Enored
Un campement au milieu de nul part où quand la rouquine sort de son silence...juste un instant.
Elles avaient passé les frontières dans la journée. Trois ombres encapuchonnées et silencieuses chevauchaient côte à côte. Depuis leur départ de Lyon, elles ne s'étaient posées que pour permettre à l'enfant de dormir. L'enfant ... elle avait bien grandit la petite Rastignac depuis le premier coup de pied dans le tibia sur une place flamande. Elles étaient loin les Flandres.
L'Irlandaise observa 'l'enfant' un instant. Elle se tenait de mieux en mieux à cheval. Elle lui faisait de plus en plus penser à sa tante... sa tante Félina ... où était-elle ? Sans doute entendrait-elle parler de la Zoko un jour où l'autre. Les chemins de campagne firent place à une petite forêt. L'endroit idéal pour se poser pour la nuit.
A l'entrée des bois, elles ralentirent l'allure sondant les alentours à la recherche d'une petite clairière.L'Irlandaise dégota rapidement l'endroit idéal pour passer la nuit. Les trois ombres descendirent de cheval et terminèrent à pied.
Une fois de plus presque tout se passa en silence. De temps en temps l'on pouvait entendre des mots échangés entre Caline et la petite Rastignac. Plus qu'à l'accoutumée, la rouquine évitait toute paroles inutile. Autant dire qu'aucun son ou presque ne franchissait ses lèvres. Elle jeta un coup d'oeil vers 'les filles' comme elle les appelait. Il y avait une complicité évidente entre elles. Complicité au milieu de laquelle elle ne pouvait, ne voulait s'insinuer. Elle se sentait responsable de leurs malheurs.
Détournant le regard, elle défit la selle de son cheval pour le brosser longuement avant de partir à la recherche de bois morts pour le feu. Pas besoin de se dissimuler, elles pouvaient manger chaud. Le bois rassemblé, elle revint vers leur campement improvisé. Elle se sentait bien dans la forêt, presque aussi bien qu'en mer.
La mer ... elles en étaient encore trop loin pour en sentir les effluves, mais cela ne saurait tarder. La mer ... elle entendait presque son ressac régulier alors qu'elle allumait le feu de camp. Elle s'assit au pied d'un chêne le temps que Caline mijote de quoi les rassasier toutes trois. Reconnue piètre cuisinière, la rouquine avait abandonné le soin de la marmite à ses compagnes de route.
Elles mangèrent presque en silence, n'échangeant que quelques mots sur la route qui devait leur rester à parcourir. La nuit les trouva, observant le feu qui crépitait. Edonice alla se coucher la première. La rouquine lui laissa le temps de s'endormir avant de rompre le silence. Elle avait promis de ne pas parler, mais elle devait la vérité à son amie. Elle lâcha à voix basse toute l'histoire de qui s'était passé à Joinville.
On est montés à Joinville pas pour un ... mais pour une Rastignac. J'avais entendu dire, dans une ferme que Félina faisait partie d'une troupe de mercenaires la Zoko, qu'ils avaient tenté de prendre une ville et qu'il était en prison. On parlait de torture, de mort certaine ... Je n'ai pu m'empêcher de monter vers le nord vers Joinville ... Henri semblait heureux de lacher la piste de Jean-jean. Le jour où nous sommes entrés en ville un gamin nous a guidé vers une taverne et c'est là que ... J'ai croisé Félina quelques jours plus tard. Le bourreau avait broyé sa main droite. Elle n'était plus que l'ombre d'elle même et m'a fait juré de ne pas parler d'elle ... de la laisser pour morte aux yeux d'Edo. Tu sais tout à présent. Mais je n'en reparlerai plus ... jamais ... Va te reposer, je te réveillerai quand je serai fatiguée.
HRP : Edition pour balisage ...
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Elles avaient passé les frontières dans la journée. Trois ombres encapuchonnées et silencieuses chevauchaient côte à côte. Depuis leur départ de Lyon, elles ne s'étaient posées que pour permettre à l'enfant de dormir. L'enfant ... elle avait bien grandit la petite Rastignac depuis le premier coup de pied dans le tibia sur une place flamande. Elles étaient loin les Flandres.
L'Irlandaise observa 'l'enfant' un instant. Elle se tenait de mieux en mieux à cheval. Elle lui faisait de plus en plus penser à sa tante... sa tante Félina ... où était-elle ? Sans doute entendrait-elle parler de la Zoko un jour où l'autre. Les chemins de campagne firent place à une petite forêt. L'endroit idéal pour se poser pour la nuit.
A l'entrée des bois, elles ralentirent l'allure sondant les alentours à la recherche d'une petite clairière.L'Irlandaise dégota rapidement l'endroit idéal pour passer la nuit. Les trois ombres descendirent de cheval et terminèrent à pied.
Une fois de plus presque tout se passa en silence. De temps en temps l'on pouvait entendre des mots échangés entre Caline et la petite Rastignac. Plus qu'à l'accoutumée, la rouquine évitait toute paroles inutile. Autant dire qu'aucun son ou presque ne franchissait ses lèvres. Elle jeta un coup d'oeil vers 'les filles' comme elle les appelait. Il y avait une complicité évidente entre elles. Complicité au milieu de laquelle elle ne pouvait, ne voulait s'insinuer. Elle se sentait responsable de leurs malheurs.
Détournant le regard, elle défit la selle de son cheval pour le brosser longuement avant de partir à la recherche de bois morts pour le feu. Pas besoin de se dissimuler, elles pouvaient manger chaud. Le bois rassemblé, elle revint vers leur campement improvisé. Elle se sentait bien dans la forêt, presque aussi bien qu'en mer.
La mer ... elles en étaient encore trop loin pour en sentir les effluves, mais cela ne saurait tarder. La mer ... elle entendait presque son ressac régulier alors qu'elle allumait le feu de camp. Elle s'assit au pied d'un chêne le temps que Caline mijote de quoi les rassasier toutes trois. Reconnue piètre cuisinière, la rouquine avait abandonné le soin de la marmite à ses compagnes de route.
Elles mangèrent presque en silence, n'échangeant que quelques mots sur la route qui devait leur rester à parcourir. La nuit les trouva, observant le feu qui crépitait. Edonice alla se coucher la première. La rouquine lui laissa le temps de s'endormir avant de rompre le silence. Elle avait promis de ne pas parler, mais elle devait la vérité à son amie. Elle lâcha à voix basse toute l'histoire de qui s'était passé à Joinville.
On est montés à Joinville pas pour un ... mais pour une Rastignac. J'avais entendu dire, dans une ferme que Félina faisait partie d'une troupe de mercenaires la Zoko, qu'ils avaient tenté de prendre une ville et qu'il était en prison. On parlait de torture, de mort certaine ... Je n'ai pu m'empêcher de monter vers le nord vers Joinville ... Henri semblait heureux de lacher la piste de Jean-jean. Le jour où nous sommes entrés en ville un gamin nous a guidé vers une taverne et c'est là que ... J'ai croisé Félina quelques jours plus tard. Le bourreau avait broyé sa main droite. Elle n'était plus que l'ombre d'elle même et m'a fait juré de ne pas parler d'elle ... de la laisser pour morte aux yeux d'Edo. Tu sais tout à présent. Mais je n'en reparlerai plus ... jamais ... Va te reposer, je te réveillerai quand je serai fatiguée.
HRP : Edition pour balisage ...
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