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[RP] Manoir de la Baronne d'Apremont

Letilet
C'etait un doux soleil de septembre qui s'était levé sur La Trémouille ce jour là.
Le jardin comme la maison était calme et respirait la sérénité... comme dans tous ces moments qui précèdent les tempêtes peut-être...

Simplement vétue d'une robe légere, un chale jeté sur ses épaules et sa lourde chevelure brune ondulant au vent, Letilet profitait des dernieres fleurs que lui offrait cette fin d'été.
De temps à autre, elle interrompait sa rêverie pour cueillir une rose choisie avec soin qu'elle déposait dans le panier d'osier qui pendait à son bras.


Depuis toujours, elle aimait ces longues promenades dans le parc du Manoir.
Avec tendresse elle repensait à la masure qui avait été sa premiere demeure et qui se dressait encore dans le fond de la propriété.
Petit à petit le domaine s'était agrandi, à la simple masure avait été ajoutée une vaste ferme flanquée en son extemité d'un grand moulin blanc dans lequel Cubitus et elle avaient passé de longues heures de travail.
Elle souriait en repensant à cette époque où son époux et elle avaient oeuvré sans compter menant de front vie paysanne et vie politique.
Le bâtiment de la ferme avait été agrandi par la suite, formant un veritable petit Manoir qui se dressait aujourd'hui fierement au milieu du parc.



Ils avaient été si heureux en ce temps là.

Ensuite était venu, le temps du déménagement à Poitiers, les fonctions comtales, la guerre, la maladie de Cubitus.
Les clefs de la maison avait été confiées à Marceau et Léontine qui, installés dans la masure, prennaient soin du domaine en l'absence des propriétaires.

Et puis plus rien, l'anéantissement total, la douleur et l'obscurité.

La baronne avait eu trés peur de revenir en ces lieux, les volets de la maison etaient restés desespérement fermés.



Il avait fallu cette demande du capitaine son cousin, il avait fallu la présence rassurante et sécurisante du Seigneur des Mottes à ses côtés pour que Letilet ose enfin affronter ses souvenirs.


Elle était heureuse pourtant de l'avoir fait.
Ce retour aux sources etaient certainement indispensable à son deuil.
C'était sans tristesse mais avec émotion qu'elle se réappropriait peu à peu les lieux, le temps avait son oeuvre, et riche de tout ce bonheur passé, elle se sentait prête, enfin, à se tourner vers l'avenir
.



Estimant que son panier était suffisament garni pour fleurir les differentes pieces du manoir, la Baronne se dirigea à pas lents vers la cuisine.
Déja elle se réjouissait de la visite qu'elle ne manquerait pas de recevoir ce soir.
Elle avait hâte d'entendre à nouveau ce rire tonitruant, qu'elle reconnaitrait entre mille, si communicatif et qui, à sa maniere, faisait revivre la maison.
Elle avait hâte de partager à nouveau ces savoureux moments de complicité, d'écouter à nouveau, le visage entre ses mains, les histoires de celui qui comme les chats paraissait avoir eu sept vies.
Sa compagnie était si apaisante....



Passant par la porte de service, elle déposa le panier sur la lourde table de cuisine puis sourit à Léontine qui faisait également office de cuisiniere.


Léontine, si mon instinct ne me trompe pas, nous aurons un invité ce soir!
Thierryvlad aura voyagé toute la nuit et une partie de la journée, il risque de nous arriver affamé...

Préparez nous quelque chose de simple mais de copieux, un petit salé tiens, ce sera parfait, il en raffole.
Du fromage aussi, beaucouuup de fromage et beaucoup de pain!

Ah oui! et pourriez vous demander à Marceau d'aller à la cave chercher quelques bouteilles de ce vin d'Anjou que l'on nous avait offert avant la guerre? du Saumur je crois....
Je suis certaine que les Seigneurs des Mottes en appréciera la provenance!
ajouta t'elle en riant.


