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[RP] Château d'Eclaibes - Demeure de Léalie de Clairambault

Melusine34
Ce soir là la nuit était chaude et la lune pleine … et Mel n’arrivait pas à trouver le sommeil. Elle tournait virait et finalement se dit qu’un dernier détour en taverne, une blanche ne pourraient pas lui faire de mal et lui changerait les idées. Faut dire qu’elles les avaient pas bien roses suite à la lettre laissée par Miss.


Las à peine entrée à la Bonne Chope, guère le temps de s’assoir. Un bruit sourd se fit entendre de la cave, suivi d’une cavalcade dans l’escalier. Ascamion et Khal s’y étaient précipités visiblements inquiets. Bah si c’est un tonneau qui c’est percé descendez avec des chopes ! Heureusement que la brune avait tenu sa langue enfermée car elle s’en serait voulue : nul tonneau ne s’était renversé, oh non ! C’était bien pire. Khal blême finit par remonter pour l’appeler à l’aide. La Comtesse venait de tomber.


PARDON ?

Pas le temps de demander le pourquoi du comment une femme de ce rang, enceinte de surcroit, c’était retrouvée à cette heure tardive à descendre a la cave. Arrivée au bas des escaliers, l’herboriste prit peur. Après avoir éloigné toute présence masculine son premier reflexe fut de vérifier que l’enfant allait bien et ce qu’elle vit ne la rendit pas optimiste. Le jupon était rougit. Elle ne pouvait dans ces conditions pousser plus avant son examen mais cela n’augurait rien de bon.


DU LINGE! Fut son premier reflexe avant de penser qu’elle ne pourrai jamais l’examiner là…


MES SELS ! Il lui fallait être sure que la mère allait … et son angoisse était réelle.


Comtesse ! Comtesse réveillez-vous ! Sa voix qu’elle espérait douce alors tremblait … ouvrez les yeux je vous en supplie… un gémissement puis enfin : Wuggalix… le son était faible mais là ! Wuggalix ? il semblait pourtant à la jeune femme ne pas avoir une voix si grave… et des cheveux bien trop longs pour être confondue avec une comte… m’enfin… Non Comtesse… Mélusine … mais on est allé le chercher ne vous en faites pas ... ... Il ne viendra pas... Gênée la jeune fille ne sut que répondre a cela; le choc sans doute égarait la blessée. Elle détourna pudiquement le regard et haussant le ton:

KHAL ! NEV ! Allez chercher un brancard s’il vous plait et faites approcher la voiture de sa Grandeur !

De la taverne juste au dessus elle entendit les deux hommes partir en courant ; elle profita d’être seule avec la comtesse pour lui chuchoter : Je ne peux vous ausculter ici, ni même vous laisser ainsi trop longtemps contre ce sol froid et humide. Et… heu… -comment le lui dire ?- Avez-vous mal dans le ventre ? Un peu hébétée encore Léalie répondit que non mais surprise par l’incongruité de la question, Mélusine n’eut d’autre choix que de lui faire part de ses inquiétudes : Dame, vous avez lourdement chuté et … heu… enfin… je crains que votre enfant n’arrive … c’est pour cela que je dois savoir ce que vous ressentez… si vous sentez toujours sa présence ; si vous souffrez ; ou si quoi que ce soit vous semble étrange. Vous comprenez ?


De retour avec le brancard, Khal et Dolonov y portèrent avec beaucoup de douceur et de lenteur la Comtesse ; puis la transportèrent jusqu'à son coche. Mélusine monta avec la blessée et enjoignit le cocher de se montrer pas tant véloce que prudent ; direction le château de Valencienne !

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Zolealie
[Taverne La Bonne Choppe : l'accident]

Venue se détendre après une après midi désagréable, Léalie retrouve à la Bonne Choppe Khalidia, Nevgerel, Julien, Ascamion, entre autres.

Alors que son humeur s'améliore, Khalidia lui annonce avoir eu le plaisir de voir son epoux en taverne ce jour. La Goutte d'eau.

