Ingeburge
Il se déroba.
Typiquement masculin, comme aurait dit l'autre. Peu ravie de cette opinion sexiste qu'elle ne goûtait guère, Ingeburge regarda longuement son ami, son visage d'albâtre ne reflétant pas la moindre émotion, pas la moindre pensée. Il semblait positivement étonné de sa sortie, il ne s'y attendait visiblement pas. Bast, il savait pourtant qu'elle disait toujours ce qui lui passait par la tête. Il sembla ensuite pensif... allait-il enfin livrer le fonds de sa pensée?
Et bien non car il prit la parole et déclara, un peu confusément, qu'il en cachait rien. Elle fronça les sourcils, légèrement, ne comprenant pas tout ce qu'il disait. Ce qui était néanmoins certain, c'est qu'il ne répondrait pas à ses questions, il prétendait ne rein dissimuler.
Et pour ponctuer cette explication alambiquée, cette flagrante dérobade, il changea de sujet, ni plus, ni moins. Et pas n'importe comment, en parlant de ce cadeau qui était l'un des prétextes de sa venue. L'un de ces prétextes qu'il avouait bien volontiers et qu'il mettait en avant, afin de masquer le reste. Car l'opinion d'Ingeburge était faite et elle n'en démordait pas : il lui cachait quelque chose.
Ce fut donc le visage arborant finalement une moue dubitative qu'elle répéta :
Le cadeau? Je...
Elle se mordit la langue et lâcha enfin :
Et bien, puisque telle est ta volonté.
Car de nouveau, elle n'était pas dupe : il lui demandait s'il elle voulait voir le présent qu'il lui était destiné alors que c'était lui qui voulait couper court à la discussion houleuse qui s'annonçait. Et en appuyant là où il faut, elle lui démontra que non, elle n'était décidément pas naïve.
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Typiquement masculin, comme aurait dit l'autre. Peu ravie de cette opinion sexiste qu'elle ne goûtait guère, Ingeburge regarda longuement son ami, son visage d'albâtre ne reflétant pas la moindre émotion, pas la moindre pensée. Il semblait positivement étonné de sa sortie, il ne s'y attendait visiblement pas. Bast, il savait pourtant qu'elle disait toujours ce qui lui passait par la tête. Il sembla ensuite pensif... allait-il enfin livrer le fonds de sa pensée?
Et bien non car il prit la parole et déclara, un peu confusément, qu'il en cachait rien. Elle fronça les sourcils, légèrement, ne comprenant pas tout ce qu'il disait. Ce qui était néanmoins certain, c'est qu'il ne répondrait pas à ses questions, il prétendait ne rein dissimuler.
Et pour ponctuer cette explication alambiquée, cette flagrante dérobade, il changea de sujet, ni plus, ni moins. Et pas n'importe comment, en parlant de ce cadeau qui était l'un des prétextes de sa venue. L'un de ces prétextes qu'il avouait bien volontiers et qu'il mettait en avant, afin de masquer le reste. Car l'opinion d'Ingeburge était faite et elle n'en démordait pas : il lui cachait quelque chose.
Ce fut donc le visage arborant finalement une moue dubitative qu'elle répéta :
Le cadeau? Je...
Elle se mordit la langue et lâcha enfin :
Et bien, puisque telle est ta volonté.
Car de nouveau, elle n'était pas dupe : il lui demandait s'il elle voulait voir le présent qu'il lui était destiné alors que c'était lui qui voulait couper court à la discussion houleuse qui s'annonçait. Et en appuyant là où il faut, elle lui démontra que non, elle n'était décidément pas naïve.
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