Spadachocolat
- Spada. Raconte moi mon fils. S'il te plait.
Elle prit le gobelet que lui tendait Yunette, et dun geste machinal fit tourner le liquide quil contenait. Un bref regard à Galaad quon emmenait, un bref regard à sa main sur laquelle elle sentait toujours le baiser du petit, un plus long regard dans le fond de la timbale, puis ledit regard alla se planter dans celui de son amie, en attente dune réponse.
Elle chercha ses mots. Ne les trouva pas. La boisson dans le verre avait achevé son ondoiement ; une ou deux gorgées lui feront peut-être trouver linspiration. Désaltérée donc, elle délogea ses pupilles du visage de Yunette pour les laisser baguenauder sur son compagnon, Ira-truc, lhomme que Galaad prenait pour celui quil avait appelé son tonton. Galaad, alors Il y aurait tant de choses à raconter, Yunette. A nouveau elle la fixa.
- Il parle bien maintenant. Il sait même dire « Spada », avant il disait « Pada ». Il ne ta pas oubliée, tu sais. Je lui parle souvent de toi, et quand je le borde le soir, à la fin de lhistoire que je lui raconte, il me demande si, toi et Nours, vous lentendez aussi. Lhistoire. Moi je lui dis que oui, puisque tu laimes et que tu nes pas loin, et puis Nours aussi. Je ne sais pas pourquoi il a réagi comme ça, Yunette Ca passera, il ne réalise sûrement pas encore que sa maman est rentrée.
Oui, cétait sûrement ça. Et le petit avait dû se représenter la scène des retrouvailles de nombreuses fois, mais jamais lors dune réception comme celle-ci. Ce soir-là, tout était nouveau pour lui, tout un peu étrange aussi. Dans peu de temps, il reviendrait courir dans les bras de sa mère, comprenant enfin quelle était bel et bien revenue. Revenue, oui ! Et elle allait rester cette fois, rester avec Galaad, puis avec elle aussi Spada était tellement heureuse de revoir son amie. Elles avaient beaucoup changé, toutes les deux, et de manières différentes, mais cela ne ferait qualimenter les conversations, oui, tout irait bien.
- En tout cas, je, euh Ca me fait vraiment plaisir de te revoir, Yunette.
Elle faillit savancer vers elle pour la prendre dans ses bras, mais elle se rappela laversion de la jeune femme pour les marques daffection, telles les bises à la sortie des tavernes. Son accompagnateur, également, nencourageait pas lidée, et, de plus, le lieu semblait inapproprié. On se contentera donc dune parole sincère et dun regard franc pour appuyer le propos.
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Procuraire de Prouvenço Lièure
Cònsol de Touloun
Luèctenent de Policia de Touloun
Elle prit le gobelet que lui tendait Yunette, et dun geste machinal fit tourner le liquide quil contenait. Un bref regard à Galaad quon emmenait, un bref regard à sa main sur laquelle elle sentait toujours le baiser du petit, un plus long regard dans le fond de la timbale, puis ledit regard alla se planter dans celui de son amie, en attente dune réponse.
Elle chercha ses mots. Ne les trouva pas. La boisson dans le verre avait achevé son ondoiement ; une ou deux gorgées lui feront peut-être trouver linspiration. Désaltérée donc, elle délogea ses pupilles du visage de Yunette pour les laisser baguenauder sur son compagnon, Ira-truc, lhomme que Galaad prenait pour celui quil avait appelé son tonton. Galaad, alors Il y aurait tant de choses à raconter, Yunette. A nouveau elle la fixa.
- Il parle bien maintenant. Il sait même dire « Spada », avant il disait « Pada ». Il ne ta pas oubliée, tu sais. Je lui parle souvent de toi, et quand je le borde le soir, à la fin de lhistoire que je lui raconte, il me demande si, toi et Nours, vous lentendez aussi. Lhistoire. Moi je lui dis que oui, puisque tu laimes et que tu nes pas loin, et puis Nours aussi. Je ne sais pas pourquoi il a réagi comme ça, Yunette Ca passera, il ne réalise sûrement pas encore que sa maman est rentrée.
Oui, cétait sûrement ça. Et le petit avait dû se représenter la scène des retrouvailles de nombreuses fois, mais jamais lors dune réception comme celle-ci. Ce soir-là, tout était nouveau pour lui, tout un peu étrange aussi. Dans peu de temps, il reviendrait courir dans les bras de sa mère, comprenant enfin quelle était bel et bien revenue. Revenue, oui ! Et elle allait rester cette fois, rester avec Galaad, puis avec elle aussi Spada était tellement heureuse de revoir son amie. Elles avaient beaucoup changé, toutes les deux, et de manières différentes, mais cela ne ferait qualimenter les conversations, oui, tout irait bien.
- En tout cas, je, euh Ca me fait vraiment plaisir de te revoir, Yunette.
Elle faillit savancer vers elle pour la prendre dans ses bras, mais elle se rappela laversion de la jeune femme pour les marques daffection, telles les bises à la sortie des tavernes. Son accompagnateur, également, nencourageait pas lidée, et, de plus, le lieu semblait inapproprié. On se contentera donc dune parole sincère et dun regard franc pour appuyer le propos.
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Cònsol de Touloun
Luèctenent de Policia de Touloun