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[IG/RP]Yep! Vilains et Libertad, Unis et Insoumis !

Libertaa
Et tandis que brillent les étoiles, quelques âmes s'éteignent... Sur un noeud.


Petite erreur de manipulation. De calcul. Quelques soucis d'adultes et voilà l'enfant reléguée aux objets perdus, à ne plus avoir de place parmi l'étincellance des jouets encore en état de fonctionnement. Cinq ans. Et aux oubliettes. En même temps cinq ans, épée et bouclier ou pas, ça ne reste qu'une petite qui vient tout juste de souffler ses cinq bougies. Sans intérêt donc.
Debout, les mains dans les poches pour éviter l'engourdissement des doigts, elle observe à un croisement l'armée partir sans elle. Le coeur se serre, les joues se mettent à trembler tandis que petit à petit les yeux s'embuent de larmes. Ca n'était pas du juste. Le zéant ne pouvait pas être au four (sa m'man) et au moulin (le reste). Qui s'occuperait de sa mère si elle n'était pas là? Qui ferait tourner sa fronde pour caillasser les vilains mosses pas beaux qui allaient embêter ses amis? Ses yeux papillonnent pour chasser quelques imaginaires poussières, un léger reniflement d'automne se fait entendre, en cette saison on attrape vite froid. Petite mais costaud. Libertà ne pleurera pas. Non. Vu qu'elle allait bientôt les rejoindre.
Une main se pose sur son épaule. Il est temps de se mettre en route. Elle observe Linon atteler le cheval, avale la boule qui a prit place dans sa gorge et rejoint Marko pour jouer avec lui à Chat en attendant de monter sur le fier destrier de Li la grande. Elle n'a pas l'habitude de trop fréquenter les autres enfants. A vrai dire tout ceux qu'elle croise disparaissent le lendemain. Il n'y a pas de place pour les mioches dans un groupe comme les rouges. Une Libertà leur suffit bien. Alors elle grandit avec les grands. On fait avec ce qu'on a, que voulez vous, c'est comme ça. Du coup elle compte bien profiter du petit garçon le temps qu'il sera à ses côtés. Pour l'heure il faut prendre la route, mais promis, en arrivant, elle lui montrera son cheval en bois et lui prêtera un des deux bateaux qu'elle a, ensemble ils iront conquérir le monde. Et puis 7 ans, c'est pas beaucoup plus grand qu'elle, mais deux ans de vie supplémentaire signifie deux ans de bêtises en plus, ils en auront des choses à se raconter!

Tous les trois sur le cheval avancent dans la nuit. Direction l'inconnu. Libertà ne s'intéresse pas aux villes. Elle en voit trop, chaque jour une nouvelle, alors chercher à savoir la destination prochaine ne fait pas parti de ses priorités. Pour l'heure elle veut juste être sur les genoux de son p'pa en taverne à écouter les adultes parler de choses auxquelles elle ne comprend bien. Juste pour être avec son p'pa, blottie contre lui, en faisant semblant de les écouter, le pouce en bouche, luttant contre le sommeil pour ne pas qu'on l'envoie trop vite se coucher. Dormir ça n'est vraiment pas drôle.
Elle s'agite, réveille Marko à force de mouvement et se met à chouiner un peu, épuisée du voyage. Mais la fatigue fini par l'emporter et après quelques heures de voyage elle s'endort. Jusqu'au. Moment ou le temps se fige. Ou tout s'accélère.
Les cris les réveillent d'un coup et les font hurler à leur tour. On n'a pas idée de réveiller les gens de cette façon là! Autant prendre une casserole et taper le fond avec une bonne louche!
Mais très vite elle comprend que tout ça n'est pas un jeu.


Citation:
06-12-2008 04:25 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "phenix de Saintes" dirigée par Theodebert.


Horrifiée elle vit tous les hommes venir vers eux, lames sorties et rires à vous glacer le sang. Elle se met à hurler de peur, ne comprend pas ce qu'il se passe, tente de s'accrocher à Marko et Linon mais voilà qu'on l'enlève pour la jeter à terre. La petite tête brune heurte le sol durement, l'assommant à moitié. Un pied se pose sur sa main pour écraser ses petits doigts. Elle entend les autres hurler mais ne se pose plus de question. Elle pensait avoir vécue le pire avec la caze, mais tout ceci était pire que le pire de ses cauchemars. Où étaient passés les ogres, les zéants et les sorcières? Normalement ce sont les seuls dont elle doit s'inquiéter. Normalement. Surtout que les ogres, les zéants et les sorcières qu'elle connaissait n'étaient pas si terrible que ça. Alors non, elle ne comprend pas. Des hommes. Des tas. Des grands, des adultes tout autours d'elle. Une bonne dizaine faisant pleuvoir sur elle les coups.

Citation:
06-12-2008 04:25 : Mathelly vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
06-12-2008 04:25 : Erwan vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
06-12-2008 04:25 : Carmena vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
06-12-2008 04:25 : Velaron vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
06-12-2008 04:25 : Dymm vous a donné un coup de baton. Vous êtes mort au combat.
06-12-2008 04:25 : Romgaran vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
06-12-2008 04:25 : Mathelly vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
06-12-2008 04:25 : Namroc vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
06-12-2008 04:25 : Rheno vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
06-12-2008 04:25 : Pegasou vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
06-12-2008 04:25 : Jerome.d vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
06-12-2008 04:25 : Mathelly vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
06-12-2008 04:25 : Velaron vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
06-12-2008 04:25 : Arkn3cr0n vous a donné un coup de baton. Vous êtes mort au combat.
06-12-2008 04:25 : Pegasou vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
06-12-2008 04:25 : Godo51 vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
06-12-2008 04:25 : Mathelly vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
06-12-2008 04:25 : Erwan vous a porté un coup d'épée. Vous avez été grièvement blessé.


Elle perd vite connaissance sous le coup porté à sa mâchoire. Et tandis qu'ils s'acharnent sur elle (ça lui apprendra à piquer les fond de verres en taverne, à tout les coups c'était pour ça) elle voit défiler sous ses yeux les épisodes marquants de sa vie, sa rencontre avec Mel qui lui parla des zéléphants et des zirafes, du chapeau offert par un pirate, d'une chaise volant entre ce dernier et sa Bitur, de ses longs moments de solitude en attendant de retrouver sa mère qu'elle ne connaissait pas. Elle se rappela du jour ou Fab lui dit qu'il acceptait d'être son père, de sa retrouvaille avec sa mère, du trou de Maleus, de deux poissons promis par un blond, de son futur mari pour lequel elle avait eu un véritable coup de foudre, de la révérence de la princesse qui lui montrait comment faire. Elle entendit les mots de l'ogre pour la faire trembler avec son histoire de royalos, d'une blonde assise à ses côtés toute aussi captive, d'une guerre jouée seule sous une table entre la princesse sur un bateau et la sorcière de l'autre. Elle repensa aux gifles que sa kidnappeuse lui administrait par volées, des poitevins parlant de zénocides à tout va, d'un Comte la giflant, d'un homme la menaçant avec son épée pour lui couper ses boucles brunes, d'un autre qui était devenu fou subitement , de deux gardes l'emmenant pour le mettre en caze, des mots durs d'Aye à propos d'un père qui ne voudrait jamais d'elle. Cinq ans.
Oui cinq ans. Et ruée de coup.
Battue à mort.
La dernière chose qui traversa son esprit fut le sourire de sa mère et la chaleur des bras de son père.
Puis les étoiles se sont éteintes....

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Diabolikbarbiturik
Elle reprenait à peines ses esprits, regardant la femme qui se tenait là à son chevet.

Doucement mademoiselle !

Je suis Anita, je suis charger de vous veiller, vos amis ont du partir précipitament.

Je vous la lis si vous le souhaitez, vous n'avez pas l'air d''en avoir la force.


