Mahaut_bozier
La construction s'était faite nuitamment, avec discrétion. On avait bien remarqué que du bois avait été coupé en forêt, que des hommes inconnus trainaient au village. Mais on n'avait pas deviné pourquoi. Le projet royal avait été mené dans le plus grand secret. Aussi, c'est au petit matin, les yeux encore alourdis de la nuit que les bergeracquois avaient découvert un nouveau lieu d'animation : la lice.
Beaucoup s'étaient écriés :
"Mais je ne la vois pas ! Elle est où ?" "Près du verger !" répondait-on.
"Hein ? Mais non, je vois rien !" insistait-on.
"Je te dis que si ! T'as pensé à ouvrir les yeux ?"rétorquait-on alors, passablement excédé.
"Ah désolé, ayé, j'la vois ! OH LA BELLE LICE DIS DONC !" s'exclamait-on enfin.
"Non mais quel boulet tu fais, j'te jure..." finissait-on par conclure.
Vinrent ensuite les premières questions.
"Et euh... c'est bien joli mais ça sert à quoi ? A "licer" les cheveux ?"
"Mais c'est pas possible, on peut pas être de la même famille toi et moi, t'as été adopté..."
"Ben quoi ? Qu'est-ce que j'ai encore dit ?"
"C'est une lice ! Une arène si tu veux ! Et je te vois venir, NON ça sert pas à aréner."
"... T'es vraiment pas marrant. Donc une arène. On va lâcher des lions et des ours sur des martyrs enduits de miel ?"
"Tu vas trop à l'église, toi. T'as déjà vu des lions dans le coin ? Hein ? Bon alors, réfléchis ! Non, ça sera juste des combats. Entre hommes. De même niveau environ. Quoi... Paysan contre paysan, Noble contre noble, notable contre notable, etc."
"On va les voir se taper dessus ?"
"Oui. Pour la beauté du geste."
"Pauvres gens, mais c'est un coup à mourir ça !"
"Ben ouais, mais ils peuvent prier Aristote pour s'aider ! Tu sais, comme quand on offre une pomme au curé pour se faire bien voir. Ben là, pareil. Mais avec ce qu'on veut."
"C'est pas un peu acheter l'arbitre, ça ?"
"Ben... ça se discute."
Voilà la teneur des premières réactions bergeracquoises. Oh bien sûr, certains hurlèrent qu'on ne les y verrait pas. D'autres hurlèrent pourtant que si, et plus vite que ça, même. C'est ainsi que dès le lendemain matin de l'ouverture, un combat fut annoncé par les crieurs publics.
Ce jour : 1er 1oût 1457, à Bergerac, Messire Norbec a convoqué sire Munsu dans un duel dans le plus pur style bourrinage. Au terme de longs échanges, le messire Munsu a été déclaré vainqueur du combat ! Gloire à lui !
édit pour trompage dans couleurs de dialogue...
Beaucoup s'étaient écriés :
"Mais je ne la vois pas ! Elle est où ?" "Près du verger !" répondait-on.
"Hein ? Mais non, je vois rien !" insistait-on.
"Je te dis que si ! T'as pensé à ouvrir les yeux ?"rétorquait-on alors, passablement excédé.
"Ah désolé, ayé, j'la vois ! OH LA BELLE LICE DIS DONC !" s'exclamait-on enfin.
"Non mais quel boulet tu fais, j'te jure..." finissait-on par conclure.
Vinrent ensuite les premières questions.
"Et euh... c'est bien joli mais ça sert à quoi ? A "licer" les cheveux ?"
"Mais c'est pas possible, on peut pas être de la même famille toi et moi, t'as été adopté..."
"Ben quoi ? Qu'est-ce que j'ai encore dit ?"
"C'est une lice ! Une arène si tu veux ! Et je te vois venir, NON ça sert pas à aréner."
"... T'es vraiment pas marrant. Donc une arène. On va lâcher des lions et des ours sur des martyrs enduits de miel ?"
"Tu vas trop à l'église, toi. T'as déjà vu des lions dans le coin ? Hein ? Bon alors, réfléchis ! Non, ça sera juste des combats. Entre hommes. De même niveau environ. Quoi... Paysan contre paysan, Noble contre noble, notable contre notable, etc."
"On va les voir se taper dessus ?"
"Oui. Pour la beauté du geste."
"Pauvres gens, mais c'est un coup à mourir ça !"
"Ben ouais, mais ils peuvent prier Aristote pour s'aider ! Tu sais, comme quand on offre une pomme au curé pour se faire bien voir. Ben là, pareil. Mais avec ce qu'on veut."
"C'est pas un peu acheter l'arbitre, ça ?"
"Ben... ça se discute."
Voilà la teneur des premières réactions bergeracquoises. Oh bien sûr, certains hurlèrent qu'on ne les y verrait pas. D'autres hurlèrent pourtant que si, et plus vite que ça, même. C'est ainsi que dès le lendemain matin de l'ouverture, un combat fut annoncé par les crieurs publics.
Ce jour : 1er 1oût 1457, à Bergerac, Messire Norbec a convoqué sire Munsu dans un duel dans le plus pur style bourrinage. Au terme de longs échanges, le messire Munsu a été déclaré vainqueur du combat ! Gloire à lui !
édit pour trompage dans couleurs de dialogue...