Ainsi non content de passer aux locaux de l'AF avant Valenciennes... avant meme de lui ecrire un mot, une ligne... Wuggalix a préféré la taverne. Qu'il n'ait pas le temps, elle l'a toujours accepté. Mais qu'il l'ait et le passe ailleurs ?

Et la comtesse boit. Boit...Boit...

Au point d'en perdre toute notion de danger, ou de bienséance. Au point de dire ouvertement qu'elle n'a de mari que sur le papier. Au point de se souvenir que Nevgerel l'avait, des mois auparavant, accusée de venir s'encanailler en taverne.... au point de penser qu'après tout, un amant ne serait point si mal, puisque Wuggalix lui préfère la politique.

Pire... elle le pense, et comme elle a bu... elle le dit. Ca rit, ça boit, ça plaisante. Jusqu'au moment ou, toujours remontée contre lui, Léalie décide de vider sa cave. D'offrir tous ces meilleurs vins et liqueurs à ses amis. Et de descendre à la cave.

Bourrée et enceinte. Bien vu, Léalie.

Après la chute, elle ne se souvient de rien précisément. A part qu'elle saigne, et qu'on l'emmene. Dans le coche, Melusine qu'elle n'a jamais vue arriver en taverne veille sur elle et lui pose des questions auxquelles elle repond distraitement par oui ou par non. Est-ce l'alcool ou a-t-elle baissé les bras...

Léalie regarde dans le vide. Aristote lui reprend-t-il l'enfant ? Si oui, tant mieux....Un père distant et une mère malheureuse, c'est pas le meilleur depart....

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Wuggalix
[Flandres - Sortie du monastère - 27ème jour d'Août]



Voila bientôt deux mois que le Patriarche de Clairambault s'estait effacé de la vie publique, non par un désir de la quitter, non plus à cause du syndrome de lassitude qui avaict touché nombre de ceux qui avaient porté la couronne comtale, mais plus par désir de se rapprocher du Très Haut, et de trouver - enfin - quelques temps pour se reposer...
Cela faisait maintenant de nombreuses années que le Comte de Valenciennes avait enchainé les fonctions comtales et municipales, chaque fois se disant que ce serait la dernière et qu'après il se reposerait, sans jamais en trouver l'envie. Pour dire vrai, il aimait à se rendre utile et si il savait qu'il pouvait œuvrer pour les Flandres ou Aristote, alors il continuait...
Mais sa fougue des premières années disparaissait avec l'âge, se laissant remplacer par d'austre traits de caractère, et après son 8ème mandat de Maire, il saisit l'occasion de se reposer quelques temps... Avant qu'il n'en ait plus envie.

De là à penser que son séjour au monastère fut reposant, ce n'est certainement point chose similaire !
On pouvait entendre le Patriarche à son retour, gronder qu'il n'y avait point d'eau, et que -pauvre de lui- il avait esté obligé à ne se désaltérer qu'avec de la bière... Fameuse trappiste que lui avait toujours recommandé son ami Bayard.
En vérité, il n'avait guère cherché à trouver le liquide qui faict rouiller, mais quoi qu'il en soit, à défaut de son corps, son esprit avait reçu une dose d'apaisement non négligeable durant le séjour au monastère.

Ainsi donc, Wuggalix de Clairambault s'en retournait à la vie qualifiable d'active avec un large sourire, presque béat... Sa famille, ses amis et les Flandres lui avaient manqués, bien que pour ces dernières, ils ne les avaient point réellement quitté.

A la sortie du monastère ses pas le guidèrent naturellement vers Tournai, et la suractivité le guêtait déjà lorsqu'il passa les murs de la belle ville. Plein, il avait plein de choses à faire, de questions à poser, de personnes à aller voir...

La grande église fut le premier des lieux où il alla, il y pria et remercia Aristote pour avoir donné à nouveau - chose qui lui estait inconnue avant l'entrée en icelle - un nouveau clerc pour sermonner les tournaisiens, et prêcher la vraie foy en sa ville.
S'en suivra sans nul doute plus tard la Bonne chope, l'Hostel de ville, le Castel familliale, la place du marché, et le siège de l'AF... Tant de chose, il aurait bien souhaité pouvoir toutes les faire en même temps !

