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Le jour où, par hasard (mais n'est-ce pas l'œuvre là du Vieux Rusé ?), la Vérole se retrouve avec un marmot sur les bras. Papalotl, la petite fille s'appellera. Un petit papillon.

[RP] La Fin du Cycle

--Flora
Son ventre paraissait énorme, disproportionné par rapport à sa taille fine.Elle avançait péniblement vers le centre du clan, avec une démarche hésitante, maladive.Ses mains se tenaient plaquées contre on ventre.Elle souffrait.Son front se perlait peu à peu de sueur.Le regard livide, elle posait un regard égaré sur les gens qui s'activaient autour d'elle.Elle suppliait, mais eux ne l'écoutaient pas. De loin, on aurait pu entendre ses plaintes.

...Je vous en prie...

Engrossée de force, elle avait réussi à échapper à son tortionnaire.Ce mari qui lui avait été imposé de force. Bien évidement, elle n'était qu'une femme parmis d'autres dans ses épouses, mais elle s'était refusée d'assouvir ses envies bestiales.Ce qu'elle lui avait refusé, il lui avait pris de force, imposant son autorité et assayant son pouvoir de domination sur elle.Elle s'était cependant enfuie, comme elle avait pu.Un coup de chance, un heureux hasard, elle avait pris la porte, et ne s'était pas retournée.Lorsqu'elle avait été se réfugier dans sa famille.Ceux-ci la chassèrent en lui ordonnant de retourner auprè de son mari, car telle était sa place.Elle devait faire honneur, et accepter les décisions qu'ils avaient prises pour elle.

...Aidez-moi...

Ses lèvres tremblèrent.Personne ne venait l'aider, lui porter secours.Au beau milieu du clan, ses jambes ne pouvant plus la supporter, elle se laissa tomber, et s'assied à terre.Il allait bientôt naitre, et elle était faible, trop faible.Ses joues étaient creusées par la fatigue et par la faim.Elle n'avait plus rien avoir avec la jeune fille qu'elle avait été.Celle qui avait été couverte de bijoux, traitée comme une déesse.Pourtant, sous la crasse qui recouvrait sa peau, on pouvait encore distinguer la fraicheur et la jeunesse de cette femme.Bien que ses traits étaient tirés par la souffrance, un regard d'un brun mystérieux laissait deviner la beauté qui se souhaitait que se dévoiler à nouveau.

...S'il vous plait...

Ses entrailles se déchiraient.L'enfant allait naitre.Elle respirait mal, l'impression d'étouffer la prenait. Elle avait peur, elle ignorait tout de ce qu'il allait se passer.Elle ne savait pas ce que cet homme,son mari, lui avait fait, elle ne savait pas pourquoi son ventre s'était ainsi révolté.C'était certainement la punition des dieux.Cela ne pouvait
être que cela.Intérieurement, elle récita les prières qu'elle connaissait.Il n'y en avait pas beaucoup dont elle se souvenait. Les larmes ruisselaient le long de ses joues.Elle avait peur, et était seule.


[RP Ouvert à tous ]
Zazanilli
Sautille à gauche, sautille à droite. Une main se fourre dans sa sacoche, et en sort une araignée engluantée de miel qu'elle lance. La Vérole goba la friandise. Bon, qu'est-c'qu'on fait, maint'nant ? Direction, la taverne, endroit sûr pour amusantes rencontres. Et hop ! La voilà partie vers les hautes huttes du centre du clan.
Soudain, une faible voix parvint à ses oreilles.

...S'il vous plait...

Elle virevolta.

Mendier, c'est pour les lâches et les faibles ! Hors d'ici, oiseau déplumé !

Elle inspecta la jeune femme de bas en haut, écarquilla les yeux. Le ventre proéminent de celle-ci ne faisait aucun doute, y'avait quequ'chose dedans. Et le masque de souffrance qui allait avec signifait que tout c'passait pas bien.

