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[RP] Eglise Sainte Boulasse de Bergerac

Don32
Don se rendit à la Sacristie , il toqua à la porte, un bedaut lui avait enseigné la présence de l'Evêque en ce lieu.
Attendant réponse, il patienta, en profitant pour mettre au point la présentation du pourquoi de sa demande d'audience à l'Evêque...

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Glakdatagul
Glak fut surpris d'apprendre que le prêtre a été tué aussi sauvagement, là c'est sûr les routes n'étaient plus sûr. Brise avait raison, l'idée d'une compagnie d'escorte s'avérait nécessaire, surtout si un personnage de cette importance pouvait se faire éventrer, démembrer par le premier venu.

Néanmoins la vie continuait et il lui fallait obtenir audience auprès de monseigneur Odoacre... Il avait une histoire de baptême à régler. Il donna une bouteille de vin en guise d'offrande à l'église comme cela se devait et attendit derrière Don qu'il salua au passage.
Odoacre
Le vieux Grec avait pris ses quartiers à Bergerac, dans la modeste sacristue de l'église...

Il ouvrit la porte après avoir entendu frapper, et accueillit Don.. ne manquant pas d'apercevoir quelqu'un derrière




Entrez mon fils, nous allons pouvoir commencer votre formation. Cela prendra un peu de temps, permettez que je demande à la personne derrière vous ce dont elle a besoin... Mon fils ?
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Evêque de Périgueux
Don32
La porte s'ouvrit et l'Evêque accueillit Don.
Salut avec le traditionnel baiser de l'anneau, genou à terre.

Bonjour Monseigneur!
Il se recula pour laisser à Glak le place...
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Glakdatagul
Glak qui pensait devoir attendre son tour, fut agréablement surpris de voir qu'on daignait l'interroger en premier. Il ne se fit pas prier (c'est le cas de le dire dans une église) et s'avança en s'inclinant modestement devant l'archevêque. Il devait lui demander un service.

Merci monseigneur de bien vouloir m'accorder audience. Je ne serais pas long...

Voilà suite à l'annonce tragique du décès de notre curé, dans des circonstances... assez sordides, je prie pour son âme (et ses restes), je constate qu'il me sera difficile d'obtenir le baptême. Je n'avais pas été toujours en accord avec mgr Steyfford certes, mais je n'aurais jamais souhaité une chose pareille.

Toujours est il que je souhaiterais vous demander de me faire l'honneur de me baptiser.
Odoacre
Plissant les yeux

Qu'entendez vous par ne pas avoir été toujours d'accord avec le Père Steyfford ?
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Evêque de Périgueux
Don32
Aïe!!! Glak abordait un point sensible... Le plissement d'yeux chez Odoacre, qui bien que n'en ayant que deux, faisait penser en cet instant à une araignée guettant le frêle moucheron aux abords de sa toile. Ca n'annonçait pas souvent de bons moments en tout cas.
Notre théologue en aura pour plus longtemps que prévu avant de pouvoir s'occuper de Don.
En un sens ce sera instructif. Ecouter, retenir et peser... Bien!! Très bien!

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Glakdatagul
Etrange que cela!!! Glak aurait pensé que Mgr Odoacre était informé de ce qui se passait dans ses paroisses. Quoiqu'il en soit il devait certainement être très occupé, et Glak ne se désista point et lui parla de l'affaire:

Hé bien... vous n'êtes pas sans savoir qu'il y a eu un baptême d'organisé ici, il y a peu, par feu notre curé. Je m'étais d'ailleurs présenté afin de recevoir la bénédiction mais il semblerait que notre père en question ait refusé de me l'accorder à moi et à un autre paroissien. J'avais très envie d'être baptisé mais lui pas tellement... en ce sens nous étions en désaccord. Mais chacun a ses opinions et je ne peux lui en tenir reproche, surtout maintenant.