Diab’ fit signe que non de la tête et pris la lettre que la vieille lui tendait. Elle l’ouvrit maladroitement tellement la douleur de ses blessures étaient persistantes. Enfin elle commença lentement là lecture.
Quelques phrases suffirent pour qu’elle ne lise plus, mais elle buvait chaque mot, chaque phrase, comme un remède à son mal, pour la première fois depuis plusieurs jours elle se sentait bien. Elle afficha un sourire sur son visage. En cet instant elle était heureuse. Heureuse d’avoir des nouvelles d’une vieille amie, enfin pas si vieille quand même. Lycia, celle qui n’avait jamais quitter son esprit, celle qui souvent hantait les pensée de Diab’, celle avec qui elle avait eu son premier procès accompagnée d’Ermy, le trio infernale sur les routes. Plus elle repensait a tout ça, plus sa blessure s’atténuait. C’était enfin pour elle un signe de vie inattendu. Enfin elle regarda la femme puis lui dit


Pouvez-vous prendre note de ce que je vais vous dire et le faire parvenir à la personne qui m’a envoyé cette missive ? La femme acquiesça et Diab’ commença à dicter


Citation:
Ma chère Lycia,

Quelle joie d’avoir enfin de tes nouvelles, sache que tu n’as jamais quitté mes pensées.
Je ne suis pas en très grande forme en effet, mais cette missive me donne envie de me battre et de me remettre sur pieds très rapidement.
Je n’ai malheureusement encore aucune nouvelle de ceux qui m’accompagnait, et je suis inquiète mais comme on dit souvent pas de nouvelle…
Quand a la mioche si c'est de la fillote de Sélène dont tu parle, c'est une vrai poupée, elle est adorable, enfin tous le monde ne pense pas comme moi, mais ça, tu le découvrira bien vite si un jour tu la croise.
Des donzelles de partout en effet, on pourrait presque dire que le Bire ou que Fab on un harem, surtout tu ne leur répetera pas hein, mais ca jacasse pas mal au sujet de Fab en taverne, il a pas mal d'admiratrices.


J’espère que toi tu es en grande forme et que nous allons vite nous revoir, tu me manques tu sais.
Voilà je t'ai presque tout dit, possible que j'en ai oublié vu mon état mais je suis certaine que tu saura me pardonner.

Ton amie

Diab’


Voilà, allez vite la faire parvenir a son destinataire à Orthez, et profitez en pour vous renseigner sur mes compagnons partis il y a quelques jours.

Elle était épuisée par ces quelques mot dictés, elle repose sa tête sur ce qui lui servait d’oreiller et s’assoupie le cœur léger.
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Calicia
Calicia ouvrit les yeux et gemit doucement, la clarté du jour lui paraissait brumeuse, puis une douleur sans nom vrilla sa jambe droite et ses cotes, elle se retint d'hurler et chercha un visage familier du regard, encore sous le choc elle ne reconnut personne et baissa les yeux....

"Mon bras..."murmura t elle la voix rauque. Il etait en charpie, le gauche etait intacte le cuir l'avait protegé...

Elle n'avait qu'un vague tres vague souvenir de la nuit precedent et y repenser lui faisait un mal de chien....Elle s'y força malgré tout...
Sans plus attendre les souvenirs devint clairs, cette nuit resterai gravé dans sa mémoire....

Nuit du 6 au 7 décembre 1456

Calicia marchait droit le regard fier sa criniere noir qui lui battait le dos et ses yeux verts emeraudes qui brillaient d'une lueur sauvage et mauvaise.... la vengeance de la petite et de linon...la plus belle des causes qu'elle avait a son actif.
Soudain, sa fidele Avalon hurla dans la nuit, elle sentait le danger a des kilometres, brave chienne, plus guerriere peut etre que sa feline maitresse.

Elle se retourna et vit une horde sanguinaire chargé droit sur elle et ses compagnons, elle chercha Yira du regard et lorsqu'elle se retourna deux hommes au visage deformé par la haine, fondaient sur elle, elle voulut degainer son epée quand l'un deux lui mit un coup de masse dans le genoux, elle suffoqua et tomba a genoux, puis le second l'attrapa par les cheveux et la balanca au sol ou du pied il l'a desarma prenant soin de massacré sa main au passage....Elle hurla en sentant les os de sa main et de son poignet ceder sous le poids de cet homme. Puis il emit un rire bestial et martela ses cotes de coups de pieds, enfin le second, prit peut etre d'un elan d'humanité, l'acheva en glissant son epée la ou il pensait que son coeur battait....Il avait tort, elle put encore entendre les hurlements d'agonie des ses chiens et toujours ce rire sanguinaire, inhumain. Puis la douleur l'emporta et elle sombra, inconsciente....

Citation:
07-12-2008 04:31 : Votre bouclier a été détruit.
07-12-2008 04:31 : Votre arme a été détruite.
07-12-2008 04:31 : Valnor vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
07-12-2008 04:31 : Rheno vous a porté un coup d'épée. Vous avez été sérieusement blessé.
Nattascha
La veille. Sur la route après Angoulême. Il fait nuit noire. Ciel couvert. Froid nocturne

Le silence était trop profond, pas un bruit d’animal, pas une chouette, un lapin, une bestiole quelconque pour briser ce silence pesant. Elle aurait dû se douter que quelque chose de louche se préparait. Habituée à dormir dehors, connaissant la nature et son fonctionnement, cette immobilité environnante aurait dû l’alerter.
Et puis tout à coup, le couperet tombe. Pas sur eux non, mais quelques dizaines de mètres plus loin, derrière. Des cris à vous déchirer les entrailles, cette voix d’enfant qui appelle sa mère, insupportable.
Le groupe qui s’arrête, Chevaux qui piaffent, renâclent. Apeurés eux même par ces bruits et cris dans le lointain, qui n’ont rien d’humain.
Bruits de métaux qui se frottent, bougent, remuent dans le groupe. Tout le monde à l’affut. Mais trop tard certainement. Les bruits ont cessé. Le silence est encore plus pesant. Et comme pour statufier l’instant de façon encore plus morbide, un cri, un seul soulève la chape de silence… un corbeau, ou une corneille peut être, mais un animal maudit.
Courir, se pencher sur cette futaie, sortir de son ventre par spasmes cet écœurement, cette colère ce dégout, puis se relever, suffocante, les yeux humides et regarder le reste de la troupe déjà en train de préparer la suite.
Nafoute, pas ses oignons.
Juste l’envie de courir là bas, voir qui reste, dans quel état, mais jambes qui flageolent, cul qui s’pose par terre. Tout a été si vite, si bruyant, et puis ces cris. Insupportable. Nouveau haut le cœur… une enfant, il y avait une enfant là bas… Pense à Libertaa, la dernière enfant qu’elle ait croisée… espère que non. Prierait si elle était croyante.
Puis une patrouille de reconnaissance revient. Et la nouvelle tombe. Libertaa, Linon… elles deux, seules dans la nuit.
Les esprits s’échauffent, des mouvements de rage se font un peu partout, les voix expriment une colère, une haine…
Mais elle reste là, assise sur son cul, dans l’herbe. Attend. Quoi qu’ils fassent elle les suivra. Vengeance il doit y avoir, et elle en sera. Déjà l’esprit est prêt. Le corps suivra.


La nuit dernière. Près de Saintes


Tout le monde était paré. Un peintre aurait dessiné des yeux injectés de sang, des mâchoires crispées, des lames rutilantes.
Elle au milieu. Pas très fortiche mais prête à donner sa vie. Rien à foutre. Rien. Seule la vengeance compte à cet instant.
Le calme ressemble à celui de la veille, mais cette fois, les bestioles se seront ramassées pour eux. Pour leur laisser le champ libre.
Dans les arbres un peu plus loin ils attendent le bon moment ces chiens. Se cachent, imaginent qu’on ne les sait pas là. Sourire qui s’esquisse. Sourire étrange. Inquiétant pour qui ne vivrait pas l’instant avec eux.
Puis ils sortent de leur planque, en gueulant, comme ils l’avaient fait la veille.
Sourcil qui se hausse. Etre là mais ne pas y être. Les voir arriver sans trembler. Inconscience peut être, mais satisfaction en tout cas. Certitude d’être là où elle doit être.
Lame pendante d’un côté, bouclier de l’autre, l’œil à l’affut, cherche sa proie. Pas assez forte pour tous les affronter.
Regarde les autres qui se lancent dans la mêlée, attend, attend encore, observe.
Tant qu’à y rester, autant tenter d’affronter quelqu’un qui en vaille la peine. Pas un de ces gueusards arrivés là à la suite d’un appel au secours de leur armée de chiens.
Puis elle le trouve. Il a l’armure brillante, l’attitude affirmée d’un chef.
Crok est sur lui. Lui laisser sa chance de défoncer l’prétentieux qui s’pâme au milieu de ses hommes. Chercher du regard un autre, un qui brillerait aussi, s’avancer dans la bataille, comme en état second, revoir le visage de la p’tite Libertaa, et gueuler, là au milieu du champ de bataille, gueuler soudain pour sortir de ses tripes toute cette haine qu’elle contient depuis la veille.
Lever sa Lame et s’enfoncer dans la cohue. S’avancer finalement vers le chien aperçu tout à l’heure en voyant Crok chavirer et se retrouver au sol, foncer, haine en bandoulière, lever sa lame, prête à frapper le salaud qui s’acharne sur le colosse, mais une douleur dans le dos, dans le crâne, violente, insupportable. Se plier en deux de douleur, le temps de reprendre son souffle si on lui en laisse le temps..


