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Bibiliothèque Léonard de Dixi - aides, liens, récits

---fromFRloon
je...j'ai encore un écrit...

le temps
chose mystérieuse
les enfants
la trouve parfois ennuyeuse

le vent
chose capricieuse
les enfants
la trouve souvent hargneuse

mais moi
je me dit que tout est tout
rien n'est tout
mais n'est rien
car, si c'est fou
si vous n'y comprenez rien
c'est que tout est en vos mains
pour vous dire que l'illusion
n'est parfois
que passion

LOON, poème dans le vent




_________________
La vie est une question
La voie des marchombres est tout a la fois
La réponse du savant et celle du poète...
Clkikoz
---fromFRplume33
plume33 arriva dans ce beau village d'alais et y déposa un poème



Les anges passent



Ils Tournent autour de moi
Comme si je n’existais pas
Ou il ne me vois pas
Ou il sen foute de moi

Moi je suis là
Je leurs tends les bras
Entendez moi
Regardez moi

Venez me dire tout bas
Il y a du bonheur pour toi
J’attends leurs gestes
J’attends sans cesse

Ils passent devant moi
Mais ne s’arête pas
Et je reste là
À me demandé pourquoi

plume33
pnj
Bonjour Damoiselles, Damoiseaux,

Il y a quelques jours un atelier à ouvert. Dans cet atelier vous trouverez des Artistes prêt à vous faire des Bannières, des Avatars, des Faire-Parts, des Tenues...

Chez les Artistes Peintres, les débutants, ceux qui veulent devenir Artiste sont les bienvenus car les Artistes Chef les guideront.

Aussi si vous etes Artistes, venez proposez votre candidature.

Cliquez sur la bannière, et vous vous retrouvez à l'atelier.



Au plaisir de vous retrouvez dans cet atelier. Je vous souhaite bonne journée.

Anasthasia789

~*~Propriétaire - Artiste Chef~*~
Actarius
Les compilateurs du CLE avaient travaillé d'arrache-pied pour réaliser cet ouvrage, ce recueil des poèmes présentés au concours comtal de poésie. Le livre fut amené un beau matin dans ce lieu où on lui trouverait sans doute une petite place.


_________________
Clkikoz
Clkikoz
Clkikoz
Eulalie fatiguée du tohu-bohu languedocien, du silence atroce de sa bonne ville décide de se réfugier dans la bibliothèque qu’elle et sa copiste ont passé des semaines à remettre en ordre il y a quelques saisons.

En ce soir de printemps, les larmes lui voilant le regard vide de désir, vide de plaisir, elle entre dans le monument… elle est un peu chez elle ici…

Son cœur se met à frapper dans sa poitrine, faisant résonner les tambours dans ses oreilles. L’endroit est froid et poussiéreux. Des âmes rôdent, elle les sent… elle frissonne, resserre le col de sa cape, promène sa torche vers les rayonnages.

Tout est là… vieux, sale, sentant le renfermé… Un rat lui glisse entre les jambes, elle sursaute…sa main se resserre sur la croix occitane qu’elle ne quitte jamais, imprimant la marque des branches dans sa chair…

Eulalie veut se donner du courage… tout en accrochant la torche dans le fer prévu à cet effet, elle se met à fredonner :


La ville s’endormait et j’en oublie le nom…sur le fleuve en amont, un coin de ciel brûlait…La ville s'endormait…Et j'en oublie le nom…Et la nuit peu à peu…Et le temps arrêté…Et mon cheval boueux…Et mon corps fatigué…Et la nuit bleu à bleu…Et l'eau d'une fontaine…Et quelques cris de haine…Versés par quelques vieux…Sur de plus vieilles qu'eux…Dont le corps s'ensommeille…

D’une main lascive, elle caresse les ouvrages. Une larme roule sur sa joue, elle l’oublie… Elle entrevoir le bonheur qu’elle avait eu à refaire vivre ce lieu… se souvient de l’espoir grandissant qu’il rayonne en Languedoc, des félicitations qu’elle avait reçues, des visiteurs qui étaient venus lui emprunter des ouvrages… tout est si bien classé, mais tout à tant vieilli…

