Lunedor
Pour une fois, ils ne voyageraient pas aujourd'hui. Cette journée faisait partie de celles qui, comme les grains d'anis sur le pain donnaient tout son goût et tout son intérêt à la friandise, parsemaient leur Odyssée de leur halte bienvenue. Une autre ville, anonyme parmi tant d'autres, qu'on ne ferait qu'effleurer et qu'il sera bien prétentieux de prétendre connaître. Alors que le jour descendait, conduisant la valetaille à allumer les chandelles qui dispenseraient un peu de lumière au gens tenus à l'intérieur par les rigueurs du temps, Lune' se trouvait dans la chambre qui lui était dévolue.
Assise dans un grand faudesteuil en cuir près du foyer rougeoyant, elle tenait en ses bras son meilleur ami, meilleur ami qui était parfois son bourreau quand il se faisait rétif à sa volonté et tentait de s'émanciper. Mais rien de tout cela en ce jour. Rien n'existait plus en dehors d'eux deux et de leur relation. Une symbiose s'était créée entre eux alors que la jeune fille faisait courir ses doigts agiles sur son bel ami, celui-ci y répondant par les plus mélodieux soupirs.
Il n'y avait qu'eux. La vie devenait si simple quand il étaient réunis. Une parfaite complémentarité. Ils le sentaient, ils n'étaient rien l'un sans l'autre. Qu'importaient les jérémiades des jaloux, les appels du devoir ou les chagrins passagers. Plus rien n'avait d'importance. Rien hormis cette délicate mélodie qui les faisait devenir un. Unité qui devenait plus complète, plus parfaite, à mesure qu'ils s'apprivoisaient l'un l'autre.
Aujourd'hui marquait une nouvelle étape dans leur mutuelle découverte. Oh les débuts n'avaient pas été faciles, il avait fallu plusieurs essais avant qu'à nouveau ils fussent à l'unisson, l'une enrichissant leur duo de son timbre pur et l'autre la suivant de ses fantaisies harmoniques.
Perqué aquò esquiçament
Perqué la asirança
Asirança de una comunalament sang.
Pairejam e aissosam amb
La quitament redoptança
La quitament violença.
Sòmii de un amor que seria un gaudi gaudre
De montanha cantant suls clapes de son ribeirial e
Pas aquò rabeg ganèl que lama, collina
E ennega la gent que afàlan.
Quinament grandir quora l'amor entrava
Jol pretèste de aparar?
Aquò sang que aissossi adèras es pasmens meu sens contestament.
Podi pas me despachar senon morirài segurament .
Comme l'on partage les joies, une amitié se renforce dans les moments plus sombres où l'un épaule de son mieux l'autre qui chancelle. Les larmes ne sont plus alors le fardeau d'un chagrin solitaire mais la fontaine de jouvence où le partage de la douleur vient se ressourcer pour que les deux renaissent, plus forts ensemble que seuls.
Puis chacun se tait, puisant dans le silence partagé l'essence de ce qui les a unis plus tôt. La joue de l'une contre l'autre, on savoure ce moment d'éternité.
Tout est bien, calme, quiet.
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Assise dans un grand faudesteuil en cuir près du foyer rougeoyant, elle tenait en ses bras son meilleur ami, meilleur ami qui était parfois son bourreau quand il se faisait rétif à sa volonté et tentait de s'émanciper. Mais rien de tout cela en ce jour. Rien n'existait plus en dehors d'eux deux et de leur relation. Une symbiose s'était créée entre eux alors que la jeune fille faisait courir ses doigts agiles sur son bel ami, celui-ci y répondant par les plus mélodieux soupirs.
Il n'y avait qu'eux. La vie devenait si simple quand il étaient réunis. Une parfaite complémentarité. Ils le sentaient, ils n'étaient rien l'un sans l'autre. Qu'importaient les jérémiades des jaloux, les appels du devoir ou les chagrins passagers. Plus rien n'avait d'importance. Rien hormis cette délicate mélodie qui les faisait devenir un. Unité qui devenait plus complète, plus parfaite, à mesure qu'ils s'apprivoisaient l'un l'autre.
Aujourd'hui marquait une nouvelle étape dans leur mutuelle découverte. Oh les débuts n'avaient pas été faciles, il avait fallu plusieurs essais avant qu'à nouveau ils fussent à l'unisson, l'une enrichissant leur duo de son timbre pur et l'autre la suivant de ses fantaisies harmoniques.
Perqué aquò esquiçament
Perqué la asirança
Asirança de una comunalament sang.
Pairejam e aissosam amb
La quitament redoptança
La quitament violença.
Sòmii de un amor que seria un gaudi gaudre
De montanha cantant suls clapes de son ribeirial e
Pas aquò rabeg ganèl que lama, collina
E ennega la gent que afàlan.
Quinament grandir quora l'amor entrava
Jol pretèste de aparar?
Aquò sang que aissossi adèras es pasmens meu sens contestament.
Podi pas me despachar senon morirài segurament .
Comme l'on partage les joies, une amitié se renforce dans les moments plus sombres où l'un épaule de son mieux l'autre qui chancelle. Les larmes ne sont plus alors le fardeau d'un chagrin solitaire mais la fontaine de jouvence où le partage de la douleur vient se ressourcer pour que les deux renaissent, plus forts ensemble que seuls.
Puis chacun se tait, puisant dans le silence partagé l'essence de ce qui les a unis plus tôt. La joue de l'une contre l'autre, on savoure ce moment d'éternité.
Tout est bien, calme, quiet.
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