Oh oui elle avait hâte, peut être même plus qu'il ne le faudrait.....
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Thierryvlad
Thierryvlad approchait de la destination.
Si il connaissait la maison de Letilet, il n'etait en revanche jamais entré dans la demeure de la Baronne d'Apremont. Il etait empressé de déambuler lentement à la découverte des nombreuses pieces du vaste manoir, curieux de ce qu'il y apprendrait de la maitresse des lieux, de prendre la mesure de ce qu'il ressentirait au milieux des pierres et des tapisserie où elle avait tant vécu de joie, de douleur et d'émotions.

Et la baronne d'Apremont aimait se livrer aux plaisirs des mets délicats et à l'ivresse subtile qu'offre les vins fins. Et après ces éprouvantes et désagreables journées, le Seigneur des Mottes en ressentait un pressant besoin.

Son cheval s'arrêta devant l'imposant portail de fer que dominait le Lion d'or sur fond de gueule de l'ecu d'apremont.

_________________
Letilet
Assise derriere sa coiffeuse, sa petite brosse en argent à la main, Letilet examinait son reflet dans le miroir de métal poli.
Elle ne trouvait rien de trés enthousiasmant dans ce reflet....
La Baronne soupira.
Si le temps avait un effet salvateur sur certains maux, ne fallait il pas accepter qu'il ait des conséquences bien plus facheuses dans d'autres domaines?
Une à une, elle analysait les petites rides, légeres encore, mais bien présentes, qui s'étaient formés aux coins de ses yeux bleus...



Inutile de s'apesantir sur l'inevitable gente dame! et depeche toi un peu à présent...


Se depecher oui, car au loin déja des sabots claquaient...
Ainsi son intuition ne lui avait pas fait défaut, le voilà qui arrivait.. et au grand galop semblait-il!
Letilet ne put retenir un petit sourire de satisfaction.
Aprés avoir entouré ses épaules d'une étole de fine étoffe, la Baronne s'approcha de la lourde rampe de pierre ornant l'escalier qui descendait au rez de chaussée et s'ecria:


Marceau, faites ouvrir les grilles je vous prie, il semble que notre invité arrive!
Faites chauffer de l'eau également, il se peut que le Seigneur des Mottes veuille se decrotter et se delasser aprés cette chevauchée...

Non, inutile, j'irai l'accueillir moi même, vous pouvez disposer Marceau, merci.


Un dernier coup d'oeil au miroir...


Maudit soit le temps qui passe!

...
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Letilet
Debout sur le perron, resserant son châle sur les epaules, Letilet observait la silhouette du cavalier qui remontait l'allée.
Le soleil rasant de fin de journée l'eblouissant quelque peu, celle ci avait beaucoup de mal à distinguer ses traits.

Ce n'est que lorsqu'il fut à quelques pas qu'elle devina une posture légèrement voutée, un teint pâle, un visage tendu... rien qui ne ressemblait à l'allure altiere qui était d'habitude celle du Seigneur des Mottes.


Par aristote, il a l'air extenué !! en voilà un qui encore du rester en taverne jusqu'au bout de la nuit, usant et abusant de la cervoise!!
_________________
Liamchaa
[Au sortir d'un sentier...]

Cahin-caha.
Une charrette.
Barque retournée en guise de toit.
Une Blonde.
Un Noir.
La fatigue incrustée sur leur visage.
La charrette sort du sentier.
Il stoppe le cheval.
Une battisse.

Un coup d'œil à la Blonde.
Un signe de la tête.
Il descend.
Fait reculer la bête et la carriole.
La planquer derrière un fourré.
Il l'aide.
Tous deux s'approchent.
Dos courbé.
Plaqué contre le mur.
Zieute depuis l'angle.

Une allée.
Un gars à cheval.
Sur le perron, une femme.
Signe à la blonde des sourcils.




ces évènements font suite à ce qui c'est passé à Poitiers. La blonde est "soi disant" recherchée, dangereuse et très certainement armée... tout comme le noir.
Kar1
[Après l'effort, le réconfort, ou presque..]


