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[RP] Chateau de la Pioline - Hostel des Trévière

Dahut
[Reception du 27 Septembre 1457]



La grille donnant sur la cour, qui attendait les chevaux et carrosses des invités, était ouverte. L’eau du petit réservoir au centre de la petite place avait été nettoyé pour inspirer de la clarté.
À la porte, se trouvait une rangée de valets. Samuel avait dû employer des gens du village pour servir n’ayant pas autant de domestiques en temps normal. Tous bien disposés et les mains jointes, ils patientaient sans renoncement que les gens s’en viennent.

Le temps semblait assez clément alors que le soleil entamait sa descente vers le crépuscule provençal. Les cigales chantaient encore.

Un peu plus loin, des hommes avaient pour charge de s’occuper des montures et de diriger les cochers sur le coté de la demeure.

Pour le reste, le château demeurait nature et la seule retouche exigée par le Seigneur fut de tailler les arbres avec minutie.

Samuel regarda donc à l’extérieur quelques secondes pour voir si tout était en place avant de rentrer. Dans le hall d’entrée, l’on voyait passer cuisiniers et domestiques dans tous les sens pour finir l’agencement de la grande salle qui accueillerait les invités. La famille avait été quant à elle conviée à l’étage pour se préparer et ne descendre qu’après l’arrivée des premiers convives.

Samuel avait le visage fermé, attentif au moindre détail. Il entra alors dans la grande salle et il put se rendre compte que l’argenterie lustrée et les étoffes étaient parfaitement dressées pour l’occasion. Un buffet avec des petites gourmandises se trouvait le long du mur et la place sur la table principale pour les mets du soir lui fit penser à passer en cuisine.

Sur le chemin il glissa un mot à Mimi, la gouvernante, pour qu'elle s’assure que les chandelles ne manquent pas durant la soirée. Elle lui sourit confiante, acquiesçant à la requête du Seigneur.
Suite à cela, il fila vers les cuisines où régnait une ambiance nerveuse et de panique. Pourtant tout semblait se tenir organisé. Les hommes et femmes hurlaient aux uns aux autres les ordres destinés à travailler en équipe. Dépassé par la cadence, Samuel ressortit assez vite avec déjà une sueur au front de par la chaleur qui y régnait.
Il regagna dans son bureau après avoir fait signe au Chambellan qu’il était responsable de l’annonce des arrivants et donc qu'il serait dans son bureau attendant d'être tenu informé.

C’est dans sa pièce la plus intime qu’il entreprit alors de se changer. Le costume pour l’occasion était de sable et d’or aux couleurs de sa famille. Un travail minutieux provenant de Provence qui avait été réservé pour un grand jour. Il s’accoutra donc avec attention. Arrangea ses cheveux, puis pris le temps de lire quelques missives traitant de son commerce actuel.



Le temps passa et de plus en plus les bruits des domestiques cessèrent dans le hall. Tous disparurent dans les recoins du château. Les servantes patientaient en cuisine où les plateaux de nourriture avaient pris naissance.

Quelques notes de musique cacophonique se firent percevoir. Le petit groupe de ménestrel avait pris place dans le grand salon pour égayer la soirée. Samuel se servit alors un calva et scruta l’allée du château par la fenêtre.

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Enored
Elle avait longtemps hésité la rouquine, il faut dire que l'invitation l'avait surprise. Elle, pirate, mercenaire, invitée à une soirée 'mondaine', son ami prenait des risques. Elle n'avait malheureusement pas eu l'occasion de lui demander pourquoi il l'avait invitée.

Arrivée depuis peu à Aix, elle avait repris ses "bonnes" habitudes, cueillette dans le verger le matin, et longues chevauchées dans la campagne l'après midi. Chaque jour elle allait plus loin, poussait de plus en plus vers la mer se laissant attirer par les effluves marines. La mer ... elle irait bientôt la voir, elle se l'était promis. La lueur du jour était déjà moins forte lorsque l'Irlandaise réalisa que c'était ce jour là qu'avait lieu la fameuse réception.

Elle lança son cheval au galop vers la taverne, où, avec ses compagnes de route elle avait élu domicile. Arrivée dans la batisse, elle grimpa les marches deux à deux et s'enferma dans sa chambre. L'odeur du cheval était tenace, mais le tavernier avait répondu à sa demande : un grand baquet d'eau fumante l'attendait. C'est avec plaisir qu'elle laissa ses vêtements tomber au sol et qu'elle se glissa dans l'eau fumante. Elle entreprit alors de se décrasser avec le morceau de savon posé sur le rebord du baquet, n'insistant pas trop sur sa dernière cicatrice encore un peu douloureuse. Souvenir laissé par Rifkin. Léger sourire carnassier aux lèvres alors qu'elle repensait aux derniers instants de ce fou.

La rouquine sortit du baquet en soupirant. Quelle idée d'aller là bas ! mouais c'est la curiosité qui te pousse ma grande ... la curiosité oui ...
Elle se sécha rapidement avec un drap de chanvre prévu à cet effet puis entreprit de démêler sa longue chevelure rousse. Sur le lit, une tenue simple, mais propre : bas rouges, pantalon noir, chemise rouge et bustier noir. Pas très féminin tout cela, mais très pratique et puis elle ne avait pas d'autre. La vue de la tenue lui serra le coeur ... souvenir d'un après midi bien particulier à Dunkerque ... Elle laissa le souvenir s'échapper en terminant de brosser ses cheveux à présent démêlés.

