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[RP] Manoir de la Baronne d'Apremont

Kar1
[C'est le pot de fer qui gagne]


La situation devient gênante pour la blonde. Elle croyait sincèrement que ce genre de confrontation avait pour particularité de se conclure rapidement. Alors pourquoi vouloir montrer au couple qui n’a strictement rien à perdre, une audace aussi peu utile. Ses doigts continuent de se balader le long des tapisseries étendues, mais elle ne les regarde plus. Son visage est tourné vers la scène. L’aimerait pas l’avoir en ennemi le Noir pense-t-elle.

LA FERME!!

D’ailleurs, Karine sursaute mais essaye de ne pas laisser transparaitre son geste maladroit. Sa main se referme et se crispe sur un tissu qui traîne dans le coin. Les yeux sont rivés sur le cou serré de l’hôtesse. Elle aimerait bien intervenir, mais la blonde sait tout de même agir en son âme et conscience. Mmmh.. Enfin, une âme qui se fait frigide au fil du temps, et une conscience qui devient presque inexistante tout ça mélangés, et PAF! Ca fait des circonstances de toute une vie.

Les jupons sales de la blonde ainsi que son visage fatigué ne doivent en aucun cas aider la Baronne à se trouver plus sereine. Le temps se fige pour cette femme. Peut être auraient-ils mieux fait de demander le couvert en frappant à la porte, en fin de compte. Peut être aurait-t-elle été ravie de les héberger pour un temps. Et s'ils avaient pu éviter le tout?
Les remords s’installent dans ses yeux un instant. Mais, la n’est pas le moment. Même si la femme en danger essaye de trouver réconfort auprès de Karine et qu’elle y parvient presque, il est inconcevable qu’elle donne du tord à l’homme qu’elle aime.

La vie que Blondine a choisit n’est faite que de rebondissements permanents. Son adrénaline est toujours mise à l’épreuve. Son sourire ne fait que s’agrandir lorsqu’il s’agit d’ouvrir la bourse aux passants ou encore de saigner quelques pochtrons par pur plaisir. Mais parfois, la faiblesse prend le dessus. La compassion s'installe. Elle s'inquiète presque sur le sort de la personne face à elle. Ses doigts fins de peau blanchâtre se triturent alors. Ils s’entremêlent entre eux mais se cachent derrière le dos pour ne pas être découverts. Ne pas montrer le coup de mou de l’instant. Une atmosphère moins lourde et un étau desserré n'irai pas pour lui déplaire. Malheureusement, c'est alors qu'elle prend conscience du nombre de progrès à faire. Savoir menacer de sang froid ne s’apprend pas en une nuit, en voilà la preuve.


Tant dis quoi ma Belle... on peut t'faire confiance si on range notre attirail? Ou faut il qu'on s'fâche vraiment... T'vois... on a rien à cacher...encore moins à perdre... mais si j'en juge par c'que j'mire.... tout à gagner...

Blondine se rapproche alors du Liam et, comme à son habitude, s’y colle. Peut être est-ce un moyen détourné de calmer ses ardeurs. Alors elle pose son regard sur la femme et le soutient pour se prouver le contraire.

Vous partirez aprés cela?

On partira quand bon nous sembl’ra donzelle.

Est-elle assez menaçante. A-t-elle réussi à passer l’épreuve qu’elle s’est inconsciemment donné. Visiblement, le visage crispé de la Baronne répond prestement. La blonde sourit finalement rassérénée. Son regard devient dur, il reprend le dessus sur le doute.

J’veux un bain, et un lit.. Et qu’personne nous dérange.. C'dans tes cordes?
_________________
Karine de Pommières.
Liamchaa
Bien.... je suppose que je n'ai pas vraiment le choix, je suis faible et seule et vous êtes deux et armés....
Vous aurez le gîte et le couvert si c'est là votre seul souhait....
Mais posez ces armes, vous me faites peur... je me montrerai conciliante si vous le faites, c'est une promesse....
Je vais prévenir mes domestique, la table sera dressée bientôt...
Vous partirez après cela?


Ecoute.
N'a que faire de ces volontés.
Il a les siennes.
Éclat de la lame.
Soupire imperceptible.
Une main sur son dos.
La blonde cause.
Le colle.
Apaisement.
Glisse une pogne sur elle.
Puis il tique.
Un truc entendu.
Les yeux se plissent.
Aux aguets.


