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[RP/IG] Tous aux remparts de Loches!

Eullallie
[Quelques jours avant.
Apres une nuit arrosée pour certain.. on file en pleine campagne... 'l'est pas beau, le paysage?]


Depuis un petit temps, Lalie et Paulh s'étaient un peu éclipsés, isolés, esseulés.
Avaient-ils besoin de se retrouver un peu en tête à tête?
Sans nul doute. Cette nuit là, à la taverne des gueuses (il y a des noms qui parlent d’eux-même) son cap’tain s’était retrouvé presque nu, là devant tout ses compagnons d’infortune. La rage l’avait prise à cet instant précis ! Jamais il ne l’avait vue aussi violente dans son silence mais l’avait compris de suite, la suivant sans dire un mot.
Par la suite, les anciens muratais discutèrent longuement, de leur passé, de leur présent... mais surtout de ce qu'ils voulaient faire de leur avenir, et sans vraiment s'être concertés sur le sujet, ils tombèrent d'accord sur le principe. Ensemble à jamais… non époux jusqu’à la mort !

Trait irrémédiablement tiré sur leur vie auvergnate, pas de regret, envie d'aller de l'avant.
Le prouver en répondant favorablement à un appel berrichon, à peine le temps de régler des affaires de douane qu'ils repartaient, ensemble.

Ensemble... Oui, ils seraient sans doute tous là.


[Intégration, famine, douleur]


Décision fut prise de se mettre au service du Berry. Sitôt déménagés, sitôt enrôlés afin de servir de chair à… hum… de défense berrichonne… cette intégration se fit dans la plus profonde des confusions. Défense, attaque…
Mais après tout, peu importait à la brunette... Son non-époux était là, et cela se révélait être, à l'instant, la seule chose qui comptait. Un second voyage de non noce ! Voila ce qu’elle voyait en cette opportunité qui s’offrait à elle.
Aucune information ne lui fut transmise, et finalement, elle n'en avait cure! Ancienne auvergnate elle était… Normal qu’on ne lui fasse pas confiance.
Lalie n'avait pas pensé qu'elle pourrait avoir faim, un état de famine… pas violent, mais lancinant, obsédant, agaçant..
Ô cela faisait quelques temps qu'elle devait manger plus pour être rassasiée,
!Las, personne n'avait pensé à cela!
Le ravitaillement était prévu... oui, mais elle avait encore faim!
Et cela avait le don de la rendre de mauvaise humeur.

Parfois, elle s'éclipsait un peu, histoire de chaparder un maïs dans un champ quelconque!
Bon, ce n’était pas très réglo, mais c'était le seul moyen qu'elle avait trouvé pour rester en forme, et ainsi, d’une efficacité habile pour la suite des évènements.
Si suite il y avait!



[Aux portes tourangelles, vendredi.]

Voila donc où ses pas la menèrent !
Loches ! Là ou elle est née ! là où sont encore présents certains de ses amis de la première heure… La confrérie des assoiffés, Goassen, Tcharly, Tayo, Babak, Hans et Titou…
Titou… un frisson court le long de son corps.

Voila ce qui va peut etre la laisser passer les portes de la ville, car à bien y regarder, ce n’était pas gagné non plus de s’introduire dans Loches.
Mais personne ne se méfierait d’un couple rendant visite à un autre couple… ‘fin, ça c’est la théorie, parce que la pratique est tout autre, les portes de la ville sont fermées, et l’on demande des papiers en règle pour entrer …

Un pas en arrière, un regard à Paulho.
Æternitæ, Celeste, Veni et Wal sont hors de sa vue… à moins qu’ils ne soient là… en fait, elle ne regarde pas, elle s’en fiche, seul lui importe de trouver un stratagème pour voir ses amis lochois.

Impossible, pour l’instant.
Le mieux est de trouver un endroit pour se poser.
Descendre prestement de la charrette qui lui sert de coffre fort à l’occasion.
Ses compagnons, s’ils ne sont pas loin, comprendront bien ce qu’elle a en tête.

_________________
Senese
[Loches, les remparts]

Sublime.
La nuit tourangelle et sa plaine constellée de lointains braseros. Ils sont comme les reflets chtoniens du firmament.
Les armées du Berry sont là, fières et immenses, aux portes d’une ville assoupie. Elles campent insidieusement dans les esprits des citadins des idées de panique. Un siège débute toujours par ces assauts psychologiques, et la naïve Touraine frémit.
Chaque heure qui passe fragilise un peu les murailles. Hors de portée de toute arme de jet, l’ennemi peut à son aise gonfler les rangs et installer ses trébuchets.

