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[RP] L'Artemisium

Erikdejosseliniere
Fichtre, fichtre... Comment donc se vêtir pour cette entrevue ? Ce beau pourpoint : trop riche ! Cette cape ourlée d'hermines : trop fiere ! Ces poulaines interminables : pas franchement bien vues de Notre Mere l'Eglise...

Erik n'en finissait pas de faire présenter à lui l'entier de sa garde-robe lorsque soudain :


Oui ! Mon vieux mantel à poches secretes, la chemise de mes débuts, ces braies d'un autre temps... Allez, allez, mes damoiselles ! Menez moi toutes ces vieilles frippes, que j'ai un peu plus l'air pénitent !

Les servantes en question n'en revenaient pas, l'une d'elle tenta même d'en dissuader le Pair -ni cieux, mais able, comme aimable- or l'ex-tri avait définitivement arreté son choix : il se présenterait avec tout l'enrobage d'humilité nécessaire devant son Eminence la plus charmante "pécore" qu'oncques a jamais pu croiser ici ou ailleurs... L'habit ne fait pas le moine, voila qui est entendu, mais il contribue à la pénitence lorsqu'on a fini par s'habituer aux linges fins, aux draps de soie, aux velours finement cotelés, aux cuirs de veau retourné et j'en passe. Les attributs de la richesse et de la gloire finissent par monter à la tête et ça, c'est pas bien bon pour confesse, non, pas bien bon ! C'est ainsi vétu de pied en cap à la maniere du plus simple des villageois -qu'il fut, assurément- que notre Corbigny frappa l'huis de l'Artémisium, se présentant ainsi, à voix basse, la mine de même :

C'est l'pair, mon frère... Son Emperlousée Eminence me fait le privilège de m'entendre pour confesse... Je ne voudrais point la faire plus attendre, ce serait abuser...

Et de patienter, sagement, l'air contri, les mains se convulsant nerveusement comme enfançon ayant fait quelque bêtise, qu'on lui ouvre. Fort heureusement, il avait retrouvé l'us de ce mantel d'un autre âge et il n'avait pas manqué de le gorger de mignonettes de vin et autre liqueur de carotte -spécialité éminement autunoise- dont la légende disait qu'elle était composée d'une goutte du sang de St Lazare, son Saint préféré... Erik pressentait qu'il lui faudrait bien cela, une fois dans le secret du confessionnal : Bien qu'il croisait de plus en plus régulièrement la Sublissime Ingeburge, il ne pouvait s'empêcher de se sentir presque moins que rien à l'idée d'être confronté à son jugement aristotélicien... Courage, le Duc, c'est un mauvais bon moment à passer !
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Duc de Corbigny/A Good Chicken is a Dead Chicken!
Ingeburge
XI bis) Ah tiens, une confession finalement!

— Non.
— Vot'Seigneurie, si.
— Non.
— Et pourtant si.
— Il est là?
— Oui.
— Et vêtu de vêtements élimés?
— Euh...Oui, vieux quoi.
— Non.
— Si.
— Et comment l'as-tu reconnu vu qu'il ne paraît pas ce qu'il prétend être?
— Bah, il a la même tête que l'Pair Vot'Seigneurie, la même que lorsque j'l'ai déjà vu à Dijon.


Et une calotte, une.
— Aïe.
— ...
— J'vous assure l'avoir reconnu Vot'Seigneurie, et puis, vos gardes l'ont bien laissé entrer.
— Hum.
— La même tête, j'vous dis.
— Oui.
— Ah bah vous voyez! Vous dites oui aussi!


Une autre calotte, forcément.
— Aïe.
— Et bien que Sa Grâce soit installée au premier étage, dans le salon et que des rafraîchissements lui soient apportés.
— Bien Vot'Seigneurie!


Petit salut maladroit et la porte se referma sur le domestique pas encore éduqué.
Quelle riche idée, vraiment, de l'avoir engagé. Mais entre ses gens souffrants et ceux repartis en Provence, elle n'avait pu faire autrement. Elle n'avait pas vraiment le temps d'être patiente et elle ne se comportait pas généralement pas ainsi, elle était plus dans la menace. Mais ce valet là avait le don de l'agacer avec ses réponses concises. Etonnant elle qui n'aimait pas à s'encombrer de fioriture.

Elle chassa le souvenir du gamin d'un revers de main pour se concentrer sur l'information délivrée.
Ainsi donc, le Tri-Duc était de retour en Bourgogne et se présentait maintenant pour cette confession demandée par lui puis promise par elle. Elle ne pouvait que s'en satisfaire, après tout, le mariage approchait à grands pas.

Elle délaissa donc ses appartements où régnait une agitation toute futile : malles ouvertes et débordant de soieries, coffrets à bijoux où luisaient des pierreries, chambrières à la recherche de mouchoirs finement brodés, caisses chargées d'onguents et de poudres; la Prinzessin préparait son départ pour la noce projetée.
Elle ne prendrait que le strict minimum, seuls deux chariots emporteraient ses affaires vers la capitale.

