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[RP] Nid de serpents à Loches

Luciedeclairvaux
Lucie pose la main sur une veine du bras qui gargouille à petits flots, entre ses doigts blancs, et lève la tête un instant vers la Féline. Avant de répondre, elle tend à nouveau à Estrella un linge imbibé que la petite doit rincer dans une cuvette déjà pourpre, puis s'essuie le front du poignet libre, déposant une nouvelle balafre carmine sur son visage trop pâle.

L'est pas 'core claqué.

Devant elle, le borgne en question est presque nu. Un beau gars, à vrai dire ... s'il n'avait été borgne.
Plusieurs pansements de différentes tailles lui ceignent déjà les jambes et le torse.


J'en peux p'us. On aurait dû les laisser baigner dans leur sang ...

Malgré tout, elle entoure le bras d'un dernier bout de drap déchiré, avant de s'envoyer un quart de la bouteille de chouchen, puis d'en imbiber délicatement les lèvres du Mal'.

Bon dieu, les cons ... On va partir démater l'Berry qu'y s'ront même pas sur pattes !


Elle le regarde, vaguement inquiète. Il ne bouge pas d'un cil mais semble respirer, imperceptiblement. Loin d'elle. Loin de tout ça. Paisible presque. Pour un peu, il sourirait aux anges qui doivent danser pour lui, là-haut, pour l'appâter. Lucie soupire. Tout cela lui semble si vain ...

Une grande lassitude l'envahit. Elle lève à nouveau les yeux vers Felina et cette fois ne dit rien, sondant le silence ...



Bientôt elles partiront.
Sans eux.
Bientôt elles hisseront l'étendard de la Zoko sur les champs de bataille du Berry ...

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Felina
Bien des jours plus tard.

Alors que le froid de novembre souffle sur la cité Lochoise, sifflant dans les branches des arbres dénudés et balayant tout sur son passage, une ombre encapuchonnée se glisse entre les murs des ruelles de la cité. Grelottant et pestant contre la météo récalcitrante, elle cherche visiblement un abri et un peu de chaleur.
Aussi c’est d’un coup de bottes envoyé sans douceur dans la porte innocente qu’elle entre dans le Nid d'Vipères, sans se préoccuper d’une éventuelle réaction du propriétaire des lieux. Un regard à gauche, un regard à droite … Nouveau grognement lorsqu’elle comprend que la rade est vide.


Purée fait aussi froid ici que dehors …. Humpfff …


Cape ôtée et jetée négligemment sur le dossier d’une chaise, la Féline, puisqu’il s’agit bien d’elle, s’approche de l’âtre froid et humide et entreprend de démarrer un feu. En quelques secondes, les brindilles sont disposées, puis quelques buches les plus sèches possible. La pierre à feu est heurtée deux trois fois, et les premières étincelles fusent, embrasant enfin le fond de l’âtre. La Rastignac reste agenouillée quelques instants face au foyer, le regard charbon perdu dans les flammes qui dansent devant ses yeux, réchauffant son corps endolori par le froid et des semaines passées sur la selle de son cheval.

Et maintenant quoi … ? La voilà rentrée … Dans cette ville qui n’a jamais voulu d’elle, dans ce duché pour qui elle a été faire la guerre et tuer des Berrichons. Le Poilu est tombé de son trône, le Berry ruiné et presqu’entièrement sous gouvernance étrangère. Mais qu’est ce que ça a donc changé pour elle … et pour l’ensemble de la compagnie ?
Absolument que dalle, il ne faut pas se voiler la face . Les revoilà au point de départ, aussi fauchés que lorsqu’ils sont partis. Ils n’auront sûrement pas gagné le respect des tourangeaux par leurs actes de « bravoure » et ça de toute manière la mercenaire s’en cogne. Pour le moment, une seule idée fixe qui hante son esprit torturé, une seule obsession qui occupe ses pensées.

Leur parler, leur cracher sa colère et sa rancœur au visage. Elle sait l’inutilité de l’acte mais elle en a besoin … Besoin de leur dire, besoin d’essayer de leur faire comprendre. Faut que ça sorte sans quoi, elle a l’impression qu’elle pourrait exploser. Lentement elle se relève, et se dirige derrière le comptoir. Puis, se servant une mousse presque tiède, elle gronde entre ses dents, avant de se siffler le breuvage d’une traite.