D'ailleurs sur les 7, il me semble, seulement 2 ont été baptisés. Les derniers ne se sont pas présentés suite au refus de m'accorder le baptême à moi et à l'autre paroissien. Je me demande s'il faudrait voir s'ils veulent toujours essayer d'être baptisé car après tout ils n'ont pas été rejeté. En tout cas moi je souhaite toujours l'être.
Odoacre
Souriant

Je suis heureux de notre votre détermination mon fils... Cependant, le peu que j'ai connu le Père Steyfford, j'ai pu me rendre compte de la grande intelligence de ses prédications, et l'érudition de cet homme qui a une compréhension fine de la foi de l'Eglise aristotélicienne... alors je ne peux imaginer un instant qu'il n'ait pas motivé son refus, et celui des autres, par une raison ou une autre. Dites moi toute l'histoire mon fils, sans rien retrancher à la Vérité, car l'homme consacré que je suis a l'habitude de sonder les âmes.
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Evêque de Périgueux
Glakdatagul
Citation:
je ne peux imaginer un instant qu'il n'ait pas motivé son refus, et celui des autres, par une raison ou une autre. Dites moi toute l'histoire mon fils, sans rien retrancher à la Vérité, car l'homme consacré que je suis a l'habitude de sonder les âmes.


Glak était quelque peu troublé. Il ne savait quoi répondre. Cependant il lui révélait honnêtement ce qui lui passait par l'esprit à l'évocation de cette affaire.

Hé bien... pour être honnête je ne suis pas sûr de savoir beaucoup plus que vous. C'est là tout le problème. En effet sa justification ne m'a pas paru très évidente à mon humble esprit.

D'après ce que j'ai compris, je n'ai pas bien répondu à l'épreuve qu'il m'avait donné. Il s'agissait de faire preuve de tempérance. J'avoue que je n'ai pas entièrement saisi ce qu'il souhaitait de moi mais j'ai répondu aussi bien que j'ai pu. Je me suis même repris à deux fois pour tenter de bien expliquer mon histoire.

Mais surtout je souhaitais qu'il me dise ce que j'aurais du répondre pour obtenir le droit d'être baptisé... malheureusement il n'a jamais accédé à cela. En cela sa motivation ne m'a pas été donné. Il croyait que j'avais brulé une maison par vengeance, alors qu'en fait l'histoire était tout autre...

J'ai donc tenté de remédier à cette méprise mais je n'ai jamais obtenu la réponse de mon père... Le problème est donc pour moi que la motivation de son refus ne m'a jamais été donné en pleine connaissance de cause. Il est vrai que j'aurais du être plus précis au moment de répondre afin de ne pas m'y reprendre à deux fois... Maintenant on ne saura jamais ce qu'il en penserait.
Odoacre
Esquissant un petit sourire... les épreuves oui...

En effet, le Père Steyfford aimait mettre les candidats à l'épreuve, idée excellente que je lui avais soufflée...

En vérité, c'est Odoacre qui avait repris l'idée au Père Steyfford... ou plutôt au prêtre excommunié Yohann, toujours bien vivant... mais il fallait se couvrir et jamais Odoacre n'aurait avoué s'inspirer d'un autre que de lui-même...

Vous me parlez d'un simple échec, cela arrive, c'est humain. Lorsque j'aurai formé Don au diaconnat, il vous fera une nouvelle pastorale, et vous repasserez une épreuve qu'il aura choisi. Allez en paix mon fils, l'Eglise ne vous ferme pas ses portes.
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Evêque de Périgueux
Glakdatagul
Glak avait du mal à contenir sa joie. Voilà qu'avec un peu de patience il aurait une seconde chance.

Vous êtes bon monseigneur, je vous serais reconnaissant pour votre générosité. Mais je ne vais vous déranger plus longtemps. Vous avez certainement beaucoup à faire.

Il s'inclina une fois et sortit de l'église, sans oublier de jeter un regard à Don.
Odoacre
Se tournant alors vers Don.

Bien, nous allons pouvoir commencer. L'essentiel, comment doit se dérouler une pastorale : il faut leur faire étudier trois textes, et vous assurer de la manière que vous jugerez bonne qu'il les lisent, les comprennent.... et y adhèrent !