Des domestiques t'dis... t'es qui toi?... Une nobliaude d'coin.... sur'ment... R'marque bonne chose... on les interrog'ra sur toi... comme ça... pas d'embrouilles.

Il lâche la Blonde.
Reluque la femme sur la chaise.
Elle transpire la peur mais...
Réfléchir vite.
Direction la porte.
œil à la vitre.
Le cavalier.
Toujours là.
La dague disparait dans la botte.
Retour vers la taulière.


Bon, on va jouer franc jeu 'vec toi. On vient d'Poitiers. Ya eu du grabuge. Mais promis, on n'y est pour rien. Juste qu'nos têtes r'viennent pas à certains 'lors on doit faire gaffe. elle, c'est Germaine et moi, Liam. T'veux bien nous aider? Bien sur... faut pas oublier ma copine...


Désigne sa botte rouge.
Plus très rouge d'ailleurs.
Il a vu.
Les ennuis.
Une noble.
Manquait plus que ça.
Lui fait signe.
Attire la Blonde à lui.


On n'est pas si méchant quand on nous connait... 'lors fais en sorte qu'tout s'passe bien... dans l'intérêt d'tout' le monde. Allez... on va voir c'qu't'as à nous offrir... hein... Pis on accueillera ton visiteur comme il s'doit.... On n'est pas des bêtes!

Les lèvres se retroussent.
Un sourire apparait.
Dents blanches.
Baiser à Karine.
Semblant de détente.
Repérage des lieux.
Au cas ou.
Apparence quand tu nous tiens.
Vigilance toujours de mise.
Pas né de la dernière pluie.
Pas ou peu confiance dans la noblesse.
Trop été déçu.
Petitjehan
[En chemin vers le manoir de Letilet]
Rien...pas l'ombre d'un brigand ni même d'un détrousseur local...la nuit est noire. Le cavalier progresse sans bruit lentement mais surement observant chaque coin chaque zone qu'il sait receler un lieu propice à se dissimuler.
Il n'y voit d'ailleurs mie lui même et seule sa position élevée sur la monture lui permet d'observer.
Qu'a-t-il bien pu se passer à Poitiers? Il n'y était pas et n'a donc que des renseignements fragmentaires...
Toutefois des noms ont été cités et par diverses sources à croire que ce soir là il y avait foule dans la ville qu'il a pourtant souvent connue quasie vide.
Un exemplaire du placard de la Vilaine était passé entre ses mains envoyé par une connaissance Pitctave.
Décidément la mégère ne changerait pas...

Il savait par son cousin le baron de Pouzauges qu'une échauffourée avait eu lieu au cours de laquelle une enfant, supposée être celle du Comte, avait été grièvement blessée ainsi que sa mère.
Inconsciente femme d'amener sa fille en des lieux infestés de brigands et de s'allier avec la Vilaine... Même le temps d'un pet, Jehan n'aurait accordé le moindre crédit à celle-ci ayant fait le tour du personnage... sans doute la compagne du Comte avait elle été convaincue par la Vilaine, trop heureuse de semer la discorde entre le Comte et celle-ci.

La rage tenait Jehan qui avait œuvré pour protéger, le temps de son mandat, chacune des villes du Comté. Certes la Vilaine avait semé des embûches essayant de réduire à mercy la police comtale mais celle-ci avait tenu bon et finalement prouvé sa fidélité aux Poitevins...
Et là voilà que la mairie de Poitiers était tombée et la foireuse clamait en être l'auteur...Il se disait que plus de 10.000 écus avaient été pillés même si des vivres, en grande partie avariées, avaient été découvertes.

Tout en réfléchissant il cheminait et franchit les portes de La Trémouille prenant la direction du manoir situé à quelques lieues de la ville en direction de Poitiers. C'est à partir d'ici qu'il lui fallait ouvrir l'œil...
C'est sur cette même route que, pour le sauver, Bertal avait donné sa vie. Jehan n'oublierait jamais cette nuit...Un frisson d'amertume le parcouru de n'avoir pu châtier les agresseurs de son frère d'armes.