Le visage de la blonde se creuse. A force de courir afin d’échapper au type qui l’a reconnu devant le château, elle n’en peut plus. Il est indéniable que la blonde a perdu quelques kilos pendant la bataille. Pas qu’elle s’entassait avant, mais à force de boire et de soulever une épée des plus lourdes sans manger grand-chose en journée, elle maigri, c’est assuré.
S’il était donné à des gens de voir la charrette avancer vers la Trémouille, nul ne pourrait nier la posture courbée du couple pourtant si vigoureux d’habitude. Karine ne tient les rênes qu’avec quelques doigts sachant pertinemment que Canasson n’ira pas s’emballer au moindre bruit venant des sous bois qui les entourent.
Un œil se lève alors, le regard vide, elle dit au Noir qu’il serait bon ton de profiter d’un bon lit cette nuit, quitte a être peu discrète. Un long repos mérité, une bassine d’eau chaude à porté et plus encore. Liam reste perplexe, il dirait bien qu’il est d’accord, mais il sait pertinemment que c’est prendre des risques inutiles. Il prend les rênes et fait sortir la charrette du sentier. La blonde pique du nez, faut dire qu’avec des journées remplies comme celles qui viennent de passer, une Chieuse intarissable, un vieux cel’ri bien mystérieux et une Ness un peu trop au taquet, ça en fait un paquet de choses.
Mais.. Bateau, bateau, bateau. Fuir et penser au bateau qu’elle pourra montrer à tout le monde en voguant sur les mers et les océans et en roulant sur les terres et les sentiers du Royaume. Le Charpentier, c’est là qu’il est et pas ailleurs. Alors elle gardera un semblant de force, ne se plaindra pas quand ils dormiront une fois de plus à la belle étoile et se cachera comme il est prévu depuis le départ de Poitiers.

Un Manoir apparait devant leurs yeux comme par magie. Un peu écarté de toute route avoisinante, c’est le lieu idéal pour se reposer en toute tranquillité. La blonde se redresse, elle sait ce qu’il reste à faire. Reprendre du poil de la bête, remettre ses jupons pleins de bières en place et raser les murs jusqu’à l’entrée.
Elle lance un coup d’œil par ci, puis un autre par là. Il semblerait qu’elle se retrouve quelques jours en arrière, devant ce château à la noix qu’ils n’ont pas réussi à prendre. Les soldats qu’il fallait éviter n’était pas une mince affaire. Mais elle se fait chatte là, se fond dans la masse et se courbe pour éviter de dépasser quelques plantes que ce soit. Il lui fait finalement un signe. La femme est à l’entrée, sur le perron.

La blonde pleine de ressource fait un signe de la main et susurre accompagnant son geste.


On l’assomme?

Le Noir est pas bien convaincu. Elle le regarde en réfléchissant puis rajoute.

On s’est perdu.. C’est crédible ça nan ?
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Karine de Pommières.
Liamchaa
Sourit aux dires de la Blonde.
Zieute la cour.
Évalue la distance du cavalier.
Cherche la meilleure approche.
Fais un signe à la Blonde.
Doigt sur le travers de la bouche.
Silence.

La femme resserre son châle.
Il sort de son trou.
Longe le mur.
Puis le parapet.
Un bond lest.
Il passe derrière.
Dague sortie de la botte.
Sous le cou.
Bras coincé.


Un mot et t'es morte....
Hoche doucement la tête si t'as compris...

Les lèvres remuent.
La voix se fait murmure.
Les émeraudes scrutent partout.
Signe de tête à la Blonde.
Il recule lentement.
La porte poussée.
Garde la femme contre lui.
Karine entre à son tour.
Quid du cavalier.
Tant pis.
Ils aviseront en temps voulu.


j'vais t'relâcher...mais pas d'cris... pas d'tentatives d'fuite s'non... couic.. Ce s'rait dommage... un si beau cou...