Elle approche une chandelle de la flamme de la torche, l’allume… se déplace de rayon en rayon… Son cœur se serre… son souvenir vient la frapper en plein estomac… la peste… l’incendie meurtrier du printemps 1455… la désertification qui s’en était suivi…

En ce temps-là, elle croyait encore en sa bonne ville, elle avait travaillé, travaillé et encore travaillé pour en faire ce qu’elle aurait aimé voir un jour : la plus belle ville du Languedoc…

Mais elle s’était usée à ce travail, avait tout juste réussi à redonner espérance à quelques uns… et puis, cet accident… cette charrette au marché qui avait fini de lui ôter ses forces… et l’espoir enfin lorsque le Maréchal d’Exat, Jack_Daniel avait pris la direction de la ville…


La ville s’endormait et j’en oublie le nom…

Ses mains tremblent, elle pose la chandelle sur une des tables… ouvre des portes, retire un livre ici, en repousse un autre là… tout est si vieux !
Tout sent tellement mauvais… et ces fantômes qui lui parlent… Elle prend sa tête entre ses mains, presse ses tempes avec violence… La nausée s’empare d’elle…

De l’air, il lui faut de l’air !!!

D’un pas incertain, elle s’avance vers une des fenêtres, bute dans un ouvrage égaré sur le sol, se redresse, agrippe la fenêtre, l’ouvre et respire… Elle emplit ses poumons de l’air frais du dehors… Ses vertiges se calment, elle reste là… le regard vide… porté sur la place vide… sur la ville vide…

Seule une odeur de brûlé lui chatouille les narines… il y aurait donc encore un foyer qui ferait chauffer sa soupe à cette heure ?


La ville s'endormait…Et j'en oublie le nom…Et la nuit peu à peu…Et le temps arrêté…

Le temps s’arrête… son esprit s’agite… cette odeur ne vient pas de dehors…

Elle se retourne, la chandelle est au sol… la flamme se répand… les parchemins égarés s’embrasent… les fantômes dansent dans la flamme… Le Sans Nom est entré dans la bibliothèque ! Il se rit d’elle !

Eulalie se précipite, ôte sa cape et de toute ses forces se lance dans le combat : elle frappe, elle piétine, elle étouffe…

Le feu se répand, mordant tout ce qu’il trouve, grossissant du bois des tabourets, du tissus des rideaux… Les forces de la pauvre femme se retirent… elle ne peut plus lutter… Le Sans Nom se rit d’elle… Elle se signe, entame une prière, supplie le Très-Haut de lui venir en aide… Elle suffoque… elle renonce…

Le brasier s’accroît… la petite porte… là… elle s’y glisse… l’air extérieur la gifle… ses yeux brûlent… pleurent…piquent… se ferment… luttent pour se rouvrir et constater le désastre…Les livres sont un bon combustible…


Sur le fleuve en amont, un coin de ciel brûlait…La ville s'endormait…Et j'en oublie le nom…

Elle tousse, crache… un goût amer emplit sa bouche… Tant de choses sont restées à l’abandon depuis des mois et des mois… Seule, elle ne peut lutter… elle se soumet… recule, recule encore alors que la chaleur envahit la place… se laisse tomber au pied d’un arbre et s’y adosse regardant les papillons de feu tournoyer à la recherche de l’espérance… Chaque ouvrage, chaque page est une nourriture de choix pour la flamme…

Impuissante, elle pleure… elle pleure cette ville pour qui elle aurait donné sa vie, elle pleure cet amour que la mort lui a pris, elle pleure ses amis que le Très-Haut lui a repris, elle pleure l’égoïsme des plus grands et l’ignorance des plus petits… elle pleure son impuissance…





@Censeur : merci de supprimer ce sujet dans une semaine afin de laisser à un volontaire le temps de récupérer ce qu’il veut… si volontaire il y a.

Je ne peux plus maintenir ce « monument ». Il est obsolète, tous les liens n’aboutissant à rien depuis le changement de gestion des fora.


