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[IG/RP]Yep! Vilains et Libertad, Unis et Insoumis !

--Megara





Angoulême en ce 1er décembre 1456 .... Assis dans la salle, j'avais écouté l'énoncé du verdict .... je ne pu détacher mon regard de celui j'aimais et qui allait être flagellé en place public (une sentence injuste à mon gout) et je ne pouvais me faire à l'idée qu'il serait loin de moi .... Ne pas se voir pendant un temps pour moi est une chose impensable ...

Le bourreau infligea la sentence, mon homme restait impassible malgré la violence des coups (quel homme !!!) ... je fis une prière afin qu'Aristote l'aide a supporter une douleur telle que celle qui lui était infligée... Au bout d'un moment, le claquement du fouet s'arrêta et il y eu un silence pesant, j'essayais de savoir si le bourreau ne l'avait pas laissé pour mort ... puis on l'emmena vers la prison, tiré comme un chien, je me précipitai vers celle-ci afin de pouvoir l'apercevoir ... je vis un garde qui me dit de revenir le lendemain et qu'on me donnerait son état de santé ...

Je ne voulais pas me reposer, bien trop nerveuse et en colère, même si la nuit serait longue, je voulais rester devant la prison à attendre .... mon désir était d'être auprès de lui pour lui panser les traces laissées par le fouet ...

En ce début de nuit et ne pouvant rien faire, je me rendis en un lieu que nous seuls connaissions ... mais mes pensées ne se détachaient pas de ce qui venait de se passer quelques instants plutôt ... et le temps allait me sembler long a l'attendre ....

Je regardais partout autour de moi, ne pouvant me résoudre à me reposer .... je sentis quelqu'un derrière moi, je me retournai d'un coup, et la un miracle ... mon Amour, le visage rayonnant, je m'enlaçai dans ses bras, nous nous couvrîmes de baisers.... Ensuite, il me fit le récit de son évasion ... Mais un bruit l'interrompit, nous entendîmes des fracassements .... Je regardais mon amour et vit son visage changer, la colère était la ... sans aucune hésitation, je lui tendis son casque, son épée et bouclier ... Bounty et Megara se rendirent sur le champ de bataille ....

Arrivés sur le champ de bataille, nous nous sommes séparés, je regardais Bounty fixement, je lui fit un signe des yeux, ensuite nous nous lançâmes dans la bataille à corps perdus :

Citation:
02-12-2008 04:27 : Vous avez été attaqué par l'armée "Deùsiaeme Armàie d'Engoulaeme" dirigée par Alex41.


L'adversaire nous assènes de coups, nous voila dans un échange à n'en plus finir, coup, esquive et riposte ... Je mis a terre l'un deux, en me redressant, je vis l'un d'entre eux donner un coup tellement fort que Mittys s'effondra .... Je vis rouge, je fonça sur lui afin de "venger" un ami qui venait de tomber sous le coup d'épée... :

Citation:
02-12-2008 04:27 : Vous avez frappé Cubi. Ce coup l'a probablement tué.


Le jour commençait à pointer, nous avions livré une belle bataille ... notre victoire ne laissait aucun doute ...


_________________________
Homo Homini Lupus est


L'adversaire nous assènes de coups, nous voila dans un échange à n'en plus finir, coup, esquive et riposte ... Je mis a terre l'un deux, en me redressant, je vis l'un d'entre eux donner un coup tellement fort que Mittys s'effondra .... Je vis rouge, je fonça sur lui afin de "venger" un ami qui venait de tomber sous le coup d'épée... :



Le jour commençait à pointer, nous avions livré une belle bataille ... notre victoire ne laissait aucun doute ...
Juliuz
[Angoulème]

Juliuz avait entendu plus qu'écouté le discours enflammé de Nessty. Comme son unique neurone, tout absorbé par l'intensité de la digestion, n'y comprenait rien il hochait la tête pour avoir l'air intelligent.

Euh d'accord, Nessty si tu le dit, d't'façon, j'tai dis j'te suivrais jusqu'en enfer!

En attendant, on entre dans l'armée de ce gars la bas

Nessty désigna Gmat et indiqua à Juliuz de le suivre.

Juliuz maugréa :
Tain! j'ai horreur de la soldatesque moi! va falloir que j'marche au pas? M'enfin bon, c'est bien parce que c'est toi hein!

Il rejoint donc sagement les rangs de l'armée à la nuit tombée et s'installa près d'un brasero en compagnie du dernier cochon qui lui restait de son cheptel ambulant. Il avait englouti les autres pendant le voyage et gardait le dernier en souvenir de cette épopée... ou pour une grosse fringale.

Il n'avait pas sommeil mais sa faim le taraudait encore, il regarda son cochon d'un œil torve, il se leva et s'approcha langue pendante, babines frémissantes en cherchant dans sa poche de quoi le découper.
En fait de couteau sa main rencontra un jambon qui lui restait. Il le sortit puis lança un regard bienveillant à son cochon :

Hmmm toi! T'as d'eul chance, c'est pas pour ce souère!
Le cochon, apparemment soulagé laissa échapper une flatulence d'aise.
Il se rassit et entreprit de se repaitre de ce jambon aussi innatendu qu'espéré.

Alors qu'il grattait avec application les chairs sur l'os il sursauta. Celui que Nessty lui avait désigné gueulait et sonnait le bran-le-bas de combat.


CAMARADES !!!!
Si demain matin vous avez envie de vous réveiller dans les bras de vos conjoints, si vous voulez continuer à ingurgiter des choppes à longueur de journée jusqu'à vomir des renards sur les pieds de vos voisins et si vous ne pouvez plus vous passer de palper les petites fesses bien tendres des donzelles en taverne...
...Alors ce soir frappez les premiers !!!
ALLONS-Y !


Hein?? quoi?? mais qu'est ce j'en ai à fout' moi des greluches?? Ça fait 20 ans que ch'ais pas ou sont passé mes gesticules Alors .... J'vais pas aller ramasser des coups pour des histoires de fesses!


Venitia se tenait à ce moment là près de lui. Ils avaient été complices des années auparavant au sein des trente mille diable de feu le regretté Bap60 et s'étaient retrouvés par hasard. Tous deux intervenaient là comme franc tireurs solitaires.

Elle l'entendit râler et s'approcha de lui avec une idée derrière la tête.

Jul... tu sais quoi?? les lignes ennemies elles protègent un royal festin : des poulardes rôties sur des lits de fenouil, des gorets grillés farcis aux morilles, des saucisses longues comme un jour sans pain, du boudin noir aux pommes, de la rosette de Lyon, des pâtés aux olives, de l'andouille parfumée, des jambons aux herbes de Provence, des ali...