La Teigne inspira un grand coup, ferma les yeux pour se mettre d'accord sur la marche à suivre. La laisser toute seule dans la rue ? Ca nous f'rait beaucoup moins de problèmes... En plus, la femme risque d'être une Pas-belle, ou encore une Faux-coeur, ou même pire ! Et vu sa tête, pas moyen de s'amuser avec elle. "Indulgence", souffle son esprit. Indulgence ? Ça veut pas dire qu'on la traite moins bien qu'une autre, de l'abandonner là, si ? Vieux Rusé, t'veux vraiment que je fasse semblant de m'intéresser à elle et l'aider ? Bon, d'accord. Mais respecter l'code de politesse, tout de même.

Elle rouvrit un œil, puis l'autre.


Niltzé ! J'suis Zãzanilli.


Marqua une pause, puis reprit :

Comment ça va ?

Formules de politesses passées, ouf'.
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--Flora
Flora releva lentement le menton vers la provenance de la voix.Elle lui semblait si lointaine, si loin qu'elle n'en comprit pas le sens..Elle en venait même à se demander si elle ne l'avait pas rêvée cette voix.La femme posa son regard éteint sur l'enfant.Cette gamine se tenait devant elle, les yeux fermés.La jeune noiraude sentit sa tête basculé lentement vers le côté,elle se redressa si tôt, causant une vive douleur dans le bas du dos.La douleur la travaillait au point qu'elle commençait à en perdre toute sa raison.Il lui arrivait de bloquer sa respiration quelques secondes, afin de mieux tenter d'expulser en vain le parasite envoyé des dieux de son ventre.C'était une cruelle punition au point qu'elle espérait mourrir.Son esprit perdait peu à peu sa lucidité.Son mal s'emparait de tout son corps,il lui était devenu impossible de bouger.Le moindre geste était comme un coup de poignard.Et encore, dans un instant d'ironie, elle se disait bien que le poignard était encore plus doux.

En tant normal, elle aurait esquissé un sourire lorsqu'un enfant récitait ses formules de politesse.Concernée par son propre mal, elle ne put que sursauter violement lorqu'un fulgurant hocquet la prit.Elle s'énervait.Ses nerfs lachaient.Des sanglots firent tressaillir en entier son corps, la faisant gémir de plus belle de douleur.Cette douleur même qui ne voulait plus la quitter.Un instant de repos, un seul.Elle ne rêvait que de s'endormir maintenant et d'en oublier ce qui s'était passé.Elle aurait tout donné et même donné ce qu'elle ne possédait pas.Au bout d'un moment, ses lèvres parvienrent à articulier une syllabe, son nom.

...Flo...

Elle secoua la tête, non ca n'allait pas.Elle ne parvenait plus à se calmer.Son souffle était court, et saccadé.Elle aurait aimé dire à l'enfant d'aller chercher quelqu'un pour l'aider, mais les mots se mourraient dans sa gorge.Seuls les gémissements parvenaient à sortir de sa gorge, mais ils étaient si faibles qu'ils n'attiraient pas grand monde.Elle allait mourrir lentement, et c'était la pire des tortures qu'il pouvait exister sur cette terre.
Zazanilli
Avec forces soupirs et râles déchirant, la femme laissa échapper son nom. V'là quelqu'chose de fait. La Teigne s'accroupit auprès d'elle.

Tu ne vas pas bien.

Simple affirmation comme pour ancrer la situation dans son esprit. D'un regard, elle évalua la situation. Sans doute pas capable de bouger, la femme semblait... Mourir ?
Elle chassa cette pensée.


Bon, parle pas, fais c'que je te dit.
Aaaah, qu'elle avait toujours rêvé de la placer, cette phrase !

Elle posa sa sacoche, en sortit le sac de friandises -histoire de pas l'abîmer-, et plaça le reste sous la tête de la jeune femme.


On se détend. C'est juste la larve là dedans qu'a une crise de bougeotte. Allonge-toi, respire calmement.

Elle observa le visage de Flo. La douleur n'est normalement pas si forte. Elle repensa à son apprentissage. La mise à bas, comme disait Vieux Ridé, est un instant clé de la vie, et doit être menée comme un rite. La marche à suivre défila dans sa tête, et elle posa une main sur le ventre de Flo.


Ça t'fait quoi, exactement ?


Aie confiance, femme. T'es juste entre les mains de l'affreuse Vérole.