Il s'était jurer de dépêcher, systématiquement, tout être qui désormais porterait ne serait-ce qu'une menace sur un membre de sa famille ou ami. Peu lui importait d'éventuellement passer en jugement... La vie lui avait donné la rage au cœur. La vilaine ne traitait-elle pas sa fille adoptive à lui, Alienor de félonne? C'est ce qui lui avait rapporté d'une conversation en taverne. Alors que Nessty elle-même avait été à l'origine de l'instigation de l'affaire qui se révélait aujourd'hui.
S'il l'a croisait un jour, sur qu'un des deux ne verrait pas l'aube se lever...

Il chassa la Vilaine de ses pensées pour se concentrer sur la route qu'il suivait...

_________________
...
Voter POITOU c'est voter pour VOUS!
Kar1
[Une faiblesse qui fait place à l’excitation]


La pogne de Liam se pose sur elle. Un frisson la parcoure. Elle en est toute chose. Les sentiments ne font que dévaler dans sa tête depuis qu’elle est entrée dans ce manoir. Karine en devient admirative. Il n’en est que plus beau. Son corps se tend, cette situation qui la mettait inconfortable quelques secondes avant, lui fait éprouver une passion certaine pour ce Noir à la peau presque lisse. Il se bouge, regarde la fenêtre, gère le tout, et ne laisse passer aucune émotion. Elle aimerait qu’ils ne soient qu’eux deux dans cette pièce. Qu’elle puisse l’enivrer comme il le fait à cet instant même.
Tout devient sensuel, la blonde est à deux doigts de se mordre une lèvre. Décidément elle ne contrôle rien du tout. Mais quel homme, tout simplement. De nos jours, on pourrait presque appeler ça le syndrome de Stockholm sauf que le Noir est loin d’être son ravisseur. Elle ne comprend d’ailleurs pas comment cette Baronne peut être aussi effrayée par un homme à la poigne excitante.


Elle, c'est Germaine et moi, Liam. T'veux bien nous aider? Bien sur... Faut pas oublier ma copine...

Hochement de tête de la blonde et retour à la réalité. Elle fait un signe à la Baronne et rajoute.

Germaine du Verger, j’adore les pommes pis les Noirs accessoir’ment mais c’plus dur d’en trouver, c’pousse pas sur les arbres.

Un brin d’humour, ça fait pas de mal qu’elle se dit. C’est peut être déplacé, mais ça appuiera sans problème les dires de Liam qui suivent.

On n'est pas si méchant quand on nous connait... 'lors fais en sorte qu'tout s'passe bien... dans l'intérêt d'tout' le monde. Allez... on va voir c'qu't'as à nous offrir... hein... Pis on accueillera ton visiteur comme il s'doit.... On n'est pas des bêtes!

Tilt… La charrette, Canasson, lui aussi faut le nourrir.

En parlant d’bête, n’a une charrette dissimulée à l’orée d’vot’ bois. L’a d’ailleurs été fabriquée en Poitou, par un charpentier qu’est nouvell’ement d’venu Comte.
Une pause.
Mouarf.. J’parle trop moi.
Z’avez une écurie? Quelqu’un peut s’occuper d’lui?
Poitiers, la Trémouille, c’long pour un ch’val en une nuit.


Ensuite, réception d’un baiser, qui la remet une fraction de seconde seulement sur son petit nuage.

Vous v’nez on va voir vos domestiques. C’qui l’type qu’arrive d’ailleurs. Sembliez l’attendre d’pied ferme. Vot’ amant? Laissez Liam l’accueillir, y f’rai ça très bien.

Karine semble vraiment vouloir montrer à l’hôtesse qu’elle n’était pas plus mauvaise qu’une autre. Simplement, il faut comprendre que se savoir poursuivi pour des crimes qui n’ont pas, ou peu, ou peut être en fait, été commis n’engraine qu’à aller plus loin dans les faits. Elle lui sourit pour l’aider à se relever et l’empêcher de vaciller au premier pas foulé. Qui sait, des amis ça se trouve en toutes circonstances.
_________________
Karine de Pommières.
Liamchaa
[excitation quand tu nous tiens]

La chaleur d'une Blonde.
La douceur de ses lèvres.
Incomparable.
Le guet.
La Baronne, la Belle et la Bête.
Jolie pièce.
Elle cause.
La charrette.
Il tourne la trogne.
Se plante entre les femmes.

