[RP] Le Fléau d'Automne à Genève (rp ouvert)

La douleur...

C'était atroce...

Guidrion avait du mal à tenir debout, chaque mouvement lui faisait horriblement mal. Il tremblait... Ses articulations étaient endoloris, son bras droit était couvert de bleus, il était brulant...
Il s'était effondré devant Cael et avait un instant perdu connaissance...

Qu'est-ce qui m'arrive...



_________________
"Per canto pacem feremus"
premier barde de la guilde des arts et camelot juré.

Humeur actuelle: En plein ressourcement

Plus loin, sur la place du marché, un homme errant hurla à la mort et s'effondra sur un étal alors que son propriétaire en achevait le rangement.

- Parbleu! Foutu ivrogne...

Il retourna l'homme. Celui-ci avait les yeux exorbités. Son visage était couvert de pustules et son corps recouvert de bleus.
Le marchand prit peur. Qu'est-ce que c'était encore que ça?
Il hurla pour obtenir de l'aide.

- A l'aide!

Guidrion et Cael n'avaient pas trouvé Xmanfe qui était absente. Il avait fini par demander à Cael de simplement l'aider à rentrer chez lui et l'avait remercié.
La nuit fut difficile. Les douleurs s'accentuaient et il n'avait pu dormir.

Le lendemain, l'une de ses jambes s'était elle aussi recouverte de bleus et il avait découvert une pustule au cou. Il avait dissimulé les deux et s'était résigné à employer une canne pour éviter d'utiliser sa jambe endolorie. Il avait des choses à faire, notamment ces pigeons qu'il recevait de Lausanne sur des réclamations vis-à-vis du projet de blason de Hans.

Mais qu'avait-il donc... Qu'est que c'était que ce nouveau mal?


En fin de journée, il rentra chez lui, épuisé et brulant. Il s'écroula sur son lit, songeant à ce qu'il avait entendu de ses amis durant la journée. Il tenta de dormir mais la douleur augmenta et il se mit à hurler sans pouvoir s'arrêter, alarmant au passage toute la clique du 12, rue des chrysanthèmes.
_________________
"Per canto pacem feremus"
premier barde de la guilde des arts et camelot juré.

Humeur actuelle: En plein ressourcement

Hoho, c'est que Genève est une ville bien intéressante. Le phare du monde, peuh. Plutôt la ville où l'on chie de l'or! Et chance, je suis de ceux à qui l'on refile ses déjections.

Dirk était à peine arrivé dans la cité que déjà on faisait appel à ses immenses et sublimes talents de médicastre mais cela ne l'étonnait pas. Après tout, il était davantage qu'un maitre en la matière, il était de la veine des artistes. Ses saignées étaient un art qu'il peaufinait chaque jour un peu plus. Il avait d'ailleurs découvert récemment qu'utiliser la flamme pour purifier la lame permettait EFFECTIVEMENT de diminuer les gangrènes. Quelle découverte. Par contre, il ne voyait pas encore comment éviter la douleur du patient... Mais les patients n'ont-ils pas pour rôle naturel de souffrir?

Il suivait ce jeune fou brun rencontré dans la journée qui l'avait accosté pendant son repas en hurlant ses grands philosophes que son maître était malade. Il l'avait suivi après promesse de payement et il n'avait pas été déçu de cette décision.

Un patient si souffrant... Du sang en poche sur les bras et les jambes... Transpirations... Fièvres... Hoho, tu me prends par les sentiments, mon garçon...

- Éloignez-vous, il me faut le saigner et le libérer de ce sang corrompu. Mais il bouge, il faudra le maintenir. Mais votre présence pourrait contenir des immondices qui le tueront... Mais j'ai vraiment besoin de le saigner... Mais il mourra si vous le faites, mais il mourra si vous ne le faites pas. Oh, et puis, tenez-le...

Visiblement, les hommes l'entourant décidèrent de croire en lui car ils le maintinrent. Il sourit et sortit son petit attirail de saignée.

- Attention, mon garçon. Vous allez souffrir mais cela va vous guérir. Et puis cessez de hurler, vous me déconcentrez! Mais vous souffrez, donc vous hurlez... Et puis hurler existe donc cela sert. Évacuer des essences purulentes peut-être? oh, faites à votre guise, je saigne!

Le barbu continua de hurler tandis qu'il lui fit ses saignées, faisant couler des flots de sang de son bras et de sa jambe. L'homme finissait par lui donner la migraine. Quelle infection que les patients...
Il sortit une bouteille d'alcool fort de son sac et en but une lampée pour supporter la chose.

- Buvez ceci, mon garçon. Il convient de purifier aussi par le feu liquide l'intérieur et puisque je n'ai pas de feu grégeois sous la main, il faudra vous contenter de cela.

Le dénommé Guidrion ne faisant pas mine de vouloir l'aider, il lui enfourna la bouteille dans le bouche et le força à boire.

- Vous êtes fatiguant, mon garçon. Je vous retiendrai cela sur mes prix!

Au beau milieu de l'Eglise Aristotélicienne, un voyageur croyant s'écroule, couvert de pustules et de bleus et les chausses emplie de sang alors qu'il priait Déos de le soulager de ses douleurs...

Hoho... Que de travail, que de travail. Je vais finir par tomber moi-même malade si cela continue mais alors qui s'occuperait de ces chieurs d'or de Genèvois? Non, non.

Dirk rajusta son masque et partit saigner son nouveau patient de la journée. Il était aux anges. Tant d'expériences à faire, de bons patients aux visages bien purulents et au corps bien couvert d'hématome. Il avait aussi eu l'occasion de voir de ces excréments mêlés de sang et il avait pu regretter que les genèvois ne chiaient pas l'or de manière usuelle. Quelle dommage... Il aurait gagné tant de temps pour récolter son dû...

Les familles en deuil sont si réluctances à payer. Est-ce ma faute si leur père, mère, époux ou enfant n'a pu retenir son sang dans ses intestins? Il faut bien payer les bonnes saignées du vieux Dirk!

Huit familles refusaient de payer parce qu'ils avaient eu un mort. La neuvième avait payé. Quant aux malades encore en vie, eux, ils payaient. C'était là un marché à exploiter. Des bons malades bien ayant leur or... Grâce à ces deux économistes de Schmurtz et Notwen, cela ne manquait pas en potentiel ici mais il n'en avait que quatre à disposition... Sans compter cet autre irréductible, ce Guidrion.