[Merci à Jacques Brel pour ses paroles et musique de "La ville s'endormait"]


Clkikoz


Adieu Alais, Adieu Languedoc...
--Flammes
Je suis immense.
Je gronde et craque.
Je fais rougeoyer le ciel.
Prise d'une faim intense, je commence à sauter d'un bâtiment à l'autre.
Regardez moi! Je suis belle, je suis féroce, je suis la lumière dans la nuit, la mort dans la vie.
Tremblez, pauvres mortels! Je suis!

Je me tords et dévore.
Ce bâtiment m'a échappé une première fois. Cette nuit, je n'en laisserais rien.
Il est à moi! Rien qu'à moi!
Brulez livres! Brulez ouvrages!
Rejoignez moi, nourrissez moi, soyez moi.

Joignez vos forces aux miennes et de cette ville, il ne restera rien!
Sibylle.
[Bureau du maire]

Sibylle portait la dernière main aux comptes. Derniers griffonnages portés sur le papier.
Ça y est. C'était fini.
Elle se redressa avec le sentiment du devoir accompli.
Son regard fit le tour de la pièce, intrigué. On y voyait presque comme en plein jour. Elle fixa un moment la chandelle posée sur son bureau. Non, la luminosité ne venait pas de là. Elle tourna la tête vers la fenêtre. Machinalement, sa main se porta à sa gorge devant le spectacle.
Le ciel rougeoyait. La ville était en feu.
Elle ramassa quelques papiers en toute hâte et sortit précipitamment.


[Dans les rues d'Alais]

Personne!
La nuit n'était pourtant pas si avancée que nul ne se soit rendu compte de rien. Il lui avait semble entendre quelques bavardages un peu plus tôt.

Pourquoi personne n'avait-il donné l'alerte?

Sibylle avança vers le lieu du sinistre. Craquements et grondements des flammes, déjà se faisaient entendre. La nuit portait la chaleur, on se serait cru en aout.
Un, deux bâtiments étaient déjà en flammes.
La jeune femme les voyaient courir le long des murs, rongeant tout, s'échappant par les fenêtres et les toits.
Immobile, elle contempla longuement le désastre.
Cadastre et bibliothèque disparaissaient peu à peu, dévorés par les flammes, cachés par les fumées.

Non, en fait, cela faisait longtemps qu'ils avaient disparu...
Ces deux monuments alaisiens longuement bichonnés par Belsilk et Eulalie étaient morts dans l'indifférence générale, désertés et abandonnés par ceux là même qui auraient du avoir à cœur de les faire vivre.
Un mot lui vint spontanément aux lèvres:
Penitenziagite...

La bibliothèque n'avait-elle pas failli bruler, il y a 6 mois dans l'indifférence générale? Sans un crachin providentiel, il n'en serait rien resté. Pas un seul habitant ne s'était déplacé pour voir ce qui s'était passé. La noble dame avait continué à se dresser au milieu de la ville, seule et désertée.
Elle ne se dresserait plus longtemps.
Déjà, certaines poutres maitresses lâchaient et tombaient dans un bruit de fin du monde.
Sibylle écrasa machinalement quelques escarboucles qui venaient de s'écraser contre sa robe.

Longtemps, elle resta là sans bouger, fascinée par le spectacle mouvant des flammes destructrices, hydre sans cesse renaissante, allongeant ses têtes pour mieux mordre les murs. Escarboucles et étincelles suivaient sa quête la nimbant d'un halo coloré et vivace. Tel un cavalier rouge, elle caracolait, voltait , tournoyait entre les murs, apportant mort et destruction dans des lieux qui auraient du être vivants.
La sueur coulait sur son visage, dessinant des rigoles dans la suie qui la couvrait.

Doucement, elle fit un premier pas, suivi d'un second.
Pas à pas, elle s'avança entre les deux immeubles en feu.
Un coup de vent soudain, avivant les flammes, fit tournoyer la fumée qui la dissimula un court instant.
Quand la fumée s'éleva de nouveau, noire et droite, Sibylle avait disparu.

_________________
Heureuse propriétaire d'une mairie vide et d'un marché plein.
MA, venez faire vos courses à Alais: 250 pains bradés
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