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--Saturnin
Bon sang ! Vous dormez ici, et n'en savez rien ?
J'espère pour vous qu'il ne vous avait pas prévenu !


Ben j'sais c'qu'on m'dit, moué...chuis point d'vin.... murmure le vieil homme, impuissant.

Ses doigts cherchent son chapeau pour le triturer, mais il est tête nue... Visiblement la Comtesse est mal en point.


Qué malheur est arriv....

Des milliards de questions lui brulaient les levres, mais l'homme ne lui a pas laissé le temps d'en formuler une. La Comtesse est elle en vie ? L'amène-t-on ici ? Pendant quelques secondes il regarde l'homme s'eloigner à toute vitesse, comme hébété, puis, secouant la tête il se reprend. Il lui faut courrir reveiller Toinette. Alors qu'il se hâte, les roues d'un carosse grondent dans le lointain. Levant sa torche bien haut, il discerne le coche de Léalie, tiré par un seul cheval semble-t-il. Le vieil homme accourt à sa rencontre, le coeur battant, marmonnant une priere à Aristote pourque sa maitresse soit en vie et que l'on trouve son maitre au plus vite.
Ascamion
[Locaux de l'AF]

Ascamion parcourait tous les couloirs à la recherche de Wuggalix. L'homme était nul part. Mais où pouvait-il bien se trouver ?
Il ouvrit une salle, qui restait toujours allumée. Celle où tous les membres de l'AF se réunissaient pour boire une choppe. Lorsqu'il ouvrit la porte, le silence se fit. Sans rien dire, il cherchait Wuggalix des yeux, sans résultat...
Il sortit des locaux en marchant lentement, pour se donner le temps de réfléchir.

Il n'avait plus qu'une solution... Il monta sur le cheval de la Comtesse et se remit en route...


[Dans les rues de Tournai]

Ascamion parcourait donc les grandes rues de Tournai. Après sa longue retraite, Wuggalix serait peut-être en train de se promener, pour profiter de Tournai. Il n'y avait pas énormément de monde... Lorsqu'il voyait un paysan, ou un alcoolique, il s'approchait, sans trop d'espoir, mais continuait finalement son chemin.

Soudain, il vit un homme, au loin, sur la place du marché. Cet homme marchait lentement, d'un pas régulier et calculé, et était habillé mieux que les autres, même dans le noir, Ascamion pouvait le voir.
Ascamion accéléra le cheval, en direction de l'homme. Il s'arrêta juste devant l'homme, lui barrant la route.


Wuggalix de Clairambault ? demanda-t-il d'une voix forte

L'homme acquiesça puis s'apprêta à repartir. Ascamion descendit de son cheval.

Attendez ! C'est Ascamion, vous vous souvenez de moi ? Je vous cherchais justement...
Votre épouse, elle a fait une mauvaise chute, elle est souffrante.

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Ascamion
Régent des Flandres
Duncan.
Début de nuit agitée pour le Seigneur de Bourbourg. Ce n’était pas par manque de confort, Valenciennes offrait un bien plus grand confort que ce qu’il avait connu ces derniers temps. Mais toutes ces nouvelles déplaisantes, son procès et toutes autres choses qui occupaient son esprit, l’empêchaient de s’endormir paisiblement. Il c’était pourtant mit tôt au lit afin de rattraper le retard de sommeil qu’il avait accumulé depuis quelques mois.
Après quelques heures et de multiples allés retour d’un côté à l’autre de la couche, le jeune homme finit par s’endormir, le visage sérieux, ce qui ne présageait pas un sommeil bien reposant mais au moins, son corps, lui, allait reprendre des forces.

Le repos allait être de courte durée. C’est un Duncan en sueur et contracté qui s’éveilla en sursaut. Un cauchemar ou alors le boucan au sein et hors du Château ? Peut être un peu des deux…Le jeune Seigneur restât un moment immobile sous les draps, un peu perdu entre le monde des songes et la réalité.
Les voix dans le château, les bruits de pas dans les couloirs et ceux d’un carrosse semblant s’approcher, terminèrent de réveiller le jeune homme.

