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[RP]Bordel, ça rime avec barreaux ?

Staron
Les paupières se rejoignent légèrement tandis que le regard saute de Duchesse à Prévôt et de prévôt à Duchesse, savourant les échanges de bons mots.

Puis, reçoit avec satisfaction l'attention qu'il attendait.


Alors je vous écoute ? collaboration vous avez dit, je n'ai point souvenir d'avoir lu cela dans votre demande.

Oh oui Chéri, ne nous fais plus languir comme deux jeunes vierges constipées devant un homme tellement désirable ..
Raconte nous tes petites envies, je suis certaine que ces Dames ici présentes, se feront une joie .. que dis je .. un devoir presque de te satisfaire !


Le sourire interrogateur s'entrouvre légèrement pour laisser la langue humide faire une brève escapade sur la lèvre supérieure.

Le corps se redresse, les épaules s'écartent, un grand geste théâtral balaie le large volume du sous-sol seulement cloisonné par quelques murs massifs et de trop nombreux barreaux.

Un sous-sol !
Froid, humide et sale ... vous en conviendrez aisément !


La main se tend, paume ouverte, doigts en éventail, vers la prévôt :
Vous y emprisonnez ... voleurs de poules, brigands en tous genres, meurtriers voire violeurs ... innocents parfois même ...

L'index se lève :
Mais !

La main se retourne, paume vers le haut, où se dirige le regard :
Le royaume est ainsi fait que bien souvent ils ressortent rapidement ...

La tête oscille en signe de dépit tandis que le sourire se pince, le coin de l'œil rejoignant la juge.
Que voulez-vous ... La justice doit être respectée ...

L'intonation, le corps, le bras, la main se redressent :
Et c'est une bonne chose !

La tête hoche légèrement, les lèvres se pincent à nouveau, tandis que le regard se plisse pour venir pénétrer la pupille de Diane.
Mais tu sais bien qu'ils retrouvent tous leurs biens à la sortie, souvent seulement délestés d'à peine quelques écus ... bien peu au regard de tout ce qu'ils récoltent au cours de leurs forfaits ...

Inclinant du mieux qu'il peut la tête en signe de confidence, un murmure se propage à l'attention de la prévôt :
Ne crois-tu pas qu'il serait bien mieux que ces écus, ces victuailles, ces ressources ... bénéficient à la communauté ?
Ne crois-tu pas que les butins accumulés devraient leur être soustraits ?


Se redressant à nouveau :
Dans la légalité bien entendu !

Le large geste théâtral est reconduit :
Et dans le confort !

Le menton se redresse encore un peu, la voix se pose :
Une prison de luxe ...
Fierté du duché d'Orléans ...
Ode à la grandeur de notre roy ...


Puis la confidence renait, le visage s'inclinant, le bras se repliant, les mots se faisant complices :
Et tout cela grâce à toi ...
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La perspective de la mort est la plus sûre raison de savourer chaque instant de la vie. L'amour en est la plus folle.
Ella



Ella restait auprès de Diane pour lui offrir son réconfort. Elle lui avait promis de rester. Elle respecterait sa parole!


Ses yeux lentement s'habituaient à l'ombre de ces Bas-fonds. Des silhouettes non rassurantes déambulaient dans les couloirs. Elle apercevait le squelette qu'elle avait effleuré tout à l'heure. Mais elle en découvrait d'autres trainant un peu par-ci par-là. Tout à l’heure, elle ne comprenait pas le pourquoi de l’attitude des rats maintenant, elle savait. Repus, ils étaient moins farouches. Ils se repaissaient de chair corrompue, pourrie, avariée et allaient dormir sur les paillasses des prisonniers. Sacrés bestioles que ces rats. Ella ne les laissait jamais s’approcher d’elle. Elle leur craquait le cou à la première occasion. Aucune pitié pour la vermine!


Elle leva les yeux sur le couple. Lui manquait de charme, sa peau d’une teinte grisâtre n’appelait pas à s’en approcher. Il était peu séduisant avec un teint si revêche. Et ce débordement d’arrogance. Quoi en penser? Elle plus jolie, mais tellement triviale, son charme était englouti sous cette montagne d’indécence : une indécence qui n'est pas le nu mais l’infect. Tout semblait irrespectueux dans ces deux êtres. Bon, enfin si Diane pouvait se décider de quitter cette compagnie. Elle ne pouvait s’habituer à leurs manières.


Pourtant elle en avait vu des choses, de toutes les horreurs de ce monde, mais il se dégageait un petit quelque chose de malsain dans cette entrevue.




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Luckylolotte
Hop … Sortons dignement de ce RP moribond. Ecriture à deux mains, LJDs Lucky et Staron.


Dire que Raoul Bouffy est un charmant homme ... faut pas exagérer non plus. On se contentera de dire que, malgré quelques penchants notoires pour la bonne bière, la bonne table et la jolie gueuse, c'est un maître dans sa partie. Sa partie justement, c'est maton, surveillant de prison si vous préférez, avec le pointilleux et l'impartialité qui conviennent. Ceci malgré sa paye minable, bien maigre salaire pour s'occuper des résidents plus ou moins temporaires et agités. Mais il s'en acquitte, simplement, obéissant aux ordres, et n'abusant jamais de sa position face aux différents détenus. Un bon gars en somme … pas bien finaud, mais réglo.