Elles ne semblent pas vraiment s’en soucier. Au hasard de leurs errances à travers les cursives, Mira et Lucie apparaissent au clair de lune ; belles, et dédaigneuses des soldats qu’elles déroutent par leur philtre de rose. Une apparition brève, pour révéler qui cette nuit fleurit la brise, et fuir à nouveau parmi les ombres.

Senese considère par delà les créneaux le flot berrichon, en estime l’importance au nombre de ses rayons. Il sait bien que l’entreprise est vaine : une ligne de front est un jeu de dupes ou chacun dissimule ses forces et ses faiblesses.
Statiques, défenseurs et assaillants s’observent, silencieux. On installe le décor.
La partie commence…
Luciedeclairvaux
[Loches, premières heures]

Une petite brise s'était levée, en milieu de nuit, soulevant la chevelure blanche de la mercenaire de la Zoko, et chassant les brumes qui s'étaient accumulées dans la nuit. Appuyée à un créneau, protégée par sa brigandine et une vague salade cabossée, Lucie quitta les étoiles et regarda en bas, au loin, dans la plaine, le scintillement des feux.

Quelques bruits leur parvenaient des campements. Des rires, des chopes qui tintent. Quelques effluves de soupe. Ah ! ils faisaient peur tiens, les berrichons ... Aucun chant de marteaux, aucune vibration de chaînes. Ils n'avaient même pas de machines de guerre, ou ne savaient pas s'en servir. La nuit serait longue et morne.

Blondie se redressa et fit les cent pas le long des remparts, enjambant les guiboles des archers assoupis. Ici, ça sentait l'huile chaude, qu'ils déverseraient sur les assaillants. Ça sentait la sueur de l'impatience des vieux, et de la peur des bleus. Ça sentait la rage des mercenaires.

Attaquer, ils savaient faire. Défendre était une torture, chaque jour renouvelée. L'armement de la jeune fille en témoignait : épée courte flambant neuve signée l'Andalou, dagues et miséricordes affutées. Et les géantes qui attendaient sur la place centrale, surveillées par Arnülf le scandinave : catapultes, trébuchets, et la bombarde enfin octroyée. On était en ville ? on s'en cognait, ça passerait. Lucie avait testé ça à la forteresse de la compagnie, sans rien péter. Et Loches était grande et dégagée. Jolie ville que celle qu'ils avaient faite leur !

L'attaque était leur vie. La défense leur survie. Mais Lucie avait le cœur léger, prête à tout, même à la pire des attentes, même au plus long des sièges. Ils seraient forts, car ils savaient les combines d'assiégeant pour pouvoir les parer.

Et de reprendre sourdement en rejoignant son lit au petit matin ...
Yo ho sur l'heure,
Hissons nos couleurs.
Hissez ho, les mercenaires
Jamais ne mourront.

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Miramaz
[Loches..1ère nuit de vraie attente sur les remparts ]

Guetter le moindre mouvement.. le moindre reflet s'approchant des remparts..ceci pendant des longues minutes..en venir à presque en inventer pour qu'enfin on attaque..mais non..la Touraine ne doit pas attaquer en premier..on laisse les berrichons mener la guerre comme ils l'entendent..La nuit avait eu à peine le temps d'accueillir la moitié des ses étoiles que la prunette fuyait déjà les remparts..

Sa patience était épuisée..il lui fallait une occupation pour l'empêcher de sauter en bas des remparts et de se jeter sur eux..certes elle aurait de grandes chances d'en mourir..cela règlerait au moins le soucis de l'attente..mais un reste de raison la retint et c'est donc par les escaliers qu'elle descendit des remparts..

Une fois dans la ville elle se mit à chercher le bouc..une leçon d'épée ne ferait pas de mal et ça les occuperait bien un moment..mais rien à faire elle ne le trouvait pas..il devait encore être en train d'agacer quelqu'un..tant pis la Stupido le resterait encore en ce qui concernait la meilleure façon de tuer avec une longue lame..

Toujours désœuvrée, agacée de passer d'une taverne vide à une autre dans le même état..se demandant pourquoi tout le monde devait passer sa nuit là-haut alors qu'il aurait suffit de mettre des guetteurs...tout le monde aurait accourue au premier hurlement mais non ça n'avait pas l'air de devoir se passer comme ça..

Se résignant à rejoindre sa place pour recommencer à attendre, une image lui traversa l'esprit et c'est quatre à quatre qu'elle franchit les escaliers..elle devait rester sur les remparts..oui mais pas forcement seule..

