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[RP] L'armée d'Auvergne s'invite au Berry...

Captainrad
[près de Saint-Aignan, dans la campagne]

Un buisson bougea un peu trop fort pour que cela paraisse naturel. Caché dessous, CaptainRad jura de mettre en péril ainsi sa position: il fallait être discret, rapport à cette troupe qui défilait à cent pieds de l'endroit où il s'était enfouit.

Bon sang..mais combien de temps vont-ils rester là ces drôles de lapins ?

Bien que n'ayant rien à voir avec un parti ou avec l'autre, Cap savait qu'en temps de guerre, les soldats avaient l'habitude detuer d'abord et de poser les question ensuite. Certains disaient que c'était une question de survie, d'autres de plaisir, mais tout le monde s'accordait sur ce point. Ainsi, dès qu'il avait ouï le tintamarre significatif d'une escouade en marche, il avait bondit derrière le premier buisson venu.

Sa cachette n'avait heureusement pas été dévoilée, et il pouvait encore apprécier ce joli défilé de jambes, de bras, de boucliers, d'épée et d'ardeur guerrière qui avait la mauvaise idée de circuler exactement sur le chemin qu'il comptait prendre. Arborant les couleurs du Berry, la joyeuse troupe chantait, les hommes jurant qu'ils allaient délivrer leur duché des hordes effroyables d'Auvergne.

La belle affaire! Cap s'en serait fiché si, comme toujours, les buissons les plus garnis sont aussi ceux que les fourmis rouges préfèrent : une multitude de ces joyeuses bêtes avaient ainsi décidé d'investir les braies de CaptainRad, profitant de son immobilisme forcé. Les démangeaisons devenaient vraiment insupportables.

Sitôt le dernier soudard disparu derrière la colline, Cap ôta rageusement ses vêtements, avant de se frotter le fondement de toutes ses forces, essayant de soulager cette démangeaison.

Peu de temps après, nu comme un ver, CaptainRad chassait les dernières fourmis enfouies au fond de ses bottes lorsqu'il entendit à nouveau le bruit sourd et régulier d'une troupe en marche.


Non! Les lapins reviennent!

Il sauta dans le plus simple appareil derrière un autre bosquet, juste avant que les éclaireurs du détachement arrivaient à sa vue.

Après les lapins, voici les lièvres, gromela-t-il dans ses fourrés.

En effet, une petite troupe Auvergnate suivait les éclaireurs. En formation de tirailleurs, ils semblaient un peu moins confiants que les Berrichons, ce qui ne les empêchait pas de chantonner comment eux, les Auvergnats, allaient débarrasser le Royaume des hordes sanguinaires Berrichonnes!

Mais que diable suis-je venu faire dans cette galère, se demanda Captain!

Alors que, machinalement, il commençait à compter les Auvergnats, il se rendit compte de l'existence d'une autre menace contre son intégrité physique : le bosquet dans lequel il avait trouvé refuge était plein de...sumac vénéneux, auquel il était bien-entendu allergique.

Levant les yeux vers le ciel moqueur et intransigeant, Cap entreprit de passer l'une des pires nuits de son existence.

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CaptainRad de Contrebattry,
Frêre juré de la Compagnie marchande des Quinze-Vingts,
Négociant et marchand ambulant.
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--Lavoix
[Sur la place publique de Bourges, au milieu des passants]

Pierre Lavoix les bras croisés, dos posé contre le mur, regarde, écoute les passants. Ils disent, médisent, chuchottant des espiègleries, raccontant des fourberies. Ne sachant plus ou commence la véritée et ou fini le mensonge. Tout ce qu'un chacun est sur, c'est que le Berry s'en allait en guerre. À sa tête un politicien de grand talent, emplumé dans ses grands habits d'apparat. Fin tacticien, le poussin comme nombreux l'aimait à l'appeller ne l'était peut être pas. En tout cas il s'en était allé tête baissée, affronté la Tourraine puis l'Auvergnas, qui avaient rien demandés.