La rouquine s'habilla rapidement et enfila ses bottes. Dague glissée dans la botte. Le réflexe la fit sourire mais ... elle ne sortait jamais sans au moins celle ci. Une autre glissée à la ceinture, dissimulée sous un des pans de la chemise. On n'était jamais assez prudent. La rouquine se dirigea vers le miroir poli accroché au dessus d'une petite table. Elle ramassa ses cheveux et les noua avec un ruban noir au bas de la nuque. Bon, pas si mal après tout. Allons y !

La rouquine prit sa cape, la passa autour de ses épaules et l'accrocha avec sa fibule en argent. Seul bijoux qu'elle avait gardé de sa mère, la fibule était finement ciselée en des entrelacs savamment ouvragés, en leur centre, une pierre de Lune. Du bout du doigt, elle caressa la pierre et sortit de la pièce. Nouveau soupire alors qu'elle refermait derrière elle. Après tout, elle pouvait ne faire qu'un passage rapide.

L'Irlandaise dévala les escaliers pour se rendre à l'écurie. Elle brossa son cheval avec un peu de paille avant de lui remettre sa selle. Elle se hissa sur le dos de sa monture et prit la direction du château au petit trot. Elle connaissait le chemin pour être passée devant lors d'une de ses chevauchée, elle s'était alors renseignée sur l'endroit.

La grande bâtisse se dessinait à l'horizon et se rapprochait un peu trop vite au gout de la pirate. Arrivée devant les grilles, elle hésita une seconde, mais ne pu s'empêcher d'apercevoir le mouvement d'un des pages vers elle. Elle était repérée. Légère grimace, elle ne pouvait plus faire demi tour. Elle franchit les grilles avant de mettre pied à terre. Celui qui avait amorcé un mouvement vers elle vint prendre les rennes de sa fidèle monture. Elle le fixa un instant et le regarda s'éloigner. Puis ses émeraudes se fixèrent sur le château qui se dressait devant elle., elle ne se sentait absolument pas à son aise. Il était encore temps de faire demi tour ...

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Prouvencao
Marignane, en ce dimanche 27 septembre, son vicomte portait son habit de lumière, cette complexe composition de divers vêtements alternant l'or et l'azur, couleurs qui lui étaient chères. Pour cette soirée, il avait préféré abandonner son large manteau blanc de deuil, après tout, depuis sa rencontre avec Aurore, il n'en éprouvait plus le besoin, il revivait. Quant à cette dernière, Alexis lui avait fait visiter son domaine propre, domaine qu'il avait qualifié, avec son château, de mausolée dédié à sa suzeraine et à son épouse, toutes décédées. Lorsqu'il s'était promené dans les terres des environs dont le seul relief était La Cadière, ce ruisseau qui serpentait depuis le Plateau de Vitrolles jusqu'à se jeter dans l'Étang de Berre. Seuls véritables joyaux sans contestes, des oliveraies aux vignobles de la vicomté, les salines de l'étang étaient les plus riches revenus qui soient pour le seigneur.

St-Victoret, un peu plus tard, terre inféodée au vicomte qu'il devait traverser dans son palanquin à deux chevaux qui le transportait lui et sa compagne jusqu'à la Pioline, le lieu du rendez-vous. Là l'attendait Vitruvio Antonio d'Agneau, son vassal auquel il avait donné cette terre située entre Marignane et Vitrolles. Certainement le seigneur penserait à renforcer leur escorte jusqu'à la campagne d'Aix peu sûre comme l'était le domaine vicomtal. Alexis n'avait par ailleurs pris que six gens d'armes. Une livrée robuste à ses couleurs, capable de résister à des archers embusqués, des écus de même, le tout équipé des pertuisanes et d'épées. Deux ouvraient la marche, les quatre autres la fermaient. Son palanquin quant à lui était d'une texture sobre et discrète, seule la garde révélait l'identité de son propriétaire. Et il était ballotté doucement par les deux cheveux de trait soignés par les écuyers du château.

Enfermés dans une boîte plus confortable à l'intérieur que le laissait présager son premier aspect, le vicomte et la belle Aurore. Des coussins, sorte de petit divan portable, accueillaient les occupants. Seuls quelques derniers rayons de soleil passaient à travers les rideaux des petites fenêtres lors des mouvements pour illuminer leur intimité. Alexis faisait passer le temps à sa douce amie par la compagnie de quelques chauds baisers et tendres caresses. Peau dont il ne se lassait jamais de ses saveurs, étreinte désireuse, il aurait tant aimé que le trajet entre Marignane et St-Victoret dure des années, voire des siècles. Il pouvait entendre les murmures et les tintements de fers quand ils s'arrêtèrent, la haie d'honneur était là. Tirant le rideau, Alexis jugea de la fenêtre son vassal monté sur son destrier. Vitruvio était là, prêt, dans une tenue alliant pragmatisme et ostentatoire. Le suzerain s'adressa alors à son fidèle seigneur.

Le bon soir mon ami, nous ne vous avons pas fait que trop attendre !

Je n'ose faire descendre ma galante compagnie et entamer les présentations, peut-être au château...