La carriole... j'l'avais oubliée celle là... C'est vrai qu'c'est en Poitou qu'on c'l'est fait faire... Sacré Petitjehan... sacré charpentier... m'aurait presque donné envie d'faire comme lui...

Retour en arrière.
Traveling dans le marais.
Un géant.
Une cognée énorme.
Le couple enlisé ou presque.
Puis ces mains sur le bois.
Le travail.
Caresse sur les planches.
Sentir les nœuds.
L'odeur des essences utilisées.


P't'être qu'on l'reverra un jour... j'prendrais bien de cours.... Pis on doit bouffer 'vec sa donzelle. Il nous l'a promis...

Gargouillis.
Ventre en famine.
Auraient du manger en ville.
Quelques personnes rencontrées.
Un gars intéressé par un voyage.
Juste le retrouver.
Pas simple.
Mieux vaut voyager en groupe.
Trop de brigands.
Même pour eux.
Letilet
On partira quand bon nous sembl’ra donzelle.
J’veux un bain, et un lit.. Et qu’personne nous dérange.. C'dans tes cordes?


Letilet restait sans voix devant autant d'arrogance et e de toupet...

Il n'y avait vraiment que cette dague pointée, que cette douleur autour de son cou pour ne pas répondre à cette fille ce qu'elle en pensait.
Mais la Baronne avait peur, et puis le regard de la blonde l'espace d'un instant lui avait paru plus doux, peut être n'etait elle pas si mauvaise que cela....
L'hôte malgré elle s'apprétait à répondre lorsqu'elle fut interrompu par l'homme aux yeux perçants.



Bon, on va jouer franc jeu 'vec toi. On vient d'Poitiers. Ya eu du grabuge. Mais promis, on n'y est pour rien. Juste qu'nos têtes r'viennent pas à certains 'lors on doit faire gaffe. elle, c'est Germaine et moi, Liam. T'veux bien nous aider? Bien sur... faut pas oublier ma copine...

Alors c'etait ça qu'ils fuyaient, la fureur comtale....
Bien qu'eloignée de son hôtel de la Capitale la Baronne avait eu vent des evenements de Poitiers ainsi que du discours comtal qui avait suivi...
Des brigands, des alliés de la vilaine sans doute, qui exigeaient un bain chez elle....
Letilet les fixaient tour à tour, toujours mefiante mais quelque peu rassurée par leur récit...


Posément elle observait le tableau saugrenue de ce couple singulier, se frolant l'un l'autre au milieu de son propre manoir sans la moindre gène, s'embrassant même en toute impunité...
Letilet était dubitative, elle en aurait sourit même, si elle ne savait pas l'entreinte glacée de la main noire sur sa peau.


Germaine du Verger, j’adore les pommes pis les Noirs accessoir’ment mais c’plus dur d’en trouver, c’pousse pas sur les arbres.

Sidérante...l'assurance désinvolte de cette fille la désarmait.
Letilet secouait la tête d'incrédulité.... Par aristote, faites que ce fameux visiteur ,qui les intrigue tant , me sorte de là...Thierryvlad je t'en prie...
Voilà qu'elle voulait également des soins pour sa monture maintenant...


Soudain une allusion retint son attention....



Un Charpentier devenu Comte dites vous? Jehan vous a fabriqué une charette?
Un repas?.. vous??... avec Jehan et Wilmina???


Letilet était stupéfaite et plus que sceptique, elle aurait décidément tout entendu ce soir...
Elle se mit à rire ouvertement.


Je dois dire que vous n'êtes pas dépourvu d'humour aprés tout!!
Sachez quand même que la dame en question n'est plus là de toutes façons...


Et puisque mon identité et mes titres vous intriguent tant, sachez que je suis Letilet Fortunat du Bodil Baronne d'apremont, tante du Comte Jehan d'Olonne....
Laissez ma cuisiniere et mon jardinnier tranquilles s'il vous plait, ils sont bien trop agés pour qu'on les importune.
Et non jeune fille cet homme dehors n'est pas mon amant, il a bien trop d'honneur pour cela....



Puis sur un ton legerement plus provocant la Baronne ajouta:

Avez vous des désidérata pour la température de l'eau du bain ou cela va t'il suffire?