Les raisons de cette conquête sont peut être que la volonté de plaire à une belle, celle d'agrandir son duché pour y augmenter le nombre de ses serfs. Personne ne le sait réellement, tous s'en doute mais pas un ne dit chose.
Zoyah
[Sur les remparts Castelroussins…on se prépare ?...ppffffffffffff]

Assise au pied d’un rempart, la jeune femme était en train de succomber à un ennui mortel. On attendait dieu sait quoi…une menace soi-disant. D’après les dernières informations, une armée d’Auvergne avait planté son étendard en terre berrichonne. Il y avait eu des combats et l’armée du Berry en était ressortie victorieuse. Enfin, c’est ce qu’elle avait entendu dire…

Ce n’était pas tellement le conflit avec l’Auvergne qui l’inquiétait mais plus ce qui se passait du côté de la Touraine. A entendre le Duc, les armées qu’il avait envoyé en terre tourangelle n’étaient que dans le seul but de défendre le Berry d’une éventuelle attaque de brigands. Un ppppfffffff incrédule s’échappe alors des lèvres purpurines de la jeune femme. Il a bon dos le duc…alors que selon de nombreuses rumeurs, il a fait du Berry une terre d’accueil pour brigands justement. Etait-ce vrai ? Etait-ce faux ? Il fallait avouer que les rumeurs de toutes sorte étaient galopantes ces temps-ci. Comment démêler la vérité de tout ce paquet de nœuds…le pouvait-on seulement ?re- Pfffffff

Et si tout ça n’était qu’un jeu auquel s’adonnaient tous les deux ans les grands de ce monde…l’Auvergne, la Touraine et le Berry qui joueraient à « qui massacre le premier à gagné ». La duchesse tourangelle désireuse de se faire bien voir auprès du maitre à penser de son fiancé lui aurait proposé ou aurait accédé au désir du vieux poilu et lui aurait offert une revanche ? Après tout, il était de notoriété que le Duc d’Aigurande s’ennuyait dans son castel et que prendre Loches était un de ses vieux rêves de despote emplumé. Re-re-pppfffffffffffffffff


Et puis…et puis….Bitterly ne se faisait-elle pas appeler la Saigneuse ?
Et encore….et encore….quelle étrange coïncidence que la Cie des Renards fût arrivée en Berry un mois avant tout cela….que leur chef deviennent en même temps vassale du Duc
re-re-re pffffffff


Un soldat occupé à aiguiser des armes blanches lève les yeux vers elle

…et alors, qu’est-ce que vous avez à souffler comme ça ?...réajustant son casquesi vous vous ennuyez, aidez moi donc à préparer tout çamontrant quelques épées, haches et lances usées et entassées à même le sol.

La jeune femme se contente de l’observer d’un œil inexpressif. Le soldat reprend son ouvrage en mâchouillant quelques grains de blé.
Plus que de l’ennui, c’était l’impression qu’on ne leur disait pas toute la vérité qui agaçait Zoyah et la réduisait à supposer. Les idées les plus fantasques avaient germé dans son esprit. Nourris en cela par les nombreux "on-dit", la désinformation, les nouvelles du duché et les quelques contacts en Tourangeaux qui lui avaient appris que jamais la Touraine n’avait déclaré la guerre au Berry. Haussement de sourcil de la jeune femme souligné par une mine désabusée. Mais étaient-ils fiable au moins ces contacts…elle en doutait un peu. Qui disait vrai, qui mentait ?


Ses mains plongent dans son épaisse crinière d’ébène et massent légèrement le cuir chevelu. A force d’imaginer, de supputer, de voir là il n’y avait probablement rien à voir, elle en avait mal au crâne.
Elle se leva donc afin de se dégourdir les jambes
….bon...j’vais faire une ronde marmonna-t-elle à l’intention du soldat.

Elle passa sous la porte principale du village et prit la direction de la forêt avec l‘espoir d’y croiser son Charles Ingalls de la Puszta.

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Ysabeau
De retour à Bourges

Deux longs jours passés dans les forêts, deux longs jours en Bourbonnais-Auvergne. Une nuit de bataille, une partie de la forêt rendue au Berry, et encore un jour à patienter dans le camp.
A l'aube, l'armée était revenue à Bourges.
Retour dans la capitale, reprendre les tours de garde sur les remparts.
Du haut de ceux-ci, Ysabeau observait la campagne berrichonne. Tout était si calme, inexplicablement calme.
Son regard se dirigeait dans la direction de son village, Sancerre. Elle avait reçu des nouvelles alarmantes. Une armée menée par un homme qui était peut-être un brigand en train de se constituer. Astaroth, le nouveau maire, annonçant en place publique qu'il l'interdisait, et interdisait à toute armée de franchir les remparts de Sancerre.
Il lui avait écrit, lui demandant de rentrer d'urgence pour défendre la ville.
Il avait dénoncé publiquement les accointances du duc avec des brigands reconnus.
Asta... elle connaissait son caractère parfois impulsif. Mais Asta était homme d'honneur, et ne supportait pas le mensonge.
Elle était déchirée, affreusement inquiète. Toutes ces rumeurs, ces rumeurs concordantes.
Elle poussa un long soupir.
Quel était l'avenir du Berry ? Quel était l'avenir de Sancerre ? Combien de temps resterait-elle à Bourges ?
Les questions affluaient, sans réponses. Sans aucune réponse.