A nous trois Mal’ et Eik’ ... Z’allez sûrement pas vous en tirer si facilement.


De cette explication avec ses chefs dépendra son avenir au sein de la Zoko, sa famille qui lui a pourtant planté un couteau dans le dos. Ensuite, elle chercherait Karyl et où qu'il soit elle trouverait le gamin, et elle lui parlerait, les yeux dans les yeux. Remise des choses à plat, et nouveau départ, pour de bon.
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Adiós Fablitos, adieu L'Andalou
Amberl
[ Et pendant que ca gueule, séance de rangement ]

Elle n'a pas envie d'assister au spectacle détonnant d'une Féline en colère. Même si les deux brunes se détestent devant les autres, en coulisse, elles s'apprécient. Voire même plus. Mais jamais elles se le diront, préférant se balancer des vannes et paroles acerbes. Question d'ego. Faire le premier pas est trop difficile.
Amberle connait le caractère entier de la Panthère. Sa colère froide, et son impatience d'en découdre avec eux. Être présente serait du pur voyeurisme, et elle respecte trop sa chatounette pour le devenir. Quoiqu'elle en dise à voix haute.

Alors, la brune se met en retrait. Elle cherche d'autres choses à faire. Même par ce temps glacial, elle préfère sentir le vent la faire frissonner, lui geler les os que de rentrer. Quand les cris cesseront, elle pourra revenir.

Pour l'heure, elle s'occupe. Emmitouflée dans sa cape, elle sautille sur place, boit des tords boyaux plus corsés les uns que les autres. Sans tousser. C'est qu'elle a l'habitude de boire la liqueur de poire berrichonne ou d'la mirabelle sans tousser. L'habitude.

La catapulte et la bombarde de Lucie trainent encore devant la ville.

Quand faut y aller ...

Au moins, démonter la mécanique de l'engin de bois la réchauffera. Avec précaution, elle maniera le joujou dont elle est tombée grave in love durant la guerre. Avec beaucoup de peine, de sueur, elle morflera pour tirer seule la bombarde de Blondie. Arnülf, lacheur, t'es où ?? Mayday, mayday, la brune a besoin d'aide !

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--- Rajoutez un "e" à AmberlE pleaze ---
Miramaz
[Quand la peur est plus grande après la guerre que pendant]

La première chose faite, une fois les portes de la ville franchie, fut le dépôt de ses affaires dans son ancienne masure. Ensuite était venu le moment de se baigner, un trempage rapide dans l'eau glaciale de la vieille mare avait suffit à débarrasser la prunette de la poussière des chemins et surtout de toutes traces de sang berrichon. Et depuis elle se terrait l'apprentie, ne sortant pas de chez elle de peur de croiser un borgne grognon. Ce n'était pas de la lâcheté non juste une grande prudence, elle avait déjà eu du mal à ne pas aggraver son cas pendant la campagne berrichonne, malgré tout elle avait obtenu un semblant de confiance de la part d'une féline ne restait plus qu'à en faire de même avec le chef...

Et c'est là que le plus dur commençait, comment s'excuser sans avoir l'air d'une gamine idiote, comment se faire pardonner efficacement ? Elle n'avait pas la réponse et restait donc cloîtrée dans sa maisonnette réfléchissant à s'en rendre folle...retournant le problème dans tous les sens en même temps que la bague de la Norf.. bien joli de clamer son appartenance à la compagnie mais encore faut-il que ce soit le cas aux yeux des deux chefs de ladite compagnie. Elle ruminait donc la Mira, seule dans son coin attendant que la solution lui vienne..

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Felina
Quand le temps passe, les hommes trépassent.

Retour discret d'une Rastigac partie quelques jours en vadrouille. Elle avait voulu trouver la paix quelques temps après cette guerre contre le Berry, elle avait eu besoin d'être seule avec elle même; de se retrouver libre de toute contrainte et de toute compagnie. Le temps de la réconciliation avec ses chefs était passé, les choses avaient été expliquées et la page tournée. Le calme pouvait revenir ... à priori.

Mais c'était sans compter sur la cruauté du destin.
Encore et toujours.

Il avait fallut qu'elle le trouve, lui, son joueur de Ramponneau, agonisant dans un fossé.
Il avait fallut qu'il lui fasse cette étrange requête ... Quoique ... on l'a lui avait déjà faîte celle là.
Il avait fallut qu'elle accepte, bien sûr, comment refuser les dernières volontés d'un mourant ?
Il avait fallut qu'elle l'achève ensuite, pour ne pas le laisser souffrir des heures avant de mourir.