Voici ces textes


Odoacre a écrit:
Mes Filles, mes Fils, j'ai l'insigne honneur de vous présenter ce petit Libelle que je crois nécessaire de porter à l'attention de tous, aux Fidèles Aristotéliciens afin de mieux pouvoir répondre aux attaques des incroyants, hérétiques, mal-croyants et autres immondes Libres Penseurs, mais aussi pour tous ceux là ainsi que pour tous les habitants pour qui l'Eglise est une chose fort lointaine et mal connue, et qui donc la voient parfois d'un mauvais oeil à cause de la propagande hérétique


+++++++ Petit Traité d'hérésiologie pratique +++++++


Partout dans les rues, tavernes et aultres lieux communs, des voix s'élèvent, attaquant l'Eglise, le Clergé, son action, oubliant toute l'Oeuvre Charitable au bénéfice des Vagabonds qu'elle emploie, à qui elle verse des Aumônes et qu'elle assiste en tout, pour se focaliser sur un mot, Tolérance, et pour faire ainsi le procès d'une Eglise ennemie des libertés, ennemie de la pensée et du libre arbitre servante de la barbarie, qui n'aurait comme but que de dresser des bûchers et faire flamber des marginaux.

Et ce discours répété, martelé, sème le doute parmi vous chers Fidèles, et je le comprends, vous pensez que cette Eglise que vous pensez être la propagatrice de l'Amour de Christos, de la Bonté de Dieu, et de l'Intelligence d'Aristote serait alors aux mains de gens mauvais, de guerriers sanguinaires se cachant derrière leur soutane et fulminant anathèmes sur anathèmes.... alors vous vous détachez, vous hésitez, vous ne savez que répondre....

Ce traité a justement vocation de vous donner les armes nécessaires pour comprendre d'abord qu'il n'en est rien, que l'Eglise est sur la Juste Voie, et que vous êtes Légitimes à en faire partie ; ensuite, une fois votre Conviction, votre Foi et votre Fidélité raffermies, ce manuel doit vous donner les armes nécessaires pour rétorquer aux immondices proférés par les hérétiques en tous temps et tous lieux.


Titre 1 : Est-on libre de croire en ce que l'on veut ?

N'avez vous pas souvent entendu déclarer de façon désabusée ou même provocatrice (parfois même vous l'avez sûrement pensé) "S'il y avait un Dieu, il n'y aurait pas de guerre ni autant d'horreurs dans le monde"

Chaque fois que j'entends ceci, je réponds : Au contraire, c'est la preuve de l'infinie Bonté de Dieu.

Car le Tout-Puissant, dans son infinie mansuétude, a fait aux hommes le plus beau cadeau qu'un Créateur aurait pu faire à ses créatures, il leur a laissé le choix, il leur a offert le Libre Arbitre.
Dieu a refusé de jouer aux marionnettistes, il nous a laissé le choix.
Aussi quand il y a péché, guerre, assassinat etc, c'est là le fait du choix de certains hommes qui ont décidé en conscience de suivre la voie du Mal !
Le Seigneur nous a donné laissé libre donc de faire tout ce que nous voulons.

Mais il ne nous a pas laissé seuls, non, en envoyant sur Terre Aristote, puis Christos pour nous annoncer la Parole Divine, son Message d'Amour, le Seigneur nous a donné les Clefs de notre Salut, le mode Opératoire pour pouvoir entrer en Paradis !!!
Mais Aristote et Christos n'étant pas physiquement immortel, il fallait donc que le message soit transmis aux générations futures, Dieu a donc confié cette mission à l'Eglise Aristotélicienne qui veille à diffuser ce message, et à aider les Hommes et les Femmes à entrer en Paradis.

Résumons nous :

a/ nous sommes libres de nos actes et de nos pensées.

b/ l'Eglise connaît la voie pour entrer au Paradis, enseigne le Bien, l'Amour d'Aristote et de Christos.

Qu'en conclure ?

Que ceux et celles qui, en leur âme en conscience choisissent d'emprunter une autre voie que celle tracée par l'Eglise sont certes libres de le faire, puisque s'ils le font, c'est que Dieu a permis qu'ils le puissent, mais que notre devoir à nous, membre de l'Eglise, que nous soyons Clercs ou simples fidèles, de tout faire pour les remettre dans le droit chemin,il est de notre devoir que de les aider MALGRE EUX à entrer en Paradis, il s'agit de les contraindre POUR LEUR BIEN, la Félicité de l’âme étant infiniment plus importante que les aléas de la vie terrestre.

Finalement, nous ne devons pas être libre de croire ce que nous voulons quand cela risque de nous mener aux enfers, il faut donc encadrer et restreindre la Liberté de Pensée et de Croyance à la Seul Foi Aristotélicienne car elle est Juste et Bonne, contient la Vérité et est la Clef pour entrer en Paradis.

