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[RP] Château d'Eclaibes - Demeure de Léalie de Clairambault

Nellyne
Vous l'aimez, vous restez. C'est aussi simple que cela. L'heure n'est pas à vous demander si vous avez votre place ici, mon enfant.

Décidément, cette femme l'étonnait à chaque parole. Elle lui tira même un léger sourire. Dans sa bouche, tout paraissait simple et sans discution.
C'était cela...quelque chose de simple émanait d'elle, un sentiment qui détendit la jeune tavernière plus qu'elle ne l'imaginait.

C'est à mon tour de vous remercier...votre missive, la chambre, vos gens...Je ne savais pas vraiment quoi faire, ni comment... Nell observait le visage endormi de Duncan.
Si j'avais dû m'en retourner sans pouvoir...

Vous estes mon invitée, Nellyne. Et ce au moins jusqu'à ce que mon fils soit rétabli. J'ai besoin de toutes les bonnes volontés, et Duncan a besoin de toutes les prières et de tous les soins possibles.


Nell lui adressa un sourire rassurant.
N'en doutez pas! Dame Rosa passe toujours quotidiennement et nombreux sont ceux qui prient pour votre fils et qui prennent régullièrement de ses nouvelles, proposant une aide quelconque au besoin. Cet homme là semble fort apprécié dans le coin... Nellyne se risqua à un brin de plaisanterie pour tenter d'apaiser Léalie.

Et dire que je dois repartir demain....

Le geste de la comtesse laissa Nell quelque peu pensive. Il devait être bien difficile parfois de faire les bons choix sous le poids des responsabilités. Certes Duncan n'était plus un enfant mais pour une mère, ne le restait-il pas à vie?

Ne vous tracassez pas, je suis sûre qu'il va reprendre des forces de jour en jour...pis j'vous tiendrais au courant, quotidiennement s'il le faut. Un vrai petit soldat au rapport!
Nell avait une grande envie d'alléger sa peine, de la rassurer.S'il lui fallait repartir rapidement, elle avait aussi besoin de se détendre un peu. Rien ne semblait indiquer que cela avait été le cas dernièrement.
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Rosa
Rosa passa dans la demeure Comtale pour sa visite quotidienne et, entrant dans la chambre vit la Comtesse ainsi que Nell, autour du blessé. Une atmosphère étrange régnait. Rosa ne savait ni ne saurait probablement jamais ce qui venait de se dire entre les deux femmes, cependant elle ne doutait pas que son patient était bien entouré.

Ah ma Comtesse, cela tombe bien que je vous voie. J'aurais justement aimé parler de l'état de votre fils ainsi que des soins prodigués.

Rosa fit une brève pause et, tout en changeant le pansement, afin qu'elle vit la blessure par elle-même, elle dit.

Voyez Dame Léalie, la blessure à la tête se referme bien, cependant son état est stationnaire. Il semble aller mieux cependant il ne s'est point encore réveillé. Cependant, il se peut qu'il entende les paroles prononcées, aussi je vous encourage, ainsi que Nell à ne pas hésiter à lui parler, de choses agréables, peut être cela l'aidera-t-il à sortir de ce sommeil bien trop long...et à prier Sainte-Illinda. Je suis confiante, cependant il faut veiller encore, sans relâche, Aristote nous exaucera, j'en suis certaine.

Rosa refit adroitement le pansement, pris le pouls du blessé, tâta son front, tout paraissait en ordre. Elle remercia Nellyne pour son engagement.

Sans vous offenser Mes Dames, vous me semblez avoir besoin de repos. Restez ou allez vous reposer en paix, je veille sur lui un moment. Vous en avez grand besoin.
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Zolealie
Léalie nota avec soulagement que la jeune femme se détendait. Assez pour plaisanter un peu, assez pour tenter de la soutenir. Et combien elle en avait besoin....

Souriant à la jeune femme, elle répondit...

Vos remerciements me touchent, et croyez moi, je comprends l'inquiétude que vous avez du ressentir. Si Wuggalix eut été blessé à l'époque ou je n'avais aucun droit.. officiel à le soigner... Je n'ose imaginer ce que j'eusse fait.

Je ne serai partie qu'un jour ou deux, mais vous savoir auprès de lui est un immense récomfort.


La porte s'ouvrit, et Rosa entra.

Ah ma Comtesse, cela tombe bien que je vous voie. J'aurais justement aimé parler de l'état de votre fils ainsi que des soins prodigués.