Ce jour là, donc, en arrivant, légère haleine alcoolisée et propreté toute relative de sa mise, il consulte rapidement le registre des entrées et sorties. La main parcours la seconde colonne de dates, pour s'arrêter successivement sur deux noms, l'autre venant presque au même instant extirper un morceau de parchemin de sa veste. Le regard fait l'aller retour entre les écrits, puis guide la main au large trousseau de clefs suspendu juste au dessus. Un dernier coup d'œil au registre, et d'un pas lourd, s'en va arpenter les couloirs sordides.

Il déambule dans les couloirs, au passage de quelque grilles soufflant quelques mots, parfois apaisants, parfois réprobateurs, aux détenus qu'il dépasse.

Approchant de son but, des bruits inhabituels lui font froncer les sourcils et accélérer insensiblement le pas, jusqu'à ce que, au détour d'un mur de pierre, il s'arrête soudain, net. La surprise passée, un sourire légèrement mutin s'affiche sur son visage tandis que sa voix grasse se fait entendre dans une série de bruits incongrus :

T'in, du b'monde au pays des rats ! ... Et pile d'vant mes cellules du jour, en plus ...

Ses pas lourds reprennent pour quelque mètres, et, arrivant à proximité des deux dames richement vêtues et du bourreau des corps, un gros crachat s'étalant bruyamment aux pieds des visiteurs du jour, envoie négligemment :

Pardon m'ssieur dames … Faudrait voir à vous reculer un peu, sont d'sortie aujourd'hui ces deux-là !

Peu ou pas de réponses plus tard, juste quelques indignations guindées, il s'engage entre les corps aux formes féminines pour atteindre la grille de la première cellule. Le gros trousseau virevolte sous le coin de son oeil bovin mais malgré tout attentif au regard des Dames - des fois que ça les impressionne un peu - et vient se trier d'une clef que la main saisit, enfonce et tourne d'un même geste dans la lourde serrure, la série de barreaux solidaires décrivant l'instant d'après un arc de cercle pour libérer le passage :

Pèl'rin ! C'est le moment ...

La seule paupière gauche fait obturation une fraction de seconde, juste le temps de tendre son modeste baluchon au pèlerin qui, las d'avoir trop longtemps attendu une hypothétique réponse, a déjà rejoint nonchalamment le pas de la porte.

Puis Raoul se retourne, visiblement pressé de passer à la suite de sa mission, bousculant au passage les deux pots de fleurs en dentelle en marmonnant un « vont pas se ranger ces deux là », et se dirige vers la cellule d'en face.

Nouvelle jonglerie du trousseau improvisée dans une parfaite maîtrise du geste, la clé est isolée et menée à l'ouverture, qui dans un frottement huilé se voit pénétrée jusqu'à la garde. Dans une précision d'horloger helvète, la clef tourne, le pêne se retire, et le barreau se dégage enfin de l'emprise de sa feuillure, tandis que, du fond de la cellule, quelques applaudissements se font entendre :

Alors là Raoul, moi je dis ... Messire !

Le libidineux s'empourpre, son regard n'osant plus qu'effleurer la Duchesse, avant que sa lèvre tombante ne se mette à trembler, lorsqu'il comprend dans ses mouvements de hanche qu'elle ôte la vie à deux rats, à grands coups de talons.

Pourtant, après quelques instants de concentration intense, il articule :

Duchesse … Si vous voulez bien vous donnez la peine ...

Il s'écarte légèrement, libérant le chemin qu'il vient d'ouvrir.
Elle, rejoint le couloir, tout sourire pour son libérateur.


Vos effets sont à l'accueil Duchesse …
Vue l'ampleur du paquetage, j'ai préféré ne pas le transporter ...
On ne sait jamais, si j'avais froissé vos ...


Elle sourit :

Mes dessous ?

Raoul ... Vous êtes un coquin ...


Il la regarde rejoindre les bras de son pèlerin, un léger sourire pseudo romantico-érotico-machin au coin de ses lèvres, avant de s'empresser d'aller ouvrir le chemin au couple qui déjà reprend ses pas côte à côte, laissant les trois visiteurs du jour à leur place, sans autre forme de procès. Après tout, c'est pas tous les jours que le beau monde se déplace ici bas, autant qu'il en profite ...

Duchesse ? Pèlerin ?
Vous reviendrez, hein ...


Le couple a rejoint le bureau et pour toute réponse, la brune Duchesse attrape sa besace, en haut de son paquetage, et en extirpe une poignée d'écus qu'elle remet dans la grosse main poilue du Raoul, soudainement liquide ...

Seul Aristote le sait très cher ...
Mais tenez, payez vous une gueuse, bien docile, bien soumise, bien maniable ...
Amusez-vous surtout, faîtes-le pour nous, pour nous deux … et merci pour tout.


Et tirant le pèlerin hors du bâtiment, elle lance à l'attention du maton, le regard défiant obliqué vers l'une des dames qui apparaît dans l'obscurité des geôles enfin quittées :

Pour gueuse ... Raoul ... Je vous laisse juge ...

Les deux amants sulfureux quittent le duché.

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