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[RP] Le cimetière de Rochechouart

Titca

Rochechouart, ou plutôt son cimetière. Un endroit bien différent de tous les autres endroits au monde pour Typhanie, différents n'est pas le mot, disons plutôt particulièrement riche en souvenirs. Poussant le portail doucement, comme si le bruit dérangeait les morts. La jeune nonnette entra dans ce lieu fort peu agréable, quelques parts parmi toutes les tombes, se cachaient celle de son coeur, ou de sa peur... Prenant une grande respiration, elle longea les allées cherchant du regard leurs noms.
Sa robe banche traînait sur le sol, alors qu'une de ses mains triturait sa médaille Aristotélicienne anxieusement.

La visite de Rochechouart n'était pas prévue au départ, mais la guerre et le reste avaient forcé le petit groupe à rejoindre cette ville. Un grand même de tristesse pour la jeune femme qui voulait simplement oublier cette nuit tragique ou son destin tout entier changea. Après quelques longues minutes de recherche dans l'angoisse de revoir leurs tombes. Titca trouva, elles étaient là toutes deux l'une à coter de l'autre, liée et amoureux pour l'éternité. Tombant à genoux elle ferma les yeux sentant déjà les larmes de rage et de colère couler le long de ses joues rosie.

Sur l'une était écrit '' Ayay de Nolliver '' l'autre '' Vilian d'Urkenburg'' respectivement, sa mère et son père, morts...

Bonsoir... Père... Mère

Sa bouche était sèche, ses yeux embrumer de larmes et son coeur détruit à jamais. Elle n'était pas venue ici depuis longtemps, trop longtemps, mais le souvenir était encore là, une nuit, deux mots, cinq orphelins... voilà le résumer de cette triste histoire qui était la sienne... la leurs... Bien que Tit était déjà revenue souvent à Roche, jamais elle n'était retournée sur leurs tombes, jamais... voilà maintenant un peu moins de vingts longues années.

Je ne suis pas...venue depuis longtemps...c'est que j'avais d'autre préoccupation.

Baptême, mariage, accouchement, enterrement, amour, travail, argent ... autant de préoccupation très importante pendant vingts longues et douloureuses années. Parcourir le monde, devenir riche ou du moins avoir de quoi manger, fuir les guerres, trahir les amis, aimer les ennuies... Fuir les routes, retourner les voir... et puis Noirlac, surtout Noirlac.

Je suis devenue soeur... dans une abbaye... et Maître troubadour...à Paris..

Que dire de plus ? Ils étaient morts ! C'était qu'une tombe, froide, moche, muette ! Une simple tombe avaient remplacé ses parents depuis l'âge de cinq ans. Il n'y avait rien à dire ! Déposant sa tête sur la croix de bois, elle soupira et ferma les yeux. Étrange comportement dans un cimetière, mais peu importait elle voulait seulement être auprès de ses parents, un moment... un court moment.
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--Takoda.

C'était la première fois que la jeune Ambrois venait à Rochechouart, la ville inconnue était pourtant chère à son coeur depuis qu'elle avait appris que sa mère défunte y avait passé le plus clair de son existence...C'est en ces murs que la rouquine avait été conçu et qui renfermait maintenant en son cimetière la dépouille chérie par delà la mort.

Après s'être installée à l'hôtel pour dormir un peu, la jeune femme une fois réveillée, avait entreprit de trouver sa soeur, qui selon Jacouillet, était partie visiter les tombes familiales. Takoda ne connaissant pas le chemin du cimetière, elle avait tourné quelques minutes avant de trouver le lieu.

Une grande inspiration, une remise en ordre de sa tenue... Et elle avait pénétré par une petite porte en ferraille, qui grinça d'ailleurs lorsqu'elle l'ouvrit, au milieu des sépultures.

Les pierres froides marquant les derniers séjours de ceux passés de l'autre côté étaient nombreuses, et la rousse ne savait pas vers où se diriger lorsqu'une bribe de phrase parvint jusqu'à ses oreilles. Suivant le son, elle trouva sa soeur en train de palabrer devant deux édifices marquant certainement le repos de sa mère et son père.
Elle s'avança doucement et s'agenouilla près de la brune. Observant les inscriptions...

