Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 5, 6, 7   >   >>

[RP] Mariage ( ouvert) La Louve et le Renard.

Celeste007
Celeste au petit jour, cuisines de mises...qisine es plaça, re trouva de ces vieux endroits, sa tente qisine, ces oeuvres forgées, celles que Gaspard, enfin lui, Céleste l'appelait ainsi, commandées à des maistres forgerons.....Enfin de ces outils qui servent en bonne façon..
L'au dehors, étaient déjà prêts crémailléres, piques broches, et pousses bouffigues......

Céleste pensait : Héhé il me connait bien le lac d amour......
BRAISES FERONT MON FEU....


Regardant au dehors .....Loverboy à la longe.....

Mince, faut réveilller le second.....

BABBEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE
_________________

Des visages des figures, Honni soit qui mal y pense
Babeforever
Babe dormait d'un sommeil profond, restée éveillée une bonne partie de la nuit, déplumant ses maudits oiseaux, seule !

Son retour ne s'était passé comme elle l'entendait...
Une déception pouvait se lire sur son visage, Macon n'était plus ce qu'elle était...

Elle se sentait bien seule, malgré la présence de certains amis.
Une impression d'être invisible aux yeux de tout le monde.. Ne servant à pas grand chose en fin de compte.

Elle se réveilla les yeux bouffis par la fatigue, fit mine de ne rien entendre, en prenant son coussin sur son visage, dégageant par la même occasion plumes envahissantes de ses cheveux...

Elle savait qui l'attendait, et surtout ce qu'il y avait à faire.....
Le moral dans les talons, soupira et referma les yeux......

_________________

Carpe Diem telle est sa devise, grande épicurienne de la vie....
Breiz24
Temple de la Bougresse d'Aristote, Samedi matin.

Assise près de la fenêtre aux volets ouverts sur l'aube, la tavernière somnolait. Les mains crispées sur une étoffe chatoyante.

BABBEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE

Sursaut, suivit de plantage d'aiguille dans index sans protection.

Aaaaaargh, saloperie!

La jeune femme lâcha immédiatement l'étoffe d'un vert pâle. Saigner, c'était pas vraiment le problème. Mais tâcher la robe, ça, non, jamais!
Elle porta machinalement le doigt à sa bouche, arrêtant la perle de sang d'un coup de langue.
Elle jeta un coup d'oeil au champ où se préparait la fête. Le dai écru était enfin fini de monter, et de la fumée s'élevait déjà des tentes qisine. Celeste n'aurait pas trop de deux jours pour tout préparer.
La jeune femme ramassa son ouvrage, le disposa soigneusement sur le lit, et se réinstalla dans son fauteuil à bascule, près de la fenêtre, son fils dans les bras. L'enfançon réclamait son premier repas du jour, et il n'était pas question de le faire attendre, au risque de voir débouler une douzaine de clients mécontents dans sa chambre.
Gauvain repus, elle le déposa au sol, et reprit son ouvrage, surveillant du coin de l'oeil le bébé qui s'essayait enfin à marcher sur ses deux pieds, s'accrochant fermement à tout ce qu'il trouvait.
Un baillement lui échappa. Elle avait travaillé toute la nuit, s'abimant les yeux à la lueur de la bougie. La robe devait être magnifique. Neuve. Une robe comme Esta n'en avait encore jamais portée.
La jeune veuve avait puisé dans les dernières réserves de l'arrière boutique de l'échoppe du PiYre. Elle avait choisi le lin le plus fin, le plus délicatement coloré, de ce vert si doux, qui irait si bien à la douce Estainoise, et cet autre, écru, presque blanc. Les dernières bobines de fils d'or et d'argent seraient sacrifiées à l'autel du mariage rusé. Rien n'était trop beau pour les rescapés du Languedoc.
La jeune veuve travaillait en secret depuis plusieurs jours. La robe était finie. Ecrue, sa coupe était d'une simplicité extrème. Seules les manches, surbrodées d'or et d'argent, lui demandaient encore un travail minutieux. La robe serait recouverte par un long mantel vert tendre, lacé sur le devant par un ruban de soie vert sombre brodé d'or.
Quelques heures plus tard, Breiz étala la robe sur son lit, la scrutant d'un oeil acéré, à la recherche du moindre détail suspect.
Son inspection terminée, elle enveloppa son ouvrage dans un drap de lin grossier, et le déposa délicatement sur son bras, saisissant Gauvain de l'autre.
Elle sortit prudemment et se dirigea vers la petite maison qu'Esta occupait jusqu'au mariage.
Déposant Gauvain, elle frappa doucement à la porte, son précieux cadeau toujours sur le bras.