Titre 2 : A ceux et celles qui restent imperméables à toute tentative de conversion, ne devrait-on point leur laisser leur Liberté de Culte ? En somme, la Croisade est-elle légitime ?


En effet, l'on pourrait raisonner ainsi : par leur libre arbitre conféré par Dieu, ceux là refusent complètement d'aller sur le chemin de Dieu, ils ont choisi en conscience la voie des Enfers, on ne peut alors plus rien faire, les tuer ne servirait à rien car nous serions des criminels et de toute façon, ils iront dans tous les cas aux enfers, laissons les donc tranquille et pratiquer la religion qu'ils veulent !

Ce raisonnement est sûrement très attirant, beaucoup d'ailleurs en font leur Credo : il ne s'agit que d'un artifice, de rhétorique malhonnête de la part des hérétiques et des fauteurs d'hérétiques (c'est à dire ceux qui les aident) et d'une manière de se donner "bonne conscience" pour les Aristotéliciens qui par paresse ou lâcheté ne veulent pas s'adonner intégralement au service de leur Créateur.

Voici pourquoi il ne faut pas le suivre : les hérétiques qui refusent la conversion alors que l'Eglise, seule détentrice de la Vérité, leur a indiqué la Vraie Voie, sont pêcheurs par présomption, car ils estiment mieux savoir la Vérité que l'Eglise, donc mieux savoir la vérité que Dieu, quel outrage que cela !

En soit, cela est déjà fortement répréhensible. Pour ceux ensuite qui continuent de dire que de toute manière ils iront en enfer, et que par conséquent autant les laisser en paix sans se souiller les mains, je répondrai ceci : ces gens là, il faut les exterminer le plus rapidement possible sans leur laisser aucune liberté, les exterminer par le Fer, le Feu ou tout autre moyen car c'est une mesure de prophylaxie indispensable pour neutraliser et éradiquer la peste hérétique.

Car il s'agit bien d'une maladie vicieuse de l'âme, le crime spirituel est transmissible, laisser librement des hérétiques pertinax (impénitents) célébrer leur culte est le meilleur moyen pour répandre l'hérésie, pour souiller les âmes et donc pour entraîner de plus en plus de bonnes âmes aristotéliciennes vers les Bouches Infernales. Imaginez (d'ailleurs il n'est point besoin d'imaginer, on le voit dans nombre de Comtés !) des hérétiques faisant leurs rituels au su de tous et en public, des incroyants rire des prières pieuses des fidèles aristotéliciens et des blasphémateurs outrager Dieu par leurs insultes et leurs débauches, quel exemple cela sera !!!

Car le fidèle qui verra ceci se demandera :"Pourquoi m'astreindre à être bon et charitable, aimant et serviteur de la Vérité, pourquoi suivrais-je ce chemin long et difficile que m'offre l'Eglise alors que je peux librement aller dans la débauche et la luxure, me perdre dans les plaisirs, mentir comme je le veux, laisser libre cours à mes pulsions même les plus barbares ?"

Car il verra ça devant lui, et il verra que l'Eglise n'agit pas et se dira : puisque l'Eglise qui détient la Vérité ne fait que récriminer oralement mais laisse faire, c'est que ce n'est pas si grave que cela. Et alors il sombrera hors de la voie de Dieu pour gagner les odieuses contrées hérétiques et vouera son âme au Diable.

La Cité Terrestre (la vie/société terrestre) doit être une préfiguration de la Cité de Dieu(le Paradis), la société ici bas doit forcément être intégralement aristotélicienne, on ne peut ni ne doit laisser vivre des groupes hérétiques, car la société toute entière doit être un exemple, le modèle d'un monde qui conduit au paradis.

Il ne s'agit donc plus d'essayer de sauver les âmes des Impénitents qui par définition sont voués aux enfers, mais de sauver les âmes de tous les autres membres de la société, de cette innombrable foule vulnérable au mauvais exemple des hérétiques, il s'agit d'éviter que la peste hérétique nous contamine, ainsi il est préférable de sacrifier quelques âmes hérétiques pour sauver toutes les autres, et lorsqu'il s'agit de sauver des âmes, les corps n'ont plus d'importance, le spirituel étant infiniment supérieur au temporel, il ne faut guère hésiter à devoir ôter la vie aux méchants lorsqu'il s'agit de sauver des âmes des Enfers !!! Telle est la raison d'être, le fondement et la justification de l'idée et du devoir de CROISADE.