Elle n'eût pas le temps de finir sa phrase que l'énorme Juliuz se précipitait vers l'armée ennemie. Sa graisse ondulait dans sa course tandis que ses pas lourds faisaient vibrer le sol! Ses yeux étaient exorbités, sa bouche ouverte d'où pendaient déjà deux filets de bave découvrait ses canines acérées, il vociférait en avançant bruyamment.


Vindieu de nom de dieu, Laissez moi passer!! j'ai faim


Une combattante ennemie se présenta devant lui et lui projeta doctement son pied entre les jambes à toute force. Mais le pied se trouva bloqué dans les nombreux replis graisseux du brigand écervelé.

Il regarda l'ennemie ne tenant plus que sur une seule jambe, essayant tant bien que mal de se défaire de se piège graisseux.


Non mais! !? Bordel à cul de Satan, de vérole d'Aristote de mes oursins!! Jj'en ai plus de profiteroles alors tu peux taper tant que tu veux hein.
Dégage de mon ch'min maudite greluche,


Il arma son bras et projeta sa main adipeuse et velue au travers de la gueule de l'infortunée soldate. Après un vol majestueux elle vint embrasser un chêne centenaire. POF! Curieusement, le chêne ne broncha pas mais la militaire s'effondra assommée.
02-12-2008 04:27 : Vous avez frappé Fantess. Vous l'avez sérieusement blessé.

Une fois les lignes ennemies passée Juliuz regarda alentour à la recherche du festin promis par Veni. Rien de rien!

Gnii??? bah où qu'il est le gueuleton?

Le neurone de Juliuz mit longtemps à assimiler cette information jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'il avait été dupé

Ahhhh la grue!!! elle m'as eu
dit il en crachant par terre et en maudissant Venitia qui l'avait encore berné! Rahhh Cette fois elle vas pas s'en sortir avec une léchouille!

Il rebroussa chemin en courant tant la colère l'animait. Les combats avaient fait rage et il percuta une ennemie déjà bien amochée qui se repliait. Celle ci fût projetée devant lui mais il n'eût pas le temps de ralentir et la piétina de ses trois quintaux de gras : son pied vint s'écraser sur son crâne déjà fragilisé.
SPLOOOOOOORTCH
La cervelle de la malheureuse s'échappa par les oreilles de son cocon d'os dans un bruit d'éponge humide qu'on essore.
02-12-2008 04:27 : Vous avez frappé Missjones. Ce coup l'a probablement tué.
Juliuz ne prit pas le temps de s'excuser et fonça à la recherche de Venitia.

Mais alors qu'il approchait du camp il sentit son cœur se déchirer, il vit non loin le corps de Nessty qui gisait inanimé.

NESSTY!!!!!!!! NOOOOOOOOOOOOON!
_________________

Juliuz de Gras Double : Moche, gros, crade, impuissant, castré, cru, débile, dénué de toute morale, veule, vulgaire, cynique.
Cymoril
…Porte ouverte…

Oui la fourmi s’impatiente, forcément, elle a comme une envie d’se dégourdir les jambes après tout ça, et avant se s’y retrouver à son tour en taule, par magie.

"Gnagnagna, j’t’en foutrai des trous d’la serrure, n’empêche encore un peu et y’avait plus qu’à me glisser sous la lourde !" On s’force à peine la plaisanterie, la taverne est au bout du chemin… Là-bas au moins, il pourra pas essayer d’la gaver comme une oie, l’est pas périgourdine la fourmi, faut pas déconner non plus…
C’est long six jours dans une vie d’fourmi, il s’rend pas bien compte le grand machin, six jours entre quatre planches, un avant goût de cercueil à vous faire dresser les antennes…

L’étendard fond d’culotte a été paumé, les quatre malheureux officiants gascons rencardés à Bergerac pour un long moment. Coincés entre les bœufs et les louveteaux qui gardent des remparts en remuant la queue.

Bon, retour à la maison alors, pas qu’on soit triste, n’empêche elle aurait bien rejoint les vilains là-bas, ses vilains. Maintenant que tout l’monde est là, elle trouve ballot de se tirer, mais Fourmi suit, comme d’habitude.
On va faire tourner la forge à plein régime, le maire de Bergerac en lourdaud sympathique, lui a permis de faire le plein de minerai. Dire qu’en Gascogne faut pleurer misère pour en avoir, c’est toujours ça de gagné, ça compensera le fait de se manger un procès pour un bout de papelard à la con.

Parait que ça chauffe à Angoulême, que les lourdauds commencent à tomber des remparts comme les bouses tombent du cul des vaches. Ca la fait bien marrer, sont venus pour ça, emmerder le Périgord et ses armées faucheuses.
Parait que le p’tit bois s’est fait étaler, que maintenant c’est bobone qui braille à tout va, hargneuse hystérique. Forcément, si l’Buchettes a pas pris l’temps de la nuit de noces, elle doit l’avoir en travers de la gorge le repos forcé du nouveau marié.
Bien fait ! Et ça la fait marrer la fourmi gasconne.

C’est clair que les gascons risquent d’être moins bien reçus à Bergerac à l’avenir. En même temps, vu l’accueil pourri de cette fois-ci, les verygourdes n’ont qu’à s’en prendre qu’à eux même. Une armée à usage unique en guise de cadeau de bienvenue, même Zouz avec « Amour, Gore et Beauté » a eu l’air moins tarte. Le Conseil comtal périgourdin semble de moins en moins bien inspiré, suffit de regarder le nombre de procès en cours, pour recenser les invités surprise. Ceux qui sont sensés être empoignables par le verdict alors qu’ils sont en train de faire du hachis dans la plaine d’Angoulême.

Bon, on attrape la main tendue pour se sortir du foin, on laisse craquer quelques articulations, un coup de paluche sur la jupe, la fourmi va pas sortir toute dépenaillée.


Ouaip j’tiens sur mes pattes. AH ! A défaut d’y rester dans la paille, tu tentes la pneumonie au sortir de la flotte. T’aime vraiment te peler les grelots toi ! Un bain express alors… et une taverne pour se réchauffer.

Elle se marre du sort réservé au pauvre bourrin qui est venu ouvrir la porte. Pas d’sa faute, vite dit ça ! L’a l’uniforme qui va bien pour prendre des torgnoles celui là quand même.
Maintenant faut retrouver Bagual avant que le spassadin se paye une bavette dedans. Il a le regard qui salive tout en en parlant.


Tu prendras des légumes, c’est bon pour c’que t’as !

Elle lui tire la langue au passage, moqueuse, contente d'être enfin sortie d'là.

