--Anaislafollasse
Dans les ruelles qui serpentent se situent un établissement de bains.
Longtemps fermé, il vient de réouvrir.
Anaïs de la rue, lève la tête et contemple son nouveau domaine.
Il ne lui a pas fallu longtemps pour convaincre la bourgmestresse de la nécessité d'étuves à Alais.
La jeune fille bègue qui l'a reçu semblait vraiment se préoccuper de l'hygiène de ses concitoyens.
Un rire bref secoue les épaules de la plantureuse blonde. La pauvre innocente a-t-elle vraiment cru qu'on ne laverait que les corps dans cet endroit? Un éclat froid dans l'il de Dona Sibylle l'a alerté, comme si celle là la soupesait et voyait les écus arriver. A surveiller, donc. Si elle n'est pas contre graisser des pattes, Anaïs refuse de devoir payer patente trop élevée.
Sourire glacial sur le visage de madone de la Normande.
Allons, elle n'a pas eu trop mauvaise intuition en laissant la Normandie. De villes en villages, de comtés en duchés, elle s'est associée et développée. Elle a des parts dans maints, tripots, étuves et lupanars. Pas mal pour une trentenaire ayant commencée fleur de caniveau...
Cerveau implacable qui se remet en marche: elle a les murs, manquent plus que les petites mains chargées de frotter épiderme. Où recruter dans une ville déserte? Les marches de l'église? Oui, toujours trainent là de petites orphelines réduites à la mendicité. Petites annonces? Ça manque de discrétion, mais un peu de publicité ne peut faire de mal.
La guerre est en route, qui dit guerre, dit soldats, autant ne pas trainer avant d'avoir viandes à leur proposer.
Rajustant son châle, Anaïs se dirige vers l'église prête à rabattre des filles pour son commerce.
[PJ, PNJ, simples baigneurs, prostituées, clients... ce RP vous est ouvert]
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Poussière je suis née, Poussière je mourrais