Ma très chère mère,
Tout d'abord, je tenais à m'excuser de n'avoir pu vous donner des nouvelles plus tôt.
Les événements se sont succédés trop vite, ne me laissant le temps de prendre la plume pour vous écrire.
Rassurez vous, mère, je suis en pleine forme. Notre retour ne se fera pas dans l'immédiat, nous nous devons d'attendre les derniers blessés afin de s'assurer qu'ils soient correctement rétablis et qu'ils puissent rentrer chez eux, eux aussi.
Je sais que vous devez être inquiète et ne vous mentirais pas sur ce qu'il c'est passé la bas. Il y eut plusieurs batailles et, à notre grande surprise, les Hollandais semblaient bien préparés, comme s'ils savaient que nous arrivions et qu'ils nous attendaient, armes en mains.
Je fus très légèrement blessé, mais ne vous en faites pas, ce ne fut que superficiel, plus de peur que de mal. Le sang de l'ennemi à coulé le long de la lame de mon épée, croyez bien que je n'en retire aucune gloire ni satisfaction personnelle mais lors d'une bataille il est inévitable qu'il y ai des blessés voir même des morts et je préfère, de loin, que ce soit chez l'ennemi plutôt que dans nos rangs.
Comme je vous le disais, les Hollandais étaient bien préparés et par conséquent, les batailles ne nous ont pas été favorables, même si nos soldats ont fait preuve de beaucoup de courage et d'honneur, ne reculant pas devant l'ennemi.
Je ne sais toujours pas comment l'expliquer mais il semblerait que les forces de police Hollandaise aient réussis à entrer dans notre campement et emmener certains d'entre nous dans leurs geôles. Je fut l'un de ces prisonniers durant six longues journées.
Ces épreuves ne m'ont pas minées le moral, je tenais bon par ce que je savais que je retrouverais les miens à mon retour et que l'amour que l'on me portait était plus fort que toutes les épreuves que je pouvais subir. Enfin je le croyais.
Mère, vous serez peut être surprise d'apprendre que, au fond de ma geôle, j'ai reçu une missive, apportée par un pigeon visiblement plus débrouillard que la plupart.
Ce pigeon m'apportait une lettre de Nellyne, lettre que j'ai ouverte avec une grande impatience mais c'est très vite que la déception me prit.
En effet, en ce jour ou j'avais le plus besoin de soutiens, c'est une lettre m'annonçant que Nellyne, qui était alors ma promise, souhaitait se défaire de notre union, ne comprenant pas mes motivations d'aller risquer ma vie sur le champs de bataille.
Mère, comment la femme que j'aime ne peut elle pas voir que c'est pour le bien de notre Comté et aussi pour l'avenir de la famille que je rêvais de construire que je faisais cela ?
Comment celle qui me disais m'aimer plus que tout peut elle m'annoncer cela alors que je suis loin d'elle et que j'ai tant besoin de son soutiens et de son amour ?
Vous l'aurez comprit, mère, mon cur est triste et en colère, je pensais même me laisser dépérir dans ma geôle. Mais je me souvins de celle qui jamais ne m'a abandonnée et qui m'a toujours soutenue, quelque soit mes choix. Mère, c'est bien grâce à l'amour que vous m'avez toujours porté qu'aujourd'hui je suis encore là et jamais je ne vous en remercierais assez.
J'ai hâte de vous retrouver et de vous serrer contre mon cur afin d'apaiser le mien, si c'est encore possible.
A très bientôt, mère,
Avec toute ma tendresse,
Votre fils,
Duncan.