Duncan se leva et enfila braies et chemise en vitesse et sortit de sa chambrée dans l’intention de sermonner les domestiques qui semblaient s’agiter sans songer que le fils de leur maître tentait de se reposer… D’un pas pressé, il se dirigea vers l’escalier et descendit les marches quatre à quatre, rattrapant une jeune domestique presque arrivée en bas des marches. Duncan l’attrapa par l’épaule, la stoppant net.


Que se passe t’il ici ? Pourquoi tout ce raffut ? Est il possible de dormir tranquillement ?!

La jeune servante, surprise de se trouver happée ainsi, se retourna apeurée. Le ton du Seigneur de Bourbourg n’était pas pour l’apaiser mais la gravité de la situation fit qu’elle ne prit pas le temps de prendre de gants.

C’est vot’mère Sire…

Elle ne prononça que ces quelques mots, sans en dire plus et se défit de l’emprise de Duncan afin de continuer ce qu’elle devait faire.
Le jeune homme resta sans bouger. Sa mère ? Mais quoi sa mère ? Le fait que sa mère rentre au Château n’était pas un événement, chacun savait qu’elle demeurait ici. Le sang de Duncan ne fit qu’un tour, ses mains se crispèrent et son cœur s’emballa. Il était arrivé quelque chose à sa mère !

Il se précipita hors du Château, là où devait se trouver le carrosse ramenant sa mère…enfin il l’espérait…

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Melusine34
Le cocher avait été aussi véloce qu’il lui était possible avec un seul cheval ; prudent aussi il n’aurait plus manqué qu’ils versent… Mélusine vit apparaître avec soulagement l’ombre imposante du château qui se détachait sur le ciel sombre et étoilé. Elle rassurait sa patiente et priait intérieurement que Dame Rosa soit à Tournai ou que sa sœur Achilée soit rentrée de retraite. Soigner les membres cassés, les remettre en place ou soulager des ecchymoses elle savait faire mais elle ne se sentait pas de taille de faire face seule à une blessure du type de celle dont semblait souffrir la comtesse. Elle n’avait jamais donné la vie encore et tout ce qui touchait aux femmes enceintes l’impressionnait beaucoup… sa peur était grande qu’un malheur ne survienne et quoiqu’elle s’en défende et face tout pour afficher un visage le plus serein possible, elle se sentait impuissante et désemparée.


Un homme attendait devant la porte. A sa livrée, l’herboriste reconnu quelqu’un de la maison de la Dame d’Eclaibes. Elle sauta a bas du carrosse sans attendre qu’on lui ouvre la porte ou déplie le marchepied et s’approchant du monsieur lui dit d’une voix qui ne souffrait aucun commentaire ou réplique :


La comtesse est blessée, faites mander au plus vite deux vigoureux valets et ordonnez qu’on la porte dans sa chambre. Elle ne doit souffrir d’aucune secousse ! Faites la déposer sur son lit le dos calé par des coussins en position semi assise.

Dites-moi où je peux trouver sa camériste, femme de chambre et dame de compagnie. J’aurais aussi besoin d’une grande bassine d’eau tiède et de linges.



Pour le reste elle verra ensuite… elle entendit un faible gémissement et un froissement d’étoffe dans la voiture : Pourvu qu’elle tente de se lever seule, oh non surtout pas ! Duncan surgit hors de la maison; que faire ? Retourner auprès de sa patiente ou alerter le fils d’icelle ? La jeune femme opta pour la seconde : si sa place était auprès de la Comtesse la présence de son fils l’apaiserait et l’autorité de ce dernier aurait sans doute aucun plus de poids que la sienne propre pour l’enjoindre à se tenir tranquille et à surtout éviter de bouger. Elle rejoignit le seigneur de Bourbourg et lui parla sans ambages :