Elle descendit au salon où avait dû être conduit le Duc de Corbigny et elle pénétra dans la pièce, sa curiosité titillée.
Elle lança :

— Ainsi donc vous avez délaissé vos activités de maître barbier-perruquier? Doit-on y voir un appel de votre conscience ou un simple constat de votre part que le terrain à désherber n'était pas assez fourni?

Elle s'assit au bord d'un fauteuil, ses jupes de soie noire se déployant en une demie corolle et elle posa son regard mort sur le roi de la Pair-manente et autres fantaisies pileuses.
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Erikdejosseliniere
Aucun regret... Non, vraiment, aucun... Tandis que le, enfin, le... Sans doute un... Peut-etre que... Frangin ? Valet ? Majordome ? Il n'empeche, cette femme avait un gout sur, et le Duc, tout ringardeusement vétu fut-il, n'en finissait pas de se passer la main dans sa tignasse admirablement tondue. Ce degradé au dessus de l'oreille, ces tempes mises en évidence sans trop faire rappel de son âge, cette nuque absolument rasée mais sans ostentation... En dehors de la réputation des barbiers de Séville, nul homme de l'art n'atteignait à tel savoir capilaire, et, une fois encore, la mode bourguignone saurait bien engager celle de Paname...

- Vous ?

- Heu... Oui, moi...

- Z'avez perdu vos vêtements ?

- Bien... Nan !

- Bin failli ne point reconnaitre vot' Grace !

- C'est à dire que...

Là, le Pair (pétuel et oxydé) abandonna tout désir de s'expliquer aupres du bougre.

- Vous me laissez entrer où je sors ma bastarde ?

- Ah oui, mais non ! Point d'arme en présence de sa Proéminence !

Las avant que d'avoir rien fait...

Oui, oui... Mais si je pouvais juste entrer...

Erik suivit donc le... Enfin la... Comment dire, ce... Il suivit, jusqu'à un petit salon fort coquetement décoré -sans nul doute le gout assuré mais profane d'un précédent locataire- avisant les collations et autres liquéfactions proposée sans oser y toucher - sauf son étoile et les flaskes dont son mantel regorgeait- attendant comme chez le médicastre en jetant un oeil distrait sur une édition hors d'age de "Pairie-Match" et autre "Jour du SRING". C'est cependant sans grande préparation qu'il répondit sans conscience active à l'Emberlificoté Eminence, se jetant à ses genoux -pour les pieds, faudra voir à assouplir le dos tri-ducal- :

Votre Vous-Même ! Permettez que je vous baise la...

Admirant les bagouses...

Les...

Hésitant...

Votre Aristotélicienne menotte, mon Eminente !

Franchement, et ce n'est que votre insipide narrateur qui la ramene, mais c'est quand meme dingue comme des curés font effet sur des gars qui te tutoient les plus haut gradés du patelin comme s'il les avait torché bambins. Le Dukaillon dont on cause ne fait visiblement pas exception à la regle, d'autant que le gars, il a un goupillon pas loin du coeur, alors, franchement, je sais pas vous, mais moi, j'aimerai pas être à sa place !
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Duc de Corbigny/A Good Chicken is a Dead Chicken!
Ingeburge
Main droite tendue donc, pas vraiment le choix puisque le duc tout en allitérations s'est jeté à ses pieds, se répandant en salutations pour le mois heurtées.
C'était là un usage dont elle se serait bien volontiers passé car elle répugnait à être touchée et qu'elle craignait pour les gemmes dont elle aimait à se parer... c'était bien là les seules touches de couleur dans sa sombre mise.

Main droite reprise aussitôt après le protocolaire baiser et posée sur son giron, un peu trop rapidement peut-être mais elle contraignait déjà bien suffisamment sa nature.

Et sa voix s'éleva pour glisser ces paroles qu'immanquablement, elle prononçait toujours :

— Je vous en prie Votre Grâce, relevez-vous et prenez place.
Elle désigna du menton un fauteuil lui faisant face.
— Et si vous avez la gorge asséchée...
Elle ne termina pas sa phrase, se contentant d'esquisser un geste vers le guéridon sur lequel avaient été déposés carafons et hanaps.

Elle se tut pour de bon cette fois et le silence revint. Ce n'était après tout pas à elle de s'exprimer, elle n'était qu'un réceptacle des confessions qu'on voulait bien lui faire.

Elle observa donc plus attentivement son vis-à-vis, avisant soudain que son valet néophyte n'avait pas menti, le Pair était habillé de manière pour le moins surprenante.
Ingeburge continua son examen, intriguée car elle avait connu Corbigny vêtu avec plus de soin. Il n'était certes pas crasseux — le fauteuil ne sera pas souillé, que le Très-Haut soit loué — mais visiblement, les vêtements étaient usés. Elle arrêta là, son inspection, ne voulant pas savoir si les étoffes étaient usées jusqu'à la corde, révélant des choses qu'elle ne devait pas voir et elle se concentra sur les raisons d'une telle apparence.