Citation:
07-12-2008 04:31 : Skn1888 vous a donné un coup de baton. Vous avez été sérieusement blessé.


Se redresser, se retourner, prête à transpercer la viande du porc qui a osé. Mais il a disparu, foutu lâche, un coup dans le dos et on se tire.
Tête qui vivement fait un demi tour pour au final comprendre que l’Crok est mal en point, rugir, gronder intérieurement, et foncer, plus rien à foutre, elle a gouté à la douleur physique, et le pire n’est pas cette douleur là, c’est celle de voir ses amis tomber près d’elle.
Fondre bouclier en protection et Lame baissée vers le salaud en train de s’acharner sur son ami. Lèver sa lame dans un énorme effort, sourire même en pensant que l’Fab lui avait dit que c’était d’la lame hors pair, qu’elle était tranquille avec ça en main, et la lui planter dans le bide au chien d’poitevin.
Il brille moins, et regarde le monde avec moins d’audace, l’est loin d’être le hâbleur de tout à l’heure qui appelait ses troupes à saigner la liberté en marche.
Elle prend plaisir à le regarder saigner, la lame toujours enfoncée dans le ventre. Elle se découvre sadique pour lentement, très lentement retirer de ses entrailles son épée couverte de sang.


Citation:
07-12-2008 04:31 : Vous avez frappé Theodebert. Ce coup l'a probablement tué.


Regarder Crok au sol qui respire à peine, se tourner vers le champ de bataille pour y trouver un secours quelconque, voir nombre de ses amis au sol, et réaliser que les ennemis sont plus nombreux debout que ses compagnons, admirer ceux encore debout : Fab, espérer qu’il s’en sorte bordel, il l’avait tant aidée, Gmat, et puis les autres, peu à encore se battre mais courageux pour un millier.
Se pencher vers l’colosse lui d’mander dans un murmure de s’accrocher, lui dire qu’elle l’a eu le fumier qui s’acharnait sur lui.
Puis se relever pour retourner à la castagne et tomber nez à nez avec un gus qui la regarde en souriant. D’un sourire aussi sadique que celui qu’elle devait afficher quelques minutes avant.
Dans un millième de seconde le voir passer son regard de son ami mort au sol à elle, et recommencer… la vengeance est maintenant dans ses yeux à lui.
Elle le fixe dans les yeux, sachant que ce sera lui ou elle, mais que les deux n’en sortiront pas. Esquisse à son tour un sourire, et lève sa lame pour la lui envoyer en travers de la tronche. Baroud d’honneur dira t’on.
Trop lente, ou lui bien plus rapide… personne ne saura le lui dire.
Elle tombe à genoux, les yeux toujours fixés à son adversaire, l’épée plantée au sol qui lentement glisse, ne la retenant plus. Lui murmure avant de tomber, mi souriante, mi grimaçante…
« crève sale chien »

Citation:
07-12-2008 04:31 : Jerlac vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.


L’autre qui retire son épée de ce ventre qui ne contient plus ni haine, ni colère, ni tristesse. Vidée. L’esprit est vidé, le corps qui suit.
Dernier regard au conflit qui alentour se poursuit. Et tête qui vient frapper le sol.
Fatigue, besoin de sommeil, de dormir, d’oublier qu’elle n’aura pas été capable d’aller plus loin.
Les yeux qui se ferment. Chaleur qui l’envahit.
Une douleur oui, mais si lointaine qu’elle est sans importance. Souvenirs de ses moments de vie qui ont importé qui lui réchauffent le cœur une dernière fois. Oengus, parti trop vite, qui aurait dû être là près d’elle aujourd’hui, les Libertad ensuite, Baile, Aye, Linon partie déjà, Selene, le Colosse qui git tout près d’elle, et surtout Fab qui avait su lui redonner le gout du combat, l’envie d’avancer.
Essaie d’ouvrir les yeux pour le voir une dernière fois, le remercier peut être d’un regard, mais impossible. Tout est noir maintenant, trop difficile… se laisser aller maintenant... tout est fini.

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Nous n'avons qu'une liberté : la liberté de nous battre pour conquérir la liberté...

henri jeanson
Fablitos
[Une nuit devant Saintes]

Ils traversent en silence des campagnes vides, laiteuses, salies par une journée morose. L’ciel est toujours bas, crayeux. L’Andalou, regarde les nuages qui s’amoncellent au-d’sus d’sa tête, laissant présager une nuit sans lune. Il marche en silence, il avance avec son image en tête, elle, sa môme, sa mioche, son p’tit bout d’femme qui l’fait rire et l’rend si fier, Liberta. 5 ans, p’tain, 5 ans ! c’pas possible qu’ils aient osé s’en prendre à elle. A elle, comme à Linon, la fée aux doigts d’or, elle la gentillesse incarnée, pacifiste appréciée de tous au milieux d’une bande de fous furieux. Un gosse, bordel, c’était rien qu’une gosse… Pendant qu’il rumine tous ça, laissant la rage et la furia monter en lui, les lieux les séparant des assassins d’sa fille se réduisent sans qu’il s’en rende vraiment compte.

Et puis, soudain tout commence. Il n’y a pas de tour d’observation, pas d’consigne, aucun ordre, juste le désir d’rendre la monnaie à grands coups d’tranchant… La ferraille explose d’un coup. Le murmure devient hurlement, cauchemar. L’reflet des lames zèbrent la nuit. Plus loin, vers un bosquet, l’Andalou distingue des silhouettes qui surgissent de la nuit et cavalent, pliées en deux, venant du camp adverse, essayant d’se rendre là où on n’les attend pas. Délaissant ses compagnons d’armes, lâchant son bouclier pour gagner en vitesse et en agilité, l’taureau s’élance à leur poursuite.

Des cris fusent ici et là, imprécations, plaintes de blessés, ordres d’attaque. Le libertadien ne regarde ni à droite, ni à gauche, seulement droit devant, avec en point d’mire sa proie du jour qui se rapproche. Il engage enfin le combat, frappant, parant les coups adverses, frappant de nouveau, espérant pourfendre l’ennemi d’un coup bien ajusté. Mais cette nuit c’est du péchu qui lui fait face, après de longue minute à croiser l’acier, il se r’trouve essoufflé face à un adverse aussi abrutit d’fatigue que lui. Comprenant qu’il n’y aurait ni vainqueur, ni vaincu, ce dernier fini par lui tourner le dos pour rejoindre les siens qui avaient rompu l’combat, estimant certainement qu’les dégâts étaient suffisamment important parmi les rangs des insoumis.

L’taureau est seul au milieu d’l’arêne, c’pas encore l’heure d’sa dernière corrida. Les talons sont tournés et l’dirigent vers les siens… vers c’qu’il reste de leur armée… L’andalou avance lentement, traînant sa lame derrière lui, laissant la pointe creuser un sillon dans la poussière, n’se baissant qu’pour ramasser un bouclier à l’arrache, enjambant des corps, en r’tournant d’autres, cherchant des visages, des figures, l’palpitant au bord de l’explosion.

Il fouille du r’gard le terrain labouré par les combats. Au milieu de l’enchevêtrement des dépouilles, il aperçoit deux silhouettes gisant au sol, baignant dans une marre de sang que le sol boira sans ivresse, une masse colossale à côté d’laquelle se trouve une plus fluette. La lame retrouve à contrecœur l’chemin d’son fourreau, l’bouclier est jeté dans l’dos. Le libertadien ressent un long frisson glacial descendre le long de son échine et s’agenouille d’vant les corps inertes afin de s’assurer d’leur identité. Les traits se figent, l’regard d’vient fou… il hurle de rage, .

- Natt ! Crok ! Oh bordel ! pas vous !

L’andalou ne saura jamais combien de temps il est resté là, les g’noux en terre, laissant l’eau et le sel descendre de ses émeraudes ternies, traçant un sillon plus clair dans la crasse en ruisselant le long de ses joues. Puis, l’choc encaissé, s’aperçoit dans une bouffée d’espoir que le large torse d’El diablo, qu’il considère aujourd’hui comme faisant partie d’ses frangins, se lève et redescend imperceptiblement. Un rapide allez r’tour sur les joues du colosse, lui vaut un grognement qui le fait sourire en pensant qu’il s’en tirait super bien sur c’coup là. En temps normal, l’taureau se serait très certainement prit une banderille monumentale qui l’aurait sonner pour le compte.