Debout en un eclair, Léalie salua la vicomtesse, lui prenant les deux mains pour la remercier de sa présence.

Léalie fit le tour du lit, se placant debout derrière Nellyne qui était toujours assise sur le lit, pour laisser Rosa travailler. Elle ecouta ensuite attentivement ce que le médecin disait, essayant de ne pas laisser couler les larmes qui lui montaient aux yeux en voyant la tête de son cher enfant ainsi blessée. Le bandage etait, d'une certaine manière, bien moins réel.


Merci, Dame Rosa, dit-elle lorsque celle ci eut terminé. Je dois m'absenter deux jours, mais je sais que Nellyne trouvera les mots parfaits à dire à mon fils en mon absence, ajouta-t-elle en posant ses mains sur les épaules de la jeune fille.

Sans vous offenser Mes Dames, vous me semblez avoir besoin de repos

Léalie sourit.

Je vois que l'oeil d'un médecin ne se trompe jamais, dit-elle. Vous avez raison, je devrais m'allonger un peu, et je ne trouverai meilleur moment que lorsque vous êtes à ces cotés.

Merci encore pour tout. Je repasserai le voir, et lui parler, avant que de reprendre la route de Ghent.


Avec un sourire reconnaissant aux deux femmes et un baiser sur la joue de son fils, elle sortit trouver Toinette.

****

Quelques heures plus tard, après etre repassée embrasser son fils et lui parler doucement à l'oreille, l'enjoignant à s'accrocher à la vie, Léalie repart pour Ghent, le coeur gros. Aristote fasse que son fils soit réveillé à son retour...
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Nellyne
Cela faisait des jours, et autant de nuits, que Nell était au chevet de Duncan. Elle avait amélioré sa manière de refaire son pansement et était très reconnaissante à Toinette de lui laisser faire la plupart des soins, elle en avait besoin.

Ce besoin violent de faire quelque chose pour l'homme qu'elle aime...pour contrer cette impuissance face à son état.
Les paroles de dame Rosa n'avaient cessé de la rassurer et pourtant, son coeur se serrait un peu plus chaque jour de ne pas retrouver la tendresse de ses yeux, la chaleur de son sourire et toutes ces autres choses qu'elle aimait tant.

Lorsqu'elle sentait l'inquiétude la gagner de trop, la tavernière s'octroyait quelques heures derrière son comptoir, espérant que les conversations dipersent un peu ses tourments.
Parfois...à son retour, elle racontait à Duncan ce qui se passait en ville, les derniers potins, comme s'ils allaient en rire ensemble...
Parfois c'est Toinette qui restait un peu et lui contait des péripéties du "petit maître"...ces moments étaient précieux...la gouvernante y mettait tant de fougue que Nellyne ne pouvait se retenir de rire.

Pourtant, quand Nell se retrouvait seule à nouveau avec celui qui ne quittait que peu ses pensées, des sentiments contradictoires l'envahissaient et bien que Duncan ne puisse la voir, elle luttait pour cacher les moins positifs.
Elle priait, priait sans cesse pour la guérison de son aimé, lui murmurait combien il lui manquait et qu'il devait se battre pour lui revenir, caressait son visage ou portait la main du jeune soldat jusqu'à son propre visage quand sa gorge se nouait.
Avant le sommeil, les larmes, souvent, venaient cheminer sur ses joues sans un bruit.
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Duncan.
Du noir partout et pourtant, il ne se sentait pas perdu. Une lumière l’enveloppait comme si la lune n’éclairait que lui. Il leva la tête … pas de lune…
Il ne pouvait rien distinguer, aucune forme, aucun son. Bras tendus, tâtonnants tout autour de lui mais ne rencontrant aucun obstacle. Juste un point lumineux, tout petit point devant lui, tellement loin selon lui…

Où était il ? Que faisait il là ? Aucun souvenir, aucune raison, juste une crainte, un doute.
Pas d’autre solution que d’avancer et de se rapprocher de ce point. Marcher à tâtons afin de ne pas trébucher, d’éviter d’éventuels obstacles cachés de la lumière.
Brusque arrêt, une voix, au loin, une voix qui semble l’appeler, qui semble lui dire quelque chose. Impossible de distinguer les mots, impossible de savoir qui lui parle.
La peur se fait plus présente, qui est là ? Que lui veut on ?