La demeure du futur marié avait-elle pris feu? Il ne ressemblait pas à un sinistré.
Avait-il oublié où il se rendait? Non car il n'avait pas paru pas plus surpris que cela de la voir pénétrer dans la pièce.
Alors quoi, était-il ivre? Son étrange attitude ne dénotait pas le contraire, sa manière de se précipiter à ses pieds non plus mais elle n'avait pas perçu le moindre relent d'alcool. En même temps, dès lors qu'elle présentait sa main, elle s'arrêtait de respirer, dût-elle virer au bleu.

Elle ne parvenait pas à comprendre les raisons de cet accoutrement quand une idée plus plausible se fit jour dans son esprit. Elle demanda alors tout de go :

— Auriez-vous croisé brigands, tire-laine et autres graines de potence en chemin? En dehors du Duc de Berry, s'entend.
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Erikdejosseliniere
Craaaaaaaaaaaack...

Aïe ! Fut tout à la fois l'interjection que le Duc brutalement à genoux se retint d'expectorer - de lancinante et violente douleur- et la pensée qui lui vint en comprenant qu'il n'y avait pas que ses pairissimes rotules qui venaient de craquer -de honte et de fondamentale couture-. Mais quelle idée bizarre aussi que d'avoir voulu se présenter au devant de Sa Solicitude Eminence dans ce vieux sac à maïs qu'il n'avait gardé que par ce gout certes comprehensible tout autant que stupide du souvenir de ses débuts lointains.

Ne pas me retourner devant elle... Surtout ne pas avoir à me retourner, songea-t-il, tandis qu'une douleur non feinte lui parcourait tout le corps, de ses jambes jusqu'à la racine de ses cheveux si bien tondus. Saisissant au bon l'ultime parole de l'Embaguée Eminencitude, le baiser de coutume ayant été malgré tout bavé, mais demeurant néammoins techniquement bloqué au ras des paquerettes aristotéliciennes -quand ça veut pas, ça veut pas, et les rumeurs de l'âge se rappelaient souventes fois de maniere fort désagreables aussi bien qu'inopportunes à l'autunois- saisissant donc la proposition au bond, comme joueur de paume avec sa balle, Erik lâcha, aussi naturellement que possible :


Asséché ? Possiblement votre Iminence... Il est vrai que le temps est au beau, que le soleil brille de mille feux et, n'était votre éclat, je crains avoir pris chaud. Mais je ne sais que boire...

Toujours à genoux -franchement coincés-, avec ce sentiment certain d'être en tres facheuse posture devant une Cardinale et nonobstant femme, les braies s'écartant peu à peu d'elles mêmes par là où elles avaient craqué, le Pair n'en menait pas large. C'est à peine, pour être franc, s'il osait encore respirer. La regarder, moins encore. Mais l'orgueil de l'homme faisant subitement surface, n'ayant point envie de demeurer ainsi des heures, Erik lui sussura :

Votre Prinzessitude... Auriez-vous grace à m'aider... Je crains bien être bloqué... Je me vieillis, ne m'en déplaise. Et si je dois me confesser à genoux, ce sera par choix, non par faiblesse structurelle !

Le temps qui passa ensuite sembla fort long au Pair -clu- tant et si bien qu'une nuée d'anges hilares voletèrent tout autour de lui dans l'attente de la réponse et de l'aide éventuelle de la petipetonne Eminencigene. Que certaines secondes peuvent sembler éternelles...
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Duc de Corbigny/A Good Chicken is a Dead Chicken!
Ingeburge
Ce que son inspection toute relative de l'état des vêtements du duc lui avait laissé devenir et qu'elle n'avait pas voulu visuellement découvrir davantage ce révéla tout à coup de manière audible. Le bruit d'une étoffe qui se déchirait, parfaitement perceptible dans le silence ouaté du salon.

La Prinzessin se figea, automatiquement, se demandant ce qui avait bien pu craquer. Elle déglutit lentement, refusant de céder à la gêne qui inévitablement allait l'envahir et se concentra sur le visage du Pair-turbé. Elle haussa donc un sourcil étonné, car il fallait bien faire quelque chose et ne montra rien de plus.

Elle l'écouta disserter sur le temps, la chaleur et les boissons et son étonnement se transforma en agacement car il semblait plus ou moins lui demander de le servir. Allons donc, et pourquoi pas lui masser les pieds, aussi?

Elle dut ensuite se pencher pour capter le murmure soudain d'Erik. Elle se redressa, encore plus raide que de coutume, encore plus figée que précédemment, si, si, c'est possible.

Et elle sentit ses mains se crisper sur la soie de sa robe, la soie de sa robe crisser sous l'étreinte soudaine, regrettant pour le coup de ne pas être allée jouer les domestiques stylées et servir un rafraîchissement quand l'occasion le lui avait été donnée.

Elle se résolut finalement à esquisser un geste se disant qu'elle ne risquerait rien à toucher quelqu'un, que cela valait mieux qu'un duc vieillissant faisant un malaise devant elle.
Quoique.