Peu de mots.
Clair.
Précis.
Sans concessions.
Kar1
[se faire invisible]


Alors.. Elle aurait pu trouver pleins d’autres idées si on lui avait laissé le temps. Mais après ses deux propositions, Liam avait avisé la situation et lui avait dit clairement d’un doigt et d’une bouche de rester la plus discrète possible. Alors elle le regarde faire, sans bouger. Il se dirige vers le perron. Karine serre les poings, pourvu que ça marche. Enfin, elle sait pas vraiment ce qu’il a dans la tête mais au moins, ben faut que ça marche.
Alors, menue comme Karine est. Facile de se dissimuler près d’un fourré ou de se coller contre un mur en attendant les ordres. Lorsque le Noir empoigne la Baronne, elle ne peut faire autre chose que de sourire, admirative. Il sait décidément tout faire en toute circonstance. Pas à dire, c’est le bon. La blonde essaye tant bien que mal de tendre l’oreille pour comprendre ce qu’il lui raconte. Mais il reste bien trop discret. La dague est sous la gorge, sur le pouls du cœur, prête à glisser au moindre faux pas. Ce qui n’est pas encore le cas. Liam se recule, signe à la blonde elle s’avance et le suit à l’intérieur. Deuxième phrase, cette fois elle l’entend et ajoute un peu comme un cheveu sur la soupe.


Ouai, beugles pas!

Totalement inutile. M’enfin l’aime pas faire la potiche la blonde. Alors elle se montrera forte et habituée à ce genre de situation. Elle accompagne ses paroles par un geste lent et précis le long de sa propre gorge remplaçant la dague par son index. La, si la Baronne n’a pas compris..
Avant la prochaine étape, Karine lève les yeux et admire l’état de la battisse. Elire domicile dans un manoir, décidément, le couple a la folie des grandeurs, et deviennent de plus en plus exigeants.
De but en blanc, alors qu’elle s’avance vers quelques murs pour les caresser avec sa paume et en admirer le travail, la blonde se sent tout de suite chez elle à en oublier leur entrée en effraction.


L’est bien vot’ chamb’ d’amis?

Les tableaux, les tapisseries, il semble ne rien manquer dans cette maison écartée de toute âme qui vive. Elle laisse au Noir faire le sale boulot cette fois, dirons-nous. Trop admirative devant tant de gout de la part de la maitresse de maison et trop admirative devant un homme autant à l’aise dans toutes les situations.
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Karine de Pommières.
Letilet
Les minutes s'égrainnaient lentement sur le perron au rythme des pas saccadés du cheval fatigué... peu à peu la silhouette se détachait dans le soleil couchant.
Le temps d'appercevoir les traits du cavalier, le temps d'une reflexion sur son visage émacié et puis un bruit leger à peine audible, un frottement peut être...


Un rapide coup de tête de la Baronne distraite...


Il faut vraiment que je rappelle à Marceau de nous débarasser de ces mulots qui saccagent les massifs...


Retour vers la silhouette qui remonte l'allée, le sourire aux levres, l'esprit serein..
La Baronne soupire d'aise.




Soudain, la stupeur ....

L'incompréhension à cette main inconnu qui empoigne son épaule, l'effroi à la brûlure glacé de la lame sur son cou....
Soudain, les yeux fixes sur le cavalier au loin, le regard vide, les doigts crispés sur le châle, juste un froncement de sourcil, imperceptible, la surprise peut être...
Soudain, plus de repére, en un instant le noir total,tout vascille autour d'elle, et la peur terrible, sinueuse, celle qui étreint les entrailles....



La Baronne ahurie, comme paralysée, ne réagit pas... son poul contre la dague, ce sang qui semble quitter son corps alors que son coeur, lui ,est pret à exploser...


Emettre un son, hurler... crier fort, trés fort pour qu'il vienne à elle, hurler sa peur pour que la silhouette accourre....
Faire en sorte que cette gorge desséchée forme un mot, un son, une plainte, quelque soit...



j'vais t'relâcher...mais pas d'cris... pas d'tentatives d'fuite s'non... couic.. Ce s'rait dommage... un si beau cou...


Non, pas de cris... pas de cris...
Mais si, lever la main, lui faire signe, lui faire comprendre le danger, la dague, le froid....
Non, pas de cris, pas de signe...


Couic....

Pas de cris, pas de signes donc.... rester immobile, rester droite...


Ouai, beugles pas!....
L’est bien vot’ chamb’ d’amis?