Duncan ! Je suis bien aise de vous voir. Votre mère a … -comment lui dire sans l’affoler… affolé ou inquiet il le sera de toute façon alors au diable les manières alambiquées va droit au but ma fille- ...a fait une vilaine chute. Je ne sais si son état est grave ou non mais il me préoccupe. Puis je vous laisser avec elle le temps qu’on la fasse porter jusqu'à ses appartements pour que je puisse l’ausculter et lui porter les premiers soins ? De même savez vous où je pourrai trouver de quoi rédiger une missive a l’attention de Dame Rosa ? Je serai rassurée d’avoir l’avis d’un médicastre de sa qualité pour pallier a toute éventualité…
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Duncan.
A peine sortit du Château qu’il fut rejoint par Mélusine, l’affaire était plus grave qu’il n’espérait pour que sa mère soit accompagnée de la jeune femme. Il écoutait le récit de ce qu’il c’était passé, le visage se figea un instant lorsqu’elle lui annonça la chute de sa mère et que son état l’inquiétait. Mélusine ne prit pas de gants pour lui annoncer cela et c’était aussi bien, moins de questions à poser et tout était clair…ou presque…

Sans répondre, Duncan s’empressa d’aller voir sa mère. Celle-ci semblait bien mal en point, il lui prit la main, espérant que cela pourrait l’apaiser. Son regard parcourant le corps allongé de sa mère, à la recherche d’une blessure apparente, se stoppa sur le sang, visible sur son jupon. Il ne fallait pas paniquer, il fallait agir et vite.
Après avoir déposer un baiser sur le front de sa mère, Duncan descendit du carrosse et rejoint Mélusine.


S’adressant aux domestiques. Dépêchez vous d’emmener la Comtesse dans sa chambrée !
Puis s’adressant à la jeune femme. Restez près d’elle et faites tout ce que vous pouvez. Ne vous préoccupez pas du reste, j’irais moi-même chercher Dame Rosa, le temps d’écrire la missive et d’envoyer un coursier est trop long, j’irais certainement plus vite. Puis regardant en direction de sa mère. Je serais bien plus utile comme ça…
Criant en direction des domestiques. Que l’on fasse sceller mon cheval et vite !
Duncan posa la main sur l’épaule de Mélusine, semblant la supplier du regard. Faites tout ce qu’il faut pour la…les sauver.


On amena son cheval. Sans attendre, le jeune homme monta dessus, manquant de tomber…la scelle avait été, dans la précipitation, mal sanglée. Duncan lança un regard noir à celui qui l’avait scellé, tout en resserrant la sangle. Il savait bien que l’homme avait fait au mieux dans la précipitation mais l’angoisse et son empressement ne lui permettait pas de relativiser.
Il s’approcha à nouveau de Mélusine, juché sur sa monture et regarda en direction des domestiques présents.


Faites tout ce que Mélusine vous demande et sans discuter. Puis regardant la jeune femme.
Je ferais au plus vite.

Sur ces mots, il fit faire demi tour à sa monture et partit au grand galop, direction Tournai…

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Zolealie
[Chateau de Valenciennes. Cour du Chateau, puis chambrée de la Comtesse]

La comtesse s'est endormie durant le voyage... Des voix, des cris, hantent son sommeil. Puis tout à coup c'est la voix de son fils ainé, reconnaissable entre mille, qu'elle entend, et un sourire rassuré etire ses lèvres.

Restez près d’elle ..... tout ce que vous pouvez..... préoccupez pas.... moi-même chercher Dame Rosa....

Léalie ouvre les yeux, juste à temps pour le voir s'eloigner. Elle veut tendre la main dans sa direction, mais celle-ci la trahit et reste posée sur la banquette. Ses paupières sont lourdes, elle referme les yeux. Des mains l'attrapent, la soulèvent.

Attention ! Doucement.... Ah, Toinette est là...
Ouf elle est lour... Connais pas celui là.
Ta gueule ! Et Saturnin aussi.