Titre 3 : Lorsque le Comté dans lequel je vis autorise la liberté de Culte et protège les hérétiques, comment puis-je servir Dieu sans être banni de la société civile ?

Cette situation malheureusement existe, ce qui est une aberration puisque l'Etat n'a qu'une seule raison d'être, qui est de conduire les sujets qu'il contient vers le Salut, en tout cas d'organiser matériellement au mieux la vie de ses sujets afin qu'ils puissent réaliser leur Salut dans les meilleures conditions possibles.

Une opinion sage serait alors de ne plus considérer que le Comte est Comte, que le duc est duc ou que le maire est maire : allez prendre conseil auprès de votre Evêque, demandez lui conseil, et considérez que ses décisions et ses ordres valent plus que ceux des Ducs, Comtes et Maires, même en ce qui concerne des questions temporelles.

Cependant ne vous laissez point aller à fomenter des complots ou des révoltes contre les Autorités Civiles lorsque celles-ci sont corrompues, tolèrent l’hérésie ou sont elles-mêmes hérétiques ; même si cela vous parait légitime, n’agissez jamais de cette manière, suivez toujours le conseil de votre évêque, et sachez que lorsqu’un Duc, Comte ou Maire sombre dans l’hérésie, un procès devants les Officialités (Tribunaux de l’Inquisition) est possible, et d’ailleurs même vivement recommandé.

Le plus simple est d’agir selon votre pouvoir c'est-à-dire par les urnes :
- Ne jamais voter pour un hérétique public.
- Si un candidat vous plaît dans tous les domaines alors qu’il réclame la tolérance religieuse ou la liberté de culte par exemple, ou toute autre chose allant contre la Loi de Dieu et de l’Eglise, il est un devoir pour vous de faire pression sur lui afin qu’il modifie son programme, et également un devoir d’être vigilant quant à l’application de ce programme corrigé.
- Si un candidat n’appartient pas à l’Eglise, qu’il n’est pas baptisé, alors réclamez instamment qu’il se convertisse, un aristotélicien ne saurait souhaiter qu’un incroyant le gouverne, puisque le rôle des gouvernants est justement d'organiser matériellement au mieux votre vie afin que vous puissiez réaliser votre Salut dans les meilleures conditions possibles.


Tel s'achève ce Petite traité d'Hérésiologie Pratique, n'hésitez pas à m'écrire personnellement ou à déposer une requête au Saint Office si vous souhaitez un approfondissement ou conseil sur un point en particulier.

Dieu Vous Bénisse,

Anathème à tous les hérétiques !

Odoacre de Corinthe, Théologue romain.



Citation:


De l’Amour Pragmatique de Dieu : Petit Discours sur la Crainte des Enfers




Moy, Odoacre, fils de Corinthe et tout entier voué à Dieu, Aristote, Christos et toute la Cour Céleste, vous présente sous forme de petit discours cette réflexion sur les peurs mortelles liées au devenir post-mortem de nos âmes immortelles ;

Je dédicace ce petit libelle à mon parrain et ami, le beau Cardinal, Duc de Beaujeu et Pair de France, pour tous ses bienfaits et son saint patronage.




Nombreuses sont les âmes simples à aimer Dieu par crainte de son Châtiment, par crainte de se voir conduit en la compagnie des Démons après leur mort et se noyer pour l’éternité dans un océan de souffrance.

Nombreuses sont les âmes simples à douter de l’Amour de Dieu, à croire qu’il serait Injuste avec eux et que malgré tous les efforts pour être de bons et vertueux Aristotéliciens, ils ne seront pas aimés assez du Tout-Puissant pour goûter à la Béatitude éternelle.

Certains clercs et gens qui osent se dire d’Eglise prétendent jouer avec ces peurs, ces craintes, terreurs et doutes pour mieux attirer ces âmes en soumission qu’ils croient Saincte et Nécessaire ; pourtant, la Foi ne saurait être le fruit de telles Stratégies, Tactiques et Coercitions. La Foi doit être pure, engendrée par l’Illumination personnelle accompagnée de Raison et de Logique : c’est par cette Raison et cette Logique que je compte vous démonstrer que Dieu vous aime et que vous êtes digne d’aller en Paradis.