Elle posa donc résolument les mains sur les accoudoirs afin de se lever mais resta coincée à mi-hauteur.
Ses yeux clairs se teintèrent se stupeur, se trouvait-elle subitement atteinte du même mal que le Duc Pair-clus de rhumatismes? Etait-ce le contact de sa main contre la sienne qui l'avait soudainement vieillie? Ou était-ce alors la bave dont il avait accompagné le baiser rituel qui agissait contre un contre-élixir de jouvence?

Elle resta un instant légèrement pliée en avant, sentant ses joues s'empourprer de se trouver dans une telle posture puis baissa les yeux, gênée, comprenant finalement le pourquoi du comment du mais enfin! de la situation.
Elle se rassit, soulagée, sentant son visage marmoréen reprendre son absence de couleur et elle lâcha, glacée :

— Ce serait avec une joie incommensurable que je me ferais votre soutien en pareil moment, Votre Grâce, mais il se trouve que vous vous êtes agenouillé sur ma robe.

Elle poursuivit, nonchalamment :
— Je vois bien une solution afin de vous décoincer : rapide pour vous, rapide pour moi mais assurément pratique pour moi et gênante pour vous.

Elle leva les bras, les paumes de ses mains se retrouvant face au torse de son pénitent pas encore confessé mais déjà passé à la question et elle souffla, la tête légèrement penchée sur le côté :
— Je pense que vous pouvez aisément deviner.
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Erikdejosseliniere
Ces paumes qui se présentaient face à lui, une proposition à mi-mots de la Cardinale, lui gêné, elle dégagée... Erik n'osait comprendre... Enfin, si, il osait, mais cela ne manqua pas de lui faire immédiatement piquer un fard -tout aussi lumineux bien que graphiquement different de ceux que l'on pretend si fiers face aux éléments. Quoi que là, question fierté...-. Erik osait donc comprendre, du moins, il le lui semblait car dans l'improbable de cette scene, rien ne lui paraissait devoir aller comme il l'avait imaginé. Il s'en fut de quelques paroles toutes aussi abstruses que prophétie de Pythie affamée (n'oublions jamais que la Pythie vient en mangeant...), mimant vaguement d'un geste l'opération à suivre :

Votre Eminence... Vous... Et moi, je...?

Par Dieu que cette situation était surréalistement gênante... Une demande, insigne, du Pair -turbé, clu et du- :

Eminence... Durant... Comment dire...? L'opération... Puis-je me permettre de vous demander de détourner votre regard... Qu'apres toute fierté je n'égare point devant vous ma dignité...

Et Corbigny, souffrant mille piccotements dans ses jambes tout autant que de subits élancements forts désagreables dans ses genoux qui menaçaient de se bloquer tout à fait, lui contractant par éclair les muscles du visage, laissa opérer Ingeburge comme elle venait de le lui proposer... D'un air las, quelque tension dans la voix :

Je suis pret, votre Eminence !
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Duc de Corbigny/A Good Chicken is a Dead Chicken!
Ingeburge
Elle hocha la tête aux premiers balbutiements du Duc qui après un instant de flottement durant lequel il était passé par une palette de couleurs que n'aurait pas daigné un barbouilleur semblait avoir compris la proposition qu'elle venait de lui formuler.

Elle s'apprêta donc à s'exécuter, ayant sentit un accord tacite mais suspendit son geste en entendant Erik lui demander une faveur.

Elle écouta donc, d'abord perplexe puis finit par sentir le feu manger son visage maintenant qu'elle percevait le sens de la requête.
Elle se contenta d'abord d'acquiescer rapidement puis déclara de manière tout aussi heurtée :

— Oui... Ou... bien sûr... cela va de soi!

Elle fit donc mieux que de détourner le regard, choisissant de fermer tout à fait les yeux et obtempérant sans créer la moindre difficulté car cette concession qu'elle accordait précipitamment l'arrangeait également.

Le Duc de Corbigny lui signifia alors que tout était en ordre et elle apposa ses mains sur le torse du vieux garçon, impulsant dessus une poussée suffisamment nécessaire pour le faire basculer en arrière.
Elle se pencha donc en avant, yeux clos, lèvres pincées, sourcils froncés et poussa sans trop de ménagement.

Au bruit que fit le Pair en tombant, elle serra davantage les paupières, peu désireuse d'entrevoir ce que le tissu craqué dorénavant découvrait et sentant ses joues s'enflammer davantage à cette seule pensée.

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Erikdejosseliniere
De craquement en craquement, le Pair était de nouveau dans une position qui lui permettait de voir sa dignité tout à fait dans le bon sens -n'était l'impossibilité de se dresser sur son céans devant qui que ce soit, Eminence incluse-. Aussi, retrouvant un semblant de sourire, il s'adressa à la dame :

Et si nous en venions au but même de ma venue, Votre Irresistible Eminence ?