Lorsqu'elle rouvre les yeux, elle ne sait pas combien de temps s'est ecoulé. Mais son ventre la fait enormément souffrir, elle est visiblement dans son propre lit, et son amie Rosa est en train de prendre son pouls.
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Rosa
Avertie par Duncan de la chute de sa mère, elle accourut aussi vite qu'elle le put. Heureusement son carrosse fut vite prêt et elle arriva rapidement au chevet de son amie. Inquiète elle l'ausculta rapidement, fronça ses sourcils à la vue du jupon taché que Toinette s'était hâtée de lui montrer.

Ah, elle revient à elle. Une grimace de douleur sur son visage. Il était tôt, beaucoup trop tôt pour cela. Rosa lui posa une question lourde de conséquences:


A combien de mois en êtes-vous Comtesse? je crains... que vous n'ayez bientôt votre enfançon.

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Duncan.
Duncan avait parcouru toute la ville en vain et par un heureux hasard, il tomba sur un homme lui indiquant où trouver la Vicomtesse de la Motte au Bois.
Une fois fait, il lui expliqua la situation et l’accompagna jusqu’au Château de valenciennes.

A peine arrivée au Château, Duncan se rendit au chevet de sa mère, ne prenant pas le temps de répondre aux domestiques qui tentaient de l’interpeller. Il ouvrit la porte de la chambre de sa mère, fit un signe de tête pour remercier mélusine d’être restée à prendre soin d’elle et s’approcha du lit, s’agenouillant et prenant lui prenant la main qu’il posa délicatement sur sa joue.


Mère, je suis là. Ne vous inquiétez pas, Mélusine et dame Rosa sont là, elles vont bien s’occuper de vous.

Duncan se retourna vers les deux femmes, retenant ses larmes d’inquiétudes.

S’il vous plait, faites tout ce qu’il faut pour mère.

Puis il s’écarta, sans lâcher la main de sa mère, pour laisser la place afin que Mélusine et Rosa puissent la soigner au mieux.
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Melusine34
Citation:
Restez près d’elle et faites tout ce que vous pouvez. Ne vous préoccupez pas du reste, j’irais moi-même chercher Dame Rosa, le temps d’écrire la missive et d’envoyer un coursier est trop long, j’irais certainement plus vite. Je serais bien plus utile comme ça… Faites tout ce que Mélusine vous demande et sans discuter.

Je ferais au plus vite.


Je … n’en doute pas Duncan La fin de sa phrase se perdit dans la nuit le jeune seigneur étant parti au galop. Les valets prévenus soulevèrent non sans râler d’être éveillés ainsi au milieu de la nuit, la comtesse et la menèrent dans sa chambre. Toinette prit alors les choses en main. Femme de poigne elle congédia vivement toute présence masculine. Toutes deux ôtèrent ensuite le jupon sali avec maintes précautions et entreprirent de laver la Comtesse. Mélusine s’opposa toutefois ce que le linge souillé soit envoyé a la lingerie, pas tout de suite, pas avant que Rosa ne le voit.


Toinette, je ne vous connais guère mais votre maîtresse semble vous tenir en confiance. Puis je vous demander une faveur ? Le dispensaire est en chantier et en attendant j’ai entreposé mes simples dans la grange attenante a ma maison. Si je vous dis quel bocaux aller chercher et que je vous confie mes clés voudriez vous bien aller me chercher de quoi prévenir d’une hémorragie. J’y serais bien allée moi-même mais je serais plus tranquille en restant prés de Dame Léalie. Il s’agit d’Alchemille, vous verrez c’est une plante séchée sans fleurs. Nous verrons ce que dira Dame Rosa mais en cas de besoin ainsi nous en aurons avec nous. C’est une plante rare de ma région natale, je ne sais si la médicastre en aura avec elle.


L’attente est ce qu’il y a de plus affreux dans ces cas là. Dans cette grande demeure qu’elle ne connaît pas, où elle n’a aucun repère Mélusine ne se sent pas a sa place. S’il n’était Léalie allongée prés d’elle, la jeune femme se demanderait ce qu’elle fait dans cette chambre aux riches tentures. La comtesse a perdu connaissance et dans un demi sommeil gémit faiblement. En qualité de garde malade, la brune Blanche vérifie que les saignements ne se font pas plus importants, éponge le front de la future mère et prie pour que Rosa n’arrive au plus tôt.