On va pouvoir rejoindre les autres aux portes en fin d'soirée, s'tirer, et même histoire de bien faire chier son monde, sortir une p'tite bannière, couleur clin d'oeil aux tombés d'Angoulême, les vilains bien sûr.


Fablitos
El primero de diciembre, Angoulème.

L’fondement caler sur une souche, il tire une nouvelle missive de ses fontes, débris d’une relation épistolaire reliant une roulotte gasconne ou bourbonnaise à un hypothétique ailleurs. La lit, la relit, caresse le vélin du bout des doigts, suivant de l’index l’contour des lettres tracées par une plume auvergnate, s’imprègne de chaque phrase, de chaque mot, laissant les souvenirs afflués et l’dawa s’installer dans sa caboche. Boule façonnée à l’arrache d’une pogne hésitante, livrée aux flammes sans remords… L’Andalou la regarde s’enflammer, se tordre sous la caresse du feu, se consumer lentement, noircir p’tit à p’tit jusqu’à disparaître complètement. Reste des beaux souvenirs et des sentiments…

L’regard se détache un moment du brasier qui avale un bout d’son passé pour venir glisser sur les trognes endormies ou encore éveillées des frangins et des frangines, libertad… sont tous là où presque… L’ogre au crane pelé et sa filante, l’colosse d’venu El Diablo l’temps d’une nuit… cherche en vain du coin l’œil la pleine lune, leur ronde et irremplaçable caïte, s’dit qu’son état et l’froid régnant dehors l’avait consignée dans une chambre non loin… El grogon, Locarin et son coqu’licot, les belettes insoumises et Locos chicos, sa mioche et son gaspard… Tous aussi fous et généreux les uns qu’les autres.

Une pensée qui fuse vers les absents, l’doc et sa môme, l’p’tit Alph, la souricette, tombés en route, partis trop tôt sous les coups des faucheuses périgourdines, certains sous ses yeux… Venganza !

Et puis, il y a elle, la brunette qui partage sa route d’puis quelques jours déjà, elle, indéfinissable, manquant parfois d’assurance, mais s’blindant d’une carapace et tenant tête aux provocateurs qui chaque jour en r’mettent une couche. Elle, qu’il apprend à connaître un peu plus au fur et à mesure que le temps s’écoule, en taverne ou d’vant un feu, partageant une mousse ou un bout d’ciel… Celle en qui il a placé sa confiance et qui bientôt lui prouvera ô combien il a eu raison d’la lui accorder.

L’andalou, tire l’ultime lettre de sa besace, la seule à laquelle il n’a jamais répondu, la dernière reçue, celle qui l’a laisser sans voix, entre colère sourde et tristesse intense. La garder en s’promettant d’y répondre ? Nope… La lire, elle aussi une dernière fois ? Nope… Et c’tain d’proverbe du padre qui tourne dans sa caboche… Les arbres n’ramassent jamais leurs feuilles… jamais… nouvelle boulette sacrifiée aux flammes, quand soudain des cris déchirent l’obscurité. Le libertadien se lève d’un bond, sangle son plastron de cuir à l’arrache, chope sa lame et son bouclier restés à côté d’la souche, secoue les potos qui pioncent encore au passage et s’dirige en courant soutenir ceux qui se battent déjà.

Citation:
01-12-2008 04:24 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Deùsiaeme Armàie d'Engoulaeme" dirigée par Buchettes


No Pasaran ! Libertad !

El segundo de diciembre, Angoulème.

On prend les mêmes (ou presque) et on r'commence

Citation:
02-12-2008 04:27 : Vous avez été attaqué par l'armée "Deùsiaeme Armàie d'Engoulaeme" dirigée par Elgoon


Sourire en coin quand il aperçoit enfin sa mioche se faufiler au travers d’la mêlée pour aller chercher protection auprès d’la lune ;

Sourire encore, quand il la voit dégainer sa fronde et la charger en pavasses et caillasses diverses, projetées avec précision vers les trognes adverses qui s’approchent un peu trop d’sa daronne… elle apprend vite c’te mioche… va bientôt falloir qu’il pense à lui forger une épée à sa taille et qu’il lui en apprenne le maniement. Une épée comme celle qu’il a appris à forger à Tolède puis dans la forge sélénique, avec une lame assez légère et résistante pour qu’elle puisse trancher d’un seul geste les jarrets ou bien les valseuses de celui qui viendrait lui chercher des poux dans ses mèches noisettes.

Et c’est l’sourire encore vissé au coin des lèvres qu’il engage à son tour l’combat, s’jettant, comme le taureau furieux que certains se plaisent à décrire, dans l’enchevêtrement des hommes et des femmes en armes. L’Andalou n’a pas encore choisit sa victime du soir qu’un violent coup porté avec force et courage dans l’dos l’ébranle de la trogne aux arpions.

Citation:
02-12-2008 04:27 : Zhara vous a donné un coup de bâton. Vous avez été secoué, mais vous n'êtes pas blessé.


Il se retourne, un rien sonné par le manche que vient de lui fracasser une gigolette sur l’épaule, à l’emplacement exact où dernièrement il s’est fait tatouer son animal fétiche.

Ola chiquita ! c’est quoi c’bordel ! tu trompes de taureau ma belle… en puis ici, c’est la cour des grands, faut pas traîner là… tu pourrais prendre un mauvais coup à jouer avec ton cure-dent… on tire pas vraiment dans la même catégorie toi et moi, alors t’es gentille tu ramasses c’qui reste de ton allumette et tu r’tourne jouer gentiment avec tes p’tits camarades… allez calte volaille ! En seguida !

Y’a vraiment des coups d’tiag dans l’fondement qui s’perdent !

Curieuse tactique que celle d’envoyer au tas de jeunes et fraîches gisquettes avec comme seule arme une ridicule brindille de bois. A moins que ce soit plus fourbe que c’que l’imagine l’andalou à c’moment là… les perigourdins réservaient peut être une mort lente à leurs adversaires… les faire mourir de rire, doucement, lentement, à p’tit feu.

A peine à t’il le temps de r’garder la merlette qu’il vient d’sermoner, tortiller du croupion au loin que s’pointe une furie, lame en pogne, bave aux lèvres et haine plein les mirettes. L’acier s’mêle, les dards métalliques entament une danse effrénée… Salsa piquante !

Y tu loca chica ? Que tal ? c’ta frangine qu’j’viens d’faire flipper ? t’es pas jouasse, t’veux qu’j’lui cause meilleur ? ben, laisse béton, c’pas l’genre de la casa… et toi tu m' fous les glandes, pis t'as rien à foutre dans mon monde… Arrache toi d' là t'es pas d' ma bande, casse toi tu pues et marche à l'ombre! (m’ci m’sieur Séchan)

Un éclair, une zébrure qui déchire la nuit, une diagonale de sang,

Citation:
02-12-2008 04:27 : Vous avez frappé Fantess. Ce coup l'a probablement tué.