Et maintenant ?

Maintenant il allait lui falloir l'annoncer.
Maintenant il allait falloir ensevelir le corps et lui rendre les derniers hommages.
Maintenant il allait falloir retrouver cette femme.
Maintenant il allait falloir vivre avec son sang sur ses mains.
Maintenant il allait falloir leur mentir.

Encore ... Toujours. Chienne de vie pour une féline.



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Adiós Fablitos, adieu L'Andalou
Anaeli


Le hasard est bien fait...

Loches… Un nouvel arrêt durant ce voyage qui ne semblait trouver sa fin. Pourtant il était temps de s’arrêter, la faim se faisait sentir. Ses bottes claquaient sur les pavés de la ville, de sa démarche féline elle avance dans les rues de Loches. Tandis qu’elle progresse dans la pénombre. Ses longs cheveux bruns tombant en cascade jusque dans son dos étaient parcouru d’un léger souffle d’air alors qu’elle sondait de son regard sombre le village ou elle venait d’atterrir. Un peu plus tôt dans la journée, l’ébène avait réussit à dénicher quelques bourses bien pleines prêtent à s’offrir à elle sans grande résistance. De quoi s’octroyer un repas digne de ce nom.

La journée avait été fraîche et pendant qu’Anaeli cherchait un endroit ou s’abriter son attention fut attirée sur une bâtisse au nom étrange. Passant la main dans ses cheveux, elle continua dans la direction de cette taverne, déterminée et pressée de se mettre au chaud. Ne craignant pas grand-chose ni grand monde, elle poussa la porte de ses doigts fins. Une bouffée de chaleur lui parvint à peine le seuil de la porte franchit, sensation douce et agréable après cette longue marche dans le froid.

Aucune âme qui vive à l’horizon…Une dizaine de tables toutes aussi vide les unes que les autres étaient disposait dans la salle. Pourtant vue l’heure, l’ébène pensait passer inaperçue au milieu d’une bande de soiffard. Mais l’ambiance était tout autre, le silence y régnait, seule le feu crépitait dans la cheminée. Jetant un coup d’œil aux alentours, elle se rendit très vite compte qu’elle était seule. Abandonnant sa cape sur l’une des chaises proches d’elle, elle s’approcha du comptoir posant ses deux mains sur le bois, elle se pencha vérifiant que le ou la tavernière ne s’y cache pas.

Un sourire carnassier se dessine sur ses lèvres rosit par le froid. Quelqu’un cherchait à la tenter, c’était même de la provocation… Qu’elle idée de laisser la recette d’une journée sans surveillance…. Laissant ses doigts courir sur le bois, elle cherche du regard… L’argent, l’un de ses domaines de prédilection avec des tendances à la manipulation. Ici personne à entourlouper, juste une petite somme d’écus qui lui tendent les bras. Un regard à sa droite puis à sa gauche, finalement une main se tend délicatement…

Loches, lui plaisait déjà…

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Amberl
Tant de monde connu et rassemblé dans cette ville ... Mais, paradoxalement, elle ne s'est jamais senti aussi seule.
Hiji, volatilisé à Tours sur demande de sa suzeraine. Mira et Nats l'y ont suivi. Elle ne peut même pas passer ses nerfs en titillant la Feline, qui est à Chinon.
Certains partent, d'autres reviennent. Lycia, Sélène, peut être d'autres. Oui. Mais elle n'a pas le coeur à aller en taverne. Depuis son retour ici, plus rien n'est pareil. Le malaise vient il d'elle ? Du fait qu'elle ait assiégé son ancien duché ? Ou des autres ? Elle les sait prêts à partir, mais la brune ne quittera pas la Touraine. Pas avant d'avoir fini son mandat. Certains ont placé leur confiance en elle, Amberle ne veut pas les décevoir.
Et les d'Assay n'ont qu'une parole.

Les d'Assay ...
Un fin sourire s'accroche sur le visage de la brune. On lui a dit que la famille allait s'agrandir, qu'un ou une heritier était en route, pour sa plus grande joie. Tante ... Pourquoi pas. Elle catapultera le môme si jamais il reste trop dans ses jupons. Déjà que le sien accapare tout son temps, entre gazouillis, langes à changer, hurlement la nuit et surveillage intensif d'un bipède en devenir qui vadrouille tantôt sur 2, tantôt à 4 pattes.

