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[RP/IG] Cadastre et Urbanisme.

Sancte
Loin de lui pourtant l'idée de mener la jeune Languedocienne en bateau. Se levant pour quitter son burlingue, il s'assura auparavant que l'encre n'avait souillé aucun document d'importance qui exigerait réparation. Puis il s'avança à la rencontre du petit Tetard en vue d'aborder les choses sérieuses. L'observant derrière ses paupières mi-closes au milieu des pâles oeillards qui lui servaient d'orbites, il s'humecta les lèvres, la face rayonnant d'un optimisme suspect à la naïveté affectée.

On dit effectivement que les Sicaires ne sont de toute façon pas promis à l'enfer car ils font peur aux diables et font fuir les démons.

Au demeurant et selon toute apparence, il ne voyait pas forcément l'urgence à constater la véracité d'une telle légende. Il provoquait déjà bien assez la jalousie des mortels en étant vivant pour l'attiser lors de son trépas. Contre lui l'inutilité intégrale de la déconsidération circonstanciée des incapables, à ses côtés la sagesse des hommes conciliants.

Bon. Puisque tout est réglé, je vais procéder aux rectifications du cadastre. La planque de la Fossarela vous appartient donc. Je vais procéder aux rectifications d'usage. Quant à vous, je ne vous cache évidemment pas qu'il faudra éviter de vous faire suivre par un quelconque sansonnet.

Premièrement, ne pas noircir le papier avec un nom courant.
Secondement, tricher sur la localisation exacte du lieu.

La délibération avait été plus rapide que prévue. Aussi espérait-il s'offrir le luxe de s'occuper du courrier de monsieur Corteis auquel il avait été dans l'impossibilité de répondre pour le moment. C'était dans tous les cas un sacré morceau.


Qui sait Matalena ? On dit bien que conseil d'une femme ne vaut pas un clou, mais qui ne le suit pas est bien fou, héhé. Aussi, si vous m'invitez dans votre taudis, ma foi, je serais sans doute fort mal avisé de décliner l'invitation.

Il s'absenta un instant en quittant la salle principale pour procéder aux corrections administratives, offrant à la demoiselle la privation de sa compagnie le temps de quelques interminables secondes. Et une jolie maison loin des arbustes, des sentiers battus et rebattus, une ! Avec un tel service rendu -pour lequel il se félicitait, il espérait se débarrasser de la désagréable sensation d'être le débiteur de la demoiselle. Une affaire centennale comme ça ne se loupait pas, car ce genre de trou valait de l'or, pour qui projetait de se plonger dans de douteuses affaires.
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Matalena
Maison, certes, jolie... N'allons point jusque là. Pratique, indéniablement en revanche. La donzelle remercia l'amiral d'un gracieux signe de tête, et verbalement par un :

Merci. Je tâcherai de rester la plus discrète possible. Cependant, aux vues des atours de ma parure et de mon corsage, je doute fort d'être la plus à même d'attirer l'attention.

Ce qui, en l'occurrence, était plutôt un avantage.
Mais serait-ce pour se fendre de quelques minutes supplémentaires en cette compagnie, elle maintint là son poste vaillant, attendant que le sir revienne de sa mission de cartographe.


Pardon de vous importuner encore mais... Il me faudrait également une échoppe puis, promis, je ne vous importune plus.

Parce que les activités souterraines ne sont jamais aussi efficaces et soignées que lorsqu'il en existe d'autres, assumées au grand jour, pour en assurer la pérennité. Dans un cas comme dans l'autre, sa gratitude saurait sans doute trouver voies pour s'exprimer selon les avantages commerciaux de bon aloi entre gens du même intérêt.
C'était en tout cas un engagement que lui garantissait le regard tranquille avec lequel elle le fixait. Nul doute qu'elle ne voyait point dans le geste du sicaire un remboursement de sa dette, mais bien d'avantage une attention tout à fait altruiste qu'il eut pu avoir pour elle. Les belles illusions de la jeunesse sans doute.
Sancte
Voilà que le Comte de la caruche était parvenu à ses fins en engageant la jeune femme vers l'arrière au travers de coups d'estoc et de taille, en bon chef de guerre grincheux, mais néanmoins plein de majesté. Quoi qu'il fasse, son comportement conservait les stigmates du combattant. Le dossier de la cave traité et copie faite en bonne et due forme, il se permit de s'adresser à elle oralement:

Baste avec la dévalorisation systématique de votre physique, quand on a de cesse de croiser dans les rues quantité de ribaudes moins bien taillées que vous.