Edit pour post croisé avec Liam
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Thierryvlad
[Exterieur/ Jour - dans l'allée, un cavalier progressant mollement]

Le seigneur des Mottes cheminait sur l'allée qui conduisait du Portail frappé de l'écu de Gueule au lion d'or à la Porte de chêne du Manoir d'Apremont.

Était ce la fatigue accumulée les derniers jours et accentuée par le voyage de la nuit qui lui faisait paraitre cette allée interminable ? Il avait l'impression de la parcourir depuis plusieurs jours...

Ses yeux tiraient, son estomac protestait contre la richesse du repas de la veille. A moins que ce ne soit son foie qui s'insurge contre l'excès de bière d'abbaye... Quoiqu'il en soit, il était las et contrarié, pressé de s'allonger pendant une petite dizaine d'heure.

Autre chose l'irritait. Il avait espéré que la Baronne d'Apremont l'attendrait sur le seuil et il ressentait une certaine déception qu'elle ne le fut pas. Et c'est cette déception qui l'irritait. C'etait une attende un peu ridicule...

Et puis il ignorait tout à fait quoi faire de son cheval si aucun garçon d'ecurie ne lui etait envoyé. Et il s'imaginait mal transporter lui même tout son equipement militaire et ses bagages lui même.

Le TV s'embourgeoisait.

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Kar1
[Les heures passent et ne se ressemblent pas]


Ce bain est d’un gout exquis. Enfin elle se prélasse. Enfin elle est dans son élément la blonde. La bassine aux formes majestueuses est à peine trop petite pour elle. Seulement quelques orteils en dépassent. Mais quoi de meilleur que de replonger ces derniers dans une eau bouillante après quelques minutes à l’air libre. Le temps de la Baronne s’arrêtait une heure plus tôt, c’est au tour de Karine maintenant. Mais les raisons ne sont pas comparables. Les minutes doivent se figer, se déplacer à l’allure d’un escargot. Sa peau ne veut pas friper, pas encore, encore un peu.. un peu..

A peine l’eau du bain ne fume plus qu’un des domestiques de la Baronne vient lui en verser délicatement sur son encolure. Ses cheveux de paille sont remontés comme à leur habitude, grâce aux quelque mèches rigides enfouies dans sa nuque. Certains filaments blonds n’ont pas pris et collent le long de son visage humide, ce qui ne la rend que plus jolie. Alors Karine se laisse glisser le long des parois de cuivre. Dans un long soupire, elle ferme les yeux et se laisse aller à des divagations, des fabulations et des scènes dans le manoir, qui ne sont déjà que des souvenirs.



[Avant, dans le vestibule]

Et puisque mon identité et mes titres vous intriguent tant, sachez que je suis Letilet Fortunat du Bodil Baronne d'apremont, tante du Comte Jehan d'Olonne....

Ses yeux se rivent sur la femme alors que Karine s’apprête à s’aventurer dans les couloirs du rez-de-chaussée pour retrouver les domestiques tant évoqués. Géant le Jehan, qu’elle aime à l’appeler, leur charpentier attitré par leur soin grâce au travail formidable qu’il avait fait sur cette solide charrette atypique, n’est autre que son neveu. C’est bien leur veine tiens. Elle fit place à la panique à ce moment là. Le rouge lui est même monté aux joues. Il ne peut que les reconnaitre rapidement s’il pénètre dans cette demeure. Il connait le nom de la blonde qui n’est assurément pas Germaine. De plus, avec cette satanée prise de mairie, ou certains soldats semblent l’avoir reconnu, il est sur qu’elle coure un léger danger à rester ici. Mais pourquoi débarquerait-il ici. Voit-on sa tante tous les jours, non. Ne pas céder à l’angoisse. Ca suffit les revirements de situation dans la tête de Karine.
Elle a donc précipité les choses. Sous ses ordres, le bain ne fut prêt qu’en quelques minutes, comme si les domestiques savaient que des invités de marque feraient une surprise à la Baronne.


Avez vous des désidérata pour la température de l'eau du bain ou cela va t'il suffire?

Désidérata toi-même pense-t-elle en son fort intérieur. Mais ce n’est surement pas le moment de l’ébouriffer avec des paroles superflues. Alors, c’est avec les airs d’une Comtesse -faut dire, elle s’était entraînée, depuis le temps qu’elle veut en devenir une- que la blonde répond sans forme de procès.