Rares étaient les moments où le vieux Duc hésitait mais, en dehors de ces manières peu amènes de craquages fessiers, il ne se sentait guère à son aise en se sachant si pres de la confession. Non point qu'il avait tant à dire, d'ailleurs, il ne savait même pas en quoi il pouvait avoir péché, n'ayant jamais trop temps à se retourner derriere lui et ses actes, mais justement, cela le mettait dans un tel émoi qu'il en perdait tout ses habituels moyens. Par ailleurs, bien que d'une froideur et d'une distance incroyable, ce à quoi il n'était point coutumier, cette Cardinale d'une grande beauté ne le laissait point tout à fait froid... Quand bien même elle devait le marier... Il reprit donc, un rien hésitant :

Vous.... Je... Nous... Mes genoux se portent mieux !

Par St Lazare ! Que cette situation le mettait en peine... Mais il fallait pourtant poursuivre. S'acahranant à ne point la regarder directement, son vieux chapeau entre des mains confuses :

Je ne sais comment procéder pour confesse, mais il me semble que ce lieu ouvert n'est point des meilleurs... Qu'en pense son Eminence ?

Rouge, pourpre, cramoisi, murex, bordeaux, rosissant, ses joues passaient par toutes les phases des couleurs de l'infra-rouge au pire ultra violet en quelques secondes. Par Aristote, qu'il ne se sentait pas à son aise...
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Ingeburge
Ingeburge, paupières serrées autant qu'elles pouvaient l'être, avait déposé ses mains sur ses genoux. Peu s'en était fallu qu'elle ne les applique sur ses oreilles peu désireuse qu'elle était d'entendre à nouveau les vêtements du Pair craquer.

Josselinière s'adressa à elle mais elle ne rouvrit pas les yeux, ne pouvant s'asseoir si son interlocuteur avait retrouvé une posture digne.
Elle se contenta de souffler sa réponse fétiche qui voulait tout dire et son contraire quand elle ne voulait ou ne parvenait pas à exprimer le nom de sa pensée :

— Hum.

Il continua donc de parler, évoquant ses genoux, tentant de la rassurer sur son état physique.
Elle ne se laissa pas pour autant convaincre et se borna à émettre un autre petit gémissement :

— Mmm.

Que diable, il pourrait lui dire qu'il est assis, bel et bien assis et que donc, les choses étaient redevenues comme elles aurait dû être. Que pouvait donc bien signifier " je suis prêt" ? D'une personne à l'autre, la phrase ne revêtait certainement pas le même sens!
Et il va de soi que pour la Prinzessin être prêt sous-entendait une certaine exigence.

C'est donc à une Princesse légèrement pincée qu'Erik continua de parler. Etrange tableau en vérité, un Pair balbutiant et rougissant face une Empourprée même pas en rouge et au visage plus pâle que la Lune.

Elle risqua finalement à ouvrir les yeux, plus par l'étonnement qu'il l'avait saisie suite aux derniers mots du duc que par sa volonté propre.
Elle s'exclama :

— Ouvert? Et où voudriez-vous que nous nous parlions? Chacun de part et d'autre d'un mur?
Comment voulez-vous donc que je puisse juger de la sincérité de vos dires si je ne vous vois pas?


Maintenant, elle pouvait bel et bien voir, aucun doute là-dessus.
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Ingeburge
[HRP]Désolée Rikou, ça allait partir au délestage. [/HRP]

XII) La fin d'une époque


Ce doux dimanche de juillet touchait à sa fin; demain, une nouvelle semaine débuterait avec son lot de tâches habituelles, de surprises, de routine, de désagrément, de rencontres, de querelles, de moments de grâce et d'instants de peine. Demain serait du reste un jour un peu différent, un lundi qui sortirait de l'ordinaire mais elle ne pouvait, en cette soirée, faire plus que cette banale constatation, elle ne pouvait dire de quoi serait fait le lendemain.

Elle venait d'achever ses ablutions, avec le soin qui la caractérisait toujours et là, elle se trouvait assise sur le perron de sa demeure nichée en un coin de campagne.
elle avait le nez levé vers la voûte céleste, contemplant son bleu profond moucheté de taches scintillantes.
Lui, savait, Lui qui veillait sur les destinées de tous Ses enfants. Et elle s'en remettait à Lui, non pas par habitude ni même par candeur, mais simplement par honnêteté foncière de l'âme, par intime conviction, par certitude bien enfouie en son cœur, par affection; mélange subtil entre la raison et la passion. Elle croyait en Lui car tout autour d'elle manifestait de Sa présence, c'étaient partout des signes tangibles et palpables. Et elle croyait en Lui par amour ardent, enveloppée de Son aura et Son souffle. Et cette croyance était d'autant plus dévastatrice qu'elle était ancrée dans la réalité. Elle ne croyait pas par désintérêt ou par ennui ou par convention ou encore par naïveté, elle croyait avec toute sa tête, son esprit contenant pour mieux les transcender les élans de son cœur. Et, elle savait qu'elle n'était pas une grande théoricienne ni un grand exégète, elle n'était pas Docteur de l'Eglise, elle ne faisait pas partie du corps des savants théologues. Elle avait appris dans les livres, elle avait étudié des heures durant mais elle vivait sa foi avec pragmatisme, la frottant au quotidien même s'il lui arrivait de réfléchir beaucoup. Mais elle gardait pour elle tous ces raisonnements et pensées. Et ces songeries lui étaient d'autant plus aisées qu'elle, était solitaire de fond et de forme.