Mais ne souhaitant pas que la fragile assurance de Matalena ne se fissure davantage, il prit un certain nombre de précautions supplétives afin de la sortir de son isolement. Sans tarder, il modifia de nouveau le cadastre, choisissant de s'échapper un court instant du bureau pour bénéficier d'une meilleure condition de travail, même s'il aurait évidemment préféré partir en balade.

Je me charge de vous trouver un atelier. Sachez qu'avec moi, le champ des possibles est infini. lui lâcha-t-il en toute modestie, avant de se tourner vers Khaz qui roupillait dans sa chaise à bascule. Machin, sers donc mademoiselle Ladivèze.

Ce que le déjeté fit malgré sa sénescence, selon toute apparence assez lucide sur sa condition de simple laquais. Iohannes revint quelques minutes plus tard, avec un plan grossier dessiné à la main et une petite clé ronde.

Voilà. Je vous ai confié un entrepôt (37) sur Port Braiman, celui qui abritait jadis l'agence de l'AAP du sieur Kartouche. Faites en bon usage, l'endroit est célèbre. D'ailleurs, lorsque vous aurez trouvé un nom pour votre affaire, n'hésitez pas à me le communiquer, que je mette le cadastre à jour.
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Hulrika
Ayant quitté ma forêt et ma vieille cabane en bois qui risquait de s'effondrer, pour m'installer en ville, j'avais néanmoins la nostalgie de la verdure. Je m'étais jusqu'à maintenant contenter de dormir dans les parcs de la ville, parfois une prairie lorsqu'on m'en chassait.
Désormais, propriétaire terrienne, je pouvais demander une parcelle au cadastre.
Ma peur des autres était toujours bien présente, mais ma détermination a obtenir ce qui m'était dû l'était plus encore.


Hum...Bonjour.

Je souhaiterai acquérir une parcelle. Peu de critères quant à mon choix, des arbres, des fleurs, de la vie. Une simple cabane en bois de bonne facture avec une cheminée me conviendrait, si possible éloigner du tumulte de la ville, un endroit en lisière de la forêt où je pourrais côtoyer les animaux sauvage. Qu'avez-vous à me proposer?


Je souris timidement bien qu'anxieuse, désireuse d'avoir enfin un chez moi.
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Sancte
Côté cadastre, on entrait dans une période de vaches maigres, identique à toutes les saisons estivales. Il n'avait que peu de dossiers à traiter lorsqu'il reçut enfin la visite d'une jeune demoiselle peu audacieuse, déjà croisée en ville quelques jours auparavant. Exceptionnellement et malgré son moral couci-couça, il se fit violence pour s'extirper de sa propre absence afin qu'elle trouve satisfaction au plus vite. La faiblesse du Sicaire se dénotait dans ses gestes souvent lents et mal ajustés à l'instar de ces individus qui ont perdu goût ou sens à la vie. Ça ne lui était pourtant jamais arrivé, mais il manquait cruellement de divertissement depuis bien longtemps.

J'ai inscris votre terrain (39) sur le cadastre, au Sud de la ville. Vous avez fait un bon choix. L'endroit est parfaitement calme et giboyeux, même s'il est exposé aux raids de larrons et de la canaille qui sévit hors des villes. Alors prenez soin de vous.

Il esquissa un souris violent attendu qu'il était parfaitement calme, indifférent au monde qui l'entourait.

Premièrement, rentrez chez soi.
Deuxièmement, se prendre un bain.
Troisièmement, se vider une bonne bouteille de Bordeaux tout en s'enquillant une femelle triée sur le volet.




Emplacement (39) rajouté sur la carte et le cadastre. J'ai fait une petite description du lieu, si vous désirez la modifier, n'hésitez pas à m'en faire part par MP
Bon jeu !

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Aethys
Dans les rues de Montauban, ondulaient des hanches rondes et errait un regard brun-ambré. Une crinière brune cascadait le long d’un visage délicat aux lèvres vermeilles pour mourir sur des épaules fines, découvertes sous une robe grise. Un corsage serrait avec effronterie une gorge opulente. Pourtant le minois était bien amoché et de longues et translucides cicatrices courraient sur le corps appétissant qui se laissait deviner.