Faire ce qu'ils veulent... qui sont ils.... faire ce qu'ils veulent... les suivre...
Arreter de trembler!
Mais qui sont ils? que lui veulent ils...
Thierryvlad en danger, rentrer avant qu'il n'arrive....vite, vite, les contenter.. pas de panique, pas de risque....


La voix blanche, la gorge nouée, parler....


Non, je vous en prie.. je vous donnerai ce que vous voulez, je vous en prie, je ne dirai rien...
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Petitjehan
[Echope d’un charpentier au 1 Place Saint Karel à La Trémouille]

La varlope passe et repasse arrachant quelques copeaux fins à chaque passage. L’homme caresse le bois…presque sensuellement…
Il se recule contemplant son ouvrage. Cette table sera belle et trônera dans la cuisine du Château d’Olonne., son château désormais…
Il a beau être Vicomte il n’en demeure pas moins charpentier…Souvent discrètement il revient travailler pour le plaisir plus pour les écus…
Il aime ces moments paisibles où il ne songe plus à rien juste à rendre sa noblesse au bois qu’il travaille.
La soirée s’avance doucement et la lumière du jour faiblit.

Jehan décide d’arrêter de travailler et commence a ranger tranquillement ses outils une manie chez lui car in ne sait jamais quand il reviendra en ce lieu…

_________________
...
Voter POITOU c'est voter pour VOUS!
Liamchaa
[Dans l'entrée...]

La tremblote.
Une feuille morte.
Encore plus menue qu'une Blonde.
Justement la Blonde.
Elle suit.
En rajoute une couche.
Visage sale.
Traits tirés.
Cheveux en bataille ou presque.
Belle.


Non, je vous en prie.. je vous donnerai ce que vous voulez, je vous en prie, je ne dirai rien...

Impassible.
Retour vers la porte.
Le cavalier toujours en approche.
D'une lenteur... monotone.
Blondinette fait l'inventaire.
Tourne sur elle même.
Des yeux de gosse ébahi.


L’est bien vot’ chamb’ d’amis?

Avise une chaise.
Entraine la Baronne poser son derrière.
Retire la lame de son cou.
Un peu rassurer de la réponse.
La maintient tout de même.
Pogne noire serrée sur l'épaule.


C'est qui c'lui qui s'pointe là?
Ya du monde dans ta d'meure?
Et t'es qui?


les questions s'enchainaient.
Réfléchir vite.
Bien.
Rien oublier.
Teint livide de la donzelle.
Les yeux dans les yeux.
Lire la peur.
L'effroi.
Letilet
[sur le perron encore..]

La minute s'était figée... toujours le piaillement des oiseaux rentrant au nid, toujours les pas saccadés du cheval usé, mais tout avait basculé.
Le temps semblait tout aussi tétanisé que la maîtresse des lieux.
Un sentiment de detresse et d'impuissance se melait à la peur, déchirant le ventre et faisant éclater le coeur...
Et puis le temps, sans crier gare, repris son cour, accelerant même le rythme des secondes...



La main puissante, serrée comme un étau sur son épaule, a happé la Baronne vers l'interieur...



[Dans l'entrée]


Dans un violent mouvement, Letilet est projetée vers l'arriere.
Se heurtant au siege qui ornait l'entrée, elle se retrouve assise, incrédule.
Loin de la lame, libérée de l'étau, la jeune veuve respire enfin, le sang peut revenir dans les veines.
Devant elle ses agresseurs, etrange face à face qui s'éternise.
Letilet les observe, les devisage même, les jauges....



Ils étaient sales, en harde, visiblement éreintés.


L'homme, dont elle n'avait connu jusqu'à présent que la puissante poigne, l'homme, la surprenait.
Sa peau était noire. Elle en avait déja entendu parlé, elle savait que cela existait mais n'en avait jamais vu.
La baronne en restait bouche-bée, elle qui avait pris ça pour une légende.
Quelle chose étrange que cette peau ebène assortie de yeux de chat, d'un vert saisissant, qui la fixaient.
Ils lui faisaient peur.
Elle sentait l'angoisse qui l'étreignait.