_________________
Estainoise
Toujours chez elle....

Esta avait finalement envoyé toutes ses invitations. Pour Cosne, et heureusement que son pigeon était robuste, il ne fit qu’un voyage avec tous ces bouts de parchemins roulés qui pendouillaient à ses pattes. Lorsqu’Esta le regardait prendre son envol à raser les cimes des arbres, elle croisait des doigts se demandant s’il arriverait à bon port. Puis il était revenu....C’est incroyable comme ces petits volatiles étaient rapides se disait-elle. Elle lui accrocha alors les autres messages pour la Bourgogne, lui réservant le Languedoc pour la fin.
C’est lorsque le soleil était déjà bien haut dans le ciel qu’elle s’allongea sur sa couche, sans rien avoir avalé depuis la veille, afin de si reposer un peu. Elle se retrouvait alors dans une espèce d’état second, mi rêve mi réalité lorsqu’elle crut entendre frapper à sa porte.

Esta se redresse alors et retend l’oreille en disant....Oui, oui...entrez ! La porte n’est pas fermée à clé. En même temps elle se lève tout à fait et la porte s’ouvre doucement. Breiz, encore plus pâle qu’à son habitude entre alors, son petit Gauvain marchant à coté d’elle en s’accrochant à sa robe.

Ah Breiz ! Entres donc et vient t’asseoir, tu m’as l’air bien fatiguée. Hum, si je nous faisais un petit quelque chose à manger.... un verre de lait et du pain, ça te dit ? J’ai aussi du vin si tu préfères.

Esta embrasse son amie et prend Gauvain dans ces bras qui ne l’entend pas de cette oreille. Héhé, voilà qu’il ne veut plus que je le porte le chameau !
Esta va alors chercher une sorte de petite poupée aux cheveux rouges qu’elle avait confectionnée avec un épi de maïs et le donne à Gauvain.
Tiens ! On dirait que ça t’intéresse, ce petit bonhomme ! Déjà Gauvain s’amuse en effet à déplumer la poupée.

Breiz tient un paquet dans ses bras et Esta se demande bien ce qu’elle vient faire chez elle, elle qui devrait s’occuper de sa taverne et de ses clients et aussi de la mise en place du banquet avec les autres. Et oui, ça fait beaucoup de chose pour son amie Breiz....
Breiz24
empêtrée dans sa robe, à laquelle s'accroche son fils, fils qu'elle ne quitte jamais des yeux, la jeune veuve entra dans la maison, et se laissa tomber sur une chaise, acceptant avec reconnaissance le lait et les tartines. Elle ne se souvenait plus à quand remontait son dernier repas. Quand elle était seule au Temple, il lui arrivait souvent d'oublier de manger.
Son precieux paquet toujours sur le bras, elle avala d'une traite le verre de lait, puis croqua dans la tartine avant de se relever.
Gauvain jouait avec le cadeau d'Esta, absolument ravi, en émettant des sons plus ou moins proches de vrais mots, un sonore Mamaaaaaaa suivi de 'gad' étant les plus reconnaissables.
La jeune femme déposa précautionneusement le vêtement emballé sur le lit d'Esta, et entrouvrit le drap de lin, laissant apparaitre le soyeux lin vert et quelques éclats d'or.
Puis elle murmura:


Si elle te plait, elle est à toi... Pour demain...
_________________
Mimmome
OH la, on boit et on est Bourguignon sans MOI !!!

Ah Maçon, quelle magnifique ville. Enfin, sa chére Bourgogne, comme elle lui avait manqué. Mais un marriage se preparait, et comme d'habitude le Bon Mimmome emmenais des choses qui ferait merveille. Il avait dans sa sacoche un de ses outils fantastiques qu'il avait pris ( enfin, pas vraiment pris, enfins, emprumtè violament).

