--Darkstorm
Elle avait coulé des jours heureux. De nature franche, toujours le sourire aux lèvres, sa tenue rouge ne passait jamais inaperçue, et chacun pouvait se souvenir de Sadnezz, dite "La Rouge" ou "Le chaperon rouge". Son rire, sa gaieté, sa joie de vivre, tout ceci était autant d'éléments qui faisaient d'elle une femme exceptionnelle entre toutes.
Que cela soit à Angers, sa terre de coeur, ou plus récemment à Saint-Aignan, elle avait toujours su se rendre disponible, à l'écoute des autres. Toujours impliquée, elle s'était mise au service de la ville où elle résidait, toujours sans retenue et donnant tout son possible pour mener à bien les missions qui lui étaient confiées, telles que le poste de tribun, ou celles qu'elle avait pu entreprendre naturellement, tout à fait personnellement, comme ce fut le cas à Angers avec l'ouverture des thermes dont elle s'occupait encore il y a peu avec sa fille.
Sa fille, une partie prenante de sa vie comme toute sa famille. Elle était mère de trois enfants, deux fils et une fille donc, tous certainement fiers de leur mère qui avait toujours fait du mieux qu'elle pouvait. Bien qu'éloignée dans le Berry récemment, elle avait retrouvé son fils, Yugo, qui représentait beaucoup pour elle.
Sadnezz aurait aimé retrouver sa famille, sa fille Emeline lui manquait, mais la maladie avait fini par l'emporter plus tôt que prévu. Elle avait décidé de ne pas se battre, elle qui pourtant était le symbole du dynamise et de la volonté. Chacun voyait en ce décès une lumière s'éteindre, une nouvelle étoile dans le ciel. Pour autant, celle-ci ne rendait pas le ciel plus clair, ou les coeurs moins tristes. Non, elle avait suscité le manque et la peine... C'est dire si elle était aimée, en Anjou comme en Berry.
L'histoire aurait pu s'arrêter là. Elle aurait dû, s'arrêter là. Ce secret pesant qu'elle allait garder au fond d'elle, qu'elle allait emmener dans la tombe. Tout le monde savait comme elle aimait son chaperon, et personne n'imaginait qu'elle puisse être enterrée autrement que vêtu de son habit de toujours. Seulement, un ami avait trop fouiné, trop proche sans doute. Il la sentait mal sans pouvoir agir, et sentait un mal plus profond.
Un jour, partageant une demeure commune, alors qu'elle prenait du repos, il avait fouillé son chaperon... Oui, il s'en était senti honteux, longtemps durant, mais ce qu'il y trouva lui fit comprendre qu'il avait pris la bonne décision. Il ne se doutait pas que le mal qui la rongeait n'était pas celui auquel on pensait. Non, il ne s'agissait pas de sa maladie, mais d'un événement plus personnel encore... atteinte en son sein, elle n'avait pas souhaité en parler, sans doute pour conserver son honneur, sa dignité.
Dignité... voilà ce qui lui avait été volée, ce qu'elle avait perdu en cette veille de départ d'Anjou, alors qu'elle se trouvait en taverne. En partance, elle s'était retrouvée seule en taverne avec un homme. N'acceptant sans doute pas son départ, ou pour des raisons qui lui étaient propres mais toujours inacceptables, il avait traité cette femme sans respect, sans complexe et sans remord. Tel un animal, il avait abusé d'elle, il l'avait violentée, lui avait pris sa dignité... par cette triste soirée, Sadnezz avait été violée dans cette taverne, malgré ses protestations, rien n'y avait fait.
Le plus dur dans cette histoire, et dans ce qu'elle a tû à jamais, c'est que cet homme ne lui était pas inconnu. Non, pire, elle le connaissait mieux que personne, un homme plus proche d'elle que n'importe quel autre. Cet homme, c'était son homme. Un homme en qui elle avait posé toute sa confiance, quelqu'un avait qui elle avait tout partagé. Il faisait partie de sa famille, il avait construit sa famille. Cet homme...
Cet homme... c'était RICKS !
Il avait commis cette ignominie ce soir là, et jamais elle ne s'en était probablement remise. Jamais non plus elle ne s'en était plainte, jamais elle ne l'avait partagé. Si ce jour là son ami n'était pas tombé sur ce parchemin, cette sorte de mémoire qu'elle avait souhaité entretenir, pensant peut-être un jour en faire part aux autres. Peut-être ne respectait-il pas ses dernières volontés en dévoilant cela au grand jour... ça il ne le saurait jamais.
Mais aujourd'hui, il lui avait rendu une part de sa dignité, une part de sa fierté. Et surtout, cet acte ne resterait pas impuni, désormais RICKS devrait vivre avec ce fait révélé à tous. Tout le monde saurait ce qu'il avait fait, comment lui avait perdu sa propre dignité, ce qui faisait de lui un être humain. Son ami espérait que Sadnezz, de là haut, se sentirait soulagée et que cet infâme ne finirait pas ses jours en paix. Chacun saurait maintenant ce qu'il était devenu, ce dont il était capable. Et tant pis pour ses amis, sa famille, ses enfants...