Avancer, toujours avancer … et … se retourner …Un flash, des souvenirs, lui, des gens, la confiance, la trahison. Souvenirs de celle qui à trahis sa confiance, cette femme d’église à qui il c’était confié et qui en avait profité pour se venger…de qui ? De quoi ? Il était si jeune encore à l’époque. Elle avait apporté le malheur pour lui, pour elle, celle qui a sombré, qui est passée du mauvais côté suite à cela.
Retour dans le noir, tristesse et amertume viennent prendre place aux côtés de la peur.

Duncan regarda en direction de la lumière, il fallait l’atteindre vite, très vite…
Il avança d’un pas pressé. Il ne fallait plus se retourner, juste avancer.
Sensation de douceur sur le visage, une chaleur qui l’enveloppe. Sensation d’apaisement, Duncan ralentit jusque s’arrêter.
Il ferma les yeux un instant. Elle était là, souriante et apaisante. Un ange protecteur, une amie sincère, une confidente. Il se rappelait le bonheur de retrouver ses bras après une longue absence, leurs discussions sur la vie, sur l’avenir. Ses inquiétudes qu’il arrivait à apaiser en quelques mots. La confiance qu’elle avait en lui et lui en elle. Elle était là, parfois triste et d’autres fois heureuse, souvent occupée mais toujours là pour lui.
Elle était là, celle qui ne l’a jamais trahi, celle pour qui il donnerait tout, celle qui lui a donné la vie, sa mère…

Sourire aux lèvres, retour dans le noir, plus calme. Il regarda devant lui et fut étonné de voir que le point lumineux c’était autant rapproché. Encore impossible de distinguer ce que c’était réellement. Une sortie ? Un cul de sac ? Une illusion ? Ce lieu semblait rempli de ces illusions, de ces souvenirs, bons ou mauvais, que l’on avait enfouis au fond de notre conscience.

Il fallait encore avancer, se rapprocher de cette lumière, savoir… Aucun repère, juste cette lumière au loin et le noir total.
Duncan avançait, économisant ses forces, songeant que le chemin pouvait être encore long.
Déséquilibre, tout se mit à trembler. Bras écartés, genoux pliés, Duncan essayait de ne pas tomber. Tourment, souvenirs en vrac dans son esprit. Amour, passion, bonheur, désillusion, tristesse. Les visages de celles qu’il avait aimé se dessinaient autour de lui, lui rappelant ces moments heureux et la tristesse qu’il avait ressentis ensuite, tristesse qu’il n’avait jamais avoué …
Est-ce cela aimer ? Est-ce obligatoirement souffrir à un moment ou à un autre ?

Le calme était revenu, la tristesse était venue prendre place aux côtés de la tendresse, de la peur et de l’amertume. Etait il là pour ça ? Retrouver tous ces sentiments ? Se souvenir ?
Lui qui préférait aller de l’avant, sans se retourner, le voilà contraint à se souvenir.
Il se releva et reprit son chemin. Le noir ne semblait plus le gêner, il se laissait guider par la lumière, avançant comme s’il n’était plus maître de son corps.

Encore des voix autour de lui et toujours impossible de comprendre ce qu’elles disent. Etait il observé ? Se jouait on de lui ? Il ne se sentait pas en danger pourtant. Les voix semblaient tellement loin et non agressives.
Nouveau flash, l’ombre du père. Toujours très occupé par ses fonctions, il vivait beaucoup pour son travail mais n’en oubliait pas pour autant sa famille. Il avait d’ailleurs trouvé le moyen d’allier les deux. Le patriarche de la famille Clairambault avait emmené femme et enfants sur la voie de la politique. Ainsi il pouvait les voir plus souvent et partager sa passion avec eux. Duncan avait toujours fait de son mieux pour l’épauler dans ce domaine, ressentir la fierté dans le regard de son père, de son modèle. Même si le fils n’avait pas choisit la même voie que le père, il tendait à devenir aussi intègre et consciencieux que lui.

Les yeux fixés vers la lumière qui c’était rapproché, Duncan revint à la réalité. Etait ce vraiment réel ? Ou plutôt une illusion, un rêve ?
Il pouvait maintenant distinguer, légèrement, les contours de cette lumière. On aurait dit une porte mais impossible de savoir où elle pouvait mener…
Son esprit ne pouvait se détacher de cette pensée de politique, il sentait monter en lui la colère, il se souvenait…
Disputes, coups bas, trahisons, rivalité malsaine, appât du pouvoir. Voilà l’image de la politique actuelle. Des hommes et des femmes qui ne pensaient qu’à arriver au pouvoir plutôt qu’à travailler de concert afin d’avancer au mieux. Politique rimait avec conflit dans son esprit. Haine et colère s’y côtoyaient. Il était de ceux qui voulaient que cela change mais il savait que ce serait chose plus que difficile.