Et c'était donc seule, sur ces froides marches de pierre, qu'elle se tenait, ses yeux clairs ne se lassant pas de s'émerveiller de ce ciel sombre qui s'offrait à elle. Ses longs cheveux noirs, laissés lâches dans son dos, bougeaient au gré de la légère brise passant ça et là et elle frissonnait quelque peu, resserrant au gré de la caresse l'étreinte de ses bras qui s'enroulaient autour de son buste, protecteurs, et reposaient sur ses jambes légèrement relevées. Et à ses pieds, doux comme des agneaux, tranquilles comme des peaux de bêtes écorchées, ses deux molosses, ses deux chiens de race à l'allure noble et fière, ses deux dogues allemands au poil noir de bleu luisant. Ils étaient là, immobiles mais sûrs, leurs corps robustes exhalant des volutes de chaleur animale.

Elle se résigna finalement à se lever, demain, cette journée ordinaire mais pourtant inconnue serait longue, très longue, ce lundi comme les autres serait mâtiné d'inattendu. Les chiens remuèrent en sentant qu'elle s'éloignait déjà, levant leurs museaux et la regardant d'un air triste, eux si monstrueux avec leurs mâchoires broyeuses qui pouvaient s'avérer mortelles. Elle leur flatta légèrement la truffe, leur assurant que demain, elle serait là pour les voir et elle pénétra dans la bâtisse.

Elle fila prestement à l'étage où se trouvaient ses appartements privés, les pans de sa chemise blanche voletant avc grâce autour d'elle — inusitée apparition elle qui se parait toujours de noir — et après un détour par son oratoire pour la dernière prière, elle se glissa entre ses draps.

La nuit fut brève, solitaire mais reconstructrice, comme toutes ses nuits. Et elle dormit bien car; contrairement à ses habitudes, elle s'éveilla alors que la matinée était bien avancée, émergeant d'un sommeil sans rêve. Elle s'effara même en prenant connaissance de l'heure tardive et elle se jeta hors de son lit, pestant contre ses gens qui n'étaient pas venus la prévenir. Mais pour sûr, ces derniers avaient bien fait, elle était épuisée, accumulant de la fatigue nerveuse, vidée par cette campagne électorale qui s'était achevée. Elle s'y était plongée toute, ne comptant pas ses heures, jetant ses forces, ses idées et son enthousiasme, échangeant sans cesse, écrivant avec les mêmes transports. Cette nuit plus longue que prévue n'était au final peut-être pas une mauvaise chose. Et, si son visage ne devint pas plus amène, elle se détendit, constatant avec un peu de mauvaise foi qu'après tout, les heures gâchées à dormir étaient de toute façon irrémédiablement perdues.

Elle déjeuna néanmoins hâtivement, voulant rattraper du temps là où elle le pouvait, n'ayant e toutes les manières pas très fin. Elle refusa d'ailleurs toute compagnie, tant pour ne pas être divertie par ce qui serait dit que pour ne pas être importunée par ce qui rendait ce lundi ordinaire un peu différent des autres. Ordre avait donc été donné de ne pas l'importuner et de ne rien lui communiquer : elle ne voulait pas savoir. Elle refusait ainsi soigneusement de croiser le regard des domestiques qui s'affairaient autour d'elle comme elle refusait d'observer le moindre frémissant de leurs lèvres, elle évitait de s'attarder sur les inévitables murmures qu'elle aurait pu percevoir, elle ne prit pas connaissance des quelques billets arrivés dans la matinée.

Et l'heure filait toujours, inexorablement. Et elle ne pouvait pourtant pas s'attarder davantage, elle devait enseigner aujourd'hui à l'université et elle se gourmanda d'avoir choisi de se restaurer chez elle. Elle aurait pu trouver quelque chose une fois parvenue à la vénérable institution. Elle se pressa donc tout à fait, ne voulant pas arriver en retard et faire patienter les élèves qui se presseraient devant la porte de la salle de cours.
Ses affaires lui furent remises, ainsi que son manteau et elle sortit, serrant contre elle ses notes. L'intitulé du cours qu'elle allait dispenser lui arracha un sourire. La tempérance. Comme le sujet lui semblait bien à propos.

Calée conter la banquette de sa voiture, elle s'en repassait les grandes lignes, répétant quelques citations qu'elle avait choisies pour agrémenter le cours et songeant qu'elle n'était peut-être pas la mieux placée pour disserter sur la tempérance.
Et elle démontra ce qu'elle pensait en invectivant le cocher pour qu'ils motivent l'attelage. C'est qu'elle voyait déjà le Recteur fulminer, se demandant où elle pouvait se trouver alors que le cours allait commencer. Il était bien spécifié que les professeurs devaient se présenter le plus tôt possible et elle s'était toujours exécutée de bonne grâce.
Mais aujourd'hui... non, la mécanique s'était grippée, elle ne s'était pas levée aux aurores comme si tout concourait pour lui montrer qu'aujourd'hui, il ne s'agissait pas d'un jour ordinaire.