Il entra dans une maison . Enfin, pas une maison n'importe laquelle. Elle était toute en fête. Elle était bien que de taille modeste, assez élégante.


Il y a t'il une certaine Estanoise ici?
Jusoor
[à Sémur, au matin du 26]

Une caresse sur sa joue, un baiser silencieux dans son cou et Moineaute ne put faire autre chose que sourire. Elle roula de côté sous le drap rêche et rejoint les bras aimés pour rendre le baiser. Elle avait gardé les yeux fermés pour prolonger le doux réveil et difficilement, finit par les ouvrir juste pour les plonger dans ceux de Kan.

Puis lui revint en mémoire le pigeon reçu dans la nuit alors qu'elle farfouillait à nouveau dans sa malle. Elle lui sourit et murmura :


C'est demain le grand jour d'Esta et Mont... Tes affaires sont-elles prêtes ? N'attendant pas de réponse elle poursuivit : Voici comment on va procéder : nous allons nous lever pour commencer... Non, non n'insiste pas, dit-elle en se serrant contre lui et refermant les bras aimés autour d'elle, je ne resterai pas dans ce lit et toi non plus, nous avons bien des choses à faire encore. Puis nous irons déjeuner, nous préparer pour le voyage, Ju tira le drap au-dessus de leur tête, rhoooo Kan tu n'es vraiment pas raisonnable ! Nous devons charger la mûle de nos affaires et prendre la direction des noces... et peut-être s'il nous reste du temps, trouver une taverne afin de prendre du repos avant les festivités. Ju termina son idée sur un baiser plein de rires.
_________________
Estainoise
Breiz et Esta avaient donc déjeuné ensemble tranquillement.
Esta avait remarqué que les doigts de Breiz semblaient piqués, usés....comme une couturière qui apprenait son métier. Esta n’en dit rien à son amie pour autant.

Et Breiz s’était levée et avait ouvert son paquet et déposé son contenu sur son lit....une magnifique robe.....

Rhoooo, comme elle est belle ! Pour moi demain ? Mais oui, bien sur, je vais l’essayer tout de suite, té !
Mais à peine la prenait elle dans ses bras avec précaution, qu’elle entendit une voix claironnée à sa porte.

Il y a t'il une certaine Estainoise ici?

Esta regarde Breiz tout étonnée. Puis elle s’avance vers la porte qui n’était pas fermée, toujours la robe dans ses bras.

Oui messire....c’est moi-même ! Que puis-je pour vous ?
Breiz24
Esta aimait la robe. Ouf! La jeune veuve ne s'était pas abimé les mains et les yeux pour rien. Elle sourit. Avant de rencontrer le PiYre, elle brodait beaucoup, et elle n'en avait pas perdu l'adresse, même si elle avait oublié la prudence. Son ouvrage, loin d'être parfait, était néanmoins sa plus belle réalisation.
Peut être qu'elle s'installerait tisserande, finalement, quand elle en aurait assez de faire des barques... L'échoppe du Pi ne demandait qu'à être réouverte, après tout...
Elle s'appretait à aider la future épousée à endosser la délicate robe quand un voix, un homme, firent intrusion.


Il y a t'il une certaine Estainoise ici?

Instinctivement, elle reprit Gauvain contre elle, le plaquant contre sa hanche d'une main, tandis que l'autre allait, machinalement, se poser sur la garde de son épée.
La prudence, la méfiance ne la quittaient plus jamais. Son insoucience avait péri en Languedoc, avec le Pi.
Elle posa un regard froid sur l'homme, attendant qu'il se présente.

_________________
Mimmome
Ah salutations, je suis Mimmome de la Belletiére-Belleville. Ravi de vous rencontrer.

Mimmome vit la dame prendre une épée , ou du moins mettre la main sur son fourreau. Il se demanda pourquoi cette femme était tellement stressé. Un amour perdu? Un bocal de bière en trop? Nul , excepté elle, ne le savais, et ce était mieux. Derrière une personne se cache souvent même le plus sombre des secrets, et Mimmome était bien placé pour en parler. Enfin, il avait connu des secrets qui aurait fait froid dans le dos même au pire des malandrins . Mais le problème n'était pas la.