Lorsque nous choisissons de mourir définitivement - car Dieu dans son infini clémence a donné aux hommes le choix de la résurrection infinie pour leur permettre de progresser dans leur Foi et leur Vertu - nos corps mortels se désagrègent, mais nos âmes immortelles survivent pour être jugées par le Créateur. Les uns seront sauvés et iront au Paradis, pour vivre en complète communion avec Dieu, parmi les Anges ; les autres, les damnés, il seront en compagnie des démons pour d’éternelles tortures.

Le Livre des Vertus nous apprend que le Paradis se trouve sur le Soleil, astre Solaire qui réchauffe la terre comme âme, et que les Enfers se trouvent sur la Lune, astre Vampire dont la clarté blafarde ne sert qu’aux actions perverses et malintentionnées de la Nuit.

Depuis la Nuit des Temps, et encore aujourd’hui, les Observateurs du Ciel et des Corps Célestes ont calculé la taille, la masse et le poids des étoiles : leur conclusion unanime est que la Lune est fort petite, plus petite même que la Terre, alors que le Soleil est lui immense bien plus imposant que la Terre.

Le Livre des Vertus nous dit bien que Dieu fut le Créateur de toutes Choses ; par conséquent, c’est Lui qui décida de la taille du Soleil et de celle de la Lune.


Que conclure de tout ceci ? Il y a plus de place au Paradis qu’en Enfer, le nombre des Elus, de ceux qui furent, sont et seront sauvés et bien plus important que le nombre des Damnés voués aux Enfers. C’est ainsi qu’avec Foi, Raison et Logique, je puis parler de l’Amour pragmatique de Dieu, qui forcément aime plus qu’il ne renie, sauve plus qu’il ne damne, embrasse plus qu’il ne châtie.

Je vous mettrai cependant en garde pour vous prier d’éviter de tomber dans la dérive qui consisterait à croire que le Créateur serait contraint de Sauver vos âmes à cause de la taille des Corps Célestes : ses voies sont impénétrables et par la divine Omniscience qui le constitue de Nature, le Tout-Puissant a tout simplement prévu que moins d’âmes seraient Damnées que d’autres Sauvées et que le Paradis aurait besoin d’une plus grande capacité d’accueil que les Enfers.

Cela est tout simplement la Preuve de la Confiance inébranlable de Dieu dans l’Eglise Aristotélicienne et de ses Pasteurs, car il Sait que par son Action, son Enseignement et sa Pastorale, vous serez conduit sur le Chemin des Vertus, et que c’est cette Certitude, constitutive de votre Foi, est la seule Clef qui vous ouvrira les Portes du Soleil.





Odoacre de Corinthe




Citation:
Traité de Théologie Pratique de Monseigneur Odoacre de Corinthe présentant des Exercices Spirituels pour Rencontrer Dieu et faire disparaître la Pauvreté Spirituelle et Matérielle


Mes filles et mes fils,

Il est certains enseignements du Livre des Vertus qui restent par trop méconnus, qui ne font l'objet de peu d'études et encore moins d'un véritable enseignement.
Or il est certaines Vérités du Livre des Vertus qui, si on leur applique la Science Logique, science sacrée transmises aux hommes par le théurge Aristote, aboutit à certains principes qui paraitront nouveaux à beaucoup, et même choquants à certains, mais qui n'en demeurent pas moins Vérités Divines.
Aussi je rappellerai l'Autorité des Ecritures, et que quiconque s'oppose à ce traité, s'oppose automatiquement aux paroles d'Aristote, au Livre des Vertus, à la Vérité Absolue.
Ces Vérités que je dévoile sont la conséquences directes de deux passages du dogme, qui sont le chapitre de l'Eclipse sur la Résurrection et le texte d'Aristote intitulé "Panégyrique I - De l'Ame".


Selon le Livre des Vertus, l'être humain qui meurt peut ressusciter s'il en fait le choix. La mort n'est donc jamais une fatalité et le seul désagrément de la mort est potentiellement de subir certaines souffrances difficiles à supporter.

Le passage de l'Eclipse indique même que le phénomène mort/résurrection se traduit par la rencontre directe entre l'être humain décédé et Dieu, rencontre à l'issue de laquelle l'être humain choisit d'être jugé ou de ressuciter.