Qu’il soit chaud!


[De retour au bain]

Karine se remet à sourire lorsqu'elle reprend ses esprits. Plus rien ne peut l’atteindre ici même. Juste le calme ainsi que le bruit de l’eau qui clapote sous ses mouvements ralentis.

Plus rien? C’est faux.. Le Noir.. Quand est-ce qu’il la rejoint.

_________________
Karine de Pommières.
--Liamchaa



[Chacun son tour]

Le bain à la Blonde.
La voilà partie.
La Baronne.
Elle l'intrigue.
Un coup froide.
Un coup peureuse.
Puis tante du Jehan.
Frottement de sa barbe naissante.


On va croquer un morceau Baronne ?... j'ai un creux.
Ou devrais je dire ... « Allons nous sustenter un tantinet madame la Baronneuu »


Il ne rit pas.
Reste impassible.
Invite la femme à le conduire.
Le cavalier, plus tard.
Pas l'air pressé d'arriver.


Et donc, plus d'femme not' Jehan ?... Ben, Il va bien au moins? Ca fait un bout qu'on la pas vu d'ailleurs. Pis on l'cherchait, on voulait passer une commande.

Avise la table.
Atre enflammé.
Pain, charcuterie, fromage, vin.
S'attable.
Se détend un peu plus.
Indique un coin à la Baronne.
Attaque ce repas.
Pense à la Blonde.
Nue certainement dans un baquet.
Mains se parcourant.
Ôtant la fatigue autant que la crasse.
Il a faim de tout.
Surtout d'elle.
Letilet
Qu’il soit chaud!

La Baronne prit acte de la réponse toujours aussi empreinte d'arrogance de la blonde.

Bien qu'il en soit ainsi...

S'approchant de la rampe et levant la tête en direction de l'étage, Letilet appela son aide de chambre du bas de l'escalier.

Mariette, Dame Germaine, qui est mon invitée, desire se delasser, voyez avec elle pour un bain.

La blonde aguicheuse se dirigeant vers l'escalier, la Baronne, visage tendu, les mains crispées sur les pans de se robe de velours, se tourna vers l'homme aux allures sauvages.
Sans un mot, elle attendit dignement que celui ci se prononce sur ce qu'il exigeait.
Se retrouver seule avec lui ne l'inspirait guere. Ses yeux de lynx, toujours aux aguets, sa maniere de la détailler du regard sans vergogne, le souvenir de la violence soudaine dont il avait fait preuve...tout chez lui la rendait méfiante.



On va croquer un morceau Baronne ?... j'ai un creux.
Ou devrais je dire ... « Allons nous sustenter un tantinet madame la Baronneuu »



Sans relever la moquerie, Letilet se dirigea vers l'office et lui désigna la vielle table de bois chargées de victuailles.
Tout avait été préparé pour le repas qu'elle devait partager avec Thierryvlad.
La baronne attendit que le brigand soit attablé pour répondre aux allusions concernant Jehan .
Le dos appuyé à l'angle d'une grande armoire de bois massif dont la corniche sculptée représentait les armes d'Apremont, elle le regardait manger...
Il donnait l'impression de ne pas s'être nourri depuis des lustres, goutait à tout sans ordre ni logique, avalant si vide qu'il ne devait pas sentir le goût des aliments.
Elle se décida à briser le silnce au bout de quelques instants.



Je ne vous souhaite pas bon appetit, il semble que ce ne soit pas utile.
Alors vous cherchiez Jehan pour prendre commande?!
Je ne suis pas certaine que se soit la meilleure idée que vous ayez eu...
Si Jehan apprend ce que vous avez fait ou tenté de faire, c'est un autre genre de prestation qu'il vous delivra... vous pouvez me croire.
Les Fortunats ne peuvent s'acoquiner avec des fauteurs de troubles tels que vous.
Je suppose qu'à l'heure qu'il est toutes les polices sont à vos trousses......



Alors qu'elle tentait d'engager la conversation,et que son agresseur vorace semblait totalement absorbé par son repas, Letilet ne cesser de surveiller la petite lucarne donnant sur la cour.
Elle esperait sans doute y voir apparaitre un visage familier....