Alors, maintenant que les hauts murs crénelés de l'Université de Bourgogne se découpaient sur l'azur de ce ciel de lundi de juillet, éclairé par le soleil marquant le début de l'après-midi, elle prit soudainement conscience que la journée ne serait pas ordinaire. Quoiqu'il adviendrait, les choses changeraient. Il y aurait un avant et un après, imperceptiblement, tout différerait et elle remarquerait plus ou moins rapidement les altérations survenues, constaterait immédiatement les bouleversements provoqués.
Elle avait fait des choix, pris des décisions, refusé certaines compromissions, engagé une lutte, défendu un idéal et quel que soit ce qu'elle apprendrait et qu'elle ne voulait toujours pas savoir, elle serait marquée à jamais, portant en elle le sceau indélébile des orientations qu'elle avait prise. Quelque chose de nouveau, de différent, de méconnu en sortirait et c'était le début d'un autre chapitre de sa vie. Quoi donc? Elle l'ignorait toujours, elle s'efforçait toujours de conserver cette première page toujours vierge
Mais ce qui était certain et qu'elle envisageait avec force et quelque peu d'effroi maintenant que sa prise de consciente se faisait plus prégnante, c'est que c'était la fin d'une époque.

Et elle en resta quelques instants saisie alors que son carrosse s'immobilisait et que la portière s'ouvrait aussitôt, découvrant une main tendue, prête à la recevoir. Il ne tenait qu'à elle de l'accepter et d'accepter toutes celles qui se présenteraient. La fin d'une époque, oui, sûrement mais elle demeurerait toujours la même, avec ses convictions profondes, ses humeurs changeantes, ses idéaux un peu fous et ses chagrins inextinguibles.

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Keltica
Dans son petit carosse loué pour l'occasion, ne pouvant prendre le risque de monter à cheval, Keltica restait bien songeuse, bercée par les cahots de la route. Le cocher menait lentement l'attelage, sachant précisement où il devait se rendre. D'ailleurs, le bâtiment qui était le but du voyage se profilait déjà par l'embrasure de la fenêtre; et Keltica le regarda s'approcher, jusqu'à ce que le carosse s'arrête devant la grille.

Allons-y...

La porte s'ouvrit sur le cocher, qui lui tendit la main pour l'aider à descendre le marchepied.

Vous êtes arrivée, Dame.

Très bien, merci beaucoup ; puis-je vous demander de m'attendre s'il vous plaît ?

Le cocher hocha la tête avec un sourire, puis entraîna les chevaux un peu plus loin pour être dans l'ombre rafraîchissante. Keltica releva la tête vers la haute bâtisse, puis d'un pas décidé, alla tirer la chaîne de la cloche.
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pnj



Alessandro, Fabio, Gennaro, Gianluca et Manuele affichaient des mines radieuses en bonnes gravures de mode qu'ils étaient. Et Alessandro, Fabio, Gennaro, Gianluca et Manuele n'étaient pas simplement radieux par don de la Divine Providence, Alessandro, Fabio, Gennaro, Gianluca et Manuele l'étaient car la Patronne était de retour à la maison et cela, de manière sûre. Quelques semaines auparavant, elle était simplement passée, pour un rendez-vous, ne prenant pas la peine de déballer ses affaires. Là, c'était différent, elle prenait de nouveau ses quartiers à l'Artemisium.

Alessandro, Fabio, Gennaro, Gianluca et Manuele étaient donc magnifiquement magnifiques, splendidement splendides, prenant le soleil devant les écuries où leur maîtresse se trouvait présentement.
Et du reste, ce sentiment de joie pouvait se voir sur les visages de tous les gens de la mesnie. Même si la mine de la Patronne, elle n'était pas raccord, ils étaient heureux.

Les tâches quotidiennes étaient donc menées avec entrain en ce mardi estival. Rien ne troublait la quiétude des lieux.

Enfin... pas tout à fait puisque la cloche tintinnabulait présentement.

Alessandro, Fabio, Gennaro et Gianluca gagnèrent donc prestement la grille tandis que Maneule allait prévenir la Prinzessin que quelqu'un se présentait aux portes de l'Artemisium.

Les quatre beaux gosses y virent une femme et comme à chaque fois qu'ils en voyaient une, ils sourirent, leur visage hâlé éclairé par leur dentition blanche la magie du blanc.
Alessandro gazouilla :

— Buongiorno signora.