Après quelques dizaines de pas en jetant un œil de temps à autre sur le camp lointain des assaillants elle finit par tomber sur celle qu'elle cherchait..Blondie..se glissant à ses cotés, un baiser offert en guise d'excuses, elle commença a jouer avec la chevelure de la belle ne doutant pas que cette dernière saura les occuper..


[au même endroit au petit jour]

Mira ouvre les yeux en sentant qu'un étrange calme se répand sur les remparts..la raison lui apparait en un instant..la nuit est finie et il ne s'est rien passé..pas d'attaque, pas d'avancée berrichonne..plus qu'à redescendre se restaurer et chercher un moyen de faire passer la journée en espérant une nouvelle fois que ce serait le dernière ainsi..
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Zoko ad Eternam.. Adieu Fab'
Rhiana
Cela faisait plusieurs heures que Rhia se trouvait sur les remparts à faire sa ronde, blottie dans sa cape, marchand au côté de son époux et de Lladrane, scrutant sans cesse l’horizon.
Elle, surveilla et observa, sans relâche, elle ne quitterait pas des yeux les alentours de son village ;
Le vent soufflant dans ses cheveux, les faisant virevoltés et lui murmurant quelques chants tristes, reflétant l’atmosphère du moment, sa muse aujourd’hui était le vent, délicat et rafraichissant ….
Elle se secoua et doucement reprit sa surveillance …
Pourquoi ce conflit, pourquoi devoir se battre contre des personnes qu’elle connaissait, tant de questions sans réponse, que leur avait-on dit pour qu’ils acceptent de venir se battre contre les lochois, des mensonges... ???
L’entente entre berrichon et lochois avait toujours été très bien.
Cela faisait plus d’un an et demi qu’elle faisait la navette entre les deux duchés, alors pourquoi
Elle était rentré chez elle, et ferait tout pour défendre son village, ses amis, et protéger ceux qu’elle aimait………
Qu’Aristote vieille sur eux, qu’il leur montre la bonne voie à suivre..
Le matin montre son nez, elle se blottit contre son époux, et ensemble ils regagnent leur demeure pour quelques heures de repos jusqu’à ce soir ou les attends une nouvelle nuit de surveillance ou …..

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Tontonlesparnacien
[Non loin de Loches...]

Les armées se trouvaient autour de Loches et y avaient installé leur campement. Tout se passait dans l’ordre et le calme. Les troupes de la Compagnie du Renard et leurs alliés arboraient les couleurs du Berry à côté des leurs, l’arrivée de toutes ces bannières étrangères avait du causer un certain émoi chez les habitants de la ville tourangelle.

La vie du camp s’organisait. Des sentinelles veillaient à ce qu’aucun intrus ne s’approche et étaient relevées régulièrement. Des patrouilles sillonnaient les environs pour repérer d’éventuels déplacements, mais les défenseurs Lochois devaient certainement se rendre compte que d’autres groupes de soldats battaient la campagne environnante à la recherche de quelque chose.

Dans la tente du commandant des armées, autour d’une table, se retrouvaient les Chefs de compagnie et les Dizainiers des troupes du Renard, ainsi que les représentants des forces alliées. Le Seigneur de Lourouer Saint Laurent pris la parole :


Compagnons Goupils ! Chers alliés ! Nous sommes installés confortablement hors de portée des tirs défensifs de la charmante ville voisine. A présent, il est temps de mettre en place le dispositif prévu.

Les troupes alliées pourront intervenir dans chaque opération selon leur bon vouloir.

Capitaine Elvis ? Lieutenant Soaz. ? Je vous laisse le soin d’organiser la traque avec vos soldats de la Compagnie de l’Epine Noire, nos premières informations confirment les renseignements pris par nos services, ratissez la campagne, mais ne molestez pas trop les populations, sauf si elles cachent notre gibier en connaissance de cause. Dans ce dernier cas de figure par contre il faut faire des exemples, oui je sais cela sera la mort dans l’âme que vous devrez violer, piller et tuer, dans l’ordre qui vous plaira, mais on doit faire comprendre que pactiser avec des suppôts du Sans Nom appelle un juste châtiment.

Lieutenant Anathor ? Vous allez assurer la protection du camp avec la Compagnie du Mauvais Pèlerin. Maintenez un niveau de surveillance élevé, on ne sait jamais avec les Tourangeaux, ils sont d’un naturel belliqueux parait-il et ont des manières affreuses avec les étrangers. Autant être prévoyant, tout ce qui s’approche de notre campement doit montrer patte blanche sous peine de se prendre une volée de flèches.

