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[RP] Quand tout bascule...

Naudeas
[Bureau à Farges]

Une journée comme les autres, non surement pas, un pigeon plus hautain que les autres qui prend son importance. Naud haussa un sourcil, mouais un pli sur sa patte ca change pas bien des habituels. Il sentait le parfum. Un pigeon de la Haute, elle esquissa un sourire. Le parchemin semblait fort long. Oh le sceau d'Azayes, la Tour d'Auvergne, la ca rigolait moins d'un coup. Elle prit la lettre, prit le pigeon et le renvoya sans plus d'égard. Elle avait enfin la réponse à sa lettre, Alivianne, écriture, droite et précise, avec un certain appuis sur certaines lettres.

Elle lut le pli, elle ne put laisser couler les larmes, mauvais présages suite à tout ça. Comment réagir la colère, la haine, non elle était trop lasse de se battre en ce moment. Son estomac ne prêtait guère à ça non plus, ses douleurs n'allaient pas en s'arrangeant. Le repos n'avait rien changé.

Elle se dirigea vers Alban qui errait dans le chateau et lui tendit le pli.


Je crois que je me suis fourvoyée sur beaucoup de chose, tu connais ou est la porte de Farges, tu peux prendre la porte. Je crois que tout est dit sans plus de raison aucune.
Salue ta mère pour moi, elle aura gagné.

Citation:
Expéditeur : Alivianne
Date d'envoi : 2009-09-21 21:48:34
Ma dame la prévôt,
Dame Naudéas,

C'est avec beaucoup d'intérêt que j'ai lu votre missive. J'avoue que j'ai été vraiment surprise que vous preniez la peine de m'écrire.

Si je vous dis que je crois en vos sentiments sincères, vous me croyez? Cependant, en aucun cas j'accepterai que votre relation s'officialise.

Vous allez croire que je suis une sans coeur ; que je pense qu'à mes ambitions familiales. Vous avez sûrement raison.

Par contre, sachez qu'en tant que chef d'une grande famille. Je ne peux pas faire autrement. Mon fils est mon ainé. Je le destine à un mariage arranger et si l'amour pouvait être au rendez-vous sachez que je serai la première heureuse et soulagé.

Lorsqu'il a fallu que je protège mes terres. J'ai du me trouvé un géniteur. J'ai trouvé le père de mes enfants et j'ai découvert par la suite un homme merveilleux que j'ai appris à aimer.

Ce que je dis est vraiment pénible pour vous. Je pense avoir été un peu trop ferme. Je comprends que vous vouliez à tout prix m�expliquer que vous n�êtes pas une opportuniste. Je vous libère donc de cette crainte.

Par contre, soyez une amie pour mon fils pour la suite. Je sais que vous n'êtes pas quelqu'un d'infréquentable. J�en demande sûrement beaucoup trop.

Je laisse donc faire la vie comme elle doit se faire. J'aimerais juste que vous vous protégiez un peu pour le futur. Alban ne peut pas en faire partie, du moins dans un mariage.

Je vous souhaite d�être heureuse car toute femme le mérite.

Bien à vous,

Alivianne d�Azayes


Elle tourna les talons, allant dans son bureau, colla son dos à la porte et pleura, ayant essayé de faire face devant Alban

accord d'Alivianne pour la missive

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Alban_d_azayes
Déhambulant dans les couloirs il avait la tête pleine de mines et de rentabilité.

Sorti de ses pensées et surpris, il ne sut que dire. Pris au dépourvu il resta coi.
Rapidement il lut la lettre et comprit beaucoup de choses.

Ainsi, c'était dit. Ce que chacun savait, mais n'osait dire était sortit d'une bien étrange façon...

Il prit la direction du bureau de la maitresse des lieux souhaitant donner explications et surtout ne pas partir sur une telle chose.
La porte était bloquée, un peu agacé de devoir parler à travers une porte il dit :


Ma douce !
Ne le savions-nous pas tous les deux !
Ouvre la porte que nous parlions de cela.
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Naudeas
Ma douce !
Ne le savions-nous pas tous les deux !
Ouvre la porte que nous parlions de cela.


Parler ? mais parler de quoi ? Tout semblait être clair, rien ne ferait changer à cette situation, rien dans l'absolu ne lui donnait l'envie d'ouvrir cette porte non plus. Meilleure séparation qu'elle ait trouvé.

Fatalité ? la fin de cette histoire le deviendrait sans nul doute. Maudite ? surement. Elle ne savait pas si cette porte ferait longtemps séparation, l'ouvrir pourquoi le voir partir pour une autre qui avait rien fait que d'avoir possession de titre d'une mère active à une époque.

