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[RP ouvert] Auto-kidnapping et adolescence vérolée.

Zazanilli
Elle entre, perce la semi obscurité de ses sombres prunelles. Petit, pratique. Le foyer central, une petite malle, quelques sièges et tapis pour faire du sol un terrain moins austère et plus confortable. Elle avise la natte sur laquelle il doit habituellement dormir, d'un pas se place à son opposé.

Ici me parait bien.


Et de s'asseoir en tailleur, faire glisser le bébé sur ses jambes croisées. Elle passe sa sacoche par dessus sa tête, la vide au sol. Étoffes informes de tissu grossier, une petite tortue d'obsidienne, des quachtlis, un bout de papier, et une drôle d'outre s'éparpillent à côté d'elle. Prend un bout de tissu, d'un geste habitué soulève les jambes de la Larve qui se réveille en gémissant, enlève le pagne souillé qu'elle pose au sol, emmaillote la criante petite de l'étoffe saine. Elle regarde un instant celle qui braille les poings serrés, énervée d'avoir été brutalement sortie de son sommeil, et sourit.


Choco-coco ?

Elle prend alors l'outre, dont elle tortille l'embouchure afin de l'ouvrir, avant de la fourrer dans la bouche grande ouverte de la Larve. Celle-ci s'arrête un instant, puis suçote légèrement puis goulument le liquide à l'intérieur. La Vérole fait attention à ne pas laisser tout tomber dans l'bec de la petite, avec un prix pareil, ça se gâche pas.
Lorsque Papalotl propre et repue papillonne des yeux, la Teigne la fourre dans sa sacoche, la pose au sol. Elle pousse ses affaires contre le mur, prend l'étoffe souillée de deux doigts, et relève enfin la tête sur un Atl qui n'a surement rien perdu de ce qu'il vient de se passer.
Un regard qui dit très clairement "tu t'moques j't'arrache les yeux" après, elle sort dehors, pose la chose puante au sol, et revient auprès de sa Larve. Elle lavera ça demain.

Lentement, la nuit tombe, tout comme les paupières de la jeune fille. Elle s'endormira roulée en boule, la natte à demi-défaite et le visage serein.



Nuit mouvementée par réveil mal réglé

Comme chaque nuit, la Larve est réveillée par son estomac insatiable, et la Vérole, comme chaque nuit, peste en essayant de trouver cette fichue "Vessie d'choco-coco d'pécari poilu invisible", avant d'enfin arrêter ce braillement.
Et tout cela répété quatre fois au sein de la nuit. La Larve est gloutonne, j'vous dit.



Le lendemain


Elle s'étire. Dans un sens, dans un autre, ouvre les yeux. C'est le matin, enfin. Elle doit tresser sa natte, laver la p'tiote, laver ses langes, la nourrir, acheter du lait de coco qui coute les yeux d'la tête, acheter à manger pour elle, aller travailler. Soupir.
Et de se rendre compte qu'elle est dans une hutte, à l'abri du vent, de la pluie, et des sales débiles qui vous tapent dedans. Sourit.


C'est l'matin, Papalotl, on s'réveille !

Elle secoue le corp endormi de la petite, simple vengeance matinale sur la nuit passée. Et Atl, l'est où ? Elle tourne la tête vers sa natte... Vide, ou pas ?

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Atl
Elle devrait l'être.
Ou plutôt, elle devrait avoir été rendue à sa position diurne, en rouleau soigneux tout contre le coffe de bois. Sa pareille qui garde l'entrée, plus assidue, filtre déjà les rayons du levant.

Oui, mais aucun nourrisson n'occupe ordinairement le même espace que Atl. Les agapes de la nuit l'ont régulièrement tiré du sommeil, sans qu'il bouge jamais ; à peine a-t-il posé le regard sur la mère à l'enfant, ou juste le coin de l'oeil. Faute de savoir pour quelle posture opter, n'en adopter aucune : il n'a pas trouvé mieux.
Parfois cependant, tandis que l'une et l'autre s'endormaient à nouveau, il a sondé la nuit épaisse. Sans les voir, devinant seulement les formes endormies, deux vivantes et leur monceau d'objets en rang chaotique contre le mur. Pas dérangé, à dire le moins.

L'aube et Zãzanilli éveillée le trouvent donc allongé, rigide, strié de lumière et à peine plus reposé qu'avant de s'être couché.
Son regard traverse la pièce jusqu'au jeune visage à demi dénatté, malvisible dans la pénombre.

Quelques secondes, savourer encore l'inhabituel.

Puis il se redresse.
Oubliant définitivement le sommeil qui lui a manqué. Son corps machinal a l'obligeance de ne pas le lui rappeler. Roule la natte, extirpe du coffre de quoi sustanter deux personnes, et le tour est joué, la journée commencée.