La Gasconne eut un sourire charmeur pour un homme dont le regard s’attardait un peu trop longtemps sur ses courbes. Elle lui offrit une œillade langoureuse que sa femme ne put que remarquer. La Montalbanaise attrapa avec fermeté son mari par le bras et le traina à sa suite dans les méandres de la ville. La brunette retint un petit rire moqueur puis se détourna.

Elle avait erré une bonne partie de la journée dans les rues de Montauban la Réformée. Le soleil, brûlant étendait son manteau d’été sur la ville, poussant les corps à s’offrir à sa douceur. La belle leva les yeux, se perdant un court instant dans l’immensité azur des cieux qui s’offraient à elle. Son sourire s’étendit un court instant, s’attardant sur la silhouette d’un oiseau qui volait loin au dessus du monde. Son regard d’or retomba avec légèreté sur les ruelles qu’elle traversait et se posa sur le local du cadastre. Par habitude, elle se mordilla la lèvre inférieure déjà rougie, réfléchissant un court instant. Après tout, elle n’avait pas trouvé son bonheur en cherchant par elle-même alors peut être qu’ici, elle trouverait. La Gasconne eut encore une hésitation puis poussa la porte et y pénétra de sa démarche insolente.

Une moue effrontée sur le minois, elle s’avança dans la fraicheur du local. Des cartes avaient été exposées au mur, avalant le peu de lumière qui pouvait entrer. Comment diantre pouvait-on travailler dans un tel lieu ? La gamine eut une grimace qui s’effaçât avec ses pas. Allons, elle n’allait pas se moquer alors qu’elle avait besoin de cet endroit. Un sourire mutin s’affichant sur son visage, elle s’approcha de l’homme qui semblait tenir les lieux.


« Le bon jour mon cher Amiral. »

Le regard d’or se fit pétillant de malice mais Aethys resta sage et retint son fiel habituel, ordonnant innocemment son corsage.

« J’ai désespérément besoin de vous. »

La perche tendue, la jeune femme s’approcha un peu plus et se fit une place sur un fauteuil poussiéreux. Croisant ses jambes fuselées, elle fit mine de prendre un air ennuyé, observant une quelconque tache de poussière au plafond.

« Voyez, j’ai fait le tour de la ville à la recherche d’un lieu qui pourrait me convenir mais je n’ai rien trouvé. Alors qui sait, peut être que vous pourriez me conseiller ? J’aurais besoin d’un bâtiment un peu à l’écart, plutôt vaste avec assez de place à l’extérieur pour un grand jardin. Pas de méprise hein ? Je ne cherche pas la maison de mes rêves mais plutôt quelque chose qui ressemblerait à un clos…avec plusieurs vastes salles pour des malades et hum…peut être un sous sol avec des caves, un endroit peu accessible où je pourrais être tranquille pour mes petites affaires… »

Son sourire s’étendit immanquablement, ne cherchant pas le moins du monde à effacer le double sens de ses paroles mêlant son caractère volage et ses fonctions de barbier que l’Amiral ne manquerait certainement pas de noter. Sa tirade terminée, elle reposa le regard sur lui, ses yeux dorés pétillant de malice.
Sancte
C'est au moment précis où la journée du sicaire battait de l'aile que la délicieuse Aethys fit irruption dans son bureau baigné de soleil. Il l'accueillit avec un souris qui se voulait sérieux, cachant un bourgeon d'inquiétude sous un air avenant. S'écartant de cette présence provocante via laquelle la belle aimait s'offrir, il la distança quelque peu, tel un vieillard craignant de se faire rudoyer par la vigueur des jeunes gens. Il se laissa tomber dans sa chaise à bascule, observant le lieu-dit de la place de l'Hotel de Ville par les soupiraux crasseux.

Le bon jour, ma garce.