Bravant le froid, la brunette se décide à sortir de son inertie, et aller dans le rade de la Zoko, afin de profiter de la présence des quelques membres tant qu'ils sont encore là. Jules dans les bras, elle frotte d'un revers de manche la fenêtre, pour distinguer qui est dans la taverne... Regard hébété. Une inconnue qui se tire dans les caisses qu'elle trouve. Bah ca ... Faut avoir des guisantes pour oser chourraver la maigre bourse des mercenaires.

La brune pousse la porte à vive allure, laissant les battants ouverts derrière elle, légèrement (si si) énervée.


Vous voulez un coup de main, peut être ?


Et d'un soufflet administré, un ! Laissant une jolie empreinte rouge de sa main sur le visage de la jeune fille.

Pas touche à ça. J'aime pas les voleurs.


OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIINNNNNNNNNNNN


Et défection. Ou comment casser le tableau de la femme-fatale-qui-faisait-moyennement-peur-mais-un-peu-quand-même.

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--- Rajoutez un "e" à AmberlE pleaze ---
Anaeli


Fallait s’en douter à deux doigts du but, elle se prend une claque. Telle une furie, une minette venait d’entrer et n’avait pas prit quatre chemins pour se retrouver à ses côtés et lui coller la trace de ses doigts sur son visage. Elle en avait vue des pires… et c’était vraiment pas ça qui allait l’impressionner. Mais elle avait pour principe de ne pas frapper les femmes… Allait savoir pourquoi, on se refaisait pas après tout… Même si ça l’avait démangée sous le coup de la surprise.

Pas touche à ça. J'aime pas les voleurs.

L’ébène ne peut s’empêcher de rire. Caressant doucement sa joue du bout des doigts, elle n’admet pas un tel geste. Qui est-elle au juste ? Aurait elle a faire avec la sainte ni touche du coin ? Se redressant, elle attrape le poignet de son éminence qu’elle tourne de façon à l’avoir sous son emprise. Son attention se reporte sur la chose qu’elle tient dans son autre bras, sacré bestiole qu’elle avait dans les bras, ça gémit, ça cri, ça pue… Un marmot était loin d’être son idéal.

Maintenant, je te lâche et tu me promets que tu vas garder tes mains à leurs places… J’te volerais pas ton butin. Et puis fait le taire par pitié !

La regardant plus attentivement, elle ne ressemblait pas vraiment à la tavernière… Décidément si ça se trouvait le coin était abandonné depuis belle lurette… Pourtant rien ne le prédisait. L’endroit était plus ou moins propre comme dans tout lieu de ce genre ou alors c’était que c’était plutôt mal fréquenté mais ça elle en avait pas grand-chose à faire. Tant qu'elle pouvait trouver de quoi manger et boire, c'est tout ce qui lui importait pour le moment. Relâchant sa prise, elle s’adresse à nouveau à la jeune femme qui lui tient tête.

J’ai faim, tu saurais pas faire à manger par hasard en plus de t’occuper de ton môme ?

C’était pas tout ça, mais elle avait d’autre plan pour la soirée. Et pas vraiment envie de dormir dans une grange. Alors soit elle trouvait son bonheur ici soit elle allait ailleurs, c’était aussi simple que ça. Mais la brune lui plaisait bien, pas un caractère de donzelle… Les petites jeunes en fleur c'était vraiment pas son truc, il lui fallait du mouvement et cette soirée promettait de lui en donner...

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Amberl
La Ste Nitouche du coin, wé. Carrément. Si innocente qu'elle n'a même pas eu le temps d'esquiver la main qui vient lui retenir le poignet. Gniiii. Arf. Plus jeune, elle aurait trouvé une parade, mais, son monstre de bambin réclame tant d'attentions qu'elle est moins sur la défensive. Et la voilà prisonnière d'une attaque des plus banales, sans avoir de possibilité de se dégager de là, l'autre bras portant l'enfant. Un coup de pied ? Pour se retrouver la tronche dans la fange, et ecraser Jules ? ...

La brune se rend à l'evidence. Seuls les mots pourront la tirer de là. Saleté de mioche. Jamais plus elle n'en fera, elle se le jure.


Lache moi la grappe si tu veux qu'il arrête de nous broyer les oreilles.