Elle pria.


St Arnvald, saint patron du Berry, éclaire nos dirigeants, donne-leur de penser à leur peuple avant de penser à leurs ambition. Ramène la raison dans ces cœurs assoiffés de sang. Donne-nous la paix, la paix...
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Degaulle
[ Sur les remparts de Châteauroux : une journée comme les autres]

Il était midi et tout était calme. Trop calme. Chacun veiller à la moindre alerte tout en continuant son train-train quotidien.
Si Châteauroux n'avait pas été informée qu'elle était en guerre, personne ne l'aurait su. Le forgeron aiguisait des haches, travaillait le fer, le boucher, sa viande, le paysan, sa terre, le meunier, son grain, le boulanger, sa farine...
Un jour comme les autres en somme.


Les Castelroussins vont finir par se lasser. Les lances seront vides et cela sera la porte ouverte à une nouvelle occupation, comme il y a deux ans, pensa, à voix haute, Degaulle.
Presque aucune information, au niveau ducal, pour galvaniser les troupes et les villageois.
Pourtant, le danger est là car le Berry est en guerre! Un changement de situation peut se produire! Une armée ennemie peut être devant les portes de Châteauroux, comme il y a deux ans!


Frustrations profondes de Degaulle. Il guettait l'horizon, redoutait le pire. Mais, pour la plupart, c'était une journée comme les autres.

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"Vive le Berry libre"
Degaulle, le 25 septembre 1455, lors du 1er assaut tourangeAux contre Châteauroux

Prévôt du Berry
Jeanlebrun
[toujours sur la route de châteauroux]

C'est donc tapis comme un garenne que Jean s'endormit finalement. Les gens d'armes berrichons s'étant aller, d'un pas certain vers les frontières Tourangelles, suivis de près par des engins de sièges.
Plongé dans ses rêves il était, lorsque au beau matin se levant, ce n'est point sa bonne lui apportant ses délices matinals qui le firent se réveiller mais bel et bien le museau humide d'une vache qui trop entraînt de brouter son herbe n'avait même pas remarqué l'homme allongé.
Ouvrant les yeux coller par la quasi-nuit blanche qu'il venait de souffrir, le bourgignon eut un sursaut en voyant l'animal essayant de lui léchouiller la moitié du visage de sa langue rapeuse et baveuse.

... MMMEEeeuuHH...

C'est dans un meuglement du tonnerre que l'animal s'enfuit.

Après ses rencontres mouvementé de la veille au soir et de la matiné, Jean réunit rapidement son paquettage pour reprendre au plus vite sa route vers Châteauroux.

Le chemin faisant, au détour de la route que son périple allait peut-être prendre fin. En effet la voie est bloquée par une sorte de barrière, rudimentaire mais puissamment gardé.
[FONT=COMIC sans ms]... Des bandits ? Des soldats ? Rien ne pouvait les différencier de toute façon[/FONT]

La main sur le pommeau de sa fidèle épée, il se rapprocha du groupe en question. Il entendit les cordes des arcs court se bander.
Genor
[ autour de Bourges ]

On s'approchait de la ville.
Une troupe passa. On se cacha derrière un rideau d'arbres.

Genor et ses compagnons contournaient la ville et avancaient très à la prudence.
C'est la pagaille de la guerre... et on pourrait les prendre pour des bandits ... ou des espions.

Genor était assez inquiète. Ils étaient des guerriers suisses, engagés sur leur réputation de soldats sérieux et .. fiables ... quand on les paie !
Mais qui servaient-ils ?
Henki, leur capitaine n'avait rien dit ...
Genor était perturbée. Jusqu'à présent, elle avait défendu son canton. Mais la vie là bas était invivable.Elle avait quitté la Suisse... ET pourquoi pas mettre son savoir-faire de soldat au service de quelqu'un qui en avait besoin ?