Il posa les yeux sur elle. Il ne lui aurait pas fallu longtemps pour la libérer de ses oripeaux et se l'envoyer sur le bureau. Les iris du Sicaire rayonnaient d'une lueur étrange, empreinte d'une naïveté sauvage. Son esprit s'absenta un moment, comme à chaque instant qui précédait son abandon aux dangereux abîmes de la témérité. Étant inaccoutumé des visites agréables en ces lieux austères, il se faisait une joie de la voir ici, même s'il s'en trouvait bien évidemment troublé. Il observa méchamment sa chemisette.

Aethys a écrit:
« J’ai désespérément besoin de vous. »


On m'a toujours dit, ma chère Aethys: "Si une jolie femme vient te demander justice, ferme les yeux à ses larmes et l'oreille à ses soupirs ; considère calmement sa requête, si tu ne veux pas qu'elle te fasse perdre la raison par ses pleurs et ta vertu par ses gémissements." A la différence près qu'au lieu de justice, vous me demandez un service, qu'au lieu de pleurs, vous m'exhibez vos seins et vos jambes, qu'à la place de vos soupirs, vous m'offrez une moue exagérément embarrassée.

Dans la foulée, il effaça de son esprit la violente image des mots savoureux qu'il venait de prononcer afin de ne pas aggraver la manifestation virile d'un membre épais qu'il préférait pour le moment laisser caché. Il fit donc semblant de ne pas se trouver affecté par ce jeu délibéré de séduction, quittant tant bien que mal les sirènes de la tentation qui finiraient bien par hurler à vide. Il afficha alors une mine enthousiaste, ordonnant à ses larbins de le laisser seul avec la remarquable -et très remarquée- demoiselle qui ne cherchait au fond qu'à faire son travail. Cherchant ses mots, il effaça du doigt la pruine qui s'était accumulée sur son bureau, avant de la laisser choir sur le plancher.

Déjà, il faut que vous sachiez que vous n'aurez pas le dispensaire. Je le réserve à quelqu'un d'autre. Il jugea bon de préciser pour s'épargner une querelle inutile: Avec qui je ne couche pas. Je peux en revanche vous confier un cabinet privé dans le quartier des artisans ou sur la place Domnideu, si vous aimez l'ironie du sort. Dans les deux, il n'y a pas de jardin. Mais vous avez un champ. Rien de vous empêche d'y cultiver des plantes médicinales plutôt que du blé.

Vous y serez donc tranquille pour y mener "vos petites affaires" comme vous dites, mais en tant qu'officier je me dois de vous rappeler que vous êtes le barbier de l'A.D., et qu'en tant que tel vous n'avez pas vocation à torcher le cul des miséreux. Si vous désirez soigner des malades, je tiens à ce que vous facturiez vos consultations et qu'il coutera à vos souffrants 30 écus par jour d'observation s'ils n'appartiennent pas à notre compagnie, pour qui tout cela se doit d'être gratuit.

Je vous laisse libre de juger si les huguenots ont droit ou non à une réduction de tarif, même si je conçois que relier le prix des soins à une confession religieuse relève d'une conception assez douteuse de la finalité de votre profession. C'est pour cela qu'en la matière je ne vous oblige en rien. Si vous êtes d'accord avec ces modestes conditions, alors dites moi dans quel quartier vous désirez vous installer et je vous y mènerais.

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Anne_love
Cela faisait déjà des mois qu'elle espérait un jour pousser la porte du cadastre, mais à l'époque il n'y avait aucun intérêt à ce qu'elle le fasse n'étant pas Guyennoise . Le temps passe et de la Provençale de coeur, elle était devenue Montalbanaise dans l'âme, il ne lui manquait plus qu'une bicoque pour se sentir pleinement de cette terre.

Anne ouvrit la porte avec vigueur et eu envie de crier "Coucou c'est moi", mais se retint tout en fermant celle ci derrière elle. S'approchant du bureau du Bourgmestre, elle y déposa une bouteille de vin de Provence.


Bonjour Sancte, messire le Maire devrais-je dire.

Me voilà enfin Montalbanaise et je viens vous demander un endroit pour vivre et un lieu pour mon échoppe. Si les deux se jouxtent cela serait encore mieux. Si toute fois, je pouvais avoir vu sur le Tarn, je serais aux anges.
Surement que j'en demande trop, mais c'est ce dont j'aspire depuis mon arrivée à Montauban et mon envie a eu le temps de mûrir, espérant que ma requête puisse devenir réelle et non plus un fait de mon imagination.
Et pour vous donner un peu de courage à rendre ma demande effective, je vous ai porté une petite bouteille d'un vin de chez moi, un rosé fruité à souhait, venant de la cave de ma famille, pris en cachette avant de reprendre la route.