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Vitruvio
Le soleil commençait à fondre sur la pleine en un disque d'or en fusion . Illuminant le château de Saint Victoret , lui donnant des teintes pourpre et violette , traversant ses larges baies offrant au seigneur des lieux une belle lumière pour son habillage . Vitruvio se tenait debout devant un large miroir autour de lui s'affairaient quatre valets de chambre . On lui passa une chemise de lin fin sur le dos , resserrait par des lacets au aiguillettes d'argent . Deux valets genoux a terre firent passer à leur maistre des bas de soie blanc puis une culotte bouffante de velours noir crevé d'une irrésistible soie pourpre . Une fine ceinture de cuir noir à boucle d'argent , équipé d'une dague ouvragée compléta le bas . Au même moment les deux autres valets lui passèrent un pourpoint de velours noir , rehaussé de pourpre et de bouton d'argent frappé de l'agneau pascale . Il tira légèrement sur les manches pour les mettre à sa convenance . Tourna légèrement le visage pour vérifier que sa barbe rousse , huilé de frais était bien en pointe . Une cape courte de brocart noir bordée de martre fut jeté sur ses larges épaules . Son écuyer lui tendit sa rapière qu'il accrochât . Les valets se retirèrent dans l'ombre de la pièce . Il enfila une chaîne en or incrusté d'éclats de rubis et un chapelets de bois noir autour du poignet gauche . Il enfila une paire de botte de monte de cuir de veau noir avec l'aide de son écuyer . Il sorti sur les remparts contempler les étangs , le soleil si fondait avec langueur .

"Seigneur" Rondouillard et âgé de quelques trente cinq ans , Henri Dalois avait les yeux très rapprochés, une barbe en pointe, et des cheveux noir bouclé qui lui descendait aux épaules . La jambe déjetée qu'il avait eu à la naissance lui avait valut le surnom de boiteux . Cela faisait douze ans qu'il était au service de l'agneau . " Nous sommes aux regrets de vous importuner dans un moment pareil, mais vous serait il possible de descendre à la crypte ?"

Vitruvio le regarda dans de ses prunelles vertes , intenses . Il soupira et posa la main sur le granite des remparts . Sentir la force de la pierre granuleuse sous la paume de sa main . Il resta silencieux un long moment regardant le sang encore frais qui rougissait les mains Dalois . Il pris la paroles d'une voix sourde .

Nostre inviter à t il était compréhensif ?

Dalois cracha par dessus le rempart avant de prendre parole .

M'ssir aurait même pas put lui arracher un mot , pas pour m'venter m'ssir mais j'suis doué dans mon office mais la l'gars il était dur comme un roque . " Il cracha de nouveau " J'vous dis moi , un fanatique qu'c'était , la rien dit . "Il secouât la tête comme résignait "

Vitruvio le congédia d'un geste de la tête , l'autre s'inclina et partit quand il fut arrêté par son maître .

"Henri , tu enverras à la veuve de nostre ami quatre ducat pour ses enfants ". Dalois s'inclina et parti laissant le Vénitien dans sa contemplation des paysages . il attendait le Vicomte pour filer vers Aix en Provence . " Truppe in punti di vista" hurla un guetteur . Vitruvio suivit la direction et aperçut une tache de poussière monter dans l'aire frais du début de soirée . Le tocsin sonna les Vêpres dans l'église Saint Victoret . Il descendit les escalier de la tour Ouest en courant , entendant le chant des moines résonner dans la coure ou l'attendait Akime et cinq homme d'armes en armure de plate .

" Akime tu ne m'accompagne pas se soir tu vas t'occuper de la cargaison qui arrive par l'étang cette nuit . " il enfila ses gants et pris les rênes de l'andalouse des mains du maure . " Soit prompte et pas de témoin gênant , si il y en as tu sais se que tu as à faire " Le maure s'inclina et disparut dans l'ombre du casernement tandis que le seigneur de Saint Victoret se mettait en selle . D'un signe de tête la herse fut levé et la troupe étendard au vent partit en direction du suzerain . Le vénitien pleins de pensée dans la tête afficha son sourire mondain et son dos raide s'emblat se ramollir offrant ainsi l'image d'un homme de bonne chaire qui néglige l'exercice . Le palanquin de son suzerain vint à sa rencontre entre le chemin menant au château et la route nouvellement pavé . La jument piaffa et henni doucement en sentent l'odeur d'autres chevaux .Vitruvio sourit à son suzerain et s'inclina du haut de sa jument .

"Le bon soir Vicomte . Que la galante reste au chaud " dit il le sourire aux lèvres " Cela peut attendre un endroit plus civilisé . " Il tourna bride et pris les devant avec ses quatre hommes d'armes et sa bannière . La troupe parti vers Aix en Provence , peut de discussions se firent entendre et le vénitien en tête ruminer de sombre pensées quand il arrivèrent en vue de la Pioline . Le soleil avait complètement disparue .
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Diplomate du Marquisat , Seigneur de Saint Victoret
Kylee
Quelle journée ! Journée qui avait commencé par un tour du domaine de Marignane. Elle avait admiré, s'était arrêtée plus longuement en certains points, et avait imaginé ce que cela rendrait en peinture. Une folle envie de dessiner l'avait prise, mais cela aurait été faire preuve d'impolitesse envers son hôte et presque fiancé. Elle s'était donc fait violence pour contrôler ses pulsions artistiques, contemplation plutôt qu'expression, et avait tâché de faire bonne figure, même si sa gaité s'en ressentait. Elle était d'ailleurs fort sujette, ces temps-ci, à des fluctuations d'humeur, on ne sait trop pourquoi...