La science logique offertes aux hommes par Aristote veut que toute rencontre avec Dieu soit forcément bénéfique pour l'âme : on ne peut régresser au contact de Dieu, on ne peut que se perfectionner.

Donc, c'est une bonne chose de mourir et de ressusciter car cela provoque un contact direct avec Dieu, donc un perfectionnement de l'âme, celle-ci devient plus apte à suivre le chemin des vertus prônées par l'Eglise.

Or, les Aristotéliciens ont non seulement le devoir de progresser dans les Vertus, mais également d'aider leurs sœurs et frères Aristotéliciens et même les non baptisés à suivre ce chemin, et à se perfectionner.

Il est par conséquent tout à fait recommandé de mourir et de ressusciter, et d'aider son prochain à mourir et à ressusciter.

Et si une femme ou un homme se détourne des vertus, ou les ignore, il convient naturellement de l'aider par l'enseignement et l'amour ; le meilleur enseignement étant celui de l'expérience et la plus grande preuve d'amour celle-ci qui conduit son prochain à rencontrer Dieu, il convient de mettre à mort par un véritable amour aristotélicien celles et ceux qui doivent se parfaire.

Les modalités d'application de cet enseignement du Livre des Vertus sont multiples, mais il est à rappeler que les religieux ne peuvent porter les armes et que la douceur et l'amour nous enseignent de donner la mort en s'efforçant au maximum d'éviter de causer des souffrances physiques superflues.

Favoriser ainsi la rencontre avec Dieu dans l'objectif de devenir plus vertueux ou de rendre une personne plus vertueuse est un acte solennel, et il est conseiller de le ritualisé sous la forme d'un sacrifice public et esthétique, afin que l'enseignement profite indirectement au sacrifié, au sacrificateur et aux spectateurs.


Dans le Panégyrique, Aristote tient un discours sur la nature de l'âme, de l'être humain et des animaux.

Je citerai ce passage dans son entier pour une meilleure compréhension :

[Aristote] Panégyrique I - De l'Ame a écrit:
Aristote en ces temps, logeait à Athènes et avait installé son quartier général à l’Académie de la bière, une auberge située dans la Plakathon, en plein cœur du quartier égyptien (ç’était le cantonnement réservé aux étudiants, aux fêtards et noctambules qu’on surnommait les gypsies)
C’est lors d’une de ces nuits spécialement agitée qu’il fît une découverte qui secoua tout le milieu intellectuel de la citée durant une bonne semaine.
Au milieu des clameurs habituelles dans la chaude moiteur de la taverne, rompant les « c’est à boire, à boire …qu’il nous faut, hips » proférés par un Paulodaure fin pété, son compère Mimilas monté sur une table interpella l’assemblée

Mimilas : «éclaires-nous donc, Maître, sur ce qu’est notre âme »

Alors le sage Aristote s’adressa à ses compagnons en ces termes

Aristote : « Mes amis, il y a deux sortes d’âmes.
Tout être vivant possède une âme que je nommerais anima en ce qu’elle est la puissance qui l’anime, mise en œuvre dans la formation de l’être vers sa forme achevée. Etant le principe d’organisation du corps vivant l’anima est inséparable de celui-ci. »

Mimilas : « on pourrait donc nommé anima, le schéma de fonctionnement de la fourmi rouge ouvrière, par exemple, mais quelle serait l’autre sorte d’âme ?»

Aristote : « en effet (et je te rappelle que la fourmi ouvrière rouge est dite prolétaire), à contrario, l’animus, l’âme pensante, possède un statut privilégié et il semble bien que ce soit là un genre d'âme tout différent, et que seul il puisse être séparé du corps, comme l'éternel du corruptible.»

Mimilas : «alors, étant éternel, l’animus serait donc conçu à la ressemblance de Dieu ? »

Aristote : « exactement, c’est l’anima qui fait que Paulodaure, rentré de son champ de maïs, au lieu de prendre à droite vers son logis, Bobona et les gosses choisit à gauche vers la taverne pour se torcher à la boulasse avec les potes puis peu à peu rongé par l’embonpoint, le remord et la cirrhose donne à Paulodaure cet aspect adipeux, congestionné au seuil de la vieillesse.
Par contre ç’est l’animus de Paulodaure qui arrivera pur et intact (car ayant peu servi) aux portes du Paradis dans l’attente de son introduction …et là, devant cette chose informe qui possédait son accomplissement en puissance, mais qui, laissée en friche est à classer sur la même étagère que le bulbe de la mouette rieuse, qu’adviendra-il ?"