Mérite lequel ? Ca fait toujours mieux d'être Seigneur ou Dame de..à ce prix la ou dire "je suis telle personne", "je suis important", fadaise ca l'était. On était important qu'aux yeux de sa famille et de ses amis mais pas d'un titre.

La plus belle noblesse qu'elle connaissait était celle du coeur, des nobles de coeur, elle en connaissait un bon nombre sa meilleure amie Tufsy, absente depuis quelques semaines, elle entendrait ce charivari, elle l'occirait de suite, Tigelius, fidèle depuis son arrivée à Polignac.


Dire quoi ? Parler de quoi ? Souffrir davantage ? se sentir déchirer.. Comment ai-je pu tomber amo....Raaa j'ai été faible, ca ne se reproduira plus. Tu n'affronteras pas ta mère..Je ne compte pas..Dis toi que je suis qu'une passade.

Les mots peinaient à sortir. Elle savait qu'en étant dur, ca prouverait le mépris qu'elle avait à l'instant pour tout ce que représentait le Duché de la Tour d'Auvergne. Elle avait connu sa tante, pas la même personne que sa soeur, une femme fiable, sa sœur d'arme à l'époque.

Je suis pas assez bien et je n'ai rien à offrir.. Elle le dit les sentiments viendront après avec le temps. Le devoir, la belle excuse..
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Alban_d_azayes
Toujours le nez collé à la porte, dont il commençait à entrevoir les allumettes possibles (pas possible ? et alors ? ) il écoutait ce qu'elle avait à dire.

Le devoir oui, bien grand mot pour certain, pauvre pour d'autre. Peu de gens savaient comment il était dur de s'y tenir ! Beaucoup de choses étaient interdites et pourtant si simples à avoir...

La raison par exemple se devait de prendre la place de l'amour.
La joie devait céder le pas au sérieux.

Beaucoup de chose tellement ancrée dans les moeurs qu'il était très dur de s'en dépatouiller. Chaque noble devrait savoir qu'il avait l'épée de Damoclès au dessus de sa tête. L'inquisition, la Hérauderie, le Roi, tout était là pour les maintenir dans leur rang sans pouvoir y bouger.

Et ce n'était pas lui qui changerait les choses, il savait bien qu'il ne le pouvait pas !

Doucement, il reprit :


Une passade ?
Peut-être dans le temps, mais pas pour moi et tu le sais !
Je ne peux rien contre le devoir qui incombe à mon nom ! Toi et moi le savions bien ! Et pourtant, nous sommes là heureux, pour un temps certes, mais heureux.

Il s'arrêta quelques instants et dit :

Tu voudrais oublier tout ça pour une simple histoire de devoir ?
Je n'ai pas encore de promise, aucun mariage en vu et même si l'amour vient avec le temps je ne compte pas perdre ce que j'ai réussir à avoir aujourd'hui.

Il tambourina un coup sur la porte, il savait bien qu'elle ne pourrait s'empêcher d'ouvrir pour l'incendier de son regard.

Ouvre la porte !
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Naudeas
Ouvrir la porte, elle avait les doigts sur la poignet. Elle ferma les yeux, marre de répondre derrière une porte. Elle l'ouvrit. Elle le regarda avec une froideur qu'on lui connaissait.

Comment peut elle savoir ce qui est bon pour toi ? Comment peut elle dire qu'elle t'aime?

Elle lui répondit sèchement.

Ton devoir ? tu lui donnes bon dos. Tu devrais lutter mais tu acceptes.

Elle poussa un long soupir empli de désespoir, baissa la tête.

J'ai du me tromper. Les choses peuvent changer mais tu n'en as guère envie. Tu te laisses conduire par des devoirs, on en a tous. Tout ça pour un titre qui vient orner un blason. Des Terres qui dans 100 ans, seront perdues dans l'oublie. Une lignée ? des geignards pour faire une descendance droite et digne, bourrée d'arrogance, se gaussant disant "Moi je suis Duc ou Duchesse..".
Tu les maudiras car tu auras perdu ce qui aurait du compter à une époque à tes yeux. Enfin, si ça compte, nous.

Elle redressa la tête et le regarda droit dans les yeux, laissant couler les larmes silencieusement.

C'est ça la vie que tu vois ? c'est ça la vie que tu veux ? Dirigée par une femme emplie d'une amertume envers tout ceux qui n'ont pas une Haute Noblesse ou qui n'ont pas assez de trésors. Ne voit elle pas la noblesse du cœur ? celle qui fait que chaque personne est unique. Ne voit elle pas qu'il y a autre chose dans ce Royaume que des Terres ? cette même terre qui nous apporte notre pain quotidien, travaillée avec passion par des hommes valeureux et courageux.
Ne voit-elle pas tout ça ? ou a t-elle que des œillères qui ne voit et écoute que par le mot pouvoir et domination ?