Comme de coutume, elle n'avait presque pas touché au repas qu'on lui avait servi, et s'était contentée de boire, parce que l'alcool monte plus facilement à la tête quand on est à jeun. Elle ne buvait pas trop, juste ce qu'il fallait pour avoir envie de sourire de nouveau, et les joues un peu plus roses, contrastant ainsi avec la pâleur de son teint, pâleur qui n'était pas coutumière aux Provençales. Puis enfin vint l'heure d'aller se vêtir pour cette soirée qui s'annonçait. Elle aurait préféré paresser au jardin, profitant des derniers rayons d'un doux Soleil automnal, mais le destin en avait décidé autrement. Alexis avait été invité à un dîner chez son vassal, et l'avait si bien supplié de l'accompagner qu'elle avait consenti à accéder à sa requête.

Deux bonnes heures restaient avant le départ annoncé. Alors puisqu'il fallait se rendre à ce dîner, autant y être présentable, et -cela lui aurait arraché les lèvres que de l'avouer à voix haute- digne de la société dans laquelle elle devait être introduite. Elle plongea donc avec délice dans un bain tiède, il ne fallait point qu'il soit trop chaud pour ne pas qu'elle devienne rouge ou que ses jambes enflent, cela aurait été d'un très mauvais effet, et y resta une bonne heure, à moitié assoupie, et s'enduisant par intermittence le corps de quelques huiles parfumées de sa composition, elle avait quelque compétence en herboristerie depuis son passage à l'infirmerie de l'Ost. Puis en sortant, elle se sécha et entreprit de s'habiller. D'abord passer une chaisne, chemise de corps qu'elle ne voulait pas trop luxueuse, même si elle n'ignorait pas que certaines dames y dépensaient des fortunes. Non, ici, une simple étoffe de coton, rebrodée un peu au niveau du col. Puis par dessus, une robe bleu pervenche, rehaussée de quelques rubans blanc cassé au niveau du corsage, en toute simplicité.

Elle ne serait que roturière parmi les nobles, et ce malgré son nom à particule, et aimait ainsi à penser que le peu de clinquant de sa tenue ne serait pas sans déplaire à cette société qui aimait -pensait-elle- par dessus tout sentir sa supériorité sur les classes inférieures. Seule chose un tantinet luxueuse, un rang de perles qu'elle tenait de sa mère, une des seules choses qui avait résisté à l'avidité de Siset, peut-être parce que Rosalinde avait expressément souhaité qu'il revienne à sa fille, rang qu'elle avait glissé dans ses cheveux savamment tordus en un chignon sur sa nuque.

Puis vint l'heure de la redescente, et si Alexis fit un commentaire par rapport à sa tenue, elle ne le releva pas. Ils s'installèrent tout deux dans ce drôle de carrosse qu'il appelait "palanquin", et toute occupée qu'elle était à goûter aux lèvres de son cher et tendre, elle ne vit pas le temps passer. Mais soudain il brisa leur étreinte, pour se pencher vers la fenêtre, pour saluer... Ah oui, son vassal. Un certain Agneau, qu'elle ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam, si ce n'est pour avoir entendu son nom parfois passer le seuil des lèvres du Vicomte.


Je n'ose faire descendre ma galante compagnie et entamer les présentations, peut-être au château...

La galante compagnie ? C'était ainsi qu'il la présentait. Charmant ! Mais elle n'allait pas s'en offusquer tout de même, les nobles ont de si étranges manières...


Que la galante reste au chaud.

Non, pas de doute, elle avait bel et bien l'impression de passer pour la plus basse des courtisanes. Peut-être était-ce ainsi que les nobles réagissaient face à un des leurs épris d'une roturière ? Ils ne voyaient la jeune femme -à tort ou à raison- que comme une arriviste...
Aurore se mordit donc la lèvre pour ne point se manifester, l'intervention n'aurait pu être que désagréable et la mettant fort peu à son avantage, alors que ce sieur méritait le bénéfice du doute... Peut-être ses paroles étaient-elle sans intentions malignes, et seule la susceptibilité de la jeune femme, plutôt à fleur de peau ces temps-ci, avait pu mal les interpréter... Elle ne dit donc rien, se contentant de tourner son visage vers la fenêtre, admirant le coucher du Soleil.
Au moins, il était une chose que personne ne pourrait lui enlever, c'était l'émerveillement naïf qu'elle ne se lassait pas d'avoir en contemplant la nature dans sa simplicité et sa beauté...

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Prouvencao
La Pioline, enfin, il n'était pas trop tôt. L'atmosphère était soudain devenue lourd avec la rencontre du seigneur de St-Victoret. Sa belle s'était-elle encore offusquée d'une de ses paroles. Il la sentait trop malaisée, tendue, pour ce qui n'était d'un diner entre amis, pas plus de protocole ou d'autres circonstances étouffantes que n'étaient le palais marquisal ou le château d'Aix. Alexis lâcha un soupire de dépit, comme déjà dégoûté, comme si intérieurement il pleurait de cette incompréhension notoire. Se devait-il finalement de se marier avec Aurore ? Il pariait sur son amour, mais pour autant devait-elle aussi mal le juger dans ses intentions et son être que sa famille dont les dernières semaines avaient été éprouvantes dans chacune de leurs rencontres.