Alors un grand silence se fît, qui contamina le dernier étage de l’Académie (là ou les chambrées d’ordinaire, vibraient) interrompant tous les coïts puis l’air devint électrique.
l’animus de chacun eût droit à sa minute de reflexion, songeant à son salut.
Mimilas se gratta la tête puis il dit consterné "je craint bien que le saint videur ne lui refuse l'entrée !"


Très explicitement, Aristote révèle que lorsqu'un être humain meurt, son âme humaine quitte son corps, et ce corps est alors d'une nature identique à celle d'un corps animal.

En outre, il est également admis comme une vérité intangible que le phénomène résurrectionnel peut procurer un corps apparaissant comme nouveau, puisque bien des soldats ayant péri de manière horrible lors de bataille ressuscitent peu après et possèdent alors tous leurs membres.

Ainsi, la disparition de tout ou partie d'un cadavre humain, non seulement n'handicape en rien le phénomène résurrectionnel, mais encore est tout à fait identiquement par nature à de la chair animale.

Il est par conséquent tout à fait permis de consommer la chair humaine.

Cela est même vivement conseillé dans la mesure où la chair humaine est l'aliment le plus noble de la Création, et permet aux sacrifices de générer des bénéfices non seulement spirituels mais également matériels : c'est un acte d'une grande charité que d'accepter d'être sacrifier pour rencontrer Dieu tout en nourrissant les plus pauvres dont les revenus ne leur permettent pas d'acheter de la viande, qui est une denrée toujours beaucoup plus chère que le pain.


Ainsi, sacrifices humains et consommation de chair humaine se marient admirablement au Livre des Vertus, procurent des améliorations spirituelles majeures, mais aussi économiques et sociales.

Leur mise en œuvre est toujours plus riche d'enseignement si elle est ritualisée, et il est possible d'organiser - en sus des banquets solennels et des sacrifices rituels - des Chasses Sacrées de non baptisés pour permettre à ces derniers de rencontrer Dieu et pour nourrir spirituellement et matériellement la communauté des plus pauvres, et même toute la communauté lorsque les quantités le permettent. Dans le cas de telles chasses, même si cela ne doit pas être érigé en règle, nous préconisons la capture des femmes et des hommes à aider, afin de leur faire rencontrer Dieu à l'issue de belles cérémonies sacrificielles débouchant sur des banquets solennels de leurs chairs.



Tel est l'enseignement du Livre des Vertus, telle est la Vérité que l'Eglise fait rayonner sur la terre, car si la Lumière me guide, Je vous guide.

Odoacre de Corinthe, théologien et évêque de Périgueux




























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Evêque de Périgueux
Don32
Don lisait relisait notait et compulsait ailleurs.
Avoir ces textes sous les yeux lui donnaient une meilleure compréhension du pourquoi de cette histoire de cannibalisme qui se répandait à travers le Comté. Il convenait que le fond était logique et peu discutable. Mais la forme le heurtait. Anima...Animus... Oui, indéniablement! N'empêche!
Ayant vécu une resurrection, même deux, Don comprenait le sens des propos transcrit. Mais que sa dépouille put servir de repas voire de sacrifice à ses pairs le dérangeait énormément... Trop en fait.

Il se posait des questions concernant les Eleusis aussi, qui avaient été reconnus par l'archevêché....
"Il n'est pas encore temps de questionner, il faut plus de matière pour étayer ma position" pensa-t-il.

Monseigneur, ces textes nous proposent une réflexion nouvelle et plus profonde qu'à l'accoutumée. Permettez-moi une réflexion plus aboutie et le temps de les faire miens. Je suis... Pas mal bousculé là...
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Odoacre
Hochant la tête

j'en ai tout à fait conscience mon fils. Le troisième surtout, par sa forme.... et je suis preneur de toute solution qui permettrait d'en améliorer la forme sans en altérer le fond afin que cela puisse être plus facilement enseigné.
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Evêque de Périgueux
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