Elle mit une main sur son ventre, les douleurs reprenant leur bon droit, elle grimaça.
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Alban_d_azayes
Enfin, la porte s'ouvrait, un bon début !

Son regard le foudroya, mais il n'en avait cure, c'était ce qu'elle avait à dire qui l'intéressait le plus.

Son discourt sur la noblesse le mit quelque peu en colère. Elle remettait en question tout ce qui faisait de lui un homme et il ne put le supporter.

Sèchement il dit :


Ma famille est ma famille et restera comme tel.
Dans 100 ans j'espère fortement que notre descendance portant ce beau nom d'Azayes soit toujours aussi concernée par les affaires du peuple et cherche toujours, avec autant de conviction que sont les miennes, à faire son bonheur !

Ce ne sera pas moi qui déshonorerai ce nom !

Il fit une petite pause avant de reprendre plus calme :

Et si pour cela nous devons chercher à marier nos enfants, sans amour et pour des affaires politiques, sache que je suis pour.
Quand le bien du peuple est en jeu, je donne le meilleur de moi même, tu le sais !

Il baissa le tont de sa voix définitivement et dit :

Ce qui compte à mes yeux n’est pas mariage et terre, mais je me dois de répondre à l'appel de ma famille.
Nous devons parfois faire abstraction de l'amour pour lisser place à la raison, j'appel ça du sacrifice. Ma mère comme les autres !

Mais ne crois pas que notre histoire ne compte pas à mes yeux. Je ne souhaiterai pas être obligé de contracter un mariage avec une autre, je le dois, simplement.
Tu sais cela !

La voyant se tenir le ventre et sachant pertinemment le genre de douleur qui y était cachée il voulut la soutenir et l'aider...
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Naudeas
La colère, les pleures, supplier ça jamais, elle avait déjà écrit une lettre ca suffisait bien. Elle alla tout de même ouvrir une fenêtre, qu'est ce qu'il pouvait faire chaud d'un coup. Elle l'aimait, elle ne pouvait le renier. Depuis longtemps personne n'avait réussi à ce point pour qu'elle soit prête à se battre. Un nom célèbre peut être pas mais elle aurait la moitié d'un Royaume que ca ne suffirait pas.

Elle se colla une épaule contre le rebord de la fenêtre, laissant vagabonder son regard. Le regarder, elle ne pouvait pas à cet instant précis, la main était restée la ou la douleur était la plus vive, le coeur.


Alors que comptes tu faire ? Vu que la décision est prise et sera fatale. J'ai du oublier de lire les petites lignes sur ce qu'on appelle amour..J'aurais du détourner la tête et passer mon chemin ce jour là. Le mal est fait de toute façon, me battre, je le ferais, ça a n'en pas douter.

Alors dis moi ? Explique moi ?
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Alban_d_azayes
Il la vit partir et ouvrir la fenêtre.

Il ne savait trop quoi faire, il avait pourtant pensé être clair sur l'avenir possible de leur relation. Mais il est vrai que devant le fait accompli la situation était toujours plus dure.

Il dit lentement :

Je ne t'ai jamais caché cet état de fait.

Cela dit je ne peux que te proposer de continuer notre histoire tant que nous le pouvons. Je n'ai pas envie de te perdre pour autant, même si l'issue est connue d'avance.
C'est à toi de savoir si tu m'aimes assez pour le faire. Le choix est entre tes mains, le mien est fait depuis longtemps. Mais sache que je respecterai ta décision. Si je dois partir, je le ferais, dans la minute.

Dur discourt ne sachant pas comment cela pouvait tourner, mais il avait été honnête, le plus possible...
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Naudeas
Que dire ? Que faire ? elle se savait piégée, par ses sentiments envers lui. Le regard toujours perdu, on dirait pas mais c'est super beau l'Auvergne pour se perdre dans ses pensées.

On verra bien, je ne veux et ne peux te voir partir, de toute façon l'issue sera fatale sauf....

Elle ne pouvait s'empêcher de le penser, elle se battrait, elle avait peut être pas encore tout perdu. Voilà ce qu'il peut se passer pour un nom qui n'a pas du sang bleu. Même si ce sang bleu est rouge sous la lame comme n'importe quel sang du simple gueux.

Elle esquissa un sourire triste tout de même, la devise de Farges allait encore une fois plus bien s'appliquer à cette situation, elle l'avait très bien choisie, vu qu'à chaque fois le destin était en suspens.


Advienne que pourra...
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