Sensation d’avoir la tête dans un étau, le visage fermé, les poings serrés, il avançait d’un pas décidé. La tendresse et la fierté pouvaient elles rivaliser avec la colère, la tristesse, l’amertume et la peur ? Il lui fallait savoir quel était le but de ce voyage.
Encore un flash, des ordres, au garde à vous. Missions difficiles, morts inutiles, amis blessés par erreur. Pas de fautifs, juste de mauvaises circonstances. Encore de la colère mais pas la sienne, celle de ceux qui ne comprennent pas, qui ne veulent pas comprendre…
Décisions difficiles, missions secrètes, parfois aux marges de la loi mais toujours dans un seul but, le bien des Flandres. Incompréhension de la population manipulée par ceux qui les trahissent dans leur dos.
Patriotisme et fierté militaire. Le soldat en lui n’avait pas soif de sang mais bien de paix. Paradoxe du guerrier se battant pour la paix mais il savait qu’il fallait le faire quitte à en payer le prix.

Poings détendus, visage radoucis, pas qui ralentis. Il pouvait maintenant distinguer des ombres derrière la porte. Ombres et murmures plus apaisants qu’inquiétants. Plus il approchait de la lumière, plus il se sentait calme et serin. Etait ce la fin du voyage ? Allait il trouver la paix derrière cette porte ? Et d’où venaient donc ces autres voix ? Celle qui l’appelaient, celles qui chuchotaient autour de lui. Elles se faisaient aussi plus distinctes, elles semblaient lui demander de revenir, elles semblaient emplies de tristesse. Ces voix qui lui paraissaient si familières …

Nouvelle sensation deuncn regarda ses mains, comme si on les lui tenaient pour le rassurer.
Il se souvint, tous ces rires, ses disputes qui se terminèrent autour d’une chope. Hommes et femmes dans un même lieu, parlants, riants, chantants.
Sentiment de bonheur et de complicité. Taquineries, partage, entraide. Des visages qui se forment autour de lui, tous ses amis qui lui sourient. Impossible de citer leurs noms, comme si qui ils étaient n’avait que peu d’importance par rapport à ce qu’ils étaient. Aucune haine, jamais de colère, quelques chamailleries toujours vites pardonnées. Sentiment profond et sincère, le plus noble de tous, l’amitié.

Duncan regarda en arrière. Le noir avait recouvert toutes traces de son passage, comme si ses souvenirs s’effaçaient petit à petit. Plus il avançait vers la lumière, plus les sentiments qu’il avait redécouverts semblaient s’estomper. Etait ce ça la fin ? Ne plus rien ressentir ?
Chaleur intense, sentiment puissant qui lui fit oublier un instant tout le reste. Un visage au loin, une main tendue. Un paysage magnifique se dessinait autour de lui, au fur et à mesure qu’il se rapprochait d’elle. Bonheur imperturbable, ses bras autour d’elle. Tout semblait tourner autour d’eux, comme si la nature dansait sur la musique de leur amour.
Il la revoit timide, réservée lorsqu’il y à du monde, puis, plus sure d’elle, d’une conversation plaisante même si pas toujours en accord avec lui. Il se souvient de la surprise qu’il à lu dans ses yeux lorsqu’il lui à avoué ses sentiments et de sa sensation de bonheur lorsqu’elle à accepté de partager sa vie.
Il se souvient de sa chaleur, de sa douceur, de leur tendresse, leur passion…
Le sentiment le plus fort qu’il a connu, un amour sans condition qui lui donne la force de résister à tout.
Il se souvient d’elle, la seule qui ne lui ai jamais couru après mais la seule à avoir conquis son cœur.

Des sentiments se mélangent en lui : Peur, tristesse, colère, amertume, fierté, amitié, tendresse, amour.
Il se trouvait maintenant tout prêt de la lumière, il entendait les murmures de ces ombres qui l’appelaient à oublier tous ces sentiments afin d’être apaiser. Il se souvient de toutes ces personnes chères à son cœur, ses amis, son frère, son père, sa mère et son aimée, Nellyne.
Il se stoppa net, juste devant la porte d’où venait la lumière et se retourna. Malgré tous ce qu’il y a de mauvais en ce monde, il ne pouvait renoncer a ce qu’il y avait de bon, ce qui lui apportait tant de bonheur.