- Crok ! OH CROK’ ! t’m’entends hermano ? j’vais t’aider, accroches toi comme t’peux… une montagne de muscle comme toi ! t’vas pas tourner d’l’œil comme une jeune pucelle..

Il allège comme il peut le colosse, virant délicatement son plastron sans cesser d’lui jacter des trucs en andalou de façon à c’que le géant ne s’évanouisse pas de nouveau, passe un des puissants bras autour de son cou, passe un des siens autour la taille du blessé et dans un effort à s’en faire peter les artères se redresse du mieux qu’il peut. Encore quelques pas chaloupés et il se laisse glisser le long de la roue d’une charrette pour y adosser le plus confortablement possible son compagnon. Le libertadien, l’dos ruiné par la masse colossale se relève péniblement, balance quelques mots et l’sourire qui va avec,

- J’reviens d’suite mec ! fais pas l’con !

Retour près du corps toujours aussi inanimé de la belette croisée un soir de détresse dans les environs de Tulles et qui chevauche à ses côtés depuis c’temps là. Il regarde tristement le visage crayeux d’la brunette, suivant l’ovale du bout de l’index pour venir dégager une mèche poisseuse collée sur son front. L’contact de ses doigts avec sa peau le laisse perplexe. Outre la douceur ressentit au toucher, nulle froideur comme il le craignait mais une chaleur intense, comme le début d’un forte poussée de fièvre, de celle qui assommerait un canasson. L’andalou déchire sa chemise, imbibe la bandelette de tissus d’un restant d’eau contenu dans une gourde oubliée et ramasser au sol. Précautionneusement, il s’applique à nettoyer le visage, où un magma de sang, de terre et de poussière est en train de former une croûte. Une fois le front entouré d’un nouveau bout de tissu humidifié au préalable, il passe une main sous le cou, une autre à le pliure des genoux et arrache le corps de la merlette comme un fétu de paille… faudra qu’elle parle régime avec le colosse une fois côte à côte à l’hôpital. De nouveau ses pas l’entraînent vers la charrette qui servira a évacuer les blessés vers Angoulême.

Là, il r’trouve les survivants d’Indomità. Parmi eux, l’rasé toujours debout, planté sur ses deux guiboles, la haine dégoulinant des mirettes qui balayent du r’gard l’charnier qui s’offrent à eux dans l’aube grisâtre. L’ Andalou, pose sa main sur l’épaule de l’ogre, comme l’appelle sa mioche, serre légèrement en manière de réconfort, puis, épuisé, la rage au bide, se laisse tomber auprès d’lui. Les yeux lui brulent, il tente de r’prendre l’contrôle de ses nerfs et d’sa respiration. L’jour se lève encore plus gris et plus sale que le précédent… encore une journée à supporter cette p’tain boule au milieu d’l’estomac… encore un journée à vivre et à continuer d’espérer.
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Rebaile
[Deux Li tuées, pour quel délit?]


Quitter Angoulême, poursuivre le dawa en Périgord, là où on les attendait...ou pas.. Défier la mort et ses faucheuses, pour mettre à g'noux l'arrogance et l'arbitraire d'un comté, d'une alliance, qui s'croient au d'ssus tout...
La baile est prête, prête à s'battre et mourir, pour les camarades tombés, pour la souris dont l'absence lui pèse, pour elle, elle et l'éternel compte à régler avec son passé, et c'présent qu'elle veut s'construire...

Sa cause, c'n'est pas juste la liberté, non... Sa cause, c'tait l'dawa en lui-même, celui qui met le feu aux tripes et fait exploser les acquis qu'on n'remet plus en cause... Ce même dawa qu'avait emporté sa vie dauphinoise dans un tourbillon rouge... Elle veut être porteuse de cette révolution qu'la société bien pensante considère comme une tare, virus qu'elle voudrait propager partout où elle va, r'filer à tous ceux qu'elle cotoie... Et ce soir, ce soir c'tait direction l'dawa, et malgré les morts d'hier, une fête en perspective!

L'armée avance, aussi silencieusement qu'les ch'vaux le permettent.. Derrière eux, assez loin, deux silhouettes à pieds... La baile apprend leur identité et l'coeur qui se serre d'un pressentiment étouffant.. Libertà, la môme de la Lune, et Linon, Li, comme garde du corps... Li la pacifiste, Li la fragile... Pourquoi n'sont-elles pas dans l'armée, ces deux? R'garde Aye, qui comprend sa question muette mais lui fait un geste d'ignorance pour toute réponse...
L'armée avance toujours, et les remparts de Saintes qui s'profilent au loin.
L'atmosphère est lourde, et l'rythme ralenti... L'impression qu'un piège, quelque part, se referme. Mais où? N'voit rien la baile, et son armée qu'avance toujours, et l'coeur qui l'oppresse à chaque pas.

Saintes qui commence à s'éloigner...
Presque la détente et l'palpitant qui retrouve un rythme normal...
Et le premier cri qui retentit.. Explosion dans la tête d'la baile... L'armée s'arrête comme un seul homme.. Un autre cri, et encore un autre.. Libertà! Li!
T'ain d'assassins! La baile tombe plus qu'elle ne descend d'cheval, et elle hurle ces mots dans l'vent, hurle son impuissance et la haine d'cette société qui tue aveuglément.. Les cris emplissent la nuit, emplissent sa tête... S'la prend à deux mains la baile, va exploser sinon... Li.. Li.. Hurle encore ces mots, Li comme Libertà, Li comme Linon, Li comme L'innocence qu'on dépèce, qu'on déchiquette et qu'on foule au pieds..

Et les cris s'arrêtent.. Le silence lourd..Les larmes qui coulent, sans honte.. Tombe à g'noux la baile... Sait qu'la mort a eu raison d'la joie d'vivre des deux Li... sait qu'la mort vient d'marquer un point en elle, coeur lacéré en permanence par ces hurlements d'effroi et de douleur...
Personne ne parle...
Mais en cet instant, chacun sait qu'il n'y a plus qu'une chose à faire...

Le dawa en Périgord attendra encore un peu... Là, ici et maintenant, le sang appelait le sang, la mort appelait la mort...



[La vie, la mort... et au-delà: la Vengeance]


L'horreur fait place à la rage totale...

Rapide concertation. L'bire fait circuler un papier, la baile le signe sans le lire, confiance aveugle dans les mots du rasé.

La rage lui tord le ventre, n'a jamais vécu ca comme ca avant, la baile, jamais...

D'un signe de tête, Gmat annonce l'départ. L'armée se met en marche, en un demi-tour unanime et déterminé. Droit sur un suicide collectif probable. Droit sur un besoin d'vengeance certain.

La haine.. La haine dans les yeux, dans le coeur.. La haine au bout d'son épée... La haine, aussi forte que son amour pour Li, et que la révolte d'vant l'innocence massacrée... La Haine, pure...

Plus de pas. Plus de trot. C'est au galop qu'ils sont lancés, les chevaux d'Indomità. Guerriers d'la Liberté, même pas peur de la mort. Femmes enceintes ou colosses, jeunes filles ou combattants aguerris, ils sont tous unis vers le même but: l'armée d'Saintes, à envoyer au diable.

Les cris dans la tête, ca la prend aux tripes... N'voit plus rien que les cris, n'entend plus rien qu'les cris.. Cri, elle n'est plus que ce cri de la mort, ce cri des Li...

Et c'est l'choc.

Citation:
07-12-2008 04:31 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "phenix de Saintes" dirigée par Eruckt.


La baile se retrouve vite à terre, son cheval s'étant cabré au contact d'un autre. S'met à peine à genoux qu'le cavalier se rue sur elle. Dégaine son épée en un réflexe de survie, et pare le premier coup.
Finit par se relever... Vide est sa tête de toute pensée.. Vide est son coeur de toute émotion... Fixe l'soldat qui se jette de nouveau sur elle, relève son arme trop tard. Coup de taille sur la hanche, douleur fulgurante qui la ramène à la réalité, à la haine qui l'emplit, à son bras qui ne lui obéit plus.. Pose un g'nou à terre, mais pas de répit pour la baile. Le Poit'vin revient, lève son arme au-d'ssus d'la tête et l'abat sur la libertadienne. Tombe la baile sous le choc, mais son épée a paré l'coup.. Veut se relever, mais son adversaire, rapide et efficace, envoie valser son arme derrière sa tête. L'accompagne du r'gard quelques secondes, et ses yeux r'viennent se poser sur sur le soldat au-d'ssus d'elle.