Une part d'ombre de la vie de Sadnezz était désormais levée. Sa mort avait laissé un grand vide, une zone sombre et noire. La lumière était aujourd'hui fait. Sa vie s'était terminée comme elle aimait à le dire souvent :
Et demain, il fera jour...
Que cela soit à Angers, sa terre de coeur, ou plus récemment à Saint-Aignan, elle avait toujours su se rendre disponible, à l'écoute des autres. Toujours impliquée, elle s'était mise au service de la ville où elle résidait, toujours sans retenue et donnant tout son possible pour mener à bien les missions qui lui étaient confiées, telles que le poste de tribun, ou celles qu'elle avait pu entreprendre naturellement, tout à fait personnellement, comme ce fut le cas à Angers avec l'ouverture des thermes dont elle s'occupait encore il y a peu avec sa fille.
Sa fille, une partie prenante de sa vie comme toute sa famille. Elle était mère de trois enfants, deux fils et une fille donc, tous certainement fiers de leur mère qui avait toujours fait du mieux qu'elle pouvait. Bien qu'éloignée dans le Berry récemment, elle avait retrouvé son fils, Yugo, qui représentait beaucoup pour elle.
Sadnezz aurait aimé retrouver sa famille, sa fille Emeline lui manquait, mais la maladie avait fini par l'emporter plus tôt que prévu. Elle avait décidé de ne pas se battre, elle qui pourtant était le symbole du dynamise et de la volonté. Chacun voyait en ce décès une lumière s'éteindre, une nouvelle étoile dans le ciel. Pour autant, celle-ci ne rendait pas le ciel plus clair, ou les coeurs moins tristes. Non, elle avait suscité le manque et la peine... C'est dire si elle était aimée, en Anjou comme en Berry.
L'histoire aurait pu s'arrêter là. Elle aurait dû, s'arrêter là. Ce secret pesant qu'elle allait garder au fond d'elle, qu'elle allait emmener dans la tombe. Tout le monde savait comme elle aimait son chaperon, et personne n'imaginait qu'elle puisse être enterrée autrement que vêtu de son habit de toujours. Seulement, un ami avait trop fouiné, trop proche sans doute. Il la sentait mal sans pouvoir agir, et sentait un mal plus profond.
Un jour, partageant une demeure commune, alors qu'elle prenait du repos, il avait fouillé son chaperon... Oui, il s'en était senti honteux, longtemps durant, mais ce qu'il y trouva lui fit comprendre qu'il avait pris la bonne décision. Il ne se doutait pas que le mal qui la rongeait n'était pas celui auquel on pensait. Non, il ne s'agissait pas de sa maladie, mais d'un événement plus personnel encore... atteinte en son sein, elle n'avait pas souhaité en parler, sans doute pour conserver son honneur, sa dignité.
Dignité... voilà ce qui lui avait été volée, ce qu'elle avait perdu en cette veille de départ d'Anjou, alors qu'elle se trouvait en taverne. En partance, elle s'était retrouvée seule en taverne avec un homme. N'acceptant sans doute pas son départ, ou pour des raisons qui lui étaient propres mais toujours inacceptables, il avait traité cette femme sans respect, sans complexe et sans remord. Tel un animal, il avait abusé d'elle, il l'avait violentée, lui avait pris sa dignité... par cette triste soirée, Sadnezz avait été violée dans cette taverne, malgré ses protestations, rien n'y avait fait.
Le plus dur dans cette histoire, et dans ce qu'elle a tû à jamais, c'est que cet homme ne lui était pas inconnu. Non, pire, elle le connaissait mieux que personne, un homme plus proche d'elle que n'importe quel autre. Cet homme, c'était son homme. Un homme en qui elle avait posé toute sa confiance, quelqu'un avait qui elle avait tout partagé. Il faisait partie de sa famille, il avait construit sa famille. Cet homme...
Cet homme... c'était RICKS !
Il avait commis cette ignominie ce soir là, et jamais elle ne s'en était probablement remise. Jamais non plus elle ne s'en était plainte, jamais elle ne l'avait partagé. Si ce jour là son ami n'était pas tombé sur ce parchemin, cette sorte de mémoire qu'elle avait souhaité entretenir, pensant peut-être un jour en faire part aux autres. Peut-être ne respectait-il pas ses dernières volontés en dévoilant cela au grand jour... ça il ne le saurait jamais.
Mais aujourd'hui, il lui avait rendu une part de sa dignité, une part de sa fierté. Et surtout, cet acte ne resterait pas impuni, désormais RICKS devrait vivre avec ce fait révélé à tous. Tout le monde saurait ce qu'il avait fait, comment lui avait perdu sa propre dignité, ce qui faisait de lui un être humain. Son ami espérait que Sadnezz, de là haut, se sentirait soulagée et que cet infâme ne finirait pas ses jours en paix. Chacun saurait maintenant ce qu'il était devenu, ce dont il était capable. Et tant pis pour ses amis, sa famille, ses enfants...
Une part d'ombre de la vie de Sadnezz était désormais levée. Sa mort avait laissé un grand vide, une zone sombre et noire. La lumière était aujourd'hui fait. Sa vie s'était terminée comme elle aimait à le dire souvent :
Et demain, il fera jour...