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--Flora
L'attitude de l'enfant lui arracha un sourire qu'il était difficile d'appercevoir tant elle se retrouvait crispée.Parle pas.Fais ce que je te dis.Flo était bien obligée de suivre les consignes dictée par la fillette.Etrangement, elle ne sentait plus aucun de ses membres de son propre corps, comme s'ils étaient eux aussi faitigués,elle était devenue incapable de remuer, ou de bouger quoi que ce soit.Seule la douleur avait pris possession, accompagnée de sa redoutable amie, la Souffrance.Lentement, elle sentait coulé un liquide entre ses cuisses, le long de ses jambes.Si elle était en état encore de se rendre compte de ce qui se passait, elle aurait été envahie par de nombreuses vagues de frissons de peur.

Larve...Calmement...exactement...Flo avait du mal à saisir le sens des mots agencés par l'enfant.Ses paupière devenaient lourdes.Elle distinguait de moins en moins les formes de celle qui lui était venue en aide.Elle sentit une main se poser sur son ventre..ou l' avait-elle vue...Instinctivement, elle aurait aimé lui crier d'expulser ce machin qui lui empoisonnait l'existence et qui la menait doucement à sa perte.Elle ne voulait plus rien sentir de cette petite chose qui l'immobilisait

...Retire le de moi...Retire le de moi...

La jeune femme répétait inlassablement ces dernières phrases, avec de plus en plus de confusion.Des centaines de femmes avaient mis bas.Elle finit par se croire maudite, au fond d'elle même, elle pestait entre deux gémissements.Elle devait vraiment avoir pêché gravement pour être punie ainsi.Elle en voulait à tous les êtres de son clan.C'était de leur faute.Elle pleurait de plus belle.Ca sortait pas.C'était un déchirement en elle.Elle saignait de l'intérieur...
Zazanilli
Elle haussa un sourcil. Apparemment, la femme était soit aussi bouchée qu'un lama tondu, soit n'avait qu'un haricot cramé pour cervelle. Ça allait être compliqué. Elle poussa un petit soupir.
De deux mains sûres, elle baissa le pagne de Flo pour dégager complètement le ventre. Elle le palpa alors, les sourcils froncés et la tête pleine d'indications de Vieux Ridé. La larve semblait à priori dans le bon sens, mais à vrai dire, c'était la première fois qu'elle avait un "vrai sujet", donc n'était sure de rien. Pourquoi la femme souffrait tant, alors ?
Le pagne de celle-ci se teinta de rouge. De sang.


...Retire le de moi...Retire le de moi...

Haussa de nouveau un sourcil, puis cria dans l'oreille de Flo -comprenez, au cas où elle serait dure de la feuille-.

Eh, Flo ! C'est pas moi qui vais l'sortir de là, hein !
C'est ton combat. Et Mayahuel, protectrice des engrossées, te regarde et t'encourage. En tant que femme, c'est l'acte guerrier le plus noble que tu puisses faire, d'expulser la larve.

La Teigne, d'un étrange calme, continua, sans marquer d'attention aux pleurs.

Maint'nant, tu vas devoir accompagner les mouvements de ton ventre et de ton bassin. Pousser, lorsque tes muscles te font signe.


En fait, le plus dur dans tout ça était d'expliquer à l'autre ce qu'il fallait faire. Parce que la pestouille, elle, savait tout.
Hop, hop, elle replia les jambes de Flo, les maintint écartées, puis retourna à son côté. Personne en faisait attention à elles. Tant mieux, d'ailleurs.
Elle observa une fois encore le masque de la femme. Masque de souffrance, de... Elle fronça les sourcils, ne parvenant pas à y déchiffrer la haine. Sans doute, elle avait mal de l'intérieur. Vieux Ridé disait qu'il y avait toujours des maux qu'on ne pouvait soigner. C'devait être ça, alors.

L'état de la jeune femme la laissant de marbre, elle lui adressa tout de même un petit sourire encourageant. Vieux Ridé disait toujours qu'il fallait accompagner les malades -mais pas jusqu'à la mort, tout d'même-.