Elle était solide et bien entraînée, bien armée aussi...
Ils allaient mettre leur épée au travail... Ce n'est pas une sotte manière de gagner sa vie...


-Alors Patron, où va-t-on et qu'est-ce qu'on fait ? je n'aime pas de me cacher, moi...

Et elle s'applatit dans un fourré... Encore une patrouille.

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Braveheart_collins
[Depuis les remparts de Saint Aignan]

Coll s accouda sur les remparts de Saint Aignan espérant voir arriver des touristes qui s en iraient aussitot vu le souk qu il y avait dans ce Duché..... Des nobles ne voulant pas de la guerre mais se battant sous la contrainte du Duc, un Duc mettant en geôles ses opposants les plus farouches.......enfin pourvu que le Duc mourût et cerise sur le gâtreau en agonisant bien longtemps histoire que j ai le temps de lui faire manger la lame de hache.....
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--Lavoix
Lavoix savait pertinement qu'il y avait de gros troubles dans ce comté.
Après avoir écouté les gens toute la journée... Il s'avança sur la place publique brandissant un rouleau de parchemin. Déambulant parmi la foule il essaye de se faire un passage. Enfin! Il a atteint le milieu de la scène, il déroula son vélin.

bon et brave gens de Bourges, j'ai ici en ma possession une chose qui certe vous interressera de savoir. Le double d'un courrier publique emit pour les gens de sancerre mais toutefois concerne tout les berrichon car criant de véritée.

Lavoix commença la lecture du texte:
Sancerrois Sancerroise.

Nous avons en Berry de nombreux brigands, membre du groupe "Desembarata" qui se bat et represente nos couleurs du Berry.

"Desembarata" est connu pour avoir participé à l'attaque du village de Labrit, 9 juin 1457.

Notre Duc assure que le Berry ne recueille pas les brigands sur nos terres alors qu'il en esttout autre.

Moi Astaroth94, maire de Sancerre, je refuse que Sancerre soit considéré comme une terre d'accueille aux brigands ou aux meurtriers.

Aussi a compté de cette date du 4 octobre 1457, Sancerre refusera les acces sur ses terres à toutes armées qu'elle qu'elle soit y compris celle du Berry.

Aussi j'appelle la population à venir aux remparts de la ville, afin de defendre des eventuelles attaques que pourrait porter notre duc sur Sancerre, aigrit de voir que nous n'acceptons plus ses manigances et les mensonges de celui ci.

Amis Sancerrois, amies Sancerroises. Il en va de la dignité de notre belle ville qui est Sancerre.

Votre maire, Astaroth94


Il regarda autour de lui pour voir si de tomate il alla recevoir après son petit parloir.
Elvis_
Elvis , de retour dans le Berry , se balladait sur la place public quand il entendit un espèce de guignol hurler des insanités a plein poumons...

A l'entendre hurler que la Desembarrenta était un " groupe " , il comprit vite que ce l'auteur de ce torchon de parchemin ne savait pas de quoi il parlait...

...des brigands??? Les Renards???...Elvis n'avait aucun souvenir de quelques brigandages que ce soit....

...oui , ils avaient pris Labrit pour venger la Guyenne de la prise de Bazas faite par les Gasconnards....c'était du brigandge ça??

Oui , ils avaient pris Jaca en Espagne pour venger la Guyenne ( encore ) contre l'attaque de Montauban faite par de vulgaire brigands hispanique qui étaient partis ensuite se planquer Jaca....

..des brigands ?? Les Renards???

Biensur , la parodie de Duc de Guyenne de l'époque..Gazim...n'appréciait pas que quelqu'un ait plus de couilles que lui et agisse...surtout qu'on s'en était pris a ses potes du Cartel....preneurs de Bazas...Gascons...et protégés de Gazim....tout les Guyenneux qui n'étaient pas des moutons le nez enfoncé dans l'c** avaient appuyés la démarche des Renards...

Des brigands??? Les Renards????...la moutarde monta au nez d'Elvis...


-HEY!!! DIS DONC LE PORTEUX DE PAROLE!!!! J'AI DES PAROLES QUE J'VOUDRAIS QUE TU RAPPORTE A TON MAIRE!!!

TU VA ALLER LUI DIRE DE VENIR ICI SUR LA PLACE PUBLIC ET VENIR ME TRAITER DE BRIGAND EN PLEINE FACE!!!

J'AI DES HOMMES QUI VIENNENT DE CREVER POUR LE BERRY!! TON MAIRE TRAITE CES BRAVES HOMMES DE BRIGANDS???