Sa lame fait mouche, l’corps s’effondre, comme d’habitude… c’pas encore ce soir qu’on boira el sangre del toro en chantant des chansons paillardes.

Viva la muerte !

Un combat d’plus… encore un pas en avant vers la liberté… espérer pouvoir les enchaîner jusqu’à toucher au but, jusqu’à effleurer ce qui n’était au départ qu’une utopie du bout des doigts…

Une armée d’moins… premiers coups portés dans les fondations d’cette "fauchocratie" vacillante… y’en reste encore deux à démâter pour qu’tout s’écroule…
_________________
Simone_de_beauvoir
Au sortir d'une jolie petite maison de Bergerac

Simone avait retrouvé Rubis devant une taverne. Elle y entraient pour semer une dernière fois une distrayante petite pagaille dont elles avaient le secret, quand une voix familière se fit entendre.

Hé ho! attendez moi!. Simone j'suis là

Choc de sang à la poitrine.

Volte-face. La Rousse et l’Emmerderesse nez à nez.

Sourire d’un côté, soupir de soulagement de l’autre. Puis se peint une vague grimace. S’agirait pas qu’elle s’imagine lui avoir manqué, non plus. Ça lui apprendra à disparaître sans crier gare. Un court silence se fait.

Un léger ricanement s’échappe des lèvres de Simone.


Ben tiens… Un peu plus et on t’croyait morte et enterrée dans l’jardin du couvent… Ou victime d’une illumination divine qui t’aurait révélé le vrai ch’min d’la Foi ou que sais-je… Ou tout simplement préférant la compagnie des nonnes à la nôtre. Vas-y, dit-le, que leur conversation est plus intéressante… Ça cause de quoi d’ailleurs une nonne ? Dis voir, j’suis sûre que c’est passionnant. Allez, raconte, qu’on rigole un coup...

Son visage se fend enfin d’un sourire.

Contente de te voir, roussette. Tu rentres au bercail avec nous j’espère. Allez viens, je t’offre une chopine. Ça t’changera du vin d’messe.

Et elle la pousse sans ménagement dans l’auberge, où les trois jouvencelles s’en donnent à cœur joie pour leur dernière soirée bergeracoise, faisant leurs adieux aux villageois, amis, ennemis, et les avertissant dès à présent de leur prochain retour, retour qui pour certains sonne comme une menace.

Elles s’étourdissent de rire et de bière tandis qu’une obscure maussaderie envahit Simone, elle qui a pourtant l’habitude des départs, nomade comme elle l’est. Elle s’est inexplicablement attachée à cette ville et aux rencontres qu’elle a pu y faire, à l’ambiance qu’ils y ont instauré à coups de culotte rose et de révoltes dans les géraniums. Elle reviendra, oui. Ils reviendront tous, rechercher les blessés, mais sera-ce comme avant ?

Elle cache sa moue dubitative derrière la mousse de sa chope.

Quelques heures plus tard, l’esprit à peine embrumé et les zygomatiques à vif, les trois amies quittent la taverne pour rejoindre leurs montures aux portes de la ville, où elles se séparent. Simone se retrouve entourée de l’empailleur et sa promise, d’une fourmi et d’un spadassin, d’un ramoneur et d’un joyau. Sa rousse, elle, rejoint une autre lance.

Elles échangent un regard. Qui sait si elles ne se préparent pas à affronter la mort, et alors elles ne le feraient pas ensemble… « Moi, je suis Simone. » Cette phrase à double sens, prononçable à loisir par l’une ou l’autre, perdrait alors la moitié de sa signification. « Moi, je suis Simone. » Depuis qu’elles se connaissaient elles voyageaient de concert, se soutenant et s’épaulant, physiquement comme moralement. « Moi, je suis Simone. » Et si ce soir elle ne suivait pas ?

La brune détourne le regard comme pour écarter ses craintes, et considère le cheval de Rubis.


Tu m’prends en croupe, dis ?

Elle qui n’a déjà pas l’habitude de l’équitation, la voilà contrainte d’étrenner une nouvelle monture. Celle-ci n’a pas la même taille que celle de Zophia, ni la même morphologie. Simone voit revenir… au galop ses vieilles angoisses et ses a priori anti-canassons. Elle met tout de même le pied à l’étrier et se hisse sur la bête, à la suite de sa propriétaire.

On aura beau dire, un ch’val, ça ne vaudra jamais une bonne paire de pieds.

Sur cet arrêt prononcé du ton péremptoire qui lui sied, elle serre les cuisses et attend le départ.


Rubis pique des deux.

_________________
Eilith
Départ de Bergerac


Elle avait déjà dit au revoir aux défenseurs la veille, à la Mairie.
Ce soir, elle a préféré rester auprès de son poney, laissant le soin aux autres de faire les adieux déchirants en taverne.
Certains vont lui manquer, c'est sûr. Dame Isabel, Dame Tess, Zouz... De toute façon, ils reviendront les voir. Et ils rapporteront même une culotte toute neuve au Commandant Poivrot, histoire de remplacer l'ancienne.

Eilith regarde ses compagnons : son cousin surprotecteur, Zophia, séparée de Simone, et un couple d'inconnus, qu'elle a déjà croisé en taverne. Moui... l'allait être gai, ce retour à la maison... Heureusement que la simple idée de fouler à nouveau les terres gasconnes suffit à la maintenir docile et d'humeur égale.

En route !

Tous réagissent au cri de Staron, qui prend un chemin similaire à l'autre lance... quoique...
_________________
Eilith, petit engoulevent,
Chantonne parfois dans sa bulle,
Accompagnée des tintements
De cloches d'une campanule.
Falco.
Bergerac, Cavaliers Gascons:Chevaucher...


..Sans un regard en arriére.
Franchir sans encombres les portes de Bergerac puis la frontiére proche.
Cette frontiére invisible qui sépare une terre vouée au mal du reste du royaume.
Il sait que les lances Gasconnes pour certaines auraient préféré continuer la danse vers Angoulême.
Comment leur dire simplement qu'ils viennent de gagner une guerre pour leur Duché avec seulement trois meurtris?

Comment leur dire les silences valant accord dansun bureau de Dax entre un Fossoyeur, un jeune Duc, un Capitaine et un Porte Parole?

N'exercer que la juste dose de violence exigée par la situation. Rien de moins, ni de plus. C'est la différence, celle qui distingue le soldat de metier du soudard aux ordres bovins.