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--Flora
Il existait même des dieux pour son cas à elle, si elle l'avait su plutôt, elle aurait prié un autre dieu pour les bestiaux de maris.La jeune femme soufflait, respirait, obéissait et tentait de suivres au mieux les consignes de la fillette.Les douleurs des contractions étaient causées en grande partee par les processus physique de son prore corps mais également car sa mère lui avait toujours répéter encore et encore: qu'accoucher ne se faisait pas dans la joie et la douceur.

Pourtant,Ses contraceptions étaient en excès,même si cette dernière l'ignorait.Le résultat était que cela la faisait encore plus souffrir.Flo avait l'impression que tout le travail qu'elle faisait était pour rien.Il ne sortait pas.Il était comme bloqué, comme s'il ne parvenait pas à s'extirper de ce corps encore tout chaud.C'était pris comme un refus d'obtemperer.Il ne pouvait pas être comme les autres, il était différent cet enfant, c'était certainement la raison que l'accouchement tardait.

Elle ignorait la raison, elle ne s'était jamais posée la question d'être engrossée.Mai elle ne pouvait qu'ignorer que son bassin était pourvu d'une malformation qui l'empêchait d'accoucher dans des conditions précaires.Le bébé était trop gros pour sortir de son ventre.La mère était condamnée.Et, personne ne saura jamais si la Candide s'en était apperçue.Son regard se lela quelques instants vers le ciel, des paroles incompréhesibles sortirent de sa bouche.Le rayon de l'Astre du Ciel l'aveuglait.C'était la dernière image qu'elle vit de cette terre.

Peu à peu, son souffle diminua, jusqu'à s'éteindre complètement.Sa tête bascula sur le côté, ses doigts se relachèrent et son corps ne répondit plus a l'appel de l'enfant qui ne demandait qu'à naitre.Son esprit ne devait pas être loin, dans l'attente de son enfant.Il était presque né mais ce n'était pas suffisant pour pouvoir survivre.Flo était morte, et rien ne pourrait la ramener dans ce monde.
Zazanilli
La femme essayait, elle le voyait, elle essayait. Mais malgré l'effort, la Peste qui jetait de temps à autres un coup d'oeil sous le pagne ne voyait rien arriver. Peu à peu, ses sourcils se froncèrent. Peu à peu, ses mains tremblèrent. Vieux Coyote, Vieux Rusé, maître du Hasard, fait quelque chose !

La Gamine avait un maigre enseignement de médecine. Les bases, lui avait dit Vieux Ridé. Le reste, cela s'apprend sur le tas, généralement auprès d'un autre prêtre. Elle essuyait donc la sueur qui perlait du front de Flo, massait son ventre, vérifiait la position de la larve encore et encore. Qu'est-ce qui n'allait pas ?


Allez, allez, sort, Larve !

La femme s'épuisait. Elle vit ses forces faiblir, puis cesser.


Continue, je t'en prie, Flo... Elle va arriver, c'te larve !
murmura-t-elle à son oreille, suppliante.

La femme ne dût pas l'entendre. Et la Vérole, les yeux agrandis par l'horreur, la sentit mourir. Elle partit, Flo. Avec une dernière expiration et un dernier regard, elle s'envola accompagner le Soleil dans sa route.
Immédiatement, la Peste tira sa sacoche de sous la tête du cadavre. Sauver la larve, sauver la larve ! A ses tympans, battait ces mots. Sauver la larve ! La mère tuait son enfant, il fallait le libérer ! Vite, elle fourra une main dans l'sac, y attrapa son couteau, et le brandit au dessus du corps.


Où couper, pour ne pas abîmer la chose à l'intérieur ? Et son couteau ne coupait pas, c'était bien connu ! Par tous les dieux ! Sauver la larve, sauver la larve ! Comment faire ?
Sauver la larve !

D'un coup sec, elle planta le couteau -qui ne coupait guère, rappelons-le- sous le sternum de la femme. Sans prêter attention au sang qui jaillissait de la blessure, elle retira un peu l'ustensile de façon à ne laisser que quelques centimètres de lame dans le corps. Elle passa une jambe par dessus le bassin du cadavre, s'assit sur les jambes, face au ventre.
Sauver la larve !
Elle tira.
Le couteau, mené par une main qui ne tremblait pas, suivit la courbe du ventre en déchirant plus ne coupant la peau. La femme fut ainsi fendue sur toute la longueur, s'arrêtant au bassin, car elle savait que la chose y était plus proche de l'enveloppe. Le bruit fut terrible, mais la petite ne se laissa pas perturbers, trop occupée, la langue tirée, à faire attention que le couteau ne s'enfonce de trop.