Madame, croyez vous sincèrement que je serai venu ici calmement si j'aurais voulu vous faire du mal? Et en quel intérêt? Enfin - dit il en s'adressant à la dame qui allait se marier- j'ai entendu dire que vous alliez vous mariez? Avez vous un pâtissier pour le gâteau? Un floriste*? Je suis nouveau dans la régions et j'aimerai me faire connaître.

Il regarda ensuite la robe.


Vous l'avez déjà teinte en bleu*1?


*ancienne façon de dire Fleuriste
*1Le bleu est au moyen age le signe de la pureté . En fais exemple les nombreuses représentations de la Vierge en Bleu turquoise au moyen age. Exemple ici : http://college-de-vevey.vd.ch/auteur/livres/connaissance/tomeIV/annonciation-Bleu.jpg
Estainoise
Les « si » n’aiment pas les « ré »...les «si » n’aiment pas les « ré ».....

Allez savoir d’où lui venait cette comptine alors qu’Esta entend cet homme s’adresser à Breiz ?....
Esta fait un petit signe à Breiz voulant lui dire qu’il n’y avait pas de danger, et qu’elle pouvait rabaisser sa garde sans pour autant ne pas tenir garde à cet étrange énergumène qui se présentait à elles.

J' ai entendu dire que vous alliez vous mariez? Avez-vous un pâtissier pour le gâteau? Un floriste*? Je suis nouveau dans la région et j'aimerai me faire connaître.

Et bien messire, vous frappez bien à la mauvaise porte voyez-vous, car je ne m’occupe aucunement de l’intendance de mon mariage....
Il faut aller demander à notre « maistre qisineur » Celeste qui s’occupe du banquet dans son intégralité.
Allez donc le voire, là, un peu plus bas, dans ce champ où la fête aura lieu....vous avez du y remarquer, avec toutes ces tentes de montées, qu’il s’y passera bientôt quelque chose.
Peut être aura-t-il besoin de vous, ne serait-ce pour plumer les volatiles ou alors éplucher les légumes ...
Je ne puis rien vous en dire de plus.


Puis le messire regarda la robe qu’Esta tenait dans ses bras et lui dit :
Vous l'avez déjà teinte en bleu ?

Esta éclate de rire en regardant sa robe.

Avez-vous un problème avec les couleurs messire ?
Cette robe est loin d’être bleue...
Elle est écrue, avec ce vert pâle sur son devant....et voyez les jolies et discrètes broderies d’or à chacune de ces manches....
Le bleu des cieux ne sied qu’aux Saintes et je ne suis pas une sainte messire !


Mon amie et moi, nous avons à faire messire, je vous serais reconnaissante de passer votre chemin .....
Demandez Céleste....c’est lui qui pourra vous dire.....pour les gâteaux et les fleurs.....
Breiz24
Madame, croyez vous sincèrement que je serai venu ici calmement si j'aurais voulu vous faire du mal? Et en quel intérêt?

Comme s'il ne s'agissait que de ça!
La jeune veuve relâcha lentement ses muscles, au sourire d'Esta, mais garda l'enfant sur la hanche. Le bébé, comme toujours dans ses cas là, resta silencieux et immobile. L'enfant connaissait chaque mouvement de sa mère, le moindre geste qu'elle faisait avait un sens pour lui. Depuis la mort de son père, qu'il n'avait connu que si peu, il savait quand il fallait se taire et ne plus bouger, lové contre elle.
Breiz, parfois, s'en voulait. Elle aurait préféré que l'enfant grandisse dans l'insouscience de son âge. Son nom faisait qu'il en était autrement.
Elle recula d'un pas et sourit à la réponse qu'Esta faisait à l'homme.

Pour son mariage, Esta a besoin du vert, pas du bleu, messire. Le vert est la couleur du renouveau, de l'espérance, de la féminité...