Nous sommes arrivés Votre Seigneurie, lui dit un de ses hommes qui venait d'ouvrir la portière et dépliait le marche-pied.

Le vicomte descendit, le garde était toujours légèrement incliné en signe de respect, tandis qu'Alexis offrait sa main à sa compagne pour l'aider à descendre galamment. Les gens de Marignane et de St-Victoret firent une modeste haie d'honneur à leur maître, à son bout attendait son vassal.

Ma mie, puis-je vous présenter mon plus zélé ami, Vitruvio Antonio d'Agneau, seigneur de St-Victoret ! Seigneur, voici Aurore d'Aubignan, l'élu de mon cœur, et bientôt votre vicomtesse !

Puis, finies les présentations, le couple s'avança suivi de Vitruvio vers l'entrée du château, découvrant un peu la résidence aixoise du seigneur de Vitrolles. Au moins il ne s'embêtait pas quand il vit parmi les domestiques bon nombre des plus jolies filles de Provence. Mais la bouche d'Alexis se pinça et se tordit, entrainant un souffle nasal impromptu, comme s'il désavouait cette beauté. Il n'avait d'yeux que pour celle qui tenait sa main. Le vicomte ne portait pas sa couronne comme il avait l'habitude de l'insérer pour orner son chèche de sinople. Ses yeux perçants découvrir une jeune femme aux cheveux roux qui ne faisait certainement pas partie de la valetaille à son allure, mais surtout à son caractère qu'il ressentait. Au moins une deuxième personne pleine de préjugés qui s'attendait comme Aurore à une soirée mondaine...
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Enored
Des pas dans son dos, des invités certainement. Léger soupire. Que faire ? rentrer ? Certes non, son orgueil et sa curiosité la poussaient à rester. La rouquine décida enfin d'avancer, elle n'aurait pu dire combien de temps elle était restée ainsi à attendre. Ce dont elle était sure, c'est que le soleil était parti se cacher, laissant place à l'astre nocturne qu'elle vénérait plus que tout. Un léger coup d'oeil vers le ciel avant de faire un pas, puis un autre jusqu'à ce que ses bottes claquent sur les premières marches.

L'envie de voir son ami avait fait place à la réticence qu'elle pouvait ressentir pour ses lieux. Après tout, il n'avait peut être pas tant changé que ça, mais pourquoi avoir mis tant de forme dans l'invitation ? Nouveau soupire, tout aussi léger que le premier. Trop de questions sans réponse. Une marche, puis une autre, et voilà l'Irlandaise sur le perron. C'était à cet endroit qu'on allait l'annoncer ? Sûrement. Franchir la porte ? Trop tard pour repartir.

A cet instant, elle aurait préféré aborder un navire marchand fortement défendu plutôt que d'être là. Ca semblait tellement moins périlleux que ses premiers pas dans ce monde qui n'était absolument pas le sien... monde où elle le sentait, sa vraie nature ne pourrait s'exprimer. Déjà elle se sentait oppressée par ce qui l'entourait. Besoin d'évasion, d'espace, il fallait que quelque chose se passe et vite.

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Misanata
Misa qui se baladait non loin pour éviter la foule car elle allait prendre la route pendant tout ce remue ménage!!!

elle aperçut au loin une silhouette connu... Elle fronçât les sourcils et après quelques seconde de réflexion elle reconnut sans peine la posture d'Enored,rencontrait queles foi en taverne

Misa esquissât son traditionnel sourire malicieux et s'en approchât doucement sans bruit comme toujours!!

sa houppelande noir la faisant disparaître comme une ombre, sa longue chevelure d'un noir profond tombant en cascade le long de son dos...
Misa n'avait pas l'habitude des réceptions et ne n'irait surement pas a celle ci!!!

Toute les manières tout ça elle y connaissait rien...

finalement elle sourit et enfin finit par parler

"-bonsoir Enored..."

elle se postât a coté d'elle et lui sourit

"-vous m'avez l'air bien tendu... j'espère que vous allez passer une bonne soirée "


elle lui sourit de nouveau comme un encouragement... Misa n'irait pas plus loin dans la soirée que cet endroit là...
A moins de se faire repéré... Mais personne ne ferai attention... Elle avait réussit a sortir sans ce faire prendre alors bon jusque la tout allé bien!

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La mort n'est que le commencement
Enored
Des pas qui se rapprochent, du monde autour, plus vraiment moyen de faire demi tour. Une ombre sombre à ses côtés qui s'adresse à elle. Après un premier étonnement, la rouquine reconnait la demi-soeur de Samuel, celle qui la veille au soir avait juré ne pas mettre les pieds à cette soirée.

Enored écouta la demoiselle l'encourager et ne put s'empêcher de lui murmurer.


Dia dhuit dam'selle Misa, dépêchez vous de fuir ces lieux si vous n'voulez pas vous faire embarquer dans cette soirée, car à cet instant j'ai bien envie d'vous attraper l'bras pour pas me r"trouver seule !

Léger sourire sur les lèvres de la pirate à la pauvre Misanata qui, elle le savait avait très envie de passer inaperçue. Toute de noir vêtue, elle se détachait de l'endroit lumineux. Pas comme une ombre au tableau, plus comme une exception à l'endroit, un joyaux dans un écrin aussi sombre... La rouquine lui sourit plus franchement. Elle savait qu'elle ne pouvait la forcer à rester, mais à cet instant un visage connu dans cette assemblée lui fit du bien.