Celui-ci fut lâché, et ses mains d'une poussée écartèrent les pans de chairs. Tout déborda, les organes sortirent de leur prison pour aller couler sur la poitrine de la morte et tomber au sol dans un ruissellement rouge. Elle n'avait pas coupé trop profondément, par tous les dieux ! La jeune fille, elle saisit la plus grosse poche, la tira du bassin dans lequel elle s'enfonçait, et d'un claquement de dents, l'ouvrit. Elle dégagea la tête de la larve, la posa allongée sur un lit de tripes. Tout était passé si vite... Mais était-ce allé assez vite ? Oh, Dieux, faites que la larve vive ! De chaque main, elle lui battit les joues.
Et alors la Peste, la Vérole, la Teigne, l'infâme chieuse et la Fille indigne -oui tout ça tout ça-, lâcha d'un ton désespéré :


Crie, crie ! Crie !


...Et la larve cria.




Tu voleras loin, petit papillon


Ensanglantée, la petite servante de Huehuecoyotl s'offrit un grand sourire, et saisissant le bébé sous la tête et sous les fesses, le leva au dessus de la mère.

Tlazolteotl, déesse des enfantements et des mortes en couches, mangeuse d'immondices, vois cette femme qui a bravement combattu pour sa progéniture ! Accepte ses erreurs et mène là durant son voyage pour accompagner le Soleil ! Qu'elle survive à jamais sous la forme qu'on lui accordera.

Sous la forme d'un colibri ou d'un papillon. Elle regarda le bébé criant. Une petite fille à la bouche papillonnante, et déjà bruyante.

Toi, la Larve, tu seras Papalotl, le petit papillon.

Elle omit le fait que Papalotl signifiait aussi, en de rares cas, l'objet d'une devinette... L'objet d'une Zãzanilli.
Elle entreprit de finir le rituel. Enrouler le cordon autour d'un objet qui représenterai l'enfant... Elle fouilla dans son sac, n'y trouva qu'une araignée de miel et une tortue d'obsidienne. Un claquement de dents plus tard, elle enroulait le fil de chair autour de la petite tortue noire.


Papalotl, comme moi et comme cette tortue, tu porteras toujours sur toi ta maison. Où que tu ailles, tu ne ressentiras jamais le besoin d'être ailleurs.

Et de fourrer l'araignée sucrée dans la bouche de la morveuse, qui s'arrêta de geindre en suçant la friandise. Bon, va falloir la nourrir, maintenant. Et... Enterrer la mère.
Précautionneusement, elle prit l'enfant, se le fixa sur le ventre à l'aide d'un morceau de corsage déchiré de la mère. Elle récupéra ses affaires en prenant soin de ne pas gêner la larvette qui mâchonnait l'araignée.
Elle était une enfant, et avait une enfant sur les bras. Pourtant, elle n'imaginait pas se séparer de la Larve. Elle avait mis au monde, tout de même.

Un dernier adieu à la mère.


Flo, j'te connais pas, mais je t'assure que ta p'tiote, Papalotl, s'amusera, quoique j'en fasse. Et j'vais t'trouver quelqu'un pour s'occuper de ta sépulture. J'espère que tu aimes le nom que j'lui ai donné, au fait. De toute façon... Tu peux pas vraiment me dire non.


Le corps déchiré et maltraité la révulsa. Un haut de coeur la prit, et elle vida son estomac dans un arbuste rabougri à un pas de là. La nuit tombait, et plus personne ne passait auprès d'elles. Elle cracha la mort de la femme. Elle cracha le bruit de la chair qui se déchire. Elle cracha les organes attaqués aux dents. Et en s'essuyant la bouche d'une main, elle se redressa.

Et le bébé sur le ventre, le visage et les mains trempés de sang, elle s'en alla, sautillant plus doucement que d'habitude.
'Va trouver son Homme qui Pue, pour qu'il aille enterrer le corps.

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