

Toinette disparait, et la comtesse s'assied à la fenêtre pour attendre son retour, le regard dans le vide et les pensées vagabondes... Un sourire indélogable aux lèvres.
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