Au ralenti. Tout se déroule au ralenti.. L'épée tombe du ciel. S'enfonce dans sa poitrine. Pas un cri cette fois, souffle coupé. L'épée se retire. L'oeil ne voit plus rien. Pensées en chaos. Un mot, Li, une litanie... Li comme Libertad.. à la vie, à la mort, au-delà... Les yeux s'ferment..
Li comme Limousin, où s'réfugie sa dernière pensée...

Citation:
07-12-2008 04:31 : Mathelly vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.

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Plus vous saurez regarder loin le passé, plus vous verrez loin dans le futur (Winston Churchill)
Debrinska
La pluie toujours la pluie qui tombe sur son coeur! Implacable, elle enserre son âme de larmes de peine....Rom's peine à avancer... Braque la suit tenu à la longe et ptit loup trottine lui aussi péniblement dans la gadoue!

Le bercement du trot du cheval engourdit son corps et son âme lui évitant par instant les questions qui reviennent sans cesse à son esprit!
Elle est venue dans ce monde par la volonté de la Déesse Mère!

alors...pourquoi.... pourquoi ... Celle-ci n'a -t-elle pas voulu qu'elle sauve l'amant de L... pourquoi doit.elle le laisser mourir dans des souffrances atroces alors qu'elle sait pouvoir le sauver .........

Question sans réponse... Deb a eu beau supplier pour ne pas voir couler les larmes de son amie, la Mère est restée inflexible!!!!

Deb se souvient d'une femme tenant sa toute petite fille contre elle... femme au visage ravagé par les larmes et le chagrin, des larmes de sang d'amour coulant de ses yeux....
Pourquoi, pourquoi , pourquoi ne le sauves-tu pas lui comme tu m'as sauvé moi?
Mon amie pardonne.moi, je n' ai pas de réponse... et lâchement Deb est partie!

Elle retourne malgré elle ces questions dans la tête et ne pense à rien d'autre... seul le grondement de fureur de ptit.Loup la met en éveil....

Que se passe.t.il? instinctivement elle lâche la longe de Braque et tire sa épée " Chantavalon"
Mais déjà l'armée ennemie déferle:
Citation:
07-12-2008 04:31 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "phenix de Saintes" dirigée par Eruckt.


Deb engage le combat, elle se défait d'un premier adversaire l'envoie bouler dans la boue, mais un autre soldat la provoque, le combat devient acharné.... Elle taille et fend mais son épée se brise sur l'écu de l'ennemi et celui-ci peut lui porter un coup qui la blesse sérieusement:
Citation:
07-12-2008 04:31 : Romgaran vous a porté un coup d'épée. Vous avez été grièvement blessé.

"
Ptit.Loup saute , et mord à qui mieux mieux pour la défendre,il met en fuite le premier soldat qui ne peut achever Deb... mais tandis que celle -ci tire sa hache .... un autre malandrin l'attaque et lui porte autres coups sans respecter les règles qui veut que l'on ne frappe pas un chevalier désarmé! Il l'atteint de son bâton derrière le casque l'assomme à moitié et la fait tomber de cheval:
Citation:
07-12-2008 04:31 : Skn1888 vous a donné un coup de baton. Vous avez été sérieusement blessé.


Ptit Loup blessé lui aussi essaie de lui porter secours mais en vain... alors c'est la curée et une femme de l'armée ennemie, elle aussi sans grand honneur, ne la laisse pas se relever, mais lui porte un coup au ventre:
Citation:
07-12-2008 04:31 : Carmena vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.


Douleur atroce.... sourire de la femme qui l'achève en retirant son épée ...
d'un coup le sang se met à perler sur son abdomen... d'abord petite rigole... elle essaie de se relever... mais comprend très vite que sa blessure est fatale...Deb se recouche alors dans la boue... elle se recroqueville sur elle .même pour empêcher la vie de s'échapper trop vite....

Revoir Muad, seulement une fois... Déesse je t'en supplie permets .moi de tenir le coup ... de le voir encore un e fois que je puisse partir en lui ayant dit mon amour!

Elle a froid, elle est mouillée, elle sait de par son don que les bêtes minuscules vont venir mettre les mauvaises humeurs en elle. si elle me meurt pas de suite vidée de son élixir de vie... mais une chose importe , une seule .... un nom qui revient sans cesse .... ""Muad"

Tout s'embrouille autour d'elle... jour, nuit, matin, soir... peu importe... il lui revient des bribes de paroles des chants sacrés...
Quand je ne serai plus là, relâchez-moi,
Laissez-moi partir.
J'ai tellement de choses à faire et à voir.
Ne pleurez pas en pensant à moi,
Soyez reconnaissants pour les belles années,
Je vous ai donné mon amitié.
Vous pouvez seulement deviner
Le bonheur que vous m'avez apporté.


Elle ferme les yeux... revoit Avallon et Muad.... puis ces paroles encore:
Je ne suis pas là, je ne dors pas,
Je suis les mille vents qui soufflent,
Je suis le scintillement des cristaux de neige,
Je suis la lumière qui traverse les champs de blé,
Je suis la douce pluie d'automne,
Je suis l'éveil des oiseaux dans le calme du matin,
Je suis l'étoile qui brille dans la nuit.
N'allez pas sur ma tombe pour pleurer,
Je ne suis pas là. Je ne suis pas mort.

Un douleur plus forte...le sang devient petit ruisseau.... et tombe la nuit devant ses yeux verts!
[/quote]
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Maleus
[Saintes saignées.]

Vengeance avait été décidée, l'Indomità c'etait mis en marche sur Saintes pour en découdre avec l' armée des phénix des Saintes.
Un combat sans doute perdu d'avance mais qu'est ce que la survie quand la seule envie est d'etriper les meurtriers de deux innoçentes.

Le combat avait été engagé en pleine nuit et le Borgne tout sourire avait foncé comme prévu dans la mélée.
Les camarades il les avait oublié un instant tellement l'envie de faire couler le sang etait forte.
Epée tirée, son oeil balayant l'obscurité afin de trouver un poitevin à etriper il marche d'un pas lent maintenant..
Le bruit des lames qui s'entrechoquent, les cris des mourrants, tout cela résonne dans sa caboche.
Résonne tellement fort qu'il se mord la levre inferieur.


Douleur aigue à l'épaule gauche...son regard se pose sur la lame qui lui traverse la dite épaule.
Grognement du borgne et air satisfait de son énemi.

Citation:
07-12-2008 04:31 : Jerlac vous a porté un coup d'épée. Vous avez été légèrement blessé.


Pas le temps de souffler qu'un autre gars lui fonce dessus et d'un grand revers d'épée lui laboure le torse.

Citation:
07-12-2008 04:31 : Namroc vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.


"Bordel !" Qu'il crie le Mal' alors qu'il tombe à genoux l'oeil éxorbité.
Deuxieme coup d'épée cette fois-ci dans le dos le borgne s'éffondre.

Citation:
07-12-2008 04:31 : Namroc vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.


Dans son sang il baigne..
Mourir? Survivre?...

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Ermesinde
[ Devant Saintes , à corps perdus …ou l’innocence bafouée ]

Le vent soufflait et les branches se tordaient , faisant entendre des craquements sinistres qui semblaient faire écho aux pauvres os brisés d’une enfant martyr et de la femme l’escortant , chairs innocentes offertes en patûre aux vautours qui , postés en attente, s’étaient acharnés sur les cadavres pour assouvir leur appétît féroce . Et devant Saintes , il serait dit qu’on ne s’agenouillerait pas…

Les perles d’eau s’étaient givrées à l’angle des yeux bleus de la libertadienne . Il faisait bien trop froid pour qu’un chagrin puisse éclater . Seul le teint blême et la lèvre inférieure meurtrie violemment par une morsure attestaient du tumulte intérieur de son être . De longs frissons parcouraient son échine . Ongles enfoncées dans les rênes , les extrémités des doigts de la main droite , tétanisées, révélaient par leur bleuté la rupture de vaisseaux sanguins sous l’épiderme . Elle avait galopé avec les autres et ils avaient éperonné leurs montures jusqu’au sang pour rejoindre le lieu du supplice . Trop tard … ils étaient arrivés trop tard …

Ivres de rage et de douleur mêlées , ils s’étaient lancés dans un combat à corps perdu , unis jusqu’au bout de la nuit . La mort seule empêcherait le cœur des Rouges de battre à l’unisson . Face à l’ennemi , chacun d’eux laissait éclater sa colère . Un navire pris dans la tempête ne se dérobait pas . Quand bien même il ne pouvait maintenir la proue face aux brisants, il allait jusqu’à offrir son flanc . Et si les lames devaient l’entraîner vers les grands fonds, alors il s’y laisserait glisser . Tel était le destin des grands voiliers . Tout valait mieux que de rester à quai .
Ils iraient jusqu’au bout du grand voyage . Aucun d’eux ne mettrait genou à terre en cette nuit et la terre se gorgerait de leur sang . Les cris retentissaient de part et d’autre . Elle ne distinguait pas les silhouettes mais reconnaissait les voix : celle du colosse, de Baile , Mal et puis d’autres encore ….