Bonne nuit ? demande-t-il, un rien de cordialité dans la voix. Du moins, c'était son intention. Savoir si cela s'est entendu…
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Regard hyalin, silhouette râblée - ordinairement indifférent, résolument moralisateur - très jeune, trop jeune homme, mais il se soigne. Et c'est efficace.
Zazanilli
Elle l'observe, grâce aux minces raies de lumière qui percent la petite pièce, se lever, ranger et préparer de quoi manger pour... deux. Cette fois, elle acceptera. Les autres, elle se sustentera d'elle-même, et offrira -s'il accepte les haricots mal cuits- de sa nourriture à Atl.
Elle attrape sa natte... Natte ? Oh, c'quoi que cette coiffure de sauvage ? Elle pince les lèvres, défait complètement le noeud qui attache les cheveux, et entreprend de retresser ses cheveux.
La Larve, elle, gémit doucement en battant maladroitement des bras, le ventre ni trop vide pour gueuler comme elle sait si bien le faire, la fatigue ni trop puissante pour se rendormir.

La Bientôt-nattée ne parvient à dénicher la pointe ironique qu'elle aurait ajoutée à la question du jeune homme.
Aussi, elle répond plutôt sérieusement :

Pour ces derniers jours, ça va.

Elle clos la confection de sa natte en tirant d'un coup sec dessus. Parfait.
Relève la tête.


Je ne resterai pas dans la hutte la journée. La nuit doit suffisamment te gêner. Sourire en coin, et petite pause, avant d'ajouter : Et je ne crois pas être d'humeur à t'embêter.


Elle quittera la hutte sitôt après avoir mangé un bout, et, tout en conservant son rituel répétitif de changer-nourrir sa Larve, elle achèvera ses tâches journalières, et passera en pulqueria. Tout celaen s'occupant à trouver le plus d'amusement possible. Bien sûr.
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Atl
Atl ne répondra rien.

Comme souvent, comme toujours, il ne prendra pas la peine d'apporter ces démentis qui sonnent trop faux ou trop aimables ; il a trop bonne opinion de soi pour accepter d'être l'un ou l'autre.
Et puis, instinctivement, il sait. Que ça ne prend pas.

Ne les regardera probablement même pas partir, ou de cet oeil étudié, spécialement mis au point pour glisser sur les choses sans les érafler.



Et le temps passe, et passe, car ainsi vont les choses

Chaque nuit, chaque matin, même scénario.

Variante infimes : l'état des langes et la tonalité de la petite hurlante ; la provenance du repas – son contenu quant à lui ne change guère ; la durée de sommeil du jeune homme, et l'heure de son réveil ; l'ordre dans les rangs du fatras près du mur ; le contenu des phrases. Ce genre de choses.

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Regard hyalin, silhouette râblée - ordinairement indifférent, résolument moralisateur - très jeune, trop jeune homme, mais il se soigne. Et c'est efficace.
Zazanilli
Cette longue semaine avait été calme. Et la Peste s'en était parfaitement satisfaite, pour dire vrai.
Le rythme régulier de ses journées ne l'a pas ennuyée, mais, elle le croit, a plutôt contribué à introduire en douceur Papalotl dans sa vie. Parce qu'elle prend une sacrée place, sa Larve.
Elle ne sait jamais cependant comment réagir avec Atl. M'enfin, c'pas possible un homme irréprochable à ce point ! Alors elle se tait, chantonne doucement lorsque le silence se fait trop étouffant, ou parle de choses banales, sans critiquer ni attaquer rien ni personne. Assez perturbant.

Cependant, les choses ont changées.
Tout d'abord, sa Rose est revenue. Un peu étrange par rapport à ce qu'elle était autrefois -devrait-elle dire plus étrange encore qu'autrefois ?-, mais c'est sa mère, et au fond, ce sera toujours la même.
Ensuite, Huamantla, c'est bien quelques jours, mais la Vérole commence à en avoir sérieusement ras la natte. Et puis... Il se passe plein de choses au-dehors. Pourquoi n'pas aller voir ?


Ce soir, elle se glisse donc dans la hutte. Prend sa sacoche, y fourre toutes les affaires lui appartenant qu'elle peut trouver en tâtonnant dans l'obscurité. Un air joyeux lui vient aux lèvres, qu'elle chantonne gaiement.


On part, ma Papalotl. On part, avec ma Rose, Atl, et l'invitée surprise.


Elle vérifie l'état du lange de la petite, adresse des remerciements silencieux aux Dieux : il est propre, elle peut donc se coucher dès maintenant. Fatiguée, elle s'endort immédiatement, les jambes à demi-repliées, un sourire flottant sur ses lèvres.
Demain, à l'aube, ils partent.

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Atl
Demain, à l’aube. Je viendrai. Ce sont ses propres mots, ceux qui ont coulé de sa bouche. Même pas sans y penser ; avec la pleine conscience de ce que tout ce que cela engageait.
Et leur goût sur sa langue lui a plu.

Sa mauvaise tête, intransigeante, a bien rechigné un peu, qu'on ne quitte pas le clan comme cela ; mais c'était par formalisme. Trop heureux, en réalité. Et trop orgueilleux pour sérieusement douter de soi.

L'air chantonné berce encore son esprit, après que Zãzanilli et Papalotl se soient endormies. Demain, demain…

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Regard hyalin, silhouette râblée - ordinairement indifférent, résolument moralisateur - très jeune, trop jeune homme, mais il se soigne. Et c'est efficace.
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