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah!
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Ingeburge
Ingeburge était accroupie dans l'une des stalles, ayant du foin jusque mi-mollet. Elle se tenait légèrement penchée en avant observant une jument couchée sur le flanc. L'animal venait de s'étendre après avoir tourné en rond durant de longues minutes et montrait quelques signes d'anxiété. Un palefrenier désigna alors à la Prinzessin l'arrière-train de la bête, on pouvait voir que la jument s'était cassée : les muscles de sa queue et de sa croupe s'étaient affaissés. La mise bas donc, approchait. Il n'était pas possible de déterminer quand exactement mais le gonflement des mamelles dont le bout était recouvert de cire, la sueur sur le poitrail et l'encolure, l'agitation permanente de la future mère, le flehmen... autant de signes indiquant que la délivrance était proche. Du reste, l'animal choisirait son moment, il avait besoin de calme et de solitude pour donner la vie.

Ingeburge se releva et se recula prudemment afin de ne pas effrayer la jument. Il ne valait mieux pas l'importuner plus longtemps et la laisser mener cela comme elle l'entendait.
Elle dit simplement plus par compassion pour la bête aux prises avec les douleurs de l'enfantement que par nécessité :

— Veillez à lui changer son eau régulièrement.
Car les garçons d'écurie et les palefreniers connaissaient leur affaire. Les hommes d'ailleurs hochèrent la tête en silence.

Elle resta un instant à observer l'équidé, repensant à son propre accouchement, par une bizarrerie de son esprit qui effectuait là une association d'idées bien hasardeuse. Car, elle eut soudainement l'image de sa fille s'imprimant devant ses yeux, elle revoyait clairement le visage du poupon devant elle... Elle ne savait à quoi l'enfant pouvait bien ressembler maintenant, elle n'en avait pas la moindre idée.

Fort heureusement alors que ce qui ressemblait à des regrets semblait soudain sourdre en elle, elle fut tirée de son auto-flagellation par Manuele venu lui annoncer une visite.
Elle s'éloigna donc le devant de la stalle, écoutant son très décoratif garde, puis, après un dernier regard confiant jeté à la jument, sortit des écuries, se gardant bien cette fois de glisser quelques recommandations superflues.

Elle gagna directement la grille, un peu gênée de sa mise : un surcot noir et une jupe de la même teinte très simple et quelque peu raccourcie, laissant deviner des bottes de cuir. Elle s'essuya prestement les mains au tablier qu'elle avait ceint autour de sa taille et plaqua derrière ses oreilles les quelques mèches rebelles s'échappant de son chignon lâche.
Les chiens l'avaient rejointe et tout en allant à la rencontre de la visiteuse, elle les repoussait doucement; ils restaient néanmoins à ses côtés, jappant joyeusement, ne se préoccupant pas d'autre chose puisque leur maîtresse s'occupait d'eux.

Le portail venait d'être ouvert et elle s'approcha davantage tandis que Manuele et Fabio reculaient maintenant les deux molosses.
Elle reconnut la visiteuse et s'exclama :

— Dame Keltica, soyez la bienvenue! Je vous en prie, entrez!

Puis, en un geste machinal, elle passa de nouveau ses mains sur son tablier et s'excusa :
— Veuillez me pardonner pour cette mise mais j'ai une jument sur le point de mettre bas... j'étais encore avec elle il y a quelques minutes.
Et elle réitéra son invite :
— Venez avec moi et ne craignez rien pour les chiens, ils sont bien tenus, ils ne feront rien à part aboyer rageusement.

Ce que les deux dogues démontrèrent aussitôt.
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Keltica
Alors qu'elle venait à peine de faire tinter la cloche, Keltica vit apparaître devant elle quatre beaux mâles, au sourire digne d'un défile de Mister Bourgogne, auquel défilé elle aurait été bien en mal d'en choisir un parmi les autres. Son regard passa de l'un à l'autre, tandis qu'eux la fixaient, chacun avait un sourire enjôleur sur les lèvres, un regard de braise... Ainsi, ce qu'elle avait entendu sur la réputation des hommes italiens et leur charme n'était pas faussé le moins du monde ! L'un d'entre eux lui parla en italien, et bien qu'elle ne connaisse pas la langue, elle comprit qu'il lui souhaitait le bonjour, et lui adressa un signe de tête.

Bonjour à vous également ; je désire rencontrer son Eminence, est-elle visible, s'il vous plaît ? Je suis Dame Keltica, actuel procureur de Bourgogne.

Elle sourit poliment, se doutant qu'ils devaient comprendre ses mots ; la plupart des visiteurs devaient demander la même chose, le seule chose qui changeait était le nom... Mais les quatre éphèbes n'eurent pas à bouger ; un cinquième arrivait en compagnie de la Prinzessin et de deux molosses de belle taille. Quand le portail fut ouvert, la jeune procureur s'inclina avec respect devant son hôtesse, sa révérence était un peu gênée par son ventre de future maman mais la politesse et l'étiquette avant tout !

Bonjour Votre Eminence, pardonnez-moi de venir vous importuner. Merci de bien vouloir me recevoir !

Keltica se redressa et sourit à la Prinzessin, un peu intimidée mais elle n'en laissa rien paraître ; elle suivit alors son hôtesse, évitant soigneusement les chiens. Elle n'en avait pas peur, mais elle craignait qu'ils la bousculent dans leur agitation, et elle ne souhaitait pas prendre de risques pour son petit ange à venir...
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