Perigord était idéal.
Contrée barbare, repliée sur ses certitudes et son injustice au service de la peur.
La pluie a noyée le boucan des sabots, les jurons dans les orniéres, l'envol des perdrix.
Une halte pour se sécher auprés d'un feu, hativement, qu'il met à contribution pour sortir de sa sacoche le lourd ouvrage à l'écriture fine.

Sa propre plume suit les phrases studieusement avant de piquer le velin à son tour.

Citation:

Notes de Cartel.
Du prime usage de la cavalerie en guerre.
Depuis toujours Touraine et Anjou vivaient en voisins méfiants. Rapines et raids étant fréquents. Anjou ayant la fougue brigandine, Touraine la froideur efficiente .
Puis vint la tentative d'indépendance de l'Anjou.
La Couronne leva l'Ost, en ce temps l'ADC était monstre lent à l'éveil mais formidable de puissance.
Les Franches Compagnies de Touraine, Chevaliers du Pardon et Lucioles furent envoyées en avant garde sur le sol angevin.
Une seule mission.
Le désordre sur les routes, donner l'impression du nombre, contraindre les forces angevines à se cloitrer en leurs remparts plutot que de lancer une offensive.
Donner le temps aux lourds Osts royaux et de l'ADC d'arriver.
Travail de cavalerie.
Le succés fut complet, parsemé de coups d emains et escarmouches victorieuses.
Mais le danger fut grand.
Cavalerie a un talent.
La rapidité.
Elle a une faiblesse.
La rapidité.
Plongée au coeur de l'ennemi , frappant vite, elle est incapable de tenir longtemps.
Sa survie dépend de l'arrivée en temps et en heure des grands bataillons.

Et comme c'était prévisible, les grand bataillons eurent du retard.

C de Cartel

Campagne du Perigord.Premier Bilan
Nous avons fonçé, obligés de ne pas attendre d'être rassemblés en Armée.
Privilegiant la vitesse à la masse.
Ne devions nous pas arriver avant le Cortége Royal? Ne devions nous pas basculer de Perigueux à Bergerac le plus de forces possibles?
Oui da.
Cela fut fait.
J'ai pris lourde décision de faire durer au dela du raisonnable cette bruyante diversion.
Mais si la cavalerie est rapide..Sa faiblesse tient à sa force.
Tout se répéte.
Seule la qualité des jeunes gascons a pu permettre d'harceler Bergerac encore et encoremalgrés le retard pris par ceux que je devais voir se masser en Armées .
Si le Perigord posséde forte capacité de defense urbaine, ses armées mobiles sont lentes et chétives.
Si Libertad et autres sont agiles et nombreux, ils ont lenteurs due à leur nature désordonnée.

A présent nous pouvons nous retirer.
Perigord sera un charnier , conformément à ce qui m'était exigé.
Chaque camp a rassemblé ses forces, aucun groupe isolé ne pourra esquiver les batailles.
La juste violence exigée par la situation.
Ici elle se doit d'être maximale, affamée, cruelle et aveugle.

Car ici est loin de Gascogne.
Car ici peuvent s'étriper et disparaitre deux facettes d'un même mal.
Le mépris de la vie des puissants du Perigord.
La flamme dévastatrice de Libertad et de tout ces aventuriers balafrés , imprévisible, si dangereusement proche de ce Sud que nous devons bâtir.

Que Perigord soit un grand cimetiére dédié à la gloire de la violence sans raison.
Nous êtions peu, nous avons fait le peu du grain de sable dans une vaste mécanique , nul ne peut exiger davantage.

F de Cartel

NdA: "La guerre est telle abomination qu'elle doit toujours ravager le sol d'autrui plutôt que le notre. En cela nous tendrons nos stratégies."Par un Duc de Touraine




Un jours peut être il laissera ouvert cet ouvrage.
Mieux que ses mots il donnera le sens manquant à ses actes.
Il doit cela à ceux qui le suivent.
Alors que Perigord disparait, déjà enfumé, il songe avec amertume au chapitre suivant.
Celui traitant de la distinction entre Alliés et fréres d'armes ou amis.


_________________
Fossoyeur,Fait le Bien avec beaucoup de Mal
Isadora.da.vinci
[ l’avant-veille – aux portes d’Angoulême, premier affrontement]

Où que porte son regard ce ne sont que cris et hurlement, membres déchirés et entrailles en goguette. Les deux armées se sont ruées l’une sur l’autre avec toute la puissance d’une rage trop longtemps contenue. Et au milieu de ce chaos rougeoyant, elles trois. Isadora et Diane soutiennent de leur mieux Kabotine dont le souffle court et rauque révèle l’état de souffrance. Cette gueuse ne l’a pas ratée avec son bâton.

Elles progressent pourtant, lentement mais sûrement, parant les attaques qui pleuvent comme grêle au printemps. La Harpie se force un passage parmi les corps enchevêtrés, frappant d’estoc et de taille. Alliés et ennemis si étroitement embrassés. Etrange vision.

Soudain elle ressent le poids de Kabotine qui s’affaisse… Elle se retourne pour constater qu’elle est désormais seule à soutenir la blessée.

- Qu’est-ce que… ? Diane ?!!! Où… ?

Elle fouille du regard les premiers rangs de combattants, mais le chaos infernal qui règne ici bas lui interdit de voir le moindre visage à plus de quelques coudées. Là ! Elle repère la jeune fille fermement campée sur ses appuis, épée saisie à deux main, mais que regarde-t-elle ainsi ?... Flex ! Le ¤ @° § %* ils les a repérées et compte visiblement étanché la haine que lui inspire Kabotine. Il la brisera d’une manière ou d’une autre.

- Celui-là il est pour moi ! Annonce la jeune fille sans trembler.

Isadora sourit. C’est qu’elle en a la petite. Bien. L’adversaire est coriace mais l’amour filial est une source intarissable de courage et de force. Elle gage sans grande inquiétude que la gamine s’en tirera… Il le faut. Qui plus est, la force des chefs de guerre tient plus souvent en celle de leur soldat qu’en leur propre bras. Elle opine du chef avec un dernier regard à Diane.

- Gaffe ! Si tu te fais occire ta mère m’arrachera les yeux.
- Aller en route Kab’, courage ! Plus quelques mètres…


Hélas, admirable enthousiasme, une rien présomptueux… Tandis qu’elle se fraye avec hargne un passage entre les combattants surgit devant elle une adversaire désoeuvrée, bien décidée à se tailler une gloire nouvelle en s’emparant de la mairesse, martyre involontaire d’une cause exemplaire. Pas le choix, ni le temps de se retourner. Elle délaisse Kabotine qui tient vaille que vaille sur ses jambes et parvient même dans un sursaut de courage et de force insoupçonnée à brandir son épée pour assurer leurs arrière. De son côté la Harpie fait face. Son sourire féroce n’atteint guère ses yeux embrasés de rage.