C’est en courant qu’il s’éloigna de la lumière qui disparut aussitôt.

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Khalidia
Après la messe, Khalidia se dirigea vers la maison de son parrain, afin de prendre des nouvelles de Duncan. Depuis qu'il avait aidé à amener ce dernier chez lui, il n'avait pas eu le temps de passer à la maison des Clairambault.

Il frappa à la lourde porte et attendit que quelqu'un lui ouvre.
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Nellyne
Saturniiiiiin !!! on a frappé! Toinette marmonnait. Ou qu'c'est qu'il est parti encore lui !

Quand elle ouvrit la porte, c'est avec un sourire mitigé qu'elle accueillit Khalidia. Parce qu'interrompue dans sa préparation du déjeuner et parce qu'elle se demandait toujours ce qu'apportait la visite d'un sergent de police.
Vite rassurée, la gouvernante fit entrer Khalidia, l'accompagna jusqu'à l'étage et l'annonça avant de retourner à sa tache, lui cédant le passage.
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Khalidia
Khalidia vit la porte s'ouvrir sur Toinette, qui semblait un peu ennuyée de devoir lui ouvrir. Elle le conduisit néanmoins à l'étage, dans la chambre de Duncan.
Dans la pièce, il vit Nellyne, assise à coté de son homme, s'occupant de sa toilette. Il n'avait pas eu le temps de la saluer à l'église le matin même, elle était repartie trop vite.

Bonjour Nell. Comment va-t-il aujourd'hui ? On a prié pour lui ce matin.
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Nellyne
Khal...ça me fait plaisir de te voir!

La jeune femme réajustait le drap sur son compagnon. Elle s'approcha du sergent et lui fit une accolade affectueuse.

Oui...c'était une bien belle messe, et même si j'étais un peu préoccupée, je ne regrette pas d'y avoir assistée.
Il va, ma foi...dit-elle en retournant s'assoir sur le lit, invitant Khalidia à s'approcher.
J'étais inquiète ce matin pour tout t'avouer...il m'avait semblé...je ne sais pas...inhabituellement agité cette nuit, mais dame Rosa est passée au petit matin et selon elle, tout est au mieux.
La fièvre l'a même complètement quitté.

Elle caressait le front de Duncan en prononçant ces mots, comme pour vérifier une fois de plus. C'est un regard apaisé qu'elle leva sur son ami de l'autre côté du lit

Je suis contente que tu sois passée...depuis tout ce temps, je voulais te remercier pour ton aide mais n'en ai pas eu l'occasion.
Sa main se refermait doucement sur celle de Duncan.
Je ne sais pas ce que j'aurai fait sans ton aide ce jour là...
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Duncan.
La lumière avait disparue, les souvenirs qui étaient revenus semblaient s’estomper petit à petit. Sensation de son corps endormi et sa mémoire qui revient.
La forge, un peu de ménage, l’enclume, la chute et…le trou noir. Duncan se souvenait de son accident, il était dans un demi sommeil, essayant d’ouvrir ses yeux.
L’esprit encore embrouillé par l’expérience vécue ou par le choc… Etait il encore entrain de rêver ou était ce la réalité ? Violent mal de tête qui le ramena à la raison, il était bien en vie et il ne rêvait pas …

Respiration qui s’accélère, battements du cœur qui résonnent jusque dans sa tête, il essais de bouger, les jambes d’abord, léger mouvement des pieds, presque imperceptible. Puis les mains, l’une puis l’autre. Sensation étrange de l’une de ses mains, comme si elle tenait quelque chose, ou l’inverse peu être.
Des bruits autour de lui ou plutôt des gens qui parlent. Qui était là ? Où était il ?

Il resserra ses doigts autour de ce qu’il tenait. Douceur, chaleur, c’était une main qui tenait la sienne. Instinctivement il laissa glisser son pouce sur le dessus de cette main, la caressant légèrement.
Les yeux s’ouvrirent et se refermèrent rapidement puis, comme s’il fallait fournir un gros effort, son visage se crispe et les paupières se levèrent. Vision floue qui s’éclaircit petit à petit, bouche entre ouverte pour mieux respirer, froncement de sourcil laissant paraître une certaine inquiétude.

