--L_gamin.
Il est revenu ! et il lui dit ce qu'elle a à faire. Elle va tout bien faire... parce qu'elle ne veut pas le décevoir. Même qu'elle est sûre qu'il est beau sous sa crasse. Enfin, un genre de beauté quoi.
Elle hume l'odeur de la tourte, elle en baverait, la môme, mais elle ravale bien vite sa salive, ça serait du plus mauvais effet. Elle a bien écouté ses instructions, elle hoche la tête, lui sourit, d'un revers de manche, elle s'essuie le nez, les yeux, histoire de. elle étale plus qu'elle ne nettoie, mais c'est mieux tout de même.
Elle voit quelqu'un entrer, elle ne fera pas ainsi, elle, elle toque. Un coup. Timide. Puis un autre. Plus fort. La porte s'ouvre et la gamine, comme chaque fois qu'elle voit ces dames trop bien vêtues, elle ouvre de grands yeux, rosit des joues, elle en deviendrait presque jolie. L'envie l'embellit.
- B'jour m'dame. C'est un admirateur qu'est trop timide qu'pour vous d'nner ça d'lui même alors m'a d'mandé d'vous l'donner. C'est qu'il est amoureux, oui, m'dame, c'est ce qu'il m'a dit. Et pis l'est gentil... T'nez m'dames, c'pour vous qu'il a dit. Elle sent bon, pis l'est encore chaude, faut pas attendre qu'c'est froid il a dit, parce qu'après c'moins bon.
Elle attend, sourire aux lèvres, que la belle dame prenne la tourte des mains. Elle est fière de pouvoir la leur offrir elle même, fière, heureuse, la dernière fois elles n'étaient pas encore dans leurs belles tenues, c'était l'installation, mais là... La gamine n'en croit pas ses yeux, elles sont si belles !