La fille ensuite, blonde, maigre... jolie somme toute... mais son langage ordinaire, ses manieres de gueuses la rendaient commune, un brin vulgaire.
Letilet la regardait évoluer dans son interieur, froler ses tentures, essayer ses fauteuils...
Elle l'agaçait.
Son manque d'education, son toupet l'exaspérait, l'exaspérait fortement.



La Baronne posa à nouveau ses yeux clairs sur l'homme noir, il observait la cour à travers l'entrebaillement de la porte.


C'est qui c'lui qui s'pointe là?
Ya du monde dans ta d'meure?
Et t'es qui?



Double agacement. Mais pour qui se prennent ils?


Vous êtes chez moi, il me semble.. avez vous si peu de maniere qu'il faille que je vous rappelle vos obligations?
Ce n'est pas à moi de me présenter que je sache!
Et puis lachez cette étoffe je vous prie, elle est fragile!!



Letilet s'interrompit, comme surprise de sa propre audace.
La colere, ce sentiment qu'à son âge elle ne savait toujours pas maîtriser..
L'agacement qui depuis toujours la rendait impulsive.



Mieux aurait-il fallu se taire peut-être.....
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Liamchaa
[Pot de terre contre pot de fer..]

Elle cause.
Donne des ordres.
Il en reste incrédule sur le coup.
Son sang ne fait qu'un tour.
Une demi seconde plus tard.
Il serre la gorge blanche.
Sa figure casquée prêt d'un visage.


LA FERME!!!
J'crois qu't'as pas bien compris... t'as pas trop l'choix là.


Rougeurs autour des doigts.
Il enrage.
Savent pas se tenir.
Belle mais pas obéissante.
Pour changer.
Il sent son odeur.
Sous la peur, son parfum.
Il la dévisage.
S'attarde sur ses habits.
Ça sent la richesse.
Une noble?


On n'te veut pas d'mal ma Mignonne...
Mais si t'insistes, on s'fera une joie...'fin surtout moi... de t'montrer deux ou trois trucs...
Pour l'heure... on d'mande juste un lit et d'quoi s'restaurer.... t'vois c'est pas la lune que j'sache.


L'étau se desserre.
Ses veines sont saillantes.
Il tombe le casque de sa main libre.
Cheveux ébouriffés.
Peau relativement lisse.
Noire.
Sueur perlant sur les tempes.


Tant dis quoi ma Belle... on peut t'faire confiance si on range notre attirail? Ou faut il qu'on s'fâche vraiment... T'vois... on a rien à cacher...encore moins à perdre... mais si j'en juge par c'que j'mire.... tout à gagner...

Sourcils relevés.
Zieute la Blonde.
Semble d'accord.
Pose ses mirettes sur la baronne.
Interrogation sans un mot.
L'aime pas trop causer d'abord.
Et puis fatigué.
Vraiment pas envie de se battre.
Mais quand il faut....
Letilet
Letilet, bien que destabilisée, continuait à fusiller la blonde fouineuse du regard à la recherche d'une réaction, esperant peut être avoir réussi à l'intimider par son ton péremptoire...
Toute à sa confrontation silencieuse, la baronne en avait oublié le felin aux yeux verts.
Regrettable oubli.

Sournoisement et avec l'agilité d'un chat sauvage, l'homme noir lui sauta à la gorge.
L'étau à nouveau se resserait autour de son cou. Térrorisée la Baronne suffoquait, incapable de réagir, juste la panique de se sentir étouffée....

Les yeux exhorbités et hagards, Letilet cherchait, une solution, de l'air, la pitié peut être dans les yeux de la blonde...
Sa préoccupation principale à cette heure était d'échapper à cette main noire qui l'étranglait.
Elle sentait son souffle chaud et court sur son visage, l'odeur fauve et âpre qu'il dégageait, tant de violence émanait de cet homme à cet instant
.


LA FERME!!!
J'crois qu't'as pas bien compris... t'as pas trop l'choix là.