"et de la vengeance" ajouta-elle mentalement. Elle se garda bien de le dire à haute voix. Elle savait qu'Esta l'avait deviné.
La jeune veuve avait volontairement choisi le vert tendre, symbole du renouveau printanier. Mais le vert sombre de la vengeance était bien présent, par petites touches. Elle n'avait pas pu s'en empêcher. Le ruban de soie, les surbroderies des ourlets, outre le fait qu'ils relevaient le vert le plus pâle, agrémentait le tout d'une idée. Elle n'avait pas oublié. Elle n'oublierait jamais. Et elle savait qu'il en était de même pour la mariée. Esta avait perdu bien plus qu'elle, en Languedoc. Si toutefois les souffrances étaient comparables...

Elle sourit à l'homme, qu'Esta mettait gentiment dehors, et ôta enfin la main de la garde de son épée, Gauvain toujours silencieux contre elle.
Non, elle n'oublierait pas le Languedoc. Mais demain était journée de fête, et elle avait encore beaucoup à faire.

L'homme parti en direction des qisines Celestines (ou pas), elle déposa Gauvain et se tourna vers Esta.


Alors, tu vas la passer, cette robe, que je puisse l'ajuster au mieux?
_________________
Kannaquetil
[A Mâcon, le 27 avant l'aube]

Les étoiles s'effaçaient peu à peu dans le ciel qui devenait plus clair à chaque pas qu'ils faisaient dans les ruelles de Mâcon. Fatigués d'une folle course qui leur avait semblé durer des jours, Kan et Ju cherchaient une Auberge déjà, ou encore, ouverte.

Malgré la fatigue et la douleur qu'il ressentait dans les jambes, kan souriait en saluant les cavaliers qui les avaient conduits jusqu'ici, leur confiant deux des chevaux qu'ils emmenaient jusqu'à un lointain relais.
Malgré la sympathie plus que douteuse que ces bêtes inspiraient à Jusoor, c'est par un grand numéro d'art dramatique qu'elle les avait convaincu de les prendre avec eux, et de fatiguer les bêtes plus que de raison pour les mener à mâcon. Devenue le temps d'un voyage la confidente de la vicomtesse de machinchose, pauvre victime d'odieux bandits, attendue en urgence comme témoin au mariage de sa seigneurie, elle avait joué des larmes et du bustier pour gagner à leur cause ces honnêtes coursiers.

Avant les premiers rayons du soleil ils avaient trouvé une auberge à leur goût, c'est à dire, une auberge ouverte, où un vieux bougon les accueillit, somnolent sur son comptoir.
Quelques pièces et l'affaire était entendue. Kan en rajouta une pour que l'on fasse monter un baquet d'eau chaude au matin, mais pas trop tôt; et ils montèrent dans un ultime effort vers la chambre qui leur offrirais le repos tant attendu.

Prenant tout juste la peine de jeter dans un coin son baluchon et d'ôter ses bottes, Kan s'affala de tout son long sur la paillasse. Dans un ultime effort, il se retourna, sourit et ouvrit les bras pour y accueillir Ju et l'emmener avec lui dans un sommeil réparateur sans lequel ils auraient bien du mal à se traîner jusqu'à l'église pour assister au mariage.
Grosjmc
La tête dans les cieux, l'esprit ailleurs, les pensées mal ajustées...bientôt trois mois sans mettre le nez hors de cette demeure ostensiblement triste ...parfois relevant le visage vers le fenestrant, il regardait le ciel puis rapidement reprenait sa quête désordonnée vers le vide du silence.
Trop de mal a éteindre ses colères, face a la bêtise des hommes, a la hargne des quémandeurs, sans cesse a la recherche de maux de plus en plus vils et maladifs.
Ne trouvant la paix intérieure que dans ce cloitre désaffecté, il n'arrivait pas a calmer son désir de bouger le monde des truands, brigands et malfrats de bas étages, assez de mensonges, de vols, de trafics impunis ! Assez de colères, de bagarres de mots dans les lieux de fêtes, assez de discussions sans fins pour des voleurs de poules sans états d'âmes...marre de ne servir a rien, marre de n'être pas assez efficace et marre de ne pas pouvoir avancer plus loin, dans ce monde infâme et prétentieux...Jean marc tentait de retrouver le chemin ...mais quel chemin ?