- Pas fait tout ce chemin pour supporter que tu restes en travers du mien, minette ! Otes-toi de mon soleil où je t’envoies le rejoindre. T’es déjà blessée ma jolie, insiste pas où je t’achève sans sourciller !



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Poupée Harpie
Orkaange7876
(Angouleme nuit du 1 au 2 decembre)


Le froid se fat plus vif...Elle ouvre un oeil, la bataille fait rage autour d'elle.. Miss... Miss?? Elle essaye de se lever, a moitie ecrasee, aiiiiiiieee.. se tient le ventre.. releve la tete....reconnait le mari de Kab'qui se bat contre Miss... Miss qui tombe.....Zaza qui se rue sur Kab'.. Noooon pas Kab'.. Pas contre les angoumoisins.....Thermo au loin qui se bat comme un lion..repart dans les vapes


Ouvre les yeux de nouveau... Ou est elle?? plus un bruit tout est calme... Ne peut pas bouger... Et tout a coup....

- Bong sang, Orkk..!

Espe.... Espee....j'ai froid.. je peux pas bouger.... Se sent ballotee tout a coup... puis de la lumiere.. la chaleur et l'odeur familiere de la taverne... Regarde le sang qui coule de son ventre....

Je vais... mourir? Espe..veux...voir...Cmyrille....mes amis...tu leur diras...que je....

Repart dans le coltard.... Se reveille avec une douleur aigue au ventre..Du monde dans la taverne...Calicia.. Ness.. Thea... Espe.. Se redresse...

Espee Thea.. les autres.. Miss, Zhara... thermo.. Sinik.. enfin.. ils sont ou.. faut aller les chercher...s'il vous plait

Retombe...





02-12-2008 04:27 : Votre bouclier a été détruit.
02-12-2008 04:27 : Votre arme a été détruite.
02-12-2008 04:27 : Lyly_rose vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
02-12-2008 04:27 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Indomità" dirigée par Gmat.

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Quand on est plus de quatre on est une bande de cons. A fortiori, moins de deux, c'est l'idéal.
Rubiconde
[Nuit du 1er au 2 décembre]

Sur les murs cette nuit, il fait froid. Au loin les campements… Les feux nombreux attestent de l’activité qui y règne.

Pourquoi ces conflits, cette quête du pouvoir perpétuelle.
A croire que ces guerres, tout comme ces grandes épidémies de peste étaient nécessaires aux hommes pour apprécier les moments de tranquillité.
A croire, que beaucoup n’appréciaient jamais ces moments, toujours frustrés d’on ne sait quoi, toujours à la recherche d’eux-mêmes.
Beaucoup se leurraient en pensant que mettre une ville à feu et à sang leur apporterai la réponse.


Trois ombres se faufilent près de la porte d’entrée. Très vite deux gardes en contre bas qui tombent. Rubi, accours… Elle est de garde dans les murs de la ville… Trop tard pour ses frères, elle doit agir, ne pas réfléchir, donner l’alerte.
Elle sonne le tocsin, mais les fuyards ont passé les murs d’Angoulème.

Rubi les suit du regard, les trois fugitives se dirigent vers l’armée indomità, elle croit reconnaître une silhouette…Peu lui importe… A chacun sa destinée.

La deuxième armée d’Angoulème a réagit à l’alerte, impuissante Rubi, assiste au combat du haut de ses murs.
Plus tard un groupe rentre et se dirige vers la taverne. Ork est tombée, Miss est touchée aussi comme Zaza, elles agonisent sur le champ de bataille.
Rongée d’inquiétude Rubi attend les ordres.

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La vrai richesse c'est de n'avoir besoin de rien!
Ermesinde
[Angoulême , hors des murailles
Près d'une tente... dans l'attente ...]


Debout, à l’entrée de la tente écarlate , elle contemplait sans mot dire la silhouette de Barbi allongée , paupières fermées, luttant contre la mort . Elle s’évertuait à vouloir déceler le moindre tressaillement sur le visage diaphane . Elle aurait pu aller saisir sa main, éponger son front ou lui murmurer des mots à l’oreille mais non …. elle ne le ferait pas … pas maintenant . D’autres prenaient soin d’elle . Alors, elle se contentait de l’observer de loin, mettant son souffle au diapason de celui qui soulevait encore la fine couverture de laine recouvrant la blessée , attentive à la moindre saccade .
L’odeur du sang , les cris de douleur, elle les avait perçus tant de fois sur les champs de bataille . Ce n’était pas çà qui la retenait . Simplement, elle s’était promis que lorsque les regards des deux femmes se croiseraient de nouveau, ce serait pour y voir uniquement les larmes de joie qui empliraient leurs prunelles , comme à chacun de leurs fou rires .

Ce matin, comme le ciel d’Austrasie aux premières neiges , les iris d’ordinaire bleutés d’Ermesinde semblaient gris et ternes , étrangement empreints de mélancolie .

La colère passée , une immense lassitude l’avait saisi . Elle n’avait jamais redouté la mort pour elle-même . Elle faisait partie intrinsèque de leur quotidien :
Libertad
Au combat, jamais leurs épées ne faiblissaient . Elle n’avait pas d’état d’âme lorsqu’il s’agissait de pourfendre un ennemi :
Vas où tu veux , meurs où tu dois .

Hier encore, sa lame avait rougi . L’homme avait choisi son camp … comme elle . Le destin les avait voulu adversaires en ce jour . La veille , elle aurait pu partager un verre avec lui en taverne, ou bien même rire et pourtant, au moment où son bâton avait frappé la Caïte libertadienne, elle ne s’était pas demandée s’il avait femme ou enfants . Elle l’avait suivi, surgi par derrière et , d’un geste précis , avait fait pénétrer l’acier entre ses vertèbres .


Citation:
02-12-2008 04:27 : Vous avez frappé Prof. Ce coup l'a probablement tué.
02-12-2008 04:27 : Vous avez été attaqué par l'armée "Deùsiaeme Armàie d'Engoulaeme" dirigée par Alex41.