La Provo-guyennoise, debout devant le bureau, poussa doucement la bouteille en direction de l'amiral, un léger sourire aux lèvres.

Ne voyez pas cela comme une manière de vous acheter, ça serait bien peu en effet, mais plus comme un présent qu'une amie vous fait et une manière de vous faire passer en douceur le fait que vous allez devoir me supporter encore longtemps en notre belle ville.

La forgeronne se recula de la table, arborant un sourire mutin.
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Il n'est de Dieu que Dieu.
Sancte
En été en général, le responsable du cadastre recevait bon an mal an deux ou trois visites. Mais depuis quelques temps, cela n'arrêtait pas. Reconnaissant de loin sa provençale favorite, le grand magistrat Montalbanais quitta momentanément son burlingue pour s'avancer en sa direction. Arrivé à sa hauteur, il enleva ses gantelets de fer pour mieux empoigner sa burette de vinasse.

Tiens tiens, Anne Love. Malgré votre teint halé, j'aurais reconnu votre burette sournoise parmi milles autres. Il lui servit un sourire narquois, puis observa de plus près l'objet qu'il tenait dans ses mains. Du vin de Provence ... Ma foi, c'est tellement rare, que j'en serais presque tenté de spéculer avec sur le marché. Je vous remercie donc ma belle pour ce généreux présent qui se marie si bien avec votre bonté naturelle et qui ne manquera pas de m'emplir de félicité, même si j'aurais préféré que vous l'obteniez honnêtement. Vous avez passé l'âge de subtiliser les biens de votre famille. Ce sont là des choses qui ne se font point et dont on se vante moins encore.

Le bon et généreux bourgmestre à la gueule détruite tourna alors le dos à la jeune femme pour reprendre sa place dans le cabinet, puis tira durement à lui un compartiment qui comprenait ses registres, avant de se servir dans un godet l'équivalent d'une bonne canette de rosé. Étant revenu de sa boucherie plutôt précipitamment, il portait toujours à la ceinture sa boutique, soit le fameux étui aux couteaux et le fusil à aiguiser qu'il portait suspendus à la ceinture lorsqu'il se trouvait aux abattoirs sanguinolents de la ville. Étudiant ses documents, le chef ne tarda pas à confier ses directives, la lippe déformée par un souris lourd de sens.

Il me reste un emplacement d'artisan. Le 9, qui fait face à la Boulangerie "Le Prince". L'atelier est mitoyen à une habitation. Si cela vous convient, je vous remet vos clés de suite. dit-il en relevant les yeux sur la forgeuse qui faisait souvent mine de résister à ses propositions pour mieux les approuver par la suite. Anne Love, vaste tableau qui aimait baisser dans son estime pour mieux y remonter en y allant droit devant, le plus sérieusement du monde.
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Anne_love
La main sur la hanche, elle tapotait distraitement son ceinturon, observant et écoutant le maire. L'accoutrement de son interlocuteur était digne du bon boucher qu'il était, mais elle trouva la tenue un peu sanguinolente pour le lieu, ce qui eu le don de la faire sourire.

Sachez Sancte que ce menu larcin, passera inaperçu dans les caves De Cianfarano. Certes, j'ai passé l'âge de cela, mais comme l'enfant que je fus, j'ai toujours aimé m'attribuer une chose que l'on ne m'offrais pas. Mais passons. L'essentiel est que cela vous fasse plaisir.

Tandis qu'il prenait place, la provençale s'approcha du bureau, appuyant une de ses mains sur celui ci. L'Amiral, lui donna la localisation et le descriptif de l'atelier et elle fit la moue. Elle se doutait qu'il ne devait pas y avoir meilleur emplacement, mais elle ne put s'empêcher de rétorquer.

Il est vrai que ça à l'air intéressant, mais je trouve le lieu tout de même loin du Tarn. Elle haussa les épaules, ramenant sa natte ébène sur l'une d'elle et après quelques secondes se fendit d'un large sourire.

Je désirerais Sancte avoir les clés de cette bâtisse, s'il vous plait. Je m'accommoderais de ce manque de visibilité sur notre beau fleuve en m'y rendant fréquemment, cela me permettra de ne pas m'enfermer dans ma forge.

La toute nouvellement Guyennoise allait enfin avoir un lieu pour vivre et travailler, son attente s'en trouvait récompensée, elle ne pouvait cacher sa satisfaction et n'en n'avait nullement l'envie.
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Il n'est de Dieu que Dieu.
Sancte
La provençale et le rustaud Montalbanais au tablier ensanglanté avaient beau être comme cul et chemise, le second ne pouvait guère se refuser le plaisir de tirer dans les pattes de la première. Il remarqua le regard étrange mais néanmoins familier que son locuteur posa sur ses affiquets d'artisan. Un regard qui pour beaucoup leur aurait valu d'être borgne et de se faire cribler de lames froides, mais il préféra ignorer la débauchée pour mieux chercher l'endroit exact du local 9 dans le quartier des artisans, à côté de quel lieu-dit il pouvait se trouver et si quelqu'un avait encore le droit d'y emménager son bizness. Il laissa de côté son souris habituel et lui répondit rudement.

Anne_Love a écrit:
L'essentiel est que cela vous fasse plaisir.


Naturellement.

Il soupçonnait la demoiselle de vouloir acquérir certains passe-droits du fait de son statut de réformée mercenaire. Or ce n'était pas cette volonté qui le mettait en rogne, la trouvant toute légitime. Mais plutôt son impossibilité actuelle à y donner une suite favorable. S'occuper du cadastre, même si pour un Maire cela relevait d'un moindre mal, ce n'était pas qu'une simple partie de divertissement. Aussi, quand elle le piqua de sa remarque, il riposta férocement.

Le quartier des artisans est dans les murs. Qu'y puis-je ? Si vous vouliez faire trempette sur les rives du Tarn, c'est pas forgeron que vous auriez du faire, mais meunier. On vous aurait filé un moulin à aube comme l'autre sagouin d'Arbalett.

Rendu là, il minora sa colère rentrée en rehaussant ses épaulettes d'acier, ayant pris soin de déplacer quelques instants auparavant un certain nombre de longues tuiles qui s'étaient fissurées. Il n'attendait plus que le nattier ne vienne lui faire une réparation de fortune, en vue d'éviter que l'endroit ne prenne l'eau. Celui-ci tardant à arriver, il se demandait sérieusement s'il n'allait pas lui-même se déplacer pour lui faire ramener au plus vite son gros cul d'impoli. Quoiqu'il en soit, il finit par jeter les clés de l'emplacement à la donzelle.

Tenez. Voilà vos clés. Emplacement 9. Il va me falloir le nom de l'échoppe par contre afin que je l'enregistre. Quant au Tarn, hé bien vous passerez plus souvent à la Flamboyante ! Ça vous détendra. Et ne fichez pas le camp sans m'octroyer un souris sur la joue.

Anciennement, il aurait purement et simplement arrêté ce boulot de con qui ne lui rapportait pas un rond. Mais premièrement, son attachement à sa localité était tel que le soir, une fois rentré chez lui, il mesurait la chance qu'il avait de jouir de telles responsabilités. Et secondement, il ne pouvait décemment laisser l'aménagement du territoire communal à n'importe quel hurluberlu. Non, c'était bien à Montauban qu'il s'était décidé à expirer à l'instar de Kindjal, après avoir cagnardé toute la fin de sa vie en se vautrant dans le luxe, le calme, et la volupté, délicieusement partagé entre le soleil, le vin, les femmes suite au dur labeur d'une vie faite tout aussi bien de travaux honnêtes, d'actions douteuses que d'expédients divers que le destin avait parfois sanctionné. D'autres fois pas. Son impouvoir au regret était manifeste et nul doute qu'il perdurerait le jour béni où il posera sa praline en citant tous les noms des complices qui l'ont un jour trahi ou manqué de respect en le plongeant dans une profonde tristesse. Ce jour là, ils n'auraient certainement plus que son mépris pour pleurer.
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Anne_love
La chaleur estivale était telle que malgré l'épaisseur des murs, la température intérieure s'en ressentait. D'un revers de la main, la mercenaire dégagea une mèche rebelle de son front, laissant apparaitre sa cicatrice, souvenir d'il y a quelques mois déjà. Écoutant le Sicaire maugréer, elle laissa échapper un soupire tout en levant les yeux au ciel, faisant en sorte qu'il ne s'aperçoive pas de sa mimique.