Il pensait a ses amis de Cosne, a celles et ceux en qui il avait un jour mis sa confiance, a ces gens honnête qui marnaient afin que la vie soit moins sévères pour les gueux... gueux, qui eux mêmes oublient ensuite qu'ils ont été gueux...la reconnaissance n'est pas...jamais !

Mais que faire ? se battre encore et toujours ?? donner...donner encore et toujours, sans avoir jamais de retour ? il avait raté mille choses dans ce bout de vie ...mille choses si peu importantes, mais elles lui auraient peut être donné envie de continuer a exister, a se battre, a se faire respecter...mais ...mais ...des pensées, que seul lui pouvait comprendre ..

Il leva les yeux vers le très haut et croisa du regard ce pigeon seul, là sur le bord du mur saillant de pierres mal ajustés...
Il y avait des semaines qu'il n'avait vu animal , homme ou volatile ... dés lors sa vie comptait peu ...se nourrissant de presque rien, ne buvant que l'eau malodorante du puits...se posant sans cesse la même question...

Pourquoi je n'y arrive plus ?

Le pigeon gloussa en battant des ailes ...puis dandinant d'une patte sur l'autre il dodelina du cou et se mit a roucouler...faisant un tour sur lui même, il manqua de chuter du mur et battit des ailes dans un petit nuage de poussière...il semblait n'attendre que la main de l'homme ...

Jean marc lui tendit cette main en souriant timidement...lui qui n'avait pas sourit ni prononcé un mot depuis des mois ...

Viens ! dit il a voix basse...

Le pigeon sauta le pas et se posa en roucoulant encore plus près de cet homme surement aussi fatigué que lui ... il sentit peut être a ce moment là que sa vie n'était pas en danger comme a la traversée des contrés qu'il avait franchi pour arriver là avec son message d'espoir a la vie ...

Jean marc prit le volatile dans le creux de son bras et vit le minuscule reste du parchemin encore attaché a sa patte ...le détachant avec douceur et dans un silence ténébreux, il sentit au même instant le cœur de cet oiseau battre avec vigueur. La vie ...la peur ?

Je te fais pourtant pas peur puisque tu es venu jusqu'à moi ? pourquoi es tu là ? dis moi petit oiseau ?


Un deuxième sourire traversa son visage, vers cette bestiole qui ne comprenait rien bien entendu, mais il avait eu besoin de le faire..un sourire, quelques mots liés a l'innocence de cet oiseau.un besoin autre que celui qu'il faisait avant a des goujats sans scrupules, moqueurs et vides d'esprit, juste emplies de mots gras et vulgaires...avant...c'était loin avant d'un coup...

Le pigeon prit appui sur son bras et d'un battement d'ailes décolla vers la troué dans le mur...disparaissant dans le ciel comme il était venu...

Seul le petit bout de parchemin subsistait a son passage...

Le dépliant lentement, il tenta ensuite longuement de déchiffrer le message ...

Mo.. am....

.e ..is .... qu. t. es e..........te s........elle, .... tu as...soin ... ... r.......cer en ce moment. J.....père q.. mon p....on ..aura te .....ver t... de même car je so..aite si.......ment, vi....ment, que tu vi....nes .. mon .....age. Ne me fais pas .... ................happes ...n peu de ch........es. La c...monie religieuse ..ra .i.. ....anche 27 sep.......e en l'.glis.. de Mâco.. .ont .oi.. ......sse.

D.....esp.i. de te .oi.., .. t...ra.se .......eus.ment.

Esta


Esta.!!!..Son amie Esta avait un soucis ! elle demandait son aide...elle avait des problèmes ...il ne pouvait pas la laisser seule...Esta cette femme fragile au cœur sans limites avait besoin de lui !

Il relit le texte tentant en vain d'en tirer autre chose ...Mâcon le 27 septembre une cérémonie religieuse..désespoir ? son père ?son age ???.elle avait perdu un proche peut être ??elle était malade ? mourante ? que comprendre ?