La vicomtesse ne tarda pas ; tirée du lit sans doute par un Duncan livide. La chambre s’emplit a nouveau et Mélusine fit un pas en arrière pour laisser le fils au chevet de sa mère et la dame de science proche de sa malade. Les voir tous deux rassure la jeune femme et lorsque la comtesse rouvre les yeux elle ne peut retenir un soupir de soulagement.


Elle laissa Rosa poser les questions et établir son diagnostic mais lorsque Duncan lui céda la place de l’autre côté du lit elle le remercie du regard et s’approchant murmura à la vicomtesse : Dame, j’ai fait chercher en prévention de l’Alchemille. Je pense aussi que la chute va précipiter la délivrance mais tout ce sang m’a fait craindre pour la mère… Je n’ai pas votre science et ne sait quoi faire pour vous aider. Nous avons fait sa toilette et préparé de l’eau tiède et des linges en suffisance. Que puis je faire ?

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Zolealie


Chapitre X : Naissance du 3eme...


A combien de mois en êtes-vous Comtesse? je crains... que vous n'ayez bientôt votre enfançon.

Léalie fait un gros effort de concentration. Bourrée, puis sonnée, elle a la mémoire en bouillie.

Euh... je...devais etre en couches dans un mois...je crois... environ...

Eclair de lucidité.

Comment ? Avoir mon enfançon...de suite ? Mais... mais il est pas fini !!!

Fort heureusement, Léalie n'a pas le loisir - ou la capacité- de se rendre compte du ridicule de sa phrase, car son fils ainé s'approche et lui prend la main que Rosa ne tient pas.

Mère, je suis là. Ne vous inquiétez pas, Mélusine et dame Rosa sont là, elles vont bien s’occuper de vous.

Léalie remarque enfin Mélusine, lui sourit, puis se tourne vers son fils.

Mon cher, cher fils.. Comme votre présence m'apaise. Sans vous je ne sais comment....

Elle s'interrompt. Depuis son retour, le pauvre Duncan remplit le rôle de protecteur que son propre père a abandonné. Une injustice qui ravive encore la colère de la Comtesse envers Wuggalix. Mais elle le cache, et l'ombre qui traverse son visage est de courte durée. La voix tendre et juste un peu triste, elle lui serre fort la main....

Vous ferez un merveilleux mari et père un jour, Duncan.

Prise d'une douleur aigue, elle tourne des yeux inquiets vers Rosa avant de se retrouver pliée en deux de douleur, et sent à regret son fils se lever et s'ecarter.
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Rosa
Rosa remercia Melusine du regard: elle avait fait ce qu'il fallait, à présent, la mère aurait besoin de bons soins... et de prières. Elle chuchota à Duncan qui s'en allait:

Nous vous tiendrons au courant, priez Aristote et Sainte Illinda, que tout se passe bien.

Elle donna les indications suivantes à Melusine:

Continuez à éponger le front de la Comtesse, tenez-lui la main et faites boire un peu de tisane d'Alchemille aussitôt qu'elle sera prête, elle en aura besoin.

Puis Rosa retroussa ses manches, lava ses mains et se positionna pour guider le travail de son amie, sa patiente pour l'occasion. Huit mois...elle espérait que l'enfançon soit fort pour survivre à pareille épreuve...

Les contractions se suivaient de plus en plus rapidement, la Comtesse, le visage rougi par la douleur soufflait une haleine...alcoolisée. Rosa sourit, au moins cela l'aidait à supporter la douleur. Elle sentit l'enfant se rapprocher. Elle encouragea Léalie:


Courage, nous y sommes presque, à présent: poussez! ... Voilà... bien... encore un peu...Nous y sommes... Je vois la tête... encore une fois...Le voilà!

