Zazanilli
Ah, l'adolescence...
Est-ce une lâche, la petite servante du Vieux Vieux coyote ? Elle en a rien à natter.
Est-ce puéril, de partir ainsi ? C'est une enfant.
Et ses parents ? Disparus, évaporés, où sont-ils ? Bien trop loin d'où elle se trouve.
Elle l'avait prévenu, son Homme qui Pue. "Je te ferais plein de problèmes, je serai odieuse, chieuse, comme j'ai toujours été. Sauf qu'étant mon père, ça retombera sur toi." Et lui avait affirmé que peu importe, sa fille elle serait. La Rose était par conséquent devenue sa mère, et la Peste l'avait tout de suite adorée.
Qu'elle les aimait ! Elle ne leur disait pas, bien sûr, mais se réjouissait d'avoir des parents si extraordinaires.
Qu'elle les aimait !
Et tout avait basculé, lorsqu'un soir, une fillette lui prend son bébé. Ne voyait-elle pas que c'était le sien, à elle, à elle seulement ? Et l'autre, l'horrible chienne qui pue s'en était mêlée. On pardonne aux enfants. Pas aux adultes. Et la voleuse, la sale chienne, la faisait encore mariner alors que la Teigne pleurait. Elle pleurait pour sa petite, elle pleurait pour son bébé, elle voulait sa fille ! Elle avait sortit le couteau, le pointa sur la gamine. Rien à faire. Elle les menaça. Rien à faire. Elle attrapa alors un bras de la mioche, le lui mordit, et chopa le bébé. La claque de la sale chienne puante l'envoya par terre.
Et là, où était passé son papa puant qui criait à tout rompre que personne ne devait toucher à sa fille ? Disparu sous un sourire. Elle ne souriait plus, Zãzanilli. Une fessée à Palizma, une fessée à Zaza. Elle baissa les yeux. Elle savait bien que personne n'aurait de fessée, ou sinon seulement elle. Et le coeur brisé par son Géant, lui en qui elle avait tant confiance, elle décida de partir.
Et à Cuamantzingo, la Rose s'inquiétait pour elle. Oh, Rose, pourquoi es-tu loin ? Rose, je pars, je pars !
Elle la tuera, la Palizma. Elle lui tournera les tripes, massacrera le visage, arrachera les ongles et la noiera dans du pulque.
Je pars.
Je me kidnappe, comme j'avais prévu de kidnapper Koyld, Prune et Castor.
Ras la natte des promesses dans le vent, ras la natte de tout et de rien, ras la natte de cette chienne de voleuse, ras la natte d'Ixta et ses Faux-coeurs, ras la natte du manque d'araignées au miel, ras la natte de Papalotl qui pleure, ras la natte, ras la natte, ras la natte !
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La Vérole ramasse ses quachtlis, attache sa fille à elle, chope sa sacoche, et se met en route. Elle part. Seule, comme autrefois. Elle part. Changer d'air, réfléchir. Elle part. Non pas à Cuamantzingo, comme elle avait dit. Elle part. A l'aveuglette, juste pour fuir.
Est-ce une lâche, la petite servante du Vieux Vieux coyote ? Elle en a rien à natter.
Est-ce puéril, de partir ainsi ? C'est une enfant.
Et ses parents ? Disparus, évaporés, où sont-ils ? Bien trop loin d'où elle se trouve.
Elle l'avait prévenu, son Homme qui Pue. "Je te ferais plein de problèmes, je serai odieuse, chieuse, comme j'ai toujours été. Sauf qu'étant mon père, ça retombera sur toi." Et lui avait affirmé que peu importe, sa fille elle serait. La Rose était par conséquent devenue sa mère, et la Peste l'avait tout de suite adorée.
Qu'elle les aimait ! Elle ne leur disait pas, bien sûr, mais se réjouissait d'avoir des parents si extraordinaires.
Qu'elle les aimait !
Et tout avait basculé, lorsqu'un soir, une fillette lui prend son bébé. Ne voyait-elle pas que c'était le sien, à elle, à elle seulement ? Et l'autre, l'horrible chienne qui pue s'en était mêlée. On pardonne aux enfants. Pas aux adultes. Et la voleuse, la sale chienne, la faisait encore mariner alors que la Teigne pleurait. Elle pleurait pour sa petite, elle pleurait pour son bébé, elle voulait sa fille ! Elle avait sortit le couteau, le pointa sur la gamine. Rien à faire. Elle les menaça. Rien à faire. Elle attrapa alors un bras de la mioche, le lui mordit, et chopa le bébé. La claque de la sale chienne puante l'envoya par terre.
Et là, où était passé son papa puant qui criait à tout rompre que personne ne devait toucher à sa fille ? Disparu sous un sourire. Elle ne souriait plus, Zãzanilli. Une fessée à Palizma, une fessée à Zaza. Elle baissa les yeux. Elle savait bien que personne n'aurait de fessée, ou sinon seulement elle. Et le coeur brisé par son Géant, lui en qui elle avait tant confiance, elle décida de partir.
Et à Cuamantzingo, la Rose s'inquiétait pour elle. Oh, Rose, pourquoi es-tu loin ? Rose, je pars, je pars !
Elle la tuera, la Palizma. Elle lui tournera les tripes, massacrera le visage, arrachera les ongles et la noiera dans du pulque.
Je pars.
Je me kidnappe, comme j'avais prévu de kidnapper Koyld, Prune et Castor.
Ras la natte des promesses dans le vent, ras la natte de tout et de rien, ras la natte de cette chienne de voleuse, ras la natte d'Ixta et ses Faux-coeurs, ras la natte du manque d'araignées au miel, ras la natte de Papalotl qui pleure, ras la natte, ras la natte, ras la natte !
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