Enored se retourna pour voir qui la suivait. Un couple et un homme à leur côtés... D'autres ne tarderaient pas à arriver. Si Misa voulait s'échapper c'était le moment.

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Dahut
Samuel finissait alors les derniers parchemins qu'il devait envoyer. L'air soucieux il posa son sceau puis poussa son fauteuil pour se lever. En sortant il posa la lettre dans les mains du premier valet à disposition.

Portez le vous-même jeune homme

Le jeune Ignacio, une vingtaine d'année, tenta de s'exprimer

Mais c'est que je suis de service...

Samuel tourna la tête et le serviteur oublia sa remarque pour sortir sans perdre une seconde. L seigneur pris alors la direction de l’extérieur avec un visage froid et fermé qui s’égaya comme par enchantement sur le seuil de la porte. Mais il s’agissait d’un enchantement pour l’hoste des lieux à la vue de sa sœur en compagnie d’un visage qu’il n’avait pu oublier malgré le temps qui passe.

Enored !!!! ma pirate…. Que je suis heureux de te voir a nouveau !! Cela fait une éternité ! comment fut la route ? As tu eu plus de chance que ma pauvre Misa et ses compagnon ?

Il s’approcha oubliant ses soucis… Il passa un bras autour de Misadoré et fit spontanément une bise à la rouquine.

Je me demandais si je vous trouverai icelieu en ce soir. Je suis vraiment content de vous voir. J’attends de la noblesse mais aussi des roturiers. Ne vous faites pas tout un monde. De plus l’on se servira comme bon nous semble. Je pense que ce sera plus buffet qu’autre chose…

Il pinçouilla la hanche de misa avant de l’embrasser de nouveau…En relevant les yeux il pu apercevoir la voiture marquée de Marignane s’arrêter devant le château.
Samuel fit de suite un signe de la main par n dessous pour indiquer aux valets de s’activer et d’aller a l’aide du vicomte.
Quant a lui il resta avec les belles auprès de l’entrée avec un grand sourire.Il put aussi voir qu’Aurore et St-Victoret avaient répondu à l’invitation. Il parla ainsi à ses deux compagnes

Bien si vous devez mémoriser une personne c’est l’homme d’or et d’azur qui n’est autre qu’Alexis Prouvencao Beogora, Vicomte de Marignane et de ce fait mon suzerain. Il est d’un naturel ronchon mais est un homme bon.


A l'approche de ses amis, il s'exclama à plus haute voix

Mon cher Vicomte ! J'espère que cette soirée ne vient pas trop bousculer vos affaires. Vostre présence ne sait que m'honorer aussi bien de l'amitié pour vous qui est la mienne et s'en trouve ravie que de la bienfaisance que vous savez faire preuve à l'égard de vostre humble vassal que je suis...


Samuel souriait de s'entendre dérouler de si belles phrases pour ne dire que simplement. La présence de Prouvencao lui faisait plaisir...


Aurore ... Il inclina la tête puis lui sourit
Vitruvio, merci d'avoir accepté de venir... lui tendit la main

Je vous présente ma soeur Misanata et Enored une amie de longue date.

Samuel regarda le chambellan Octave qui du coup ouvrit en grand la porte du château.
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Vitruvio
Vitruvio fit mettre les hommes en ligne pour la sorti de son suzerain . Vitruvio sourit en direction du couple , sur son visage son masque de gentillesse balourde de courtisant Vénitien . Il s'inclina en une révérence parfaite de protocole , laissant dans son sillage une légère odeur de pomme d'automne . Puis il pris la main de la jeune femme et y déposé un souffle sucrée de son haleine en guise de baiser .

" Ma dame voyez en moi un serviteur . Je suis honorer de rencontrer la femme dont Alexis ma t'en parlé . " Un fin sourire fend la barbe huilée du médecin " Et fort heureux de vous rencontré , car , sachez Dame que je n'ai cesser de réclamer a vous voir a notre bon Vicomte " un regard a Alexis puis il lâcha la main de la jeune femme . Il suivit le couple dans le château , laissant libre cour à ses pensées . Deux jeunes femmes attendaient le maistre des lieux dans la cour . Une rousse pensa Vitruvio , une inquiétude monta en lui l'espace d'une seconde , puis il sourit en lui même . Non , elle semblé trop âgée pour être une de ses bastarde , puis normalement Dalois les avait tous fait disparaître . Détendu Vitruvio souriait , en observant la coure . Quand le seigneur local y fit irruption . Tien , tien , il semble très proche de la rouquine . Le Vicomte d'abord préséance oblige puis lui même . Il serra la main du seigneur dans un léger cliqueti des fioles qui garnissait sa manche .

C'est un plaisir pour moi que d'être ici présent " il hésita " Samuel .

Puis d'un signe léger de la tête salua les deux jeunes femmes , tout en fixant la rouquine de ses prunelles bleu .
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Diplomate du Marquisat , Seigneur de Saint Victoret
Misanata
Misa avait envi de partir mais en même temps elle était venu la pour voir son frère elle voulait juste l'apercevoir avant de partir quand elle avait vu Enored... Elle voulait juste la rassurer
quand la rouquine la rappelât a l'ordre

Citation:
Dia dhuit dam'selle Misa, dépêchez vous de fuir ces lieux si vous n'voulez pas vous faire embarquer dans cette soirée, car à cet instant j'ai bien envie d'vous attraper l'bras pour pas me r"trouver seule !