Elle avait détaillé le cheminement de la tâche rouge sur le cou tandis que la main crispée lâchait enfin l’arme rudimentaire . La lame avait figé le regard du combattant , yeux ouverts sur le néant . Pourtant, il ne l’avait pas même vu et elle avait poursuivi son chemin , se contentant de repousser le corps inerte du pied . Un bruit à son oreille l'avait fait soudain sursauter : objet volant rapidement identifié . Trajectoire inverse parcouru dans l’instant par des pupilles qui s’étaient posées au loin sur le minois d’une mioche faisant tournoyer sa fronde à toute volée . Peut-être lui aurait-elle appris , si elle avait été plus proche , les rudiments de la course à l’échalote ? Ou bien encore l’aurait-elle enfermé dans le premier cuveau qu’elle eut trouvé ? Pas d’enfants sages à Libertad … Faudrait que çà change un jour si on ne voulait que celle-ci finisse assurément en p’tite salée .
Mais son éducation ne lui incomberait pas …fort heureusement d’ailleurs car de patience elle n’avait guère . Cependant , elle l’amusait , lui rappelait par son caractère farouche, une autre frimoussse , aux boucles sales et aux grands yeux sombres . Et les souvenirs de se poser un instant sur un embarcadère pour une côte nordique jamais atteinte , niglo déniché au détour d’un taudis, première immersion pour un petit animal dans le monde des gadje . Elle ne le reverrait sans doute jamais mais se plaisait à penser qu’elle lui avait peut-être permis d'entrevoir un avenir .

C’était donc presque le sourire aux lèvres qu’elle avait rejoint le campement jusqu’à ce qu’elle découvre son amie sous cette tente et que tous ses vieux démons l’assaillent de nouveau . A la vue des stigmates sur le visage pâle, les paroles d’une vieille devineresse lui étaient revenues en mémoire . Supporterait-elle de les voir tous partir un à un ?
Pour la première fois de sa vie, ses épaules s’étaient voûtées et la fatigue était là , omniprésente .

Elle attendait à présent …

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Cesaire_h
Depart

Compagnons d'armes confiés aux mains qui sauront les soigner, il a rallié la lance du départ. Une fourmi escamotée du grand charnier qui se prépare. Elle a assez donner de l'esprit pour ne pas y deverser betement son sang. Parmi les autres qui composent groupe du prime étendard. Ceux qui tombent déjà...envoyés en premières lignes. Sacrifiables. Quand au cheval ça lui fera souvenir. De fait les légumes lui conviennent, il acquièse, amusé de la voir elever la bannière. L'intelligence c'est aussi savoir exécuter ce qui est prévu sans servir à son insu des interêts bien éloignés du grand plan initial. Souvent dans le choix des alliés que le bât blesse...Et tue.

Le destrier sombre et plus impatient que son maître, piétine la terre aux abords des portes. Il a tendu une perche pour deux dans l'ombre de la détention.
Toujours le choix. Elle a été refusée à l'evasif...Dommage, lui, il fume laconique, son mélange atypique devant cette route qui les menera au Sud. Fragrance sirupeuse et volutes en brume opaque. Il songe à celui du Nord...
Bientôt.
Sourire lent de satisfaction, en fonte feuillets de notes, héritage de guerre, une saga qui perdure par delà la mort. Il constate avec fatalisme combien les étoiles sont ternies dans ce ciel gris, déchues elles finiront leur course dans les mares de sang, l'oubli toujours, bien avant l'Orgueil ou la Colère des vengeances.

Si une terre sourit d'aise, une Créature doit bien ricaner de tant de servants.

Labrit et sa forêt, son 38 rue de Gascogne squatté par écuyer transi, ses remparts ecorchés de combats passés, il y batira sa forge. Armes à naître de ses feux rougeoyants, infernaux et l'Université, ses bancs rustiques où il sacrifiera quelques semaines, parcequ'il le faut. L'Aragon a tenu ses promesses, bourse d'Etude fauchée en plaines desséchées et la contribution d'un archevèque...Dénombrer les gens aux remparts qui continuent à défendre une citadelle et les fumées au loin...


Parfait tout ça...

Les rènes en mains gantées de cuir, la cuirasse de fer, Cartel au bouclier, l'épée lourde au fourreau, la lance aiguisée, il compte les partants, remarque les manquants. Ils resteront, cavalerie se doit d'être disciplinée, en garantie de survie. Liam le Sombre qu'il apprécie vraiment, Staron presqu'aussi observateur que lui. Un esprit affuté s'il en est. Un Fossoyeur et le cortège peut s'ébrouer avec ce qu'il comporte de gens gais, farouches, avide pour certain.
Il chevauchera aux côtés de la fourmi, il sait ce qu'elle laisse ici dans ce comté en proie à l'hémorragie lente et meurtrière. Il a un geste pour l'encourager, main à un cou frêle et souffles qui se mèlent.


Joli étendard la fourmi, t'inquiète le Périgord va payer le tribu lourd des bourreaux. C'est ainsi...La roue tourne et on récolte les morts semés. Toujours.

C'est l'heure d'une sortie, du heurt des sabots, les lances basses, parées à forcer le passage si nécessaire. Heaume refermé dans un son froid et métalique.
Au nombre et qualité des cavaliers rien ne les arretera.
La frontière est proche, à l'étape, il consolera la fourmi pour sa gazelle.

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Nessty
[Novembre ou Buchettes, tout s'achève un jour]


Le mois de novembre égrenaient ses dernières heures et avec lui sonnait l'avènement d'un périgourdin non pas le plus redouté mais surement le plus détesté de tous les voyageurs ayant eu un jour à traverser le Périgord. Les premiers Vilains étaient arrivés sur Angoulême il y a quelques temps déjà afin de se mêler à la population et d'apporter les informations nécessaires sur le terrain qu'ils allaient devoir investir sous peu. Ce seront ces mêmes braves, pas tous aguerris à l'art de la guerre, qui iront en premier au front.

Leur impatience était tout aussi indéniable que leur volonté et leur détermination à venger la Môme et tous les autres poutrés en cette contrée. Nessty se faisait un honneur de les saluer les uns après les autres afin d'apprendre à les connaitre autrement que par missives interposées ou recommandations certifiées. Les voilà enfin, ces ptits vilains, ses grands Vilains. Quelles belles gueules d'amour pour certains, pas d'balafrés, pas d'empaffés, pas d'couards. Mais qui donc pourrait croire à un regroupement de combattants ? Pas grand monde en dehors de ces zébulons qui mouillaient leurs braies devant n'importe quel étranger ou mal rasé.

Les rencontrer en taverne et les faire se côtoyer, mettre en suspend sa méfiance et faire tomber la barrière des aprioris, constituer une unité et les pousser à se découvrir une solidarité sous une bannière commune. Les informer un tant soit peu et en toute honnêteté, tout en évitant qu'une nouvelle trahison se réitère. Les motiver et entretenir cet entrain avant que l'oisiveté ne les ramollisse. Les observer encore et encore afin de discerner en chacun d'eux des compétences inavouées. Tous partageaient la même idéologie. Combien d'entre eux se serait regardé dans les yeux pour oser affirmer une telle opinion de vive voix ? Aucun surement. Tous venaient d'horizons si différents qu'il y avait de fortes chances qu'ils ne se rencontrent jamais. Aujourd'hui, une petit gueuse se reconnaissait heureuse d'avoir su les réunir ici, autour d'elle.


