Hans
Toujours entre Loches et Tours ces temps-ci -l'acquisition d'un appartement dans la capitale serait peut-être à envisager d'ailleurs, afin de gagner un temps précieux sur les trajets incessants- Hans avait laissé ses pas le guider une nouvelle fois vers la place Plumereau.
Ellesya avait enfin lancé la dernière ligne droite des préparatifs, et bientôt il aurait l'occasion de se dérouiller un peu, même s'il restait relativement dans l'inconnu concernant les prochaines festivités. Le lochois d'origine germanique n'était pas un expert dans le domaine des combats "courtois", même s'il devait faire plus attention depuis sa nomination comme maître d'armes d'une gamine. Au cours de sa vie il n'avait sinon tiré l'épée que pour tuer son adversaire, et il avait fréquemment fait la démonstration de son talent en la matière jusqu'ici...
Ce pas d'armes serait une première donc, mais peut-être qu'il constituerait un bon divertissement après tout.
Quant au bal qui suivrait... là aussi l'ancien seigneur manquait quelque peu d'aisance et de pratique dans cet exercice. Dans toute son existence il avait du danser deux ou trois fois tout au plus.
Heureusement qu'il pourrait se rattraper sur le buffet, et que quelques tonneaux de Vouvray seraient vraisemblablement mis en perce pour sauver sa soirée.
D'une humeur que l'on pourrait qualifier de plutôt bonne, Hans flânait sur l'imposante place, profitant du beau temps accompagnant la fin de l'été, et surveillant distraitement le travail des ouvriers.
Babak29
babak avait entendu parler de la fête de Tours, pour cette occasion comme pour de nombreuses fête, elle avait la coutume d'envoyer quelques caisses de vins de Villandry, elle se déplace vers Tours avec une charette pleine de vins et alla vers la grande place Plumereau ou les festivités devaient avoir lieu. Dans un premier temps, elle vit son plus vieil et grand ami, Hans, elle descendit que son plus fildèle compagnon et se dirigea vers lui.
Salut Toi, comment vas tu? Je vois que tu te prépares aussi à ses festivités?
Hans
Toujours sur la place
Le nez au vent, sifflotant presque pour accompagner l'avancement des travaux d'installation, Hans accueillit Babak d'un large sourire. Les occasions de la voir étaient rares, et généralement bien trop brèves.
Bonjour ma chère. Toujours aussi belle à ce que je vois.
Je vais très bien oui, et j'espère qu'il en est de même te concernant.
Pour le moment je suis juste venu voir de quoi il retournait, je ne me prépare pas encore. Tu verras quand je ferai une entrée triomphale par devant la foule, engoncé dans mon armure complète polie avec amour pour refléter toute ma magnificence. Là ça va en jeter!
Le germain régulièrement assoiffé se hissa ensuite sur la pointe des pieds et jeta un coup d'oeil sur la charrette qui s'était arrêtée quelques mètres plus loin.
Mais dis moi, tu t'occupes d'une partie du ravitaillement?
Pas le temps d'en apprendre d'avantage dans l'immédiat. Un projectile poilu vint s'abattre sur ses jambes. Pinaise mais les rues de Tours étaient-elles devenue dangereuses à ce point? Après le petit rat de galerie devant le panneau d'affichage des mines, voilà un autre drôle d'animal qui fonçait sans regarder.
La propriétaire du chiot arriva à sa suite, et bien que bien moins vieille que la première dame l'ayant rejoint, elle eut droit elle aussi au sourire discret et sincère réservé aux amis du guerrier.
Bonjour Ellesya. Ainsi tu tentes de dresser ton... Les yeux gris se baissèrent vers la bête de la diablesse ... molosse à s'en prendre à mes bottes?
Un froncement de sourcils presque imperceptible apparut toutefois suite à l'une des remarque de la damoiselle. Elle n'était pas bien méchante en soit, mais Hans pouvait aller et venir à sa guise sans se justifier, il n'était pas à son service, hormis lorsqu'il lui enseignait le maniement des armes, et cette fois il ne faisait que se promener dans un lieu public, sans venir la déranger dans sa demeure, et donc sans avoir à s'annoncer au préalable.
Enfin il préféra ne pas relever la chose, trouvant lui même qu'il était un peu trop sujet à s'inventer des contrariétés ces temps-ci. L'âge sans doute.
Par contre, lorsque la petite Valkyrie évoqua les festivités d'Amboise, elle le renvoya vers quelques souvenirs nostalgiques.
C'est en effet le cas. Accaparée par toute cette organisation, votre mère ne pouvait participer aux joutes, j'ai donc tout fait pour faire honneur aux couleurs du fief qu'elle m'avait octroyé.