Misa fît des yeux rond

"-vindiou! z'avez raison!!! je f'rais mieux de filé à l'anglaise comme on dit"

Misa pouffât de rire... Elle tournât les talons quand une voix bien connût la fît ce figer sur place

Citation:
Enored !!!! ma pirate…. Que je suis heureux de te voir a nouveau !! Cela fait une éternité ! comment fut la route ? As tu eu plus de chance que ma pauvre Misa et ses compagnon ?



elle pensât


"-trop tard pour éviter..."


Effectivement il était trop tard... Un bras passât autour d'elle... Mais bon elle ne se démontât pas... Bien qu'elle avait l'air aussi sauvage que d'ordinaire ses long cheveux noir se promenant le long de son dos a l'allure de sa marche, voletant au grès des brises légère... Et aussi indiscipliné qu'elle ...

Au moins cette foi elle avait la chance de porter une houppelande correct...
dans la simplicité total du noir qu'elle aimait porté... La blancheur de sa peau ne passé ainsi pas inaperçu... Ses joue un peu rose souligné la noirceur de son regard intense!!!

Alors qu'il était trop tard pour reculer... Et fuir misa pris sur elle se tenant droite elle coutât les paroles que de sa voix douce Samuel leur glissât a l'oreille...

alors elle devait donc ne point oublier cet homme alexis Prouvencao Beogora Vicomte de Marignane... Suzerain de son frère...

c'était mal parti misa avait le don de mettre les pieds dans le plat et de ce fait elle ne venait de retenir qu'Alexis et vicomte....

Misa essayât donc de faire honneur a son frère ce soir...
Elle sourit joyeusement d'un doux sourire qui illuminât son visage!!
elle inclinât la tête vers le vicomte avec respect et grâce!!

"je me présente Vicomte! Misa c'est un honneur que de faire votre connaissance en cette soirée qui promet d'être des plus belle!!! Il semblerai aussi que pour parfaire a la beauté de la soirée que
Les étoiles on revêtu leur plus belle lumière et que la lune éclaire de mille feu!!! je souhaite que vous passiez une agréable soirée"


Elle lui sourit de nouveau puis tournât la tête vers la compagne du Vicomte... Samuel venait bien de dire Aurore... Alors elle sourit et inclinât de nouveau la tête avec respect...

"-enchanté dame Aurore si vous aviez besoin de compagnie ce soir c'est avec plaisir qu'Enored et moi même viendrons discuter avec vous! ainsi cela nous permettrai de faire plus ample connaissance!!!"


La soirée n'avait encore pas commençait que misa venez déjà de parler... voir trop parler...
jamais encore elle n'avait du s'exprimer de la sorte...
elle jetât un oeil Vers Enored et lui fît un sourire! le regard plein d'encouragement qui disait que ce soir elle ne serait pas seule!

Un autre se présentât qui avait l'air de bien aimé Enored qui d'ailleurs la saluant ne quittant pas un seul instant la rouquine!!

et c'est d'un air absent qu'elle lui rendit son salut soudain absorbé par une pensée... Ou plutôt quelqu'un... D'ailleurs... Pourquoi pensait elle a lui???... Pourquoi espérait elle voir son ombre se dessiner au loin...

elle se penchât a l'oreille de Dahut et murmurât

"-dit moi... tu as invité Arak???!!"

elle rajoutât pour faire croire que ça lui faisait ni chaud ni froid

"-c'est juste pour savoir que je soit prévenu pour pas lui coller mon poing dans sa figure d'ours..."

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La mort n'est que le commencement






















































Enored
Enored !!!! ma pirate…. Que je suis heureux de te voir a nouveau !! Cela fait une éternité ! comment fut la route ? As tu eu plus de chance que ma pauvre Misa et ses compagnon ?

Cette voix, étonnement, elle ne l'avait pas oubliée, elle aussi elle était contente de le voir, mais sur l'instant incapable de le montrer d'autant plus que la bise la surprit. Bon sang oui, ça faisait une éternité... Un léger clin d'oeil vers Misa qui, à présent était piégée, comme elle.


Dia Dhuit Dahut... Samuel. Faudra qu'tu me dises comment t'appeler j'ai pas tout pigé ... quand à la route ... Le visage de la rouquine s'assombrit j'te raconterai ... mais plus tard, pas ce soir, pas devant tout c'monde.

Je me demandais si je vous trouverai icelieu en ce soir. Je suis vraiment content de vous voir. J’attends de la noblesse mais aussi des roturiers. Ne vous faites pas tout un monde. De plus l’on se servira comme bon nous semble. Je pense que ce sera plus buffet qu’autre chose Noblesse, roturier, buffet, cré non de non il avait agrandit son vocabulaire le tavernier.

La rouquine écouta le murmure à propos de l'homme qui approchait. Bon, un Vicomte un ... au moins pas besoin de retenir le nom. Le titre suffirait. Elle se retint de rire en écoutant Samuel dérouler ses longues phrases. Les présentations furent faites, au moins elle n'avait pas besoin de se présenter. Quoique ... Celui nommé Vitruvio la fixait. La pirate soutint le regard. Emeraudes plongées dans les azures qui lui faisaient face. D'une oreille elle écouta Misa et manqua d'étouffer. Faire causette à la compagne du vicomte et puis quoi encore ! La rouquine se tendit légèrement. A cet instant, elle aurait bien appliqué une tactique chère à un certain nombre de pirates : la fuite. Mais elle préféra l'attaque sans détacher son regard de l'homme aux yeux bleus.