Nessty se laissa aller à sourire affectueusement en parcourant le visage joyeux de chacun de ces courageux qui avaient tout quitter pour la rejoindre ici. Oui, elle était passée en peu de temps au delà de la simple organisation au stade de mère poule qui couvent ses petits. Roooooo si quelqu'un l'apprenait ! Elle la calamite émérite, elle la chieuse présomptueuse, elle la vandale à scandales, elle la vipère de toutes les vitupères, elle la gueuse impétueuse... Un ricanement intérieur la saisit au point de se trouver fourbe si elle les laissait partir au combat sans une dernière recommandation lâchée si timidement du bouts des lèvres de cette Noisette si sarcastique :

Prenez soin de vous avant tout...

On était loin de ces idées de sacrifice scandées pour la noble cause des Vilains. Ils étaient et resteraient, loin de tout précepte guerrier, des individus avec un coeur. Nessty n'eut point besoin de leur demander d'épargner un innocent tant cela tombait sous le sens. Elle pouvait être fière d'eux en ce moment même et enrageait de ne point être à leurs côtés cette nuit. Mais cela était une autre histoire et l'instant n'était point à discréditer celui à qui les Vilains apportaient soutien contre structure militaire.


Spoliatis arma supersunt !


S'en suivit une nuit sans fin à attendre le retour de ses Vilains dans une angoisse presque maternelle. Un galop au petit matin, un retour victorieux en leur campement, un sourire de satisfaction. L'ignoble Buchettes, le symbole de la tyrannie périgourdine, avait mis genou à terre. Raaaaaa qu'est ce qu'elle n'aurait pas donné pour assister à ce spectacle ! Cela faisait 2 mois qu'elle attendait ce moment là, juste pour pouvoir raconter à leur Môme comment ce rusteau avait été obligé de se plier devant lames, juste pour le plaisir malsain de voir cet homme sans conscience à son tour en position humble et implorante comme toutes ses victimes peu avant qu'il ne les jette dans un fossé !

Et de un !

Nessty se frotta les mains et souffla dedans pour les réchauffer afin que la roideur ne gagne pas ses quenottes. La nouvelle de cette attaque détournée à leur avantage devait être transmise au plus vite dans le royaume et ses petits doigts ne pouvaient geler comme ces cadavres qui jonchaient déjà le sol périgourdin.

Citation:
...
En ce premier jour de décembre 1456...
dernier jour de la tyrannie buche'rogne...
En ce premier jour de bataille...
dernier jour d'ombre de notre mouvance...
...

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Diabolikbarbiturik
[campement Libertad! pres des Pommiers]

Les yeux clos, des pensées vagabondes, des bruits bizarres, puis le silence. Elle ouvre lentement un œil, puis l’autre, tout est flou, l orage gronde dans sa tête, sensation insupportable, douleur à la poitrine infinissable. Elle se demande ce qu’elle fait là, où elle est, ne reconnais pas le visage en face d’elle, pour un peu qu’il y’en est un, peut être est elle encore en train de délirer…
Puis sa main se pose sur sa douleur, l’envie d’en finir avec celle-ci, l’envie d’être ailleurs. Son esprit s’embrouille encore, puis elle frissonne, elle à froid.
Un goût amère dans la bouche, presqu’à vomir, puis tente enfin de se redresser mais la douleur intense l’en empêche.
Sa vue toujours troublée, des flashes apparaissent, un homme qui s’approche et lui enfonce son épée. Les bras d’un autre comme si il l’enlevait, la voix d’une femme et même peut être plusieurs, son sang qui s’en va et la douleur. Puis cette présence qui lui fait que quelqu’un est là, prêt d elle et qu'elle ne le voit pas. Mais sa force s’en va, elle n’arrive plus à ouvrir les yeux, elle s’endort encore une fois.

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Zhara
[Dans la nuit du 1 au 2 décembre]

Le moment de prendre la garde.
Les cris disant qu'on nous attaque, qu'il faut prendre les armes pour défendre la cité, le Périgord-Angoumois ...
La visage des amis autour de vous, habituellement souriant, et là, la terreur de ce qui va arriver ... La marche rapide et pratiquement funeste jusqu'au lieu de bataille.

Et c'est là que le cauchemard commençe ... Des hurlements fusent de tous les côtés, parfois de douleur ou parfois de rage.
Dans ces moments là, les Hommes n'ont plus de sentiments. Ils frappent, sans savoir; la haine, la colère les aveugle. Mais hélas il le faut, l'amour de du comté les y oblige. Il y a aussi la subite poussée d'adrénaline qui les pousse à l'extrème.

La jeune femme frappe presque à l'aveuglette. Une sensation étrange l'envahit. Elle d'habitude si calme ...
Et puis ... le corps de l'ancienne Mairesse tombe devant elle. Zhara n'en revient pas ! Que fait elle dans le camp adversaire. Zaza n'avait pas suivit les derniers évènements d'Angoulème par manque de temps. Elle savait qu'il s'était passé pas mal de choses d'où le départ de certains de ses amis. Mais ne savait toujours pas se qui s'était passé exactement.

Mais pas le temps de réfléchir, que déjà il faut continuer de se battre. Cette fois ci contre un homme. Le combat dure un certain puis le coup fatal arrive.
Zhara tombe sans plus attendre. L'homme part tout de suite après sans doute pour se battre contre quelqu'un d'autre. La jeune femme, elle, reste là. Une puissante douleur lui prend la bas de la poitrine. Un liquide chaud lui coule le long de la plaie. Zhara pose difficilement sa main sur la blessure mais rien n'y fait, le sang coule toujours. Ses dernières forces commencent à lui échapper. Son corp devient de plus en plus glacé. Ses doigts deviennent de marbre, impossible de les bouger.
Mais il ne faut pas qu'elle meurt. Trop de choses sont encore à découvrir ! Zhara pense tout de suite à ses amis qui doivent être eux aussi agonisant, pour la plupart. Puis son amour ... Elle n'aura même pas pu lui dire au revoir ! Et ses deux enfants ? En si bas âge ! Vivre sans l'un de ces deux parents et la chose la plus horrible qui puisse arriver.
Puis la vue de Zaza se trouble. Elle ferme les yeux ...


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Zhara ou zaza pour les intimes
Paysane d'Angoulèmes
Cultivatrice de maïs
Boulangère
Garde territoriale de la ville
"Le rôle d'un ami, c'est de se trouver à votre côté quand vous êtes dans l'erreur puisque tout le monde sera à côté de vous quand vous aurez raison
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