Quand il lui jeta les clés, elle arborait à nouveau son petit sourire narquois, d'une main elle les réceptionna. L'amiral mit un bémol à sa colère, mais la jeune femme savait pertinemment, que sans ses petits coups de sang," Le Mirifique" comme il aimait se dénommer, ne serait plus lui même ou voir une pâle imitation. Elle l'imagina un instant toujours le sourire aux lèvres, cette vision eu pour effet de lui donner la chair de poule malgré le cagnard. C'était définitivement malsain que d'imaginer telle chose. Le resplendissant bisounoursé pour l'occasion, elle ne put réfréner un frisson d'horreur, avant d'appuyer ses billes sombres sur la plastique de l'homme et se ressaisit.


Je vous rassure, c'est bien dans une forge que je compte travailler, mon choix fut murement réfléchit. Et pour ce qui est de me divertir, j'aime autant les tavernes qu'un bon Ramponneau entre amis, ainsi que de me balader dans les bois, faire trempette et ....

Bref!! Pour le nom de ma forge, je pensais à la "Forge Léonine", je trouve que c'est simple et pour une fois je ne mettrais pas de paillettes mièvres à un endroit que je nommerais.
La brune inclina légèrement la tête un peu songeuse. Vous en pensez quoi?

En attendant sa réponse, elle fit le tour du bureau et se pencha en sa direction. Merci Sancte. La provençale de coeur, lui déposa un baiser bien appuyé sur la joue et tout en se redressant... Je n'allais surement pas partir sans vous offrir un peu de ma douceur légendaire, ça aurait été cruel.

Elle se dirigea vers la porte en espérant que le nom de son atelier soit validé, il lui semblait que pour ce jour, elle avait assez ennuyé le généreux bourgmestre. Et l'appel d'une baignade se faisait bigrement ressentir par la jeune femme, qui avait hâte de vaquer à ses plaisirs et aussi à ses obligations.
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Il n'est de Dieu que Dieu.
Sancte
Encore heureux qu'elle ne pleurait pas comme une madeleine à chaque fois qu'il la bousculait un peu. Autrement elle était pas prête d'aller retourner pisser. Contre la terne habitude de son activité cadastrale, il se trouvait dans l'impossibilité de lutter. Alors se plaisait-il juste à aiguillonner les merveilles féminines qui passaient là, exposant son corps d'Adonis balafré en vue d'assister à un léger frissonnement de leur épiderme. Fini le temps passé à arracher les billettes de péage. Néanmoins, vif et rigide, il n'avait jamais renoncé à combattre même si l'âge approchant et bien qu'il ne soit point encore un vieillard, il était régulièrement amené à l'idée de s'abandonner.

Votre mièvrerie noyez-la une bonne fois pour toutes dans le Tarn en la lestant avec un bloc de granit. Je ne la pleurerais pas. Et n'irait pas davantage à combergeante pour avoir osé le souhaiter.

Anne sans ses allants gentillets ou l'éclosion d'une aube nouvelle. Il finit par se lever et se rendit dans l'arrière-salle, prodigieusement songeur.

Anne_Love a écrit:
Vous en pensez quoi ?


Rien de spécial. C'est votre échoppe. Moi je me contente d'enregistrer les renseignements.

Et c'est ce qu'il fit, en s'inclinant pour remplir la fiche correspondant à l'emplacement demandé. En se réinstallant à son burlingue, il laissa de côté les tourbillonnements de son esprit pour mieux réfléchir aux directives qu'il avait à noter sur le dossier, à l'attention de son petit personnel.

Anne_love a écrit:
Merci Sancte.


Pas d'quoi. lui répondit-il couci-couça au travers de sa dureté Occitane, contractant férocement son muscle masséter. Puis, il enleva la bave qu'il lui restait sur la joue après se l'être fait baisoter. Diantre. Il n'allait tout de même pas toujours la contredire. Aucun édifice croulant n'y survivrait.

Anne_love a écrit:
Je n'allais surement pas partir sans vous offrir un peu de ma douceur légendaire, ça aurait été cruel.