ALORS VA DIRE A TON PTIT MAIRE DE VENIR ME DIRE ÇA EN FACE ET J'LUI CONSEILLE D'AMENER ESCORTE BIEN BALAISE AVEC LUI!!!

J'VAIS LUI MONTRER LA DIFFÉRENCE ENTRE UNE ARMÉE FRANCHE ET DE VULGAIRES BRIGANDS D'MES COUILLES!!!

ALLEZ GROUILLE TOI AVANT QUE JTE FEND EN DEUX!!

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*Capitaine de la Desembarranta
*Quand t'as rien , t'as rien a perdre.
Thibalt
Encore un qui meugle ? Incroyable… Passant par là, Thibalt ne put qu’éclater de rire quand il entendit l’un des membres de la compagnie des Renards qu’il avait déjà croisé en train d’hurler des menaces stupides. Des hommes qui sont morts au front, en même temps… La guerre c’est fait pour ça ! Héhé, c’est quand même pas très malin les soldats quand ça veut. S’approchant de l’homme, un léger sourire aux lèvres, l’Aragonais prit place à côté du pauvre porte-parole qui devait se sentir bien penaud devant tant de haine et de brassage de vent.

« Allons allons Monseigneur… N’avez-vous pas l’impression qu’en hurlant de la sorte, vous ne faites que confirmer le fait que beaucoup de personnes puissent croire, qu’en plus d’être un brigand, vous êtes un barbare ? Hurler, n’est-ce pas le langage des sans-arguments ? Alors respirez un peu et, si je puis me permettre, desserrez le séant, le front est loin vous savez ? »

Lui adressant un léger sourire, un peu arrogant, l’Aragonais poussa un peu le trait et détacha la fleur qu’il portait sur son chapeau pour la donner au Sieur.

« J’vais vous donner le même conseil qu’à tous ceux qui veulent se battre. Criez : « Je vous aime » aux combattants en face, lorsque vous devrez les combattre. Vous verrez, ils ne s’y attendront tellement pas que ça vous évitera de perdre des hommes. En parlant de ça… Les hommes qui sont partis en guerre pour le Berry, ou pour Georges, comme tu veux, ils savaient les risques qu’ils encourraient non ? C’est triste, mais chacun fait son boulot. 
D'ailleurs, et quand bien même vous pourriez désapprouver la politique du Maire de Sancerre, geste qui n'a aucun sens étant donné que personne n'a le droit de faire le contraire sans être traduit au tribunal, je pense qu'il serait aimable pour les Sancerrois de respecter celui qui a été démocratiquement élu. Ne serait-ce que pour montrer que vous aimez nos institutions comme je les aime. »


Ne cherchant pas plus à insister, Thibalt salua le Sieur enragé et fit demi-tour.

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Berruyer
Tiens donc Messire le Diacre, vous n'avez toujours pas fuit en Limousin tel un trouillard?
Votre ane plus courageux que vous n'aurait-il donc pas voulu vous y conduire?
S'il vous plait, prêchez donc dans votre paroisse et laissez les braves qui se battent pour le Berry tranquille, j'en ai assez de vous entendre tout critiquer sans cesse.


Berru rangea ses mains dans ses poches de peur de se faire mordre...
Il n'en pouvait plus d'entendre le Diacre bisounours brailler.

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Toenn
Le dizainier Toenn n'était pas loin de son capitaine quand il entendit le porte parole. Il allait intervenir pour contredire le flot de mensonges éhontés mais il ne fit rien en l'apercevant du coin de l'oeil.

Celui-ci avait arrêté sa marche brutalement. Ses bras pendant le long de son corps étaient animés de tremblements tandis que ses poings successivement serrés et desserrés traduisaient une tension grandissante.

On aurait presque vu les cheveux se dresser sur la tête du commandant de la Desembarrenta quand, à grandes enjambées, celui-ci se rapprocha soudain du porte parole . A peine la proclamation terminée, un déluge s'abattit sur lui. C'était une de ces colères goupilesques dont le capitaine Sid avait le secret.

Se délectant du spectacle et de l'engueulade légitime, Toenn attendit la suite les bras croisés sur sa côte de maille encore tachée du sang des dames blanches. C'est alors qu'il vit le mielleux, l'obséquieux Thibalt intervenir à son tour dans l'empoignade. Un déluge de guimoverie englua alors le capitaine. Ulcéré, Toenn accourut et prit place entre son capitaine et le dérangeant (voir dérangé) personnage.