Citation:
07-12-2008 04:31 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "phenix de Saintes" dirigée par Eruckt.


Elle se jeta sur un guerrier en armure. Les loups n’étaient pas toujours ceux que l’on croyait et l’ordre établi devant elle en témoignait . Elle dégaina l’épée et maudit sa main qui l’empêchait de tenir la garde aussi fermement qu’elle l’eut souhaité . L’image d’un visage enfantin aux grands yeux azur lui fit enfin refermer les doigts . Le choc serait violent . Elle ne ferait rien pour l’atténuer . Elle précipita sa monture contre celle de son adversaire , tentant de la déstabiliser . Les deux antérieurs de Padmée s’abattirent sur l’encolure de l’autre animal . Sa Bleue levée fendit l’air , passant au ras de la tête de l’homme …
Coup esquivé ….
Elle fit entendre un hurlement :


Couards ! Fils de chienne ! Toi et les tiens , soyez maudits pour l’éternité !


Si l’acier ne l’avait pas atteint, l’insulte le giflerait à toute volée …

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Elainedetroy
[HRP : En raison de l'interruption "involontaire" de l'image des forums voisins, mon cher époux, Valnor de Lande Morte, Comte d'Aubeterre, m'a demandé par Pigeon Spécial, d'afficher la suite du combat avec Dame Ermesinde. Il s'excuse par ma voix de ne pouvoir le faire lui-même.]





Le périgourdin était silencieux au milieu des poitevins formant l'armée de Saintes. Il y a encore quelques jours, seul et désirant apporter son aide et sa lame à son comté, il avait tenté de rejoindre Angoulême mais peine perdue une armée de brigands campait devant les portes de la ville. Il avait craint pour son épouse enfermée dans les hauts murs de la cité angoumoisine, ne pouvant qu'espérer. Mais le Poitou, terre de l'Alliance, n'avait pas tardé à lui proposer de mener une lance au sein même de l'armée de Saintes. Son coeur d'ancien intendant de l'Alliance du Centre avait trouvé un écho à cette proposition. Oui, l'esprit de l'Alliance était bien vivant faisant fi des clivages et des frontières face à l'adversité.

Perché sur Feu d'Aubeterre son étalon, cadeau de son ami le Premier Ecuyer de France, il avait revêtu son armure légère la préférant à une armure plus lourde et encombrante. Dans sa main, un bec de corbin, qu'il savait terriblement efficace lors des charges. Il tenta de percer l'obscurité de la nuit, mais il ne faisait pas de doute que l'armée de brigands était droit devant les rangs poitevins. Il relança en arrière le pan de sa cape ceint par la broche de Garde du Roy s'apprêtant à charger.
Feu d'Aubeterre était nerveux, le jeune étalon renaclait, tapait du sabot à terre sentant lui-même la tension monter dans les rangs. Bref regard à droite et à gauche pour voir les hommes composant sa lance. Il n'avait pas eu l'occasion de faire connaissance avec eux. Il le regrettait, mais il savait que chacun d'eux se comporterait vaillamment.

Soudain, comme un cri déchirant la nuit, l'ordre de charge fut donné. Comme un seul homme le rang poitevin s'élança contre la menace encore diffuse qui lui faisait face. Les cris des hommes emplirent les ténêbres.
Le Comte lança Feu d'Aubeterre, puis arma son bras.

Le galop d'entrain fut de courte durée, l'ennemi était plus proche qu'il ne l'aurait cru. Ce fut le choc, sa masse d'arme rencontra un bouclier ou un casque sans trop savoir, Valnor frappa,à plusieurs reprises. Il sentit une hallebarde glisser sur sa jambière et se dégagea rapidement en intimant à son étalon un bref et rapide mouvement sur la gauche.
Il recula de quelques mètres, avant d'amorcer un arrêt.

Il talonna de nouveau son destrier pour repartir à la charge. C'est alors qu'un cavalier vint à sa rencontre à vive allure. Le combat allait commencer. Valnor serra les langes de sa monture et leva son bras.
Fablitos
[¡ Viva la muerte !]

L’odeur de mort et celle du feu alternent dans l’haleine du vent glacial de décembre. Dans l’silence pesant, les r’gards se croisent, aucun mot n’sort de la bouche de l’andalou, il sourit avec dégoût, démasquant les contours d’une bouche au sourire carnassier. Il sait, ils savent, qu’il faut y retourner pour en finir. Il attend, les yeux tournés vers l’intérieur. C’est comme la belle récolte d’une vie qui s’étouffe. Un brin d’herbe cueilli à l’arrache au bord du chemin, vient s’caller entre les crocs comme un ultime recours à la nausée qui s’est emparée d’ses tripes.

La crinière retenue par un bandeau d’étoffe sombre, le teint livide, les yeux sombres, avec seulement l’éclat traçant d’une mèche de colère, il se présente à hauteur des troufions poitevins sans que rien ne puisse l’arrêter. Peur et stupeur sont partagées, l’visage de l’Andalou est glacé. Les lames sont défouraillées, les boucliers s’lèvent, fracas glacial fortifiant la présence de la mort. Alors qu’il s’apprête à frapper le premier comme il en a l’habitude, le libertadien voit fondre sur lui l’ombre noire d’un bélier rutilant. Le bâton d’un de ses adversaires s’abat sur sa trogne, éclatant une pommette et fendillant sa lèvre inférieure. Aveuglé par le feu et les sonnailles de la douleur, il pense que sa tête explose. L’ taureau peine à croire qu’il est plus souffrant qu’beau pour le coup et c’est la curée, les coups pleuvent, fendant son bouclier, brisant la lame d’une épée qui ne l’avait jamais trahie. Il tombe à genoux comme un bœuf foudroyé par la masse d’un tueur d’abattoir. Les poit’vins abandonnant alors son corps dont la terre, à son tour, se désaltère.

Assourdis par les coups, rebuté, ravalé au rang d’mort vivant, mais rêvant encore de liberté, sa vue s’brouille, son front est mouillé d’une mauvaise transpiration. Il dérive contre son gré, usant d’ses dernières forces pour ne pas sombrer dans les ténèbres, pantin disloqué, cherchant en lui-même l’illusion d’un réconfort.

Laissé pour mort sur l’sol gelé, oublié, souffrant mille maux, l’andalou subit cette lasse et interminable sensation d’échecs à répétition qui est la marque de ses pires cauchemars. Chaque geste est une torture. Ainsi, pour atteindre la flaque dans laquelle il pourrait se désaltérer, il rampe à la force des coudes vers l’inatteignable eldorado, imagine qu’il plonge avec délices son visage souillé dans la nappe d’eau glacée, qu’il en buvait avidement de longues gorgées… mais, chaque fois, il lui faut traîner le plomb d’son corps endolori, et, tandis qu’il tend vers son but, il se r’voit dans l’insouciance des semaines passées, poursuivant sa fille autour des tables d’une bodega.

L’rire moqueur de Liberta s’émiette devant lui.

Il court derrière les friselis d’son jupon, traversant la pièce encombrée d’tabourets, d’cadavres de verre et autres ruses d’ombres. Il s’élance à l’aveugle jusqu’à l’attraper pour la chatouiller, faisant fi d’sa rotule heurtant une chaise dans la course folle.

Il entend ses éclats d’rire.

Prisonnier d’sa douleur, à l’heure de l’échec, l’taureau perçoit encore la cascade de sa voix. Et lorsqu’il parvient enfin au bord d’la flaque, il n’éprouve ni orgueil, ni triomphe, mais se jette en avant pour laper le breuvage comme un chien, jusqu’à la dernière buée. L’eau bienfaisante éclabousse sa crinière plaquée par l’sang et la boue. Enfin, il boit. Il boit pour toute sa garce de vie future.