Se dégageant de la jeune pucelle, Amberle fait volte face, de manière à l'avoir dans son champ de vision. L'aime pas tourner le dos aux gens. Question de politesse ... et de sécurité. Surtout ca, en fait.
Regard en biais vers son fils, elle soupire.


Hum. Je te cherche à bouffer et tu me changes ses langes ? Ou tu te débrouilles comme une grande pour te faire à grailler pendant que j'arrête la sonnette ambulante ?


Le sourire moqueur ne quitte pas ses lèvres. Ah, la donzelle n'aime pas les mômes ? Elle va être servie. Loches regorge de ptits bouts.


Qu'est ce que tu fous à Loches, et dans c'te taverne, mis à part détrousser d'honnêtes taverniers ?


Honnêtes. Hum. Elle ment bien, l'Amberle. C'est l'impératrice qui lui a appris à manier ce don. Avec sourire et conviction.

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--- Rajoutez un "e" à AmberlE pleaze ---
Luciedeclairvaux
La nuit, quand il n'y a personne au rade, c'est que les mercenaires sont à la guerre ou ... au plumard. Et comme il n'y avait plus de guerre !

Blondie se retourna sous ses plumes. Un bruit en bas avait éveillé son instinct. Puis elle s'était souvenue qu'ils étaient en Touraine, à Loches, au Nid de Serpents. En sécurité. Pas sous une tente en pleine cambrousse, ni dans la tour de Joinville qui hantait encore ses nuits, parfois, contrairement à ce qu'elle assurait à son maître d'arme. Elle leva sa trogne balafrée vers les ronflements légers qui squattaient sa paillasse déjà pas très large.
"J'dors peu"
... tu parles.

Puis elle chercha à retrouver le sommeil, mais ça jacassait en bas. Les petiotes étaient à Tours, les autres, avec qui elle avait passé la soirée, devaient être allés se coucher aussi. Qui cela pouvait-il être ? Elle tendit l'oreille, bien décidée à ne pas quitter la chaleur de sa couche. Des cris de bébé retentirent. C'était donc soit la norf, soit la folle. Sacrés moutards, font que brailler et bouffer.
Bouffer ...
... grouïïk !


Fais à grailler pour deux, j'ai faim.


C'était la blonde, ébouriffée, en tenue de nuit : braies et brigandine (elle dort avec, si si !) qui descendait en se grattant les puces, l'air pas réveillé du tout, mais le ventre affamé, toujours.

C'qui celle là ? la nouvelle nounou ?

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Amberl
M'enfin !
Crénom d'une pipe !
Elle qui était contente de voir Blondie descendre, pour lui venir en aide, en preux chevalier (enfin au féminin), pour sauver la maman-princesse...
Même pas en rêve !

Amberle grogne, elles se sont passées le mot ou quoi ?! Y a du foutage de gueule dans l'air. Et elle aime pas ca. Mais pas du tout.
Apostrophant la jolie blonde en nuisette, elle réplique d'un ton amusé.


Mais bien sur, mes demoiselles. Votre humble tavernière est toujours disponible pour servir les clientes.


Bin tiens ! Elle est sensée être la servante de la taverne d'Hans. Pas du rade tout pourri de son frangin. Mais Blondie a toujours un sourire désarmant, auquel la brune ne sait rien refuser. Et une brigandine, aussi.


La nouvelle nounou ? Ouais, pourquoi pas. Mira étant occupée à Tours, ou bien à manier les armes, elle ne peut plus occuper la fonction de nourrice.
Bonne idée, blondinette.


Ci-tôt dit, ci-tôt ordonné. La phrase n'attend pas de réponses, ni de protestations. Sa Magnifiscience Brunette se dirige vers la cuisine, et s'arrête sur le pas de la porte.

Au fait. Vous voulez bouffer quoi ?

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--- Rajoutez un "e" à AmberlE pleaze ---
Luciedeclairvaux
"Ton gosse" fut la première idée qui lui vint en tête. Mais, malgré le peu de sommeil et l'état de demi-conscience, elle s'abstint. Oui, le maître lui apprenait ça aussi, s'abstenir de ramener sa gueule. Mais ça ne marchait pas à tous les coups. Surtout avec la muette mais, c'est une autre histoire qui ne vous sera contée que si vous êtes sages.