Duncan parcourait la pièce des yeux, ne distinguant pas encore ce qu’il se disait autour de lui, il essayait de savoir où il se trouvait et qui était là.
Cette pièce, ces meubles, ce lit dans lequel il se trouvait, tout ça lui semblait plus que familier. Il lui fallut tout de même ce concentrer afin de rassembler ses souvenirs et se rappeler que cette chambre était la sienne.
Il tourna légèrement la tête en direction des voix. Deux personnes semblaient être présentes. Il resta un instant à les observer, penchés au dessus de lui et semblant lui parler. Il chercha un moment le nom de l’homme, il savait qu’il le connaissait mais son nom avait du mal à revenir. Après ces instants de réflexion, il se répéta sans cesse le nom dans la tête « Khalidia, Khalidia, Khalidia… ». Il n’arrivait pas à le prononcer, aucun son ne semblait vouloir sortir de sa bouche.
Puis il regarda la jeune femme, la réflexion fut bien moins longue, Nellyne, son aimée était là. Il se sentait soulagé de la voir malgré son visage qui avait une expression mitigée. Elle semblait à la fois heureuse et inquiète.
Ses yeux se dirigèrent vers sa main, c’était bien la sienne qu’il tenait. Il resserra légèrement sa main, comme pour lui dire que tout allait bien, même s’il n’arrivait toujours pas à parler et que sa tête lui faisait terriblement mal.

Des sensations qui reviennent, ses membres semblent plus légers. Il remuât les jambes, essayant de se relever quelque peu mais, c’était présumé de ses forces. Il se relâcha sans trop insister, après tout, il était bien, allongé …
Raclement de gorge, comme si ses mots étaient coincés au fon de celle-ci, langue qui humidifient ses lèvres. Duncan regarda Nellyne avant de lui demander.


J...j’ai soif. Il...il me fau…drait une blanche…s…si possible ?

Une blanche, il aurait pu demander de l’eau pour étancher sa soif mais c’est une blanche qu’il voulait. On reconnaissait bien là le jeune Clairambault …
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Nellyne
La conversation allait bon train comme, c’était souvent le cas avec Khalidia , quand Nell s’interrompit au beau milieu d’une phrase. Ces yeux fixaient sa main, ou plutôt celle de Duncan dans la sienne. Avait-elle rêvé ? Il lui semblait pourtant…

Khal…je…il a…enfin je crois… Nell s’était levée, brusquement, rivée sur le visage de Duncan à présent. Et puis à nouveau une pression sur ses doigts avant une improbable caresse.
Mon Dieu, il se réveille Khal ! il revient à lui !!
Son autre main sur la bouche, Nell tentait de garder son calme…ne pas se laisser submergée…Etait-il possible que ce soit la fin, la fin de ce cauchemar ?
Les yeux de la jeune femme passaient du visage de Duncan à celui de Khalidia. Elle cherchait dans le regard de son ami la preuve qu’elle n’était pas prise d’un trouble quelconque de la perception. Mais c’est sur celui de Duncan qu’elle trouva sa réponse lorsqu’enfin ses yeux s’ouvrirent pour ne plus se refermer. Son regard semblait hagard l’espace de quelques secondes puis une sorte de soulagement prit la place alors qu’une fois encore la main de Nell put sentir que Duncan était là, à nouveau, parmi eux.

Tout va bien…oui …ça va bien aller maintenant…

Si Khal n’avait pas été là, sans doute aurait-elle couvert le visage de son aimé d’inlassables baisers tant elle avait besoin d’évacuer toute l’inquiétude de ces derniers jours. D’un coup d’un seul, l’étau qui l’oppressait venait de voler en éclats.

Doucement, amour…voilà qu’il essayait déjà de se redresser ! La jeune tavernière n’en revenait pas …et n’était pas au bout de ses surprises.
Lorsqu’elle croisa à nouveau son regard, un sourire rassurant se dessina sur son visage alors que Duncan tentait ses premiers mots.

J...j’ai soif. Il...il me fau…drait une blanche…s…si possible ?
Nell émit un hoquet qui pouvait s’apparenter tant à de la stupéfaction qu’à du soulagement.

Elle regarda Khalidia involontairement amusée
Il a toute sa tête, j’crois bien !
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Nellyne
Toinette s'était précipitée, les mains emmélées dans son tablier, lorsque Nellyne l'avait appelée de la haut. Il semblait y avoir urgence.