Rosa prit l'enfançon dans ses bras, le posa sur un linge, le nettoya, avec l'aide de Toinette, dégagea ses bronche afin qu'il respirât librement. Aussitôt les premières vérifications faites, elle se concentra sur la Comtesse...il ne fallait surtout pas qu'elle saignât de trop à présent. Elle l'encouragea à boire sa tisane et lui annonça.

Mes félicitations ma chère, c'est une fille, mais elle est très faible, je ne sais si elle survivra. Je vous veillerais toutes les deux ces prochains jours qui seront cruciaux.

Puis s'adressant à Melusine...

Nous ne serons pas trop de deux pour prendre soin de la Comtesse et de sa fille... L'important est de vérifier la respiration de l'enfant et les saignements de la Comtesse. A présent, je vais annoncer la nouvelle au fils.

Elle prit une grande bouffée d'air, puis ouvrit la porte et s'adressa à Duncan:

Félicitations, Sire Duncan, vous avez une petite soeur... qui malheureusement est très fragile...je ne sais ses espoirs de survie. Nous veillerons particulièrement ces prochains jours sur votre mère et sa fille...
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Duncan.
Bienséance et convenances l’obligeaient à sortir de la chambre de sa mère, à regret. Dans ces moments là, Duncan haïssait tous ces principes de vie qui l’empêchaient d’être présent pour ceux qu’il aimait. Le jeune homme attendait dans le couloire, tournant en rond comme un renard que l’on aurait mis en cage et qui attendrait la délivrance.

La peur, pour sa mère et l’enfant à naître, le tiraillait, il tentait tant bien que mal a chassé toutes ces pensées négatives qui lui traversaient l’esprit. Et si Rosa et Mélusine n’arrivaient pas à les sauver ? Que se passerait il si sa mère mourrait ? Comment, dans ce cas, expliqué au nouveau né que sa mère soit morte en lui donnant la vie ? Comment réagirait sa mère si l’enfant naissait mort ? Toutes ces questions qui tournèrent sans fin dans sa tête. Le temps lui paraissait interminable, les cris qu’il entendait ne le rassuraient pas, bien au contraire, ils amplifiaient son angoisse.

Pour s’apaiser, Duncan repensait aux derniers mots de sa mère « Vous ferez un merveilleux mari et père, Duncan. ». Ces quelques mots qui lui avaient réchauffé le cœur. Ce que pensait sa mère de lui avait une grande importance, il n’aimait pas la décevoir et faisait tout pour que cela n’arrive pas. Bien sur, ils n’étaient pas toujours d’accord mais c’est plus dans les actions qu’il pourrait décevoir sa mère, non dans les idées.

Tout à coup, tout semblait devenu plus calme, plus de bruits dans la chambre de sa mère, ou plutôt des bruits moins forts et masqués par l’épaisseur des murs. Duncan s’arrêta lui aussi, le regard fixé sur la porte, retenant son souffle quand il entendit les pleurs du nouveau né. Premier soulagement pour le Seigneur de Bourbourg mais si l’enfant était bien vivant, qu’en était il de sa mère ?
La porte s’ouvrit enfin et, sans réfléchir, Duncan se dirigea vers celle qui en sortait. C’était la Vicomtesse de la Motte au Bois qui lui annonçait la nouvelle.


Une petite sœur vous dites ? Soulagé que Rosa ne lui annonce pas la mort de sa mère, Duncan se laissa aller à un franc sourire. Il savait que sa mère désirait une fille afin qu’elle puisse transmettre son savoir de femme et partager ce qu’elle ne pouvait pas avec deux fils.
Merci de rester et de vous occuper d’elles. Je demanderais à vous faire préparer une chambre à vous et à Mélusine afin que vous n’ayez pas à faire les allés et retours jusque vos demeures, surtout dans votre état…
La Vicomtesse, enceinte, n’avait pas hésité une seconde avant de venir afin de soigner sa mère et de libérer l’enfant qu’elle portait. Duncan ne voulait pas qu’elle prenne de risque avec sa propre grossesse et trouva plus que normal d’offrir l’hospitalité aux deux femmes.
Puis je les voir ?
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