La Baronne paniquait, elle n'avait aucune emprise sur ces pillards, ils la tueraient à coups surs si elle criait....
Il ne restait qu'à prier, prier ... dans quelques minutes Thierryvlad serait là, dans quelques minutes il allait s'inquieter de son volte face, oui dans quelques minutes....ne pas céder au desespoir, du sang-froid.


On n'te veut pas d'mal ma Mignonne...
Mais si t'insistes, on s'fera une joie...'fin surtout moi... de t'montrer deux ou trois trucs...
Pour l'heure... on d'mande juste un lit et d'quoi s'restaurer.... t'vois c'est pas la lune que j'sache.



La main noire relacha son étreinte, la gorge était douloureuse mais l'air affluait...
Un lit? un repas?....
Ainsi ce sont des fuyards... qui peut bien les rechercher...qu'ont ils fait?
Peut-être est-ce le moment de devoiler son identité... les impressionner...
Parler de la famille, de leurs titres et de leurs fonctions...
Les informer sur l'identité de l'homme dans l'allée....
Mais ne risquaient ils pas de faire d'elle une monnaie d'échange s'ils savaient tout cela....
Ne rien dire, se taire et jouer la docilité....


Tant dis quoi ma Belle... on peut t'faire confiance si on range notre attirail? Ou faut il qu'on s'fâche vraiment... T'vois... on a rien à cacher...encore moins à perdre... mais si j'en juge par c'que j'mire.... tout à gagner...


Frottant d'une main son cou douloureux, Letilet se décida à parler...


Bien.... je suppose que je n'ai pas vraiment le choix, je suis faible et seule et vous êtes deux et armés....
Vous aurez le gîte et le couvert si c'est là votre seul souhait....
Mais posez ces armes, vous me faites peur... je me montrerai conciliante si vous le faites, c'est une promesse....
Je vais prevenir mes domestique, la table sera dressée bientôt...
Vous partirez aprés cela?

_________________
Petitjehan
[Le départ, la décision...]
Jehan apres avoir rangé l'échoppe allait monter la garde ce soir devant la mairie. Enfin devant...pas vraiment plutôt dissimulé tout de noir cuir vetu le rendant quasi invisible si ce n'était ses cheveux. Il échangea son foulard rouge contre un noir très serré et surmonté d'un chapeau en feutre tout aussi noir.

Il passe à sa ceinture le fourreau de l'épée noir aussi et glisse dans chacune de ses bottes une dague stylet à lame cruciforme. Ces lames tranchent mais en ressortant ne laissent qu'une minuscule croix rosée à peine visible retardant d'autant la découverte d'une hémorragie.

Il selle son frison, noir également. Il est noir tel un corbeau et pour peu que la lune se cache il sera indécelable...

Une idée lui traverse l'esprit. Il a entendu dire que sa tante était de retour en son manoir. S'il passait la voir ce soir? La Baronne aurait certainement plaisir à revoir son neveu et lui grande joie à la serrer sur son cœur.

Et puis il lui conseillerait de veiller à ce que ses serviteurs closent bien la demeure avec ses maudits brigands qui trainaient en ce moment...Il semblait qu'ils s'étaient attaqués à la mairie de Poitiers et que la Vilaine était des leurs.
Jehan cracha en pensant à la Vilaine dont, dès le début il avait compris le dessein vil et félon...
Il faudrait que Letilet fasse attention la Vilaine la craignait et pourrait bien en profiter pour lui tendre une embuscade...


Tout doux mon beau, tout doux on va faire un détour et en même temps faire une ronde en passant par le manoir...


Il enveloppa les sabots de Tempête dans des étuis de cuir dont il se servaient pour étouffer le bruit de l'animal en marche. Certes il ne pourrait galoper mais il surprendrait au pas tout brigand en embuscade prés de la mairie...

Il sauta en selle drapé dans sa cape noire laquelle outre le fait de le tenir au chaud grâce à la chaleur de l'animal, cassait les formes et le rendait encore plus invisible...

Au pas, en scrutant les abords du chemin il prit la route du manoir où à cette allure il arriverait d'ici environ une heure...

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