Breiz24
Figée. Elle n'entendait plus rien. Ne voyait plus rien. Rien que Lui, dont l'image dansait sous ses yeux, rigolarde. Avait-elle abusé des nectars Div'ins? Etait-ce lui que Gauvain cherchait à saisir? Lui, l'insaisissable?
Le PïYre la regarda. Et dans ses yeux, les réponses. Les réponses à toutes les questions qu'elle se posait depuis sa mort. Et ce sourire. Ce sourire si doux, qu'il enroba son âme tronquée pour l'apaiser. Ce sourire qu'elle ne lui avait que rarement vu. Mais dont elle se souvenait de chaque apparition avec une précision telle qu'elle pouvait revivre la scène. Ce sourire qu'il avait eu, quand, agonisant en terre étrangère, elle avait débarqué, son fils à peine agé d'un mois sur le bras. Ce sourire qu'il avait, quand il avait fait d'elle son épouse devant les hommes, sinon devant le Très Haut.
Elle voulu lui parler, tendre la main vers lui, mais un index translucide barrant ce sourire vint l'en dissuader. Puis le PiYre regarda son Héritier, et Mont se pencha pour murmurer à son oreille.
Oui, il avait raison le Mont. Le PiYre était enfin serein.
Sa veuve, en revanche, allait avoir besoin d'un peu de temps pour se remettre de la vision.
Bredouillant un mot d'excuse contenant les mots "Celeste... cuisine... festin... suite..." elle fonça vers l'arrière du champ, dans la tente qisine, heureusement vide. Et se laissa tomber, à genoux, en larmes. De soulagement, pour la première fois depuis des mois. Profitant de ces précieux instants de solitude pour pleurer de tout son saoul.
Puis, reniflant et se tamponnant les yeux, elle entreprit de retourner toute la cuisine, à la recherche du tonnelet de gnôle.
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Le PïYre la regarda. Et dans ses yeux, les réponses. Les réponses à toutes les questions qu'elle se posait depuis sa mort. Et ce sourire. Ce sourire si doux, qu'il enroba son âme tronquée pour l'apaiser. Ce sourire qu'elle ne lui avait que rarement vu. Mais dont elle se souvenait de chaque apparition avec une précision telle qu'elle pouvait revivre la scène. Ce sourire qu'il avait eu, quand, agonisant en terre étrangère, elle avait débarqué, son fils à peine agé d'un mois sur le bras. Ce sourire qu'il avait, quand il avait fait d'elle son épouse devant les hommes, sinon devant le Très Haut.
Elle voulu lui parler, tendre la main vers lui, mais un index translucide barrant ce sourire vint l'en dissuader. Puis le PiYre regarda son Héritier, et Mont se pencha pour murmurer à son oreille.
Oui, il avait raison le Mont. Le PiYre était enfin serein.
Sa veuve, en revanche, allait avoir besoin d'un peu de temps pour se remettre de la vision.
Bredouillant un mot d'excuse contenant les mots "Celeste... cuisine... festin... suite..." elle fonça vers l'arrière du champ, dans la tente qisine, heureusement vide. Et se laissa tomber, à genoux, en larmes. De soulagement, pour la première fois depuis des mois. Profitant de ces précieux instants de solitude pour pleurer de tout son saoul.
Puis, reniflant et se tamponnant les yeux, elle entreprit de retourner toute la cuisine, à la recherche du tonnelet de gnôle.
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