_________________
--Liamchaa



[Entre deux bouts de saucisson]

Une tranche de pain.
Une rondelle.
Une tranche de pain.
Une rondelle.
Grosses bouchées.
Il revit.
Manger à sa faim.
La Baronne palabre.
Son Neveu par ci.
Laissera pas passer.
Mauvaise idée.

Il défait sa ceinture.
Pose son épée sur la table.
Près de sa main.
Teigneuse la Baronne.
Il apprécie.
Reprend de la terrine.
Du pain.
Un godet en main.
Boit une gorgée.


T'vas vite en conclusion Baronne.... On t'as jamais dit qu'on avait quelque chose à voir 'vec tout c'fatras hein... t'vois... c'est à cause d'gens comme toi que j'suis aussi méfiant... t'jours à s'croire meilleur qu'son voisin... 'lors qu'on pourrait être les meilleurs amis du Royaume... sans à priori aucuns.

La jauge.
Termine son godet.
Passe un revers de main sur sa bouche.
Une trainée brillante apparait.
Vite essuyée sur un bout de chiffon.
Il se lève d'un coup.
Pépites vertes plus brillante.
Le vin.
La faim épanchée.
Il se sent bien.
Fort.
Prêt à affronter une armée.
Il récupère sa lame.
Passe la ceinture par dessus sa tête.
Pommeau dépassant de son épaule.


T'as rien mangé... J't'ai coupé l'appétit?... *sourire en coin*... Bon et si on allait voir c'que fait not' Blondinette. A moins qu'ton invité soit là? Tu m'conduis?

Il lui offre son bras.
Signe de défis.
Pas le moins amusé.
Sérieux.
Faire voir qu'il sait.
Qu'il n'a pas toujours été un ours.
Thierryvlad
[Extérieur-encore.../ Jour (de colere) - Le jardin du manoir d'Apremont]

Personne...

Dix minutes qu'il attendait la bride à la main. Et personne...

Dix minutes d'attente c'etait déjà beaucoup pour la patience de ThierryVlad.

Il n'allait tout de même pas devoir cogner à l'huis comme un paysan venu livrer ses betteraves non ?

Il n'allait pas non plus rester planter là comme un epouvantail au milieu d'un champ de betterave non plus remarque...

Il se tourna vers son cheval, le fixa d'un oeil sombre :


"Toi tu bouges pas une patte si tu veux pas finir en grillades ! Je reviens !"


Il approcha du perron à colonne et de la porte de chène sculpté dans l'espoir un peu vain de la voir s'ouvrir enfin. Il tenta même un discret "Sesame ouvres toi" auquel la porte resta insensible. (le chêne est comme ça : assez peu sensible.)

Non il ne frapperait pas. Mais si il mettait la main sur un domestique.... Il s'approcha d'une première fenêtre : pas de larbin !

D'une seconde. Toujours personnes...

Troisième croisée... encore l'echec.

Mais arrivé devant la vaste fenêtre de la façade Sud, il aperçu la baronne d'Apremont dans ce qui semblait être la Salle à manger. Assis dos à la fenetre, un inconnu à l'epaisse chevelure noire se sustentait.

_________________
Letilet
Cet homme ne mangeait pas .. il baffrait. Letilet était excédée.


T'vas vite en conclusion Baronne.... On t'as jamais dit qu'on avait quelque chose à voir 'vec tout c'fatras hein... t'vois... c'est à cause d'gens comme toi que j'suis aussi méfiant... t'jours à s'croire meilleur qu'son voisin... 'lors qu'on pourrait être les meilleurs amis du Royaume... sans à priori aucuns.

Et voilà qu'en plus il s'etait mis en tête de lui donner une leçon de morale....

Elle avait bien trop peur pour lui répondre que non, elle n'etait pas ce "genre " de personne.. Mais que lorsque qu'on lui passait une lame sur la carotide pour entrer chez elle, qu'on reconnaissait fuir Poitiers, qu'on s'installait chez elle avec la plus grande grossiereté, oui effectivement, elle developpait une certaine animosité.
Non, elle ne les appréciait pas et elle avait grand mal à imaginer que son neveu le fasse.


Mais tout cela la Baronne le tut, l'angoisse etait bien trop présente.
Elle avait compris que la contradiction était inutile et risquée dans ce genre de situation...