Bah, comme tu veux, jolie brune,

dit Lucie, un peu étonnée qu'Amberle obtempérât aussi aisément, mais charmée. Charmée surtout par la courbe de ses hanches qu'elle matait sans vergogne. Un petit soupire pour se réveiller, et son regard trop clair se posa sur l'inconnue.


Qu'est-ce vous foutez là vous ? C'pas une heure pour réveiller les gens.

De l'art de l'accueil chez la blonde ... Elle jeta un œil vers le haut des escaliers, d'où pourrait provenir meilleure bienvenue, et alla se caler à table. Frotta un godet douteux qui trainait là, et se servit d'un reste de pichet en attendant la bouffe.
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Anaeli


C’est qu’elle a du répondant la maman, mais pas une raison pour lui refiler son marmot. Loin de là, enfin ça serait vite réglée, pas une mauvaise idée finalement… Mais ça lui plairait peut être pas à sa génitrice le sort qu’elle réserverait à son monstre. Et en plus elle est drôle… quel sens de l’humour ! Anaeli ne s’était pas trompée, ce n’était pas la tavernière de cette taverne bien déserte. La brune lui posait des questions bien stupides en plus de ça. Qu’est ce qu’elle pouvait en avoir à faire qu’elle se fournit chez les autres…

Le sourire carnassier de l’ébène s’amplifie alors qu’elle voulait répondre à ces sarcasmes. Dans le silence de la nuit, une blonde se décide à descendre les escaliers. Manifestement pas du genre à dire des douceurs au réveil et puis vue sa tête… c’était pas tout à fait ça, son sommeil semblait avoir était perturbé… Encore une marrante, décidément elle était tombée dans le repère des plaisantins. Mais leurs persiflages ne lui faisait ni chaud ni froid, l’ébène ne prêtant attention aux remarques des deux commères. D’ailleurs c’était comme ci, elle n’était pas là, les pies parlant entre elles. Elles devaient se connaître à n’en pas douter.

Finalement la brunette se décide à aller vers la salle arrière. Elle acquiessa d’un mouvement de tête le choix de la nouvelle arrivée. La blonde et elle auront donc droit à un repas, la jeune femme n’attendant que ça, elle ne bronche pas. La blondinette était charmante, décidément Loches n’était pas aussi emplit d’amour qu’elle l’avait pensée en arrivant un peu plus tôt dans la journée. Un petit interrogatoire, fallait s’en douter… La curiosité, ça en démangé plus d’un souvent. Et apparemment c’était son cas…


Qu'est-ce vous foutez là vous ? C'pas une heure pour réveiller les gens.

En effet, il était tard. Mais c’était pas de sa faute si la bête s’était mise à hurler ! Y avait pas marqué mère nourricière sur son front ! Mais l’ébène n’avait pas envie de débattre là-dessus, regardant la blonde, a croire que c’était la mode de porter une brigandine sur sois alors qu’on sort du lit. Elle avait une forteresse à protéger ?

Allez voir le marmot si vous avez un souci… Et j’ai faim voilà tout…

Encore une personne bien curieuse mais néanmoins intéressante… Anaeli se donnait rarement la peine de répondre à des questions futiles, mais après tout si l’autre bonne femme voulait faire causette… L’ambiance qui au paravant était plutôt froide semblait détendue et l’ébène appréciait. Elle se sentait pas d’humeur cette nuit…

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Alixane
[Prendre le large...ou prendre le large]

Un pas après l'autre, elle approchait d'un nid duquel elle aurait pu s'échapper si elle l'avait ne serait-ce qu'un poil investi.
Mais le serpenteau n'aimait pas se sentir à l'étroit.
Réflexion faite, il n'aimait guère ramper, non plus.
Persifler, au mieux, à ses heures et si motif il y avait.
Aucune gratuité dans les actes chez le spécimen qui débarque un matin brumeux aux portes de Loches.
Du moins presque jamais.

Alix montre patte blanche au poste de garde, flanquée du voyageur en herbe qui a réussi la veille l'exploit de rejoindre la capitale avec un seul tour de retard.
Le regard ne s'appesantit pas sur le vide anormal à leur coté.
Doit être atteinte de la malédiction du voyage, y'a pas d'autre explication.
Un de r'trouvé, l'autre qui reste en rade, c'est un peu beaucoup bordélique.
Sans parler du troisième qui se la joue "si j'allais cueillir la pâquerette automnale chez les berrichons?" sans crier gare.
Ces hommes! Pas un sur lequel on puisse compter, décidément!
Elle sait pertinemment que cette remarque n'est pas fondée mais plus fort qu'elle...Faut qu'ça sorte.