Combien d’heures reste t’il ainsi, la joue r’posant sur l’rebord d’la cuvette argileuse, les prunelles mi-closes, un voile tramant sa vision ? Il ressent un souffle chaud dans son cou, écoute le bruit du piétinement des sabots autour de lui… au d’ssus d’moi s’trouve des rennes, songe t’il, les rennes de Viento de Abril. Il me suffit de me soulever pour les atteindre. Mais bouger signifie briser cet insurmontable empierr’ment d’ses membres.J’n’y arriverai sans doute pas, même en bandant tous mes muscles.

Le libertadien soupire, tente de défaire la soudure d’sa nuque, de redresser le visage. Il y parvient au prix de ce qui lui semble être un véritable grinc’ment d’métal. Il releve la tête, dodelinant du col, ouvrant les mirettes en grand, affrontant la lumière, cousu d’rhumatismes et d’douleurs diverses et variées conséquences de la volée de coups reçue. Sa main s’élève au-d’ssus d’lui, tâtonnent en direction des lanières de cuir, parvenant enfin à s’en saisir. Une lueur de vie se met alors à étinceler dans son r’gard.

Vvvv Viento… Ven aquí… mi b-bello

Angoulême...c’est la seule issue pense t’il. Il crispe ses doigts sur les rennes qui enferment un si fabuleux espoir. Ils signifient une survie possible, si peut qu’il soit capable de se hisser sur le dos d’la bestiole et de la mettre dans la bonne direction.

¡ Levantáse ! debout !… S’coues toi !
_________________
Aphelie
Il y a quelques jours, sur les routes...

Nuit étoilée et froid qui glace les membres.
Elle avance et suis le rythme en silence.
La nuit défile sous le bruit des sabots,
Elle fait le compte de ceux qu’ils ont perdu, laissé derrière eux.
Le palpitant se serre dans la poitrine.
Un gout d’inachevé, mais temporaire, elle le sait.
Chaque visage est gravé.
Chaque mot est enregistré.
Le regard dans le vague, les images défilent.
Une route empruntée, juste un passage, rien de plus.
Ils ne font que traverser.
Jamais elle ne les a vus aussi calme.
Son regard passe sur le visage de chacun.
Essayant de deviner les penser.
Ni parvenant pas au final,
Mais ça n’a pas d’importance.
Une armée croisée sans un mot échangé.
Ça change les habitudes de se faire déglinguer dés l’arrivée.
Elle esquisse un sourire.

C’est au levé du jour que la rumeur parcourt le camp.
Des cris, de la rage et le gout du sang.
La faucheuse a frappé de nouveau.
Une gamine et une femme.
Les mots raisonnent dans la tête.
Une gamine...5 ans...une femme pacifiste...
Souffle qui devient cours.
Pas de doute.
Elle sent ses tripes bouillonner.
Le cerveau est prêt à exploser.
La main tremble sur la garde de son épée.
Elle s’éloigne des autres un instant pour retrouver ses esprits.
Les mots volent sur un morceau de papier.
La lettre suivra la route des étoiles pour leurs arriver.
Plus qu’une pensée en tête, y retourner.
Elle sait pourquoi elle est allée dans le Périgord.
Autre lieu, mêmes histoires.
C’est une boucle sans fin...
Mais si on ne la combat pas...elle aura gagné.
Plutôt crever que de laisser passer ça !
D’un pas décidé elle retourne vers le groupe.
Les discussions sont terminées et les premiers courriers s’envolent.
Ils savent ce qui les attend.
Ils prendront la décision qu’ils veulent.
Pour elle, le choix est évident et ne se discute pas.
L’esprit est ailleurs déjà.
Les sens en éveil à la recherche de la sensation de l’avant.
Rien...juste un frisson de vengeance.
Et la rage qui ne cessera qu’à la mort,
Leurs morts...
Un regard vers le ciel.
N’y voir que du noir autour d’une lune rouge dont le cœur saigne...


[il y a trois nuits...devant Saintes]

Avancer en silence,
Main sur la garde de l’épée.
Eviter les regards et retourner vers le lieu du massacre.
La rage au cœur, la rage au ventre,
Cette envie de vengeance qui ne les quitte plus.
Pas besoins de mots pour savoir ce que chacun a en tête.
La charrette suit, elle servira à transporter les blessés,
Espèrent qu’il n’y en ait pas d’autres...
Lieu de carnage est atteint.
Poser les yeux sur la lune qui tient dans ses bras son enfant meurtri.
Sentir une boule dans la gorge.
Serrer les dents, tourner la tête et respirer bien fort.
Linon est transportée sur la charrette.
A peine le temps de la déposer que tout s’enchaine.

L’armée faucheuse se met en marche.
De leur côté, les épées sont sorties,
Leur regard ne laisse pas place au doute.
Elle tourne la tête vers son rasé,
Un sourire qui en dit plus que les mots.
Dans un seul geste, ils s’élancent.
Bruit de fer, bruit de sabots, s’entremêle pour briser le silence de la nuit.
Elle chevauche Cagli, droit vers la mêlée,
Choppant à la volé quelques hommes à pieds.
Ne s’arrête pas pour voir s’ils sont morts ou blessés,
Continuer encore et toujours jusqu’à être arrêté pour un duel à dos de cheval.
L’épée part s’éclater sur le bouclier de son adversaire.
Habile, rusé, il esquive avec aisance, il sourit.
Elle redouble l’intensité de ses coups,
Vise, frappe, prend le temps d’évaluer,
Et de toucher au bras, sourire qui se dessine sur son visage.
L’homme est déséquilibré,
Essai de se rattraper comme il peut,
Elle s’apprête à lui porter un autre coup lorsqu’un autre adversaire arrive sur sa gauche.
Le bouclier rejette l’épée venue l’empaler,
Enchainement d’attaques et d’esquives.
La rage se fait de plus en plus forte mais l’homme a le dessus.
L’épée vient se briser sur son bouclier.
Elle regarde l’arme cassée une seconde...une seconde de trop.
Le bras qui porte le bouclier essai de repousser l’épée...trop tard...
La lame vient s’enfoncer dans sa cuisse.
Cri de douleur lorsqu’il enlève la lame.
Cagli se cabre au même instant l’éjectant au sol.
Elle s’éclate au sol tête la première,
Assommée dans sa chute.
Trou noir...

Quand elle ouvre les yeux,
La bataille est finie.
Seulement quelques personnes encore debout.
Les yeux s’emplissent de larmes en voyant ses compagnons à ses cotés.
Elle arrache un morceau de sa chemise pour se faire un garrot.
Difficilement elle se redresse parcourant des yeux les corps.
Envie de sang, de leur sang.
Elle a la rage, mais elle n’a pas le choix, elle le sait...
Donner un coup de main et tirer comme elle peut les survivants dans la charrette,
Et les autres aussi...
Ne pas lâcher, ne pas craquer, pas maintenant, quand ils seront en sécurité.
Sa jambe la lance et le sang s’écoule encore,
Mais rien de grave comparé à ceux tombés cette nuit.
Elle avance vers Bire.


J’vais les emmener, les soigner et revenir. Reste en vie en m’attendant hein ?

Un sourire, un baiser déposé sur ses lèvres,
Et une promesse de retour rapide.
Grimper dans la charrette et prendre la route,
Un gout d’inachevé dans la bouche,
Un gout de sang,
Un gout de vengeance, vite...très vite...
Eikorc
[Mort douce ou réveil douloureux…]

L’esprit vagabonde alors qu’il repousse toujours plus loin les douleurs physiques… Sourire béat sur les lèvres qui petit à petit s’efface… Langue hispanique qui résonne dans tout son crâne alors que le calme est à peine rompu par des murmures… Loin, très loin sont les bruits des combats qui font rage… Rester là, allongé… Ne plus bouger et partir loin de cette douleur qui le transperce… Ignorer la présence qui s’est approchée… Qui peut-elle être de toute manière ? Et puis il est mort non ?