Prudente, elle se contenta donc de lever les yeux au ciel en signe de réprobation....



T'as rien mangé... J't'ai coupé l'appétit?... *sourire en coin*... Bon et si on allait voir c'que fait not' Blondinette. A moins qu'ton invité soit là? Tu m'conduis?

Letilet s'appretait à la conduire à contre coeur à l'étage lorsque un dernier coup d'oeil vers la lucarne fit bondir son coeur.Un regard inquisiteur derriere la fenetre surveillait la scene.
Elle connaissait si bien ces yeux, elle se retint de hurler de soulagement ou de faire le moindre mouvement.



Un regard, un simple regard appuyé. Il comprendrait toute l'incongruité de la situation, il comprendrait la peur qu'il l'étreignait.


Gagner du temps, conserver son attention... vite.... surtout rester calme.
La saliere... parfait instrument de traitrise.
Un petit coup de jupe, leger, discret, parfait....



Hum oui allons-y, je crois que mon invité a du s'endormir voyez vous....
Oh!! par aristote, suis-je maladroite...
Permettez que je ramasse avant de vous conduire....



Agenouillée, étalant le sel plus qu'elle ne le ramassait, la Baronne reflechissait, des milliers de pensées se croisaient, difficile d'y voir clair dans un tel moment.


Oh mais j'y pense, ne deviez vous pas nourrir votre cheval? Allons aux ecuries de suite, vous aurez ainsi tout le loisir de retrouver votre bien aimée ensuite!
_________________
Petitjehan
[Entre La Trémouille et Apremont en direction de Poitiers]
Le chemin enjambe un pont...le cheval va être entendu sur le bois vermoulu, le lieu idéal pour une embuscade. Jehan glisse de Tempête et franchit le pont discrètement. Le Cheval avance au petit pas en même temps que son maitre couvrant les bruits de l'homme par un souffle puissant...
Après le pont Jehan marche à droite le long du chemin le cheval sur ce dernier comme s'il portait un cavalier. Une voix...


Halte! la bourse ou la vie mon beau sire!


Le cheval s'arrête et attends secouant sa crinière. Son cavalier est là à deux mètres en avant en fait derrière la voix. Il lui pointe son épée dans la nuque...

Alors on marraude? qui es tu?

Je suis un pauvre homme messire ayez pitié
Tss tu ne m'attendriras pas compère je suis trop en colère, viens tu de Poitiers? parles ou Aristote aura de la visite ce soir...
La pointe de l'épée pique

Aie héééé non non ben oui suis un voleur mais bon j'sais rien faire d'autre pas ma faute...
A genoux l'heure est arrivée manant d'aller rendre des comptes au Tres Haut.
Nonnnnnn je vous donne ce que j'ai pris à celui avant vous j'sais aps combien y a...
Fais voir?

Soupèse la bourse et sans cesser de poser la pointe de sa lame sur le corps du brigands le fouille récupérant une dague et une bourse pas vraiment épaisse...

Lui donne un coup du plat de l'épée sur les fesses...

Allez file maraud avant que je ne m'énerve c'est ton jour de chance je suis amoureux!


Le drôle file s'enfonçant dans la nuit tout surpris d'avoir échappé à une mort certaine.

Jehan remonte sur son destrier et se dirige vers Apremont tout prés à présent

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Voter POITOU c'est voter pour VOUS!
Thierryvlad
[Ext/Jour sombre (a cause des pupilles étrécient par la colère)
Devant la vaste lucarne (sissi pour une lucarne, elle est vaste)]

Mortecouille ! Qu'est ce que c'était que cette embrouille encore !
Il n'y avait pas me méprise possible. Le regard lancé à travers la fenêtre et la manœuvre qui avait suivi ne laissait pas place au doute : l'inconnu dans la maison n'y était pas le bienvenu. Il avait ressenti le trouble malaise de Letilet.


Oh mais j'y pense, ne deviez vous pas nourrir votre cheval? Allons aux ecuries de suite, vous aurez ainsi tout le loisir de retrouver votre bien aimée ensuite!

Le message etait clair : direction les écuries !

Restait plus qu'à trouver les écuries...

C'est généralement assez simple : il suffit de suivre son odorat et les mouches...

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