Ca y est dame Toinette! ça y est ! Il s'est réveillé! la jeune femme avait l'air sous l'emprise d'une euphorie latente mais communicative. La gouvernante lui sourit en retour et remercia le Très-haut en son fort-intérieur.
Et devinez! il veut une blanche! Croyez qu'c'est raisonnable?!

Toinette chassa l'air devant elle d'un geste de la main.
S'il voulait autre chose, j'm'en inquièterai ma petite! J'vous ramène ça tout' suite... elle s'en retournait déjà aux cuisines... j'veux voir ça de moi-même.
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Melusine34
A la recherche d'un recoin abrité et si possible pas trop humide où passer la nuit Fifi avait croisé une dame qui lui disait quelque chose. Enfin c'est surtout son estomac qui en gardait un agréable souvenir...

Une fois on lui avait demandé d'aller la chercher dans son magasin de plantes; c'était pas ben loin mais la course avait été bien payée: 2 pièces, 1 brioche et 1 verre de lait ! Alors forcement quand elle lui demanda de la suivre l'allait pas dire non!

Assit sur un fauteuil dans l'entrée il se dit que rien que pour ça ça valait le coup: bien assit et au chaud, c'est pas l'paradis mais c'est pô mal non plus.

Citation:
Fifi, peux tu porter, s'il te plaît, ce panier chez Meneer Comte? Il s'agit d'un présent pour son fils. Je n'attends pas nécessairement de réponse, contentes toi juste de remettre ceci à la femme de chambre en précisant bien que tu viens du dispensaire où les herboristes ont préparé un petit quelque chose pour messire Duncan.


L’panier était pas bien lourd



La lettre non plus. L’aurait bien aimé savoir de quoi elle causait mais bon savait pas lire alors…puis on l’avait pas payé pour ça…

Arrivé devant l’imposante porte de la maison du comte il frappa avec assurance et attendit qu’on lui ouvre.

Toc! Toc! Toc!
Khalidia
Il s'était enfin réveillé... Un cri de Nellyne l'avait fait sursauté, puis il l'avait s'agiter dans tout les sens autour de Duncan qui avait finalement réussi à parler: J...j’ai soif. Il...il me fau…drait une blanche…s…si possible ?

Khalidia ne put s'empêcher de se mettre à rire. Deux semaines inconscient et c'était une bonne bière qu'il réclamait ! Sacré Duncan, bien un enfant de la maison Clairambault ça !

Il s'approcha de son amie, et la regarda plein de tendresse : toute la fatigue et l'angoisse que la jeune femme avait supporté sur ses épaules avaient l'air d'avoir disparu... La nouvelle Nellyne était là, heureuse de retrouver son homme.

Eh bien messire Duncan, on peut dire que vous nous avez fait peur. Comment vous sentez vous ?
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Nellyne
Le calme était revenu dans la grande maison. Toinette finissait de ranger la cuisine et bénissait déjà la couche qui allait la recevoir quand on frappa à la porte. Elle échangea un regard méfiant avec Saturnin qui haussa les épaules, l'air de ne pas s'y attendre plus qu'elle.
Il la suivit pourtant, restant en retrait lorsqu'elle demanda à travers la grande porte:

Qui demande t'on à cette heure?

C'est Fifi m'dame. J'ai un paquet pour m'ssire Duncan...

La porte s'ouvrait enfin sur le visage interloquée de la gouvernante.

C'pas une heure pour courrir les rues mon p'tit, tu d'vrais être au chaud sous une couverture!

Y a pas d'heure pour gagner l'sou m'dame Toinette! R'gardez donc!

Il tendait le panier à bout de bras.
Avec cui-ci, j'aurai de la miche au p'tit déjeuner! le jeune garçon paraissait en saliver d'avance.
Ca vient d'chez...'fin c'est de la part de...mince...j'sais plus comment on dit! V'savez, les dames qui font pousser les herbes qui soignent!

L'herboristerie!

Voilà! comme v'dites! Pis y a une lettre aussi ! Fifi remit le tout fièrement, une mission de plus menée à bien.

Toinette remercia jeune garçon de quelques pommes qui étaient de trop pour sa tarte et le sermona une fois de plus sur l'heure de son coucher avant de le surveiller jusqu'au coin de la rue.
Avant d'aller trouver son lit, elle posa le panier et la lettre bien en vue sur la grande table, le maître dormait, il le trouverait le lendemain.
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