Ayay de Nolliver, ainsi c'était sur ces cailloux que sa mère prenait un semblant de réalité...

Bonjour maman...fit elle d'une voix blanche
Elle déposa le bouquet de marguerite qu'elle avait trimballé à l'intérieur du cimetière sur la tombe ne sachant trop quoi ajouter.

Titca

Plongée dans un silence sans fin, Tit remarqua que sa soeur cadette arriva. Sans le moindre mot elle la regarda parler à la pierre, choses un peu idiote d'ailleurs, elles devaient avoir l'air folles toutes les deux, mais peu importait. A l'aide de sa manche, elle sécha ses larmes et effleura du bout des doigts la tombe de son père, au pied de la tombe était gravée une plume bien abimé par le temps et les années, soupirante la jeune femme embrassa la pierre du bout des lèvres et regarda Takdoda, les joues pleins de larmes. Elle aurait aimé lui parler, la consoler...lui dire comment était leur mère, mais c'était impossible en ce moment.

La gorge nouée, les larmes qui troublaient sa vision et la douleur qui prenait toute la place de son coeur. Dans un mouvement, elle se retrouva quasiment coucher sur la tombe, avec cependant un très grand respect pour celle-ci.

Nous nous sommes retrouvées... un peu par hasard...

Normalement, joyeux et clair, sa voix avait perdu tout sentiment, toutes joies, toutes chaleurs pour devenir froide et tristement sombre. Il y avait tant à dire et rien à la fois. La mort de Koran, le mariage, les enfants, la vie tout simplement... alors que pour ses parents la vie était terminée, la sienne commençait tout juste à devenir intéressante, luttant avec passion et ambition pour y croire encore et encore à travers la foy et le pardon. Mais pourtant le creux dans son ventre lui donnait envie de se confier. De tout dire.

Je me suis... marier... avec un homme charmant et ...tellement adorable, nous avons ensemble cinq enfants... et...nous sommes heureux.

D'un geste doux, elle caressa son alliance à son doigt et soupira, merveilleux c'était le thermes pour définir Jacou ! Mais ses parents n'aurons jamais le plaisir de pouvoir le juger... Dans un regard vers Takoda elle tapota sa main doucement.
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--Takoda.

Cela devait faire deux trois minutes qu'elle contemplait la pierre, inexpressive. Takoda ne franchissait la porte des cimetières que par obligations, lors des enterrements ou pour venir rendre visite à un défunt qu'elle affectionnait. Cette ambiance morose lui pesait.

Titca était en larme et la cadette ne savait pas quoi y faire. Une main sur son épaule posée avec délicatesse...C'est la seule chose que son corps et sa tête lui permirent.

Elle jeune orpheline quelques années auparavant était là devant une tombe, contenant le corps de sa mère...Mère qu'elle n'avait même pas connue. Les questions se bousculaient, les sentiments étaient confus, la rousse était partagée entre pleurer, hurler et rester prostrée comme elle le faisait.

Une seconde pensée pour l'homme qui était son père...Où reposait-il ? Ewan d'Ambrois, simple fugitif ne devait pas avoir eu une sépulture de la sorte. Il devait joncher le sol d'un champ ... Recouvert d'une tombe végétale, faites de coquelicot et de boutons d'or...Tak se plaisait à le penser du moins. Mais le sang avait du couler...

Typhanie à ses côtés continuait à parler de sa vie actuelle... Qu'aurait elle put dire la petite troubadour rousse ? Pas de mari, pas d'enfants... Une vie somme toute assez sommaire, restait la famille...Dark, Tit, Jac, ses neveux et nièces... et des souvenirs d'une autre rouquine.
Une tape sur sa main, la ramena à la réalité du cimetière.

Enchanté de te rencontrer...