Je compte une fois de plus sur votre professionnalisme. Officiers ! Au travail !

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Karl06
Il est des soirs ou il regrette que la chasse au poussin ne soit pas ouverte; le duc du Berry comme à son habitude ment à son peuple.
Mais à force de mépriser ses sujets, il sera mis devant ses responsabilités. La contestation règne au Berry, les gens se rendent compte que la population de Loches, avant poste d'une Touraine qui n'avait aucune envie d'attaquer le Berry. La Touraine respectait les traités d'amitiés signés il y a peu.
le Poilu a réveillé ses vieux fantasmes, annexer Loches qui selon lui doit être Berrichon.
Mais sachez, Votre grâce poilue, que les Lochois sont des tourangeaux et souhaitent le rester.

En attendant, il passe sa nuit a sillonner les abords de la ville et les remparts du village; rien que pour ça George devra payer;
il prit son épouse dans ses bras,

nous n'avons pas choisi la meilleure période pour revenir en Touraine
cela me fait plaisir de pouvoir aider ma patrie d'adoption.

Il observa les campements ennemis; combien d'amis devra t il combattre?
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Alleaume
[ Trois, deux.. Un.. Action ! ]

*Voila deux jours que deux armées Berrichonnes c'étaient invités sur le territoire de la Touraine, deux jours que régnaient une certaine agitation dans les murs de la ville de Lôches, deux armées qui se faisaient oppressantes aux portes de la ville ne pouvait pas laisser indifférent.
Les pas se faisaient pressant dans la ville, chacun toisaient son voisin ne sachant pas vraiment à qui il pouvait bien avoir à faire, les cliquetis des armes se faisaient entendre dans chaque recoin de la ville Tourangelle.. Sans parler des tavernes qui se faisaient des plus nombreuses, chaque personnes tenaient un armements pour acquis sur lui, prêt à en découdre, prêt à verser son sang pour terre qui était la sienne, pour une terre d'adoption.. Ce qui était le cas des Zokoïstes.. Eikorc, chef de la Zoko qui était ami de l'Ingénue pas très ingénieuse les avaient menacées lui même et la Vae Victis de se rendre en Béarn en découdre avec eux lors de la guerre civile estivale dernière.. Selon les dires de la blondine.. Mais comme par hasard, la Zoko c'était retrouvé immobilisé en Bourgogne par un poutrage en règle. Ce n'était que la deuxième fois qu'il avait eu à entendre parler de cet homme.. Voila maintenant qu'il se retrouverait certainement en face de lui et de ses hommes.

Le camps de la Compagnie du Renard avait installé son camps non loin de la ville de Lôches, pour le moment ils allaient s'en tenir à ce fait, leur mission devait se remplir du mieux qu'il le fallait, ils avaient reçu des ordres claires et nets, à eux de les appliquer au mieux et de retrouver les fourbes qui s'en étaient prit au Berry il y avait de cela quelques mois, arriveraient ils à les retrouver ? La Touraine serait-elle compréhensive à leurs demandes et les écouteraient elles ? Rien n'était moins sur avec des gens de cette espèces. Du sud, d'où il venait, souvent il avait entendu la mauvaise réputation des Tourangeaux, leurs intentions souvent belliqueuses.. Leurs mauvaises manières, leurs mauvaises foys..

Burin_Khazad était un des rares Tourangeaux qu'il connaissait à être quelqu'un d'appréciable, ils ne se connaissaient que de peu, mais il avait un peu apprit à le connaitre, et de ce qu'il avait pu en voir, c'était quelqu'un de valeur avant toute chose, et il avait surtout la faculté d'être un très bon chef militaire et d'autant plus un fin stratège, notamment lors de la bataille de Vendôme où il avait mit une trempe au léger goût d'amertume à Feignant et Faster83.. Ces deux fantoches s'en souvenaient encore.. Ils pouvaient pleurer leurs nuits durant encore quelques temps !

Il avait hâte de voir ce que l'homme valait vraiment, à voir s'il était aussi fort qu'on le décrivait, cela ne lui plaisait guère de ce battre contre une personne qu'il appréciait, mais la vie était parfois faites de sacrifices et il fallait faire des choix que l'on n'apprécie pas toujours.. Les siens étaient fait, et comme toujours il saurait les assumer comme il se devait..
La Compagnie à laquelle il appartenait avait pour mission de surveiller le campement et ses abords, tendit que l'Epine Noire eux avaient pour mission de chasser le gibier qu'ils étaient venus chercher sur ordres des hautes instances...