Grmpf. Sachez Anne qu'un vaillant capitaine, possédant toutes les qualités requises pour conquérir sa propre gloire -i.e. prudent quand il faut déjouer les ruses vicieuses de l'ennemi, éloquent lorsqu'il s'agit d'encourager ou de retenir ses soldats, sage dans ses conseils, rapide dans ses décisions, non moins redoutable lorsqu'il temporise que lorsqu'il attaque- est en mesure de se passer allègrement de toute manifestation de douceur, fut-elle prétendument légendaire et ce, même lorsqu'il la réclame.

Et hop ! Il procéda au congédiement de la bonne femme qui avait dans l'idée d'étaler ses formes aux gentils baigneurs pour mieux familiariser avec eux. L'homme se sentit comme dans la peau d'un père un peu dépassé par sa lenteur d'esprit et qui enfermé dans sa mairie, avait cessé d'avoir les deux pieds dans le monde. Cela dit, son préjudice était volontaire. Nul ne l'avait contraint à se faire élire. Aussi ce désagrément n'était rien d'autre au fond qu'une simple option.


Cadastre mis à jour

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Scath_la_grande
Trois coups secs furent frappés sur la porte du bureau du cadastre, la rousse attendit une vague réponse et pénétra dans les lieux. Un fin sourire illuminant son faciès de finaude, Scath salua le bourgmestre.

Le bonsoir, je sais il est tard… regard enjôleur qui traîne sur la trogne de briscard, comment se porte votre mirifique personne ?

Scath se planta telle une fleur devant lui, s’appuyant des deux mains sur son bureau et lui offrant une vue inimitable sur ses atours féminins, finalement se redressa, ce n’était pas le moment d’exciter les attentions du vieux. Un Amiral c’était comme le vieux bois, solide, dur mais ça avait une tendance à s’enflammer un peu rapidement. Et c’était un coup à se coincer un Sicaire dans le derrière pareille position.

J’viens chercher ce que vous savez, les clefs, tout le bazar… C'est enfin prêt… Matalena a encore une fois, fait un bon travail.
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"Musteile arrive... Fuyez pauvres fous ! Fuyeeeeez !!!"
Sancte
Autant dire que l'hygiène, c'était pas vraiment sa tasse de thé à notre vénérable Chevalier du Lion. Pourtant, s'il voulait faire de Montauban une cité moderne qui ravirait aussi bien la vue que l'odorat, c'était là un problème auquel il devait remédier. Pour cela, donc, il avait fait appel à des spécialistes. Oui oui. Vous avez deviné.
...
Des gonzesses.


Un souris fruste obscurcit sa figure niaise avant qu'il ne s'incline en tant que premier magistrat Montalbanais, forcément urbain avec les braves gens qui avaient voté pour lui dans l'allégresse populaire qui venait de trouver en sa personne le plus auguste rédempteur.


Bien le bonsoir, la belette. répondit le brave gouverneur en accourant vers la demoiselle, déposant sur elle les deux soupiraux bourrus de ses paupières, scintillant au beau milieu d'une tronche de mauvais drôle. Votre bon et généreux bourgmestre ne peut que se porter à merveille en si agréable compagnie, vous le savez bien.

Aussi prit-il le temps d'administrer douce cajolerie au cucul qui s'était présenté devant lui, faisant fonctionner à plein régime sa mécanique de tueur qui n'aurait en ce jour renoncé à son poste pour rien au monde. Il lui jeta donc le trousseau de l'ancien centre Cistercien.

Voici vos clés. Emplacement 12. Sachez que Matalena fait toujours du bon travail, il va falloir vous y habituer. Quant à vous, je vous cède le droit de justice en votre établissement. J'ose espérer que si vous êtes amenée à faire plier sa verge -ne me souriez donc point aussi bêtement, je parle ici de la justice- que ce soit sous le poids de la miséricorde que suscite en vous le pécheur et non sous celui des cadeaux.

Et se mettant tout d'un coup à la tutoyer:

Maintenant que tu as tout pour réussir, va donc ma belle, marche vers ta destinée !


Cadastre mis à jour. Pour modifier la description succincte des lieux qui en est fait, n'hésitez pas à m'envoyer un MP, comme d'habitude

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