C'est la seule phrase qui franchie le seuil de ses lèvres. Ridicule ! Pensait la jeune femme, insensé, parler de rencontre à une morte, à un tas d'ossements, à cette pierre...
Se familiariser à l'idée que le cercueil contenait les restes de sa mère c'était la seule chose à faire...

Titca

Deux tartes, deux tartes un peu perdu devant un tas d'os et encore avec les années, les os devaient avoir disparu en poussière. Pourtant, la mort était le chemin naturel de la vie non ? Il fallait mourir pour devenir poussière, pour nourrir la terre et que l'âme retrouve le Très-Haut créateur de la vie et de l'univers. Mais ou était sa place quand ses parents étaient morts ? Comment réagir de la bonne façon ? Comment savoir si notre coeur pouvait avoir des sentiments pour d'autre, sans faire du mal au premier, comment trouver la force d'oublier son passé pour un avenir stable sur un chemin fort et ne pas risquer de voir le mur tomber sur le poids des doutes ? A la mort de ses parents, Titca était partie à Troyes en Champagne parti ou fuit ? Au final c'était la même chose non ? Le seul juge était le regard divin de toute façon au final... Comment peut-ont voir les défauts ou les qualités d'une vie ! ? A travers les yeux de Dieu bien entendu ! Tapotant doucement la pierre, la jeune femme regarda sa soeur.

Elle t'aimait...C'était une mère, elle a voulu te protéger... n'en doute jamais. La vie lui a empêcher de le faire elle-même, mais je suis là moi...

Certes, elle n'était pas leur mère, vraiment pas même quoi que, toutes deux étaient sergents, l'une dans l'amour d'une ville l'autre dans l'amour d'une abbaye, toutes deux aimaient un homme, toutes deux avait des enfants illégitimes, au final elle se ressemblait, même Takoda ressemblait beaucoup à cette chipie d'Ay. Dans un soupira de tristesse elle déposa une main sur chaque tombe et regarda sa soeur.

Ils sont toujours là... Nous les verrons un jour auprès du très-haut ... Mais l'heure n'est pas encore venue ...nous devons attendre et vivre dans l'amitié Aristotélicienne et l'amour, n'oublie jamais cela ... Ma chérie.

Déposant un poutou sur le front de sa cadette, Titca se releva et nettoya quelques peu les traces de terre sur sa robe blanche, fixent les tombes sans rien redire, attendant que sa soeur soit prête à reprendre la route ! Quand à son coeur ? Son coeur était remplit de tristesse, mais combler d'amour. Cette petite visite lui avait fait beaucoup de bien. De bon et de mauvais souvenir, la joie et l'amour de ses parents, la douleur de voir leur corps doucement rejoindre leurs tombes, pour ensuite voir doucement la terre finir de recouvrir leur cadavres...
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--Takoda.

Des paroles rassurantes...Takoda savait bien qu'Ayay n'avait pas laissé ses trois enfants issus de la lignée d'Ambrois pour rien, elle ne lui en voulait pas d'ailleurs. Et puis, depuis qu'elle était avec Typhanie, elle avait comme une mère poule, cela la fit sourire.

Au revoir maman, Typhanie s'occupe bien de moi t'en fais pas.

Puis, se relevant, elle attrapa la main de son aînée et l'entraîna vers la sortie du cimetière... Cette petite visite n'était peut-être pas un mal au fond... Les racines, cela faisait une personne et elle tenait aux siennes.

Titca

Un sourire, un dernier bisou envoyer dans le vent de la fin de journée et Tit et Tak tournèrent le dos au passé pour rejoindre le futur. Toutes deux ensembles, elles avaient une enfance à rattraper, mais elles s'aimaient c'était le principal ! Prenant sa cadette par la taille, la soeur lui colla un bisou sur la joue et la suivie hors du cimetière de cette ville. Lui donnant une légère accolade. Typhanie sourit aux anges, heureuse voir que la vie continuait son voyage tranquillement... Et d'avoir pu faire le deuil d'une mère et d'un père oubliés, mais toujours présents dans ses souvenirs.
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--Takoda.

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