La bonne fortune m'a largement souri ce jour là...
L'ancien seigneur de Ferrière Larçon conservait une grande fierté de cette victoire. Pas de l'exploit en lui même et de la satisfaction personnelle qu'il pouvait apporter, bien que pour le complet novice qu'il était alors la performance semblait immense et ce haut fait resterait dans les annales comme "le plus incroyable coup de bol de l'histoire des joutes", mais plutôt pour ce qu'elle représentait pour lui. Il avait promis à Morgwen de faire de son mieux, de se montrer digne, pour faire honneur à sa maison. C'était d'ailleurs avant tout pour elle qu'il s'était battu ce jour là, et que même blessé il avait triomphé de tous ses opposants.
Le regard légèrement voilé, l'esprit traversé par les images de la Louve au temps de sa splendeur et d'un écu bleu frappé du fer à cheval, le maître d'armes sembla loin de tout, totalement absent l'espace d'une seconde.
Il se reprit néanmoins rapidement, laissant ses songes regagner sagement leur place dans un petit coin de sa tête, et s'adressa de nouveau à Ellesya.
Je suis fin prêt pour dimanche oui, nous allons secouer tous ces nobles trop souvent endormis dans leurs châteaux tu verras.
En espérant simplement que te ne paieras pas ton manque d'entrainement actuel...
Son élève avait en effet délaissé l'épée depuis quelques semaines pour se consacrer à quelques travaux et enseignements religieux hautement barbants, ou pour fréquenter de manière plus assidue son jeune ami venu s'installer avec elle, et qui partageait exactement les mêmes centres d'intérêt.
Le vieux bougon ne grogna pas à la fin de sa phrase, mais on y était presque, en guise de ponctuation finale.
Babak29
Merci Hans, ton compliment me va droit au coeur, moi ca va bien aussi, je me promène et j'ai entendue parler de Festivités à Tours alors j'ai voulu venir y faire un tours.
Pas le temps de finir sa phrase que hans se faisait attaquer par ce petit chien. babak ne put s'empécher de rigoler quand une damoiselle s'approcha d'elle, elle ne la connaissait point que qu'est ce qu'elle ressemblait à sa mère.
Bonjour damoiselle, je suis babak baronne de Villandry, je suis venue porté main forte pour les préparatifs et par la même occasion vous envoyé des caisse de vins du domaine Villandry, c'est la production de l'année dernière, il est excellent donc avis au amateurs...
Hans
Arrivé avant le début des festivités, le maître d'armes se dirigea immédiatement vers les tentes mises à disposition des combattants. Même avec l'aide de son écuyer, il mettait toujours un temps fou pour s'équiper, et il préférait prendre un peu d'avance pour enfiler toujours aussi laborieusement son armure.
Surtout qu'il n'avait plus jouté depuis des années, et que les guerres ne secouaient plus le royaume ou les duchés frontaliers comme jadis. L'habitude de porter, et d'enfiler, tout cet attirail s'était perdue, et la tenue de voyage avait avantageusement remplacé celle du chevalier la plupart du temps.
La musique des troubadours et le bruissement de la foule naissante parvinrent à ses oreilles. L'heure du début était proche.
Engoncé dans un harnois couleur sombre, ne portant aucun signe distinctif, son heaume dont la visière était ornée d'un visage grimaçant sous le bras, Hans se dirigea prestement vers la place.
Il avait décidé de ne pas porter ses couleurs, enfin celles de son épouse plus exactement. Après tout dans la mise en scène du pas d'armes, il représentait le "mal" dont les assaillants devaient triompher pour permettre à tous de prendre part aux réjouissances. Son aspect actuel était donc plutôt en adéquation avec le scénario défini.
Le guerrier d'origine germanique arriva enfin auprès de l'organisatrice, et se posta à côté d'elle, juste devant la porte à défendre. Ses yeux clairs balayèrent le reste de la place, scrutant les premiers arrivants et la disposition du buffet.
Sans changer l'orientation de son regard, il s'adressa ensuite à la petite Valkyrie.
L'ordre de passage est-il déjà établi?
A moins qu'ils aient décidé de tous déclarer forfait en nous voyant peut-être?
Un demi sourire étirant un coin de sa bouche vint dévoiler une partie de ses crocs. Toute sa vie n'avait été qu'une succession de combats, et lorsqu'il en était privé trop longtemps, cela lui manquait, il devait bien l'avouer...
Sans excès de confiance, car il n'avait pas une grande expérience dans l'exercice proposé, et pourrait bien se révéler un peu rouillé, Hans était tout de même impatient de débuter les hostilités.