Son sourire reparti loin au tréfonds des abimes, Jean marc se leva ...Mâcon ...la route de Mâcon allait être bien longue mais son amie demandait de l'aide, il ne pouvait pas rester là a pleurnicher sur son sort ..

Il ramassa rapidement son épée, posée depuis bien longtemps dans un coin, récupéra sa besace bien vide, emplie prestement une gourdasse de cette eau infâme du puits en grimaçant.

Rajustant ses bottes, son chapeau et son mantel, il se mit en route sans tarder ...il verrait bien sur le chemin..

Mais .....? une question traversa son esprit embrumé par cette longue pose a la vie ...quel jour sommes nous ? les dates, les jours étaient loin de ses pensées... il demanderai sur la route quitte a passer pour un fou...
Il pensa ...J'arrive Esta ...il me faut au moins trois jours mais j'arrive ..
_________________
Estainoise
Jour J :

Esta n’avait dormi que d’une oreille et c’est bien avant la levée du soleil qu’elle se leva. Il lui fallait préparer son bain et ce n’était pas une mince affaire que de faire chauffer l’eau et remplir le baquet. Après un va et vient incessant entre la cheminée et justement ce baquet, enfin il était rempli et il était temps pour elle de s’y relaxer, tout en sueur déjà qu’elle était.
Elle y versa quelques senteurs qu’Esta s’était procurée au marché avant de s’immerger dans ce bain purifiant.
Avec son gros savon noire, elle se frotta longuement puis resta dans cette eau encore chaude un long moment. Les lueurs du jour se faisaient plus présentes et l’eau refroidissait. C’est en grelottant qu’Esta sortit de l’eau et se sécha.

Elle prit enfin la robe que Breiz lui avait apportée la veille et l’enfila délicatement. Elle prit aussi cette jarretière que Babe avait confectionnée et qu’elle lui avait offerte en taverne. Esta ne savait même pas que ça existait ce genre de chose, elle avait pensé d’abord que c’était une sorte de collier raz de cou.

Esta guettait alors par la fenêtre la coiffeuse qu’elle avait mandé, parce qu’Esta ne se coiffait guère en vérité. Malgré ses cheveux long et épais, ils ne connaissaient pas la brosse. C’est avec ses doigts qu’elle s’arrangeait en général. Mais pour ce jour pas banal, elle se devait de faire un effort.

Enfin la coiffeuse pointa le bout de son nez.

Ah bonjour dame....je commençais à m’inquiéter. Je m’installe ici ?


Vi vi...c’est bien là !

Esta s’assit sur sa chaise, près de la table, un bout de miroir dans ses mains et la coiffeuse sortit son attirail en essayant de démêler sa tignasse.

Aïe.....vous me faites mal, dame. Vous êtes en train de m’arracher les cheveux là !

Ben, vos cheveux n’ont pas du connaître le peigne depuis bien longtemps dame.....Je fais ce que je peux..... Arf, y’a des nœuds indémêlables, va falloir y aller avec les ciseaux.

Heu....doucement doucement, je vous prie. Ne peut-on pas les cacher ?

Pffff....si c’est pour faire du mauvais travail, vous n’avez pas besoin de moi dame ! Je vous rappelle que vous aller vous marier aujourd’hui et non pas aller à la mine !

Bon, Bon....faites donc alors.....dit alors Esta en serrant des lèvres.

La coiffeuse fit son travail consciencieusement. Il lui fallut un certain temps et Esta en avait les larmes aux yeux de tous ces tiraillements sur sa chevelure.

Voilà....ma belle dame....vous voilà fin prête !

Esta regarda alors avec son morceau de miroir la tête qu’elle avait. Cela la changeait en effet de voire ses cheveux lissés ainsi et relevés en chignon, laissant apparaître sa nuque.

Bien...Bien bien.... Je vous remercie grandement de votre aide.
Esta sort alors quelques écus et les donne à la dame.

L’heure du mariage approchait....
Il fallait bien qu’elle y aille à ce mariage. Alors, alors....elle sortit de chez elle, un peu comme une âme en peine et se dirigea vers l’église de Mâcon.


See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 5, 6, 7   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)