Très froidement, il déclara:

Ceci est une place publique et vous avez le droit de vous exprimer. Par égard pour votre condition et votre "respectabilité" de saint homme, je me garderai d'user de mes mains sur votre personne. Il y aurait peut être d'ailleurs un risque de contagion, enfin passons.

Je vous demande de passer votre chemin. La place est grande. Allez professer votre amour de la lâcheté et de la compromission ailleurs.

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Thibalt
Deux idiots de plus ! Et bah dis donc ! C’était le pompon ! Alors qu’il repartait justement pour rejoindre son âne et prendre la route du Limousin, voilà que le Procureur corrompu du Berry et un des hommes qui se vantait de tuer en pleurant sur ses morts le prirent à parti. Croisant les bras et cessant de marcher, Thibalt répondit tout d’abord au Procureur spongieux.

« Tout d’abord, et comme vous semblez dur de la feuille -sûrement car vous n’avez pas d’oreilles, je ne suis plus Diacre. Du moins, plus actuellement. Ensuite, pour ce qui est de fuir vers le Limousin comme un trouillard, je comptais le faire ce soir en fait. D’ailleurs, mon âne m’appelle, vous ne reconnaissez pas les hennissements de votre mère ? C’est elle, qui vêle, juste à côté de lui dans l’écurie. »

Sachant bien que ces propos étaient inacceptables, l’Aragonais adressa un sourire provocateur au Procureur puis s’adressa au soldat rigolo.


« Vous pouvez menacer tant que vous voulez car vous êtes un militaire, mais vous ne me connaissez pas mon cher. J’ai combattu les Maures en Aragon, et croyez-bien que ce n’est pas un soldat corrompu et famélique de votre genre qui me fera trembler. Ne venez pas me chercher des poux, il y en a sûrement suffisamment dans votre compagnie de crève-la-faim pour ne pas avoir à ennuyer les autres. A ce sujet, si réellement vous avez des difficultés de ravitaillement, ça reste malgré tout une bonne réserve de nourriture, les poux. Prenez en soin !
Oh, et pour finir. Quand il s'agit de répandre l'amour et la lâcheté, surtout n'hésitez pas à venir me voir quand vous vous aurez pris une déculottée devant les Limousins, les Tourangeaux et les Auvergnats. Ca vous évitera bien des problèmes et, surtout, ça vous permettra de profiter de la situation comme vous le faites actuellement.»


Ne cherchant pas plus longtemps à s’imposer, et comme il était déjà en retard, Thibalt fit une révérence devant ces messieurs accompagnées d’un « Mes salutations ! » hautain puis il repartit vers l’écurie pour y récupérer son cheval. Alors qu'il marchait, il se retourna et hurla en faisant signe aux autres :


«En tout cas ! La foire à l'idiot, franchement, félicitez le Duc de ma part ! Géniale cette initiative ! J'me suis jamais senti aussi bien avec des gens comme moi depuis longtemps ! »


Sentant que les choses allaient se corser, il accéléra le pas et disparut dans une ruelle.


Thibalt n'est plus là, et moi non plus d'ailleurs. Vous aurez tout le temps de lui jeter des cailloux quand il reviendra !

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Adelaida.
Adelaida se tenait à l'écart, totalement dépitée par le spectacle qu'offrait cet homme sensé représenter la foy. Cet homme même qui avait défendu son agresseur au tribunal. Cet homme qui ne dissimulait plus sa hargne envers ce duché et tous ceux qui le représentait s'en allait vers les ennemis qui bientôt s'en prendraient à Châteauroux, ville où il fût diacre. Où avait il mené ses ouailles durant tout ce temps? Adelaida s'interrogeait.
Le couard s'éclipsa après avoir déversé son fiel, il passa à quelques mètres de la jeune renarde laissant derrière lui une vile odeur putride. Oui cet homme était rongé par des idées malsaines, et voyant qu'elles n'obtenait pas l'effet escompté voilà qu'il avouait se réfugier dans les jupons de la Duchesse Alcyone, amie de Falco Cartel qui avait pactisé et fait de son amant Namaycush commandant de Memento Mori, armée qui se tenait prête à donner l'assaut contre le Berry depuis Guéret.
Alors que l'homme se trouvait à sa hauteur, Adelaida cracha un mollard bien consistant en signe de dégoût.

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