Vicomte, m'dame, messire, enchantée. Après tout c'est ce qu'on disait dans ces cas là non ? Il me veux quoi l'autre là ? pensa-t-elle. J'suis Enored O'Caellaigh. Que dire de plus ? rien, ils se contenteraient de cela, même si l'envie de rajouter pirate et mercenaire lui brulait les lèvres...
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Irmine_de_treviere
[Dans une chambre à l'étage]

Voilà quelques temps que la timide rouquine était arrivée en Provence. Elle avait tout quitté sur un coup de tête à la suite d'une lettre. Celle d'un homme se disant son frère, sans en savoir beaucoup elle avait tout laissé derrière elle, vendant son misérable loppin de terre.
Une folie ? Peut-être ou peut-être pas ... La Franche-Comté, elle n'en pouvait plus malgré le plaisir de vivre à la montagne, de rester là où elle avait passé une bonne partie de son enfance, où elle avait tout appris ...
Elle si timide, si raisonnée en temps normal, quelque chose lui disait que son avenir se jouait dans cette lettre ... Donc oui folie de tout plaquer et partir à l'aventure, mais pas seule, elle avait convié sa cousine Flore de l'accompagner. Elles étaient arrivées toutes deux sans encombres sur les terres de Provence, terres respirant le soleil, le lavande et puis la mer ... Immense étendue d'eau salée que Samuel lui avait fait découvrir et qui avait ravie la jeune femme.
Timide comme elle était, elle sortait peu mais elle se plaisait bien ici aux côtés de son frère qui la prenait sous son aile. Elle avait sa chambre au Domaine, mais elle passait surtout beaucoup de temps à explorer la région chaque fois ébahie par tant de splendeur. Elle s'adaptait tout doucement à sa nouvelle vie, celle d'avoir des serviteurs, ne plus vivre seule vaguement recluse, mais elle restait discrète, n'aimait pas se mettre en avant et préférait rester dans l'ombre.

Quand Samuel, lui annonça une réception elle fut tout d'abord emballée puis après réflexion, l'angoisse monta. Il y aurait plein de monde, des gens importants, du beau monde en somme. Elle, si peu habituée au protocole de ce genre d'évènements, fut donc plus réservée.
Elle se fit donc faire une robe pour l'occasion, ne voulant pas décevoir son frère elle s'adressa à de grandes coutières qui lui confectionnèrent une tenue digne de ce nom, elle n'en avait pas cru ses yeux en voyant le résultat et ce soir elle allait porter fièrement cette robe qu'elle avait fait faire aux couleurs de la famille.

Une fois la robe enfilée et sa coiffe mise en place, elle pris une grande inspiration et tenta de se détentre. Elle allait devoir se jeter dans la fosse aux lions des grandes réceptions et devait faire bonne impression. C'est donc stressée et vraiment pas sereine qu'elle sortie de la pièce et prit le chemin de l'escalier principal qu'elle descendit lentement. Son coeur battait fort, alors que des voix se faisaient déjà entendre ...

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Nanou33
Samuel avait décidé d’organiser une réception en ce jour du 29 septembre. Nanou était un peu stressée à l’idée de s’y présenter. Elle n’aimait pas spécialement se retrouver au milieu de beaucoup de monde. Elle avait participé au bal de Missade avec plaisir, c’est un fait, mais cette réception avait quelque chose de plus officiel et c’est cela qui la gênait. Certes, elle connaissait sans doute déjà plusieurs personnes qui étaient invitées mais cela n’y changeait rien. Elle était angoissée un point c’est tout.

C’est pour cela sans doute qu’elle avait perdu du temps à travailler à l’auberge et à se promener un peu. Sans doute voulait-elle retarder le moment où elle allait devoir se préparer. Parce que, en plus de l’angoisse qu’elle ressentait à l’idée de participer à cette réception, elle était également stressée pour une autre raison. Elle voudrait que son père soit fier d’elle en la voyant. Aussi, elle ne savait pas comment s’habiller ni comment se coiffer… Alors, quelque part, elle espérait sans doute pouvoir retarder ce moment-là même si au final, elle savait très bien que ca ne servirait à rien.

Au bout d’un moment, elle se décida enfin à rentrer pour se préparer. Elle allait être en retard c’était inévitable, mais à présent elle espérait ne pas l’être trop et regrettait avoir perdu autant de temps. Après avoir réfléchi un petit moment, elle décida enfin de sa tenue. Elle s’habilla alors d’une longue robe noire cintrée d’une ceinture jaune et pris avec elle un châle jaune lui-aussi. Puis, elle se coiffa d’un chignon fait à la va vite, aussi des mèches sortaient un peu partout et Nanou fut plutôt contente du résultat. Des bruits se faisaient entendre depuis quelques minutes déjà et elle se décida alors à descendre. Une fois en bas, elle chercha Samuel du regard et quand elle l’eut trouvé, elle alla le rejoindre.

Bonsoir, j’espère ne pas avoir trop de retard. Je suis désolée, j’ai perdu un peu de temps cet après-midi.

Tu es vraiment très élégant je trouve


Elle lui fit un grand sourire et souhaitait que son angoisse et son stress ne paraitraient pas trop.
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