Mort ? Comment ça mort ? Pas encore non… Le faible souffle de vie qui l’anime n’a pas encore disparu… Il n’est pas rompu, comme si quelqu’un ou quelque chose le maintenait encore dans ce monde… L’esprit du colosse semble réintégrer petit à petit la carcasse de chair, sentant le sang chaud continuer à s’écouler des plaies béantes de son cou, de sa cuisse et de son épaule… Accrocher le peu de conscience qui lui reste sur un visage toujours plus présent… Apo… Sa sœur, sa frangine, elle qu’il a promis de retrouver… S’accrocher pour la retrouver… Apolonie…

Bouge !… L’esprit essaie de commander au corps qui ne veut pas réagir… Une fois, trois fois… Puis un cri… Son nom… Les paupières papillonnent à nouveau… Réveille toi ! Il entend des bruits… Des pleurs ? Non, impossible qu’on puisse pleurer sur sa dépouille pas encore totalement froide… C’est pas aujourd’hui que le tas de muscle finira en tas de barbaque…

Douleur intense qui parcourt tout son corps lorsqu’il sent deux chocs rapide heurter ses joues… Un grognement de douleur comme de colère s’échappe de sa gorge alors que les paupières se soulèvent pour dévoiler l’azur encore vitreux… A nouveau la douleur se rappelle à tout son cerveau… La moindre parcelle de sa peau lui semble très sensible… Le sang séché accroché à ses vêtements comme à son corps… Des mots… Cligner des yeux pour voir qui les prononce, chercher à repousser les étoiles blanches qui dansent devant lui… Sentir que la tête ne peut bouger…

Eikorc tente d’esquisser un sourire à l’andalou dont il a reconnu la voix après quelques minutes… Sourire qui se fait grimace alors qu’il le sent le débarrasser de son plastron puis glisser son bras musculeux encore valide autour de son cou… Le colosse serre les dents car il sait que la douleur sera intense mais obligatoire… Il ne peut rester allongé sur le champ de bataille tout comme il ne peut pas laisser Fablitos le soulever seul…

Montagne de muscle arraché au sol par un taureau en plein effort… Grognement qui se mêlent, l’un d’effort, l’autre de douleur… Sa jambe droite vient se planter dans le sol, à l’opposé du libertadien qui le soutient… Les paupières se ferment alors que les sourcils se froncent… Tenir bon le temps des quelques pas… Laisser la tête penchée pour ne pas tirer sur la nuque dont il sent encore le sang s’écouler pour glisser le long de son dos… Une drôle de sensation lui traverse l’échine… Est-ce normal qu’il sente l’air si présente sur sa nuque ? Bien sûr que non, mais comment pourrait-il deviner qu’une partie de l’os teinté de son sang est visible de tous ?

Peu lui importe, pas le temps de s’inquiéter… Concentrer son esprit sur le visage de sa sœur… Chercher à garder connaissance… Pour elle qui l’attend, pour elle qu’il doit revoir… Et aussi pour l’enfant qu’il a promis d’élever… Quelques pas… Quelques-uns seulement ? La jambe gauche traîne derrière les deux hommes comme le bras droit qui pend le long de son corps… Petit à petit Eikorc se rend compte de l’état pitoyable dans lequel il est… Peut-être aurait-il mieux fait de clampser sur place finalement…

L’andalou finit par le déposer contre la roue d’une charrette… Nouveau frissonnement qui parcourt tout son corps alors qu’il s’appuie de tout son poids dessus… Garder la tête basse pour ne faire travailler le moins de muscle possible… Laisser l’azur éteint fixer les bottes poisseuses de sang et de terre… Qui d’autre est tombé ? Quels sont les libertadiens morts ? Quels sont ceux qui n’ont pas eut sa chance… ? Trop de question qui se bousculent dans l’esprit de la montagne de muscle…

Des bruits de pas autour de lui… D’autres sont en vies, sans doute… Mais il n’a pas la force de chercher à savoir qui… La jambe valide pousse sur le sol pour le faire rouler le long de la roue… Il se laisse tomber sur le bois dur, sa main gauche saisissant l’une des planches pour qu’il traîne toute la longueur de son corps dans la charrette… Poussant un grondement d’ours blessé lorsque sa cuisse blessée heurte le bois… Les bottes restent hors de la charrette mais tant pis… Dormir… Attendre qu’on le soigne… Se battre pour ne pas sombrer à nouveau alors que tout son être lui cri d’abandonner cette carcasse détruite… Peut-être devrait-il écouter cette voix qui résonne plutôt que toutes les autres qui semblent le supplier de rester…

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Membre du fan-club "boisé forever"
Ermesinde
[Au combat il y a quelques jours ]

Il y avait peu d’écart entre eux et pourtant si grande distance …

Elle n’avait pas encore détaillé le visage de son assaillant . La broche qui ceignait sa cape avait retenu son attention et un brasier s’était allumé au fond des prunelles bleutées de la libertadienne . La colère la consumait .
Ainsi donc, il avait fallu « çà « pour faucher glorieusement une enfant de cinq ans : un chevalier arborant fièrement son appartenance à la caste supérieure et qui ne manquerait pas de raconter ce haut fait d’armes à sa descendance . Sa lignée en tirerait gloire et la couronne de France l’honorerait . Aveuglés étaient ces hommes par une vision du monde en noir et blanc . Incapables de déceler d’autres couleurs … leur mépris clairement affiché préserverait encore longtemps leurs joues du pourpre de la honte . Elle le pensait sûr de son bon droit … celui des justes ... bien sûr .
Peu lui importait d’ailleurs en cet instant que ce soit lui ou un autre qui ait tailladé les chairs de Libertaa et celles de Linon . Il était seul en face d’elle et il subirait son courroux . Son coup initial n’avait pas porté , ce qui décupla encore sa fureur. Elle cracha sur l’étoffe qui recouvrait les épaules masculines .

Elle s’attendait à recevoir un coup d’estoc mais étonnement , rien n’était venu …Chance sans doute à l’étalon fougueux que l’homme chevauchait . Une bête splendide mais jeune encore : la fougue et la nervosité dont il faisait preuve en attestait , agaçant sa propre jument isabelle qui soudainement, lui infligea une profonde morsure au cou . Sous la douleur, le cheval s’écarta , permettant à la jeune femme de manœuvrer .
Ordres intimées par les jambes , rênes en main gauche en appui contre l’encolure de Padmée, elle contourna prestement la croupe du destrier et se présenta de l’autre côté . Un rayon de lune fit scintiller la pointe de l’arme de son adversaire et les yeux d’Ermesinde s’agrandirent de stupeur : un bec de corbin … elle ne s’attendait pas à cela . Tirant son nom de la pointe solide et recourbée à l’extrémité qui rappelait le bec d’un corbeau , il était destiné à percer le métal . Sa pauvre armure de cuir ne lui offrirait qu’une protection. dérisoire . Le marteau en vis à vis , asséné avec violence provoquait des dégâts contondants .

Elle n’avait d’autre solution que d’attaquer la première , brusquement et rapidement, à la tête ou au corps , chercher les ouvertures de son armure légère . Le submerger immédiatement était la seule solution . Ses pensées se bousculaient : aller au plus court et au plus sûr , le prendre de vitesse avec son épée utilisée de taille . Elle était frêle mais hardie et agile … et l’éclat de ses yeux témoignait de sa résolution .
Combien regrettait-elle néanmoins en cet instant la perte de sa salade, égarée dans un combat précédent et elle se surprit même à espérer la caresse d’un quatre feuille déposé un jour par une main amie sur son crâne chauve. D’un passage en prison, elle avait gardé l’habitude d’éliminer chaque jour les repousses de cheveux bruns rebelles sur son crâne . Sans doute par esprit de défi envers le Doc qui l’avait soumis à pareil traitement sous prétexte d’éradiquer une colonie de poux… Ses pensées la ramenaient toujours vers les siens , ceux qui étaient tombés les jours précédents .
Maudite Faucheuse qui prenait les âmes sans même regarder l’ennemi en face !

Elle , en cette nuit, n’aurait assurément que sa tête réputée dure à opposer aux coups du marteau . Peu importait … Ne pas perdre de temps à brasser l’air et frapper . Elle amorça un mouvement circulaire mais sa main douloureuse , à nouveau, l’empêcha de donner toute la vitesse qu’elle aurait souhaité à son geste .

Les yeux clairs au milieu du visage émacié de la libertadienne attrapèrent le regard de son adversaire et ses pupilles se dilatèrent : elle y décelait la sentence …

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Aphelie
Un paysan arrive les mains levées en criant :

Barbi, j’ai un message pour barbi ! ne me faite pas de mal !!!!!

Il s’approche prêt d’une tente, passe sa tête doucement.

Barbi ? C’est un message pour vous m’dame...

Lentement il s’approche mains toujours levées, en descend un lentement pour donner la lettre.

Citation:
Barbi,

Il s’est passé quelque chose...je suis...enfin nous sommes dans la taverne de Baile...presque tous là, mais beaucoup sont mal en point...Peux-tu demander à celle qui s’occupe de toi de venir m’aider ? Et qu’elle t’emmène aussi, ce n’est pas très loin, je pense que c’est possible.
Si jamais elle connait un médecin...ce n’est pas de refus non plus.
Je ne veux pas t’inquiéter...mais j’ai peur.

Ton amie,
Aphélie.
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