Juste qu'elle aurait eu besoin d'un peu de sa force, pour affronter les remarques possiblement narquoises qui risquaient de pleuvoir.
Encore qu'elle avait eu son lot, déjà, sans même ramener sa fraise au cœur du nœud. Ou justement pour ne l'avoir pas ramenée...
Pourquoi elle pensait à ça d'abord? Le genre de salades servies par des excités du bulbe n'est indigeste que pour qui consent à les avaler.
Or Alix n'était pas du genre à se laisser suffisamment mourir de faim pour ça.
En bonne bornée qu'elle était, elle se faisait ses opinions elle-même sans passer par la case "viens par ici que j't'explique".

Restait les autres, ceux d'ici.
C'est en grimaçant qu'elle avait accusé l'entrée en matière de Felina.
Qui par ailleurs n'avait pas l'air de se porter le mieux du monde.
L'évocation d'un gamin croisé à Blois, apparemment, avait remué quelque chose chez elle.
Comme le fait qu'elle se connaissent avait semblé turlupiner Karyl.
Aussi bavards l'un que l'autre, Alix en était à ce point du contentieux qui liait ces deux là.
Pas l'envie de forcer à la confidence.

Le gîte offert à un môme qui clamait pouvoir se débrouiller tout seul -dingue le nombre de niards à se penser indépendants et/ou invincibles par ces temps...-, les nouvelles qu'elle avait pensé devoir donner à qui de droit.
Pour le reste, attendre le lendemain.

L'expédition vers la mer, pour laquelle elle avait répondu présente.
Une estimation plus approfondie de la température du moment.
Des retrouvailles de toutes sortes.
Faire bouillonner le tout dans le chaudron qui lui servait de tête.
Et en analyser le résultat.

Morphée, pour la nuit, allait se charger de touiller une partie des ingrédients...

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Felina
Quand se relever est parfois si difficile ...

Une Féline à Terre, l'ombre d'elle même, qui traîne sa colère et son chagrin dans les rues de Loches. Elle n'aurait même jamais du revenir ici, elle aurait du être à la Rochelle avec Karyl, ouvrant le chemin au reste de la compagnie. Mais non, rien ne s'est passé comme prévu. Pas de Karyl, pas de voyage, rien ... Fiasco total. Retour à la "maison", le cœur en sang et ses espoirs anéantis.

Pourtant, alors qu'elle croyait être au plus bas, et ne plus pouvoir aller plus profond, une autre nouvelle a fini ce soir là de l'achever. Dans une taverne, retrouvailles avec Alix. L'est plutôt contente de la revoir la Féline, même si bien sûr elle n'en montre rien et se contente de la railler de son absence, l'asticotant comme elle sait si bien le faire; rien de méchant, juste la force de l'habitude.
Mais le passé la rattrape alors, lorsque la brunette se met à lui parler de sa rencontre avec Karyl. Deux noms : Milo ... Lauda. Paraît que selon eux l'enfant était bien mieux sans elle, qu'elle n'en valait pas la peine. Douloureuse étreinte dans sa poitrine en imaginant les deux vipères convaincre définitivement Karyl de s'éloigner d'elle ... grimace qui déforme alors les traits de son visage. Colère, tristesse, de retour, plus encore. Mal ... ça fait si mal. Sentiment de solitude si profond en cet instant, alors qu'elle vient de retrouver les siens. Envie de meurtre également, un géant blond, un poison qui ne doivent plus jamais recroiser sa route.

De l'air ... de l'espace. Quelque chose à frapper pour tenter d'apaiser cette souffrance qui semble ne vouloir faire que croître. Une envie de hurler et pourtant, elle reste muette, amorphe.

Qu'ils aillent au diable, tous autant qu'ils sont. Doivent avoir raison en fin de compte, elle porte malheur, l'enfant sera plus heureux loin d'elle. Une seule issue possible, l'oublier et avancer. Aller au devant de cette mort qui la libérera enfin ...
Combattre et crever l'arme à la main. Sans famille ... sans attache, autre que la compagnie. Ne plus se laisser avoir par ces fichues sentiments.

Zoko Ad Vitam Eternam.

Si facile à clamer, si difficile à vivre pourtant.

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Adiós Fablitos, adieu L'Andalou
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