Sa tente était planté depuis déjà quelques instants, il avait eu le temps d'aller faire un tour en ville discrètement, il fallait dire que le nom du Duché d'appartenance n'était pas écrit sur son front, et il était passé par la ville de Lôches mercredi dernier prétextant un voyage, il avait eu le temps de faire le tour de la ville, de faire quelques achats sur le marché Tourrangeaux, des fruits par ci, du laits par la, un peu de viandes ici, il avait tout ce qui lui fallait pour les quelques jours à venir en plus des vivres quotidiens que l'armée fournissait. Cela étant dit, Alleaume préférait manger des plats un peu plus gastronomiques que des miches de pains, il avait envie d'augmenter ses facultés, et ce n'était pas le pains qui en ferait l'affaire !!

Il avait ouïe dire qu'une certaine Felina Rastignac combattait toujours pour la Zoko, n'était ce pas celle la même qui était de la famille de Guillaume et de Cassandre? Cette dernière qui avait été Duchesse de la pauvre Guyenne ? Il n'était pas sur que ses souvenirs soit bon.. Il avait sillonné rapidement quelques tavernes, quelques têtes connues lui étaient alors apparu. la Vicomtesse de Lomagne, Jades de Navailles, il était bien sur que se soit elle, cette femme qui avait été élu Duchesse après un tour de table de plus de 7 jours, élue d'une liste minoritaire sur 8, ah il s'en souvenait de son mandat à elle... Il se demandait si elle allait prendre les armes, cela pourrait être amusant.. Serait-elle aussi effacée que lors de son mandat ducale ? Pire ne pouvait être impossible..
Qui allait il encore croiser de connue dans cette folle aventure..

De retour au campement, il c'était entretenu avec quelques compagnons à lui... *


Dit moi l'ami, tu sais ce qui va se passer ? Tu pense pas que les Tourangeaux vont venir taper sur nos faces de Berrichons qu'ils ne peuvent pas encadrer ? Car ils seraient bien capable d'attaquer notre campement !

Hum, j'pense pas qu'ils vont faire que se soit ! Du moins pas pour dessuite, j'pense qu'ils vont rester en poste observatoire durant les prochains jours et attendre que nous bougions pour attaquer ! Enfin cela dit, ce n'est pas exclut qu'ils lancent des escarmouches durant la nuit, se ne serait pas des plus étonnants, la fourberie sa leur connait bien !!

* Petit sourire à son compagnon d'arme puis il releva son haut de forme afin de prendre congé, il avait encore pas mal à apprendre de sa nouvelle Compagnie dans laquelle il devrait se faire une place petit à petit, chose qui serait sans doute aisé vu l'accueil sympathique que les Renards lui avaient fait jusqu'à présent ! *
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Methemvor
[loches, remparts]

Le baron entamait une énième nuit de guet ce soir. Le campement ennemi tentait de rivaliser, assez piètrement toutefois, avec les myriades d'étoiles du ciel d'ébène. Mais il fallait reconnaitre que les faubourgs lochois avaient une autre tête, ainsi éclairé dans la nuit. En ce début d'automne, Methemvor s'était chaudement équipé, et une gourde de vin chaud serait sa récompense à la fin de son quart.

Les berrichons .... avec les angevins, voilà les deux voisins de la Touraine, tous trois meilleurs ennemis du monde et pourtant peuples qui auraient tout intérêt à s'entendre. Les échanges avec les populations se passaient bien, mais voilà, le poilu s'était lâché, avait enfin osé monter ses armées contre Loches. Pendant combien de mois avait-il ainsi pesé le pour et le contre, les risques et dangers de cette entreprise, tissant sa toile dans son coin ? Mais baste, cette fois encore, les tourangeaux allaient manger du berrichon. Il entendait un refrain guerrier ici, un discours mobilisateur là, voyait quelques manants oser se montrer, sortir de leur quotidien pour défendre leur ville. Bonnes choses que tout cela. Rien ne valait le danger pour gouter au prix de la vie.

Eloignant bien vite ces pensées, le baron se reconcentra sur sa tâche et resserra sa prise sur sa pique.

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Gradel
[Partie HRP déplacée dans le topic réservé à cet effet par {Lore}]


[Près du camp’ment des Berrichons]


Une nuit d’une marche forcée, seul, pas une trace de sa Lonie…le Grad ronchonne, regrette sa précipitation de la veille.

Gnagnagna, ça m’apprendra de donner du oui à toutes les d’mandes.

Ronchonnement répétitif, planification mentale de la future explication à distiller à sa moitié afin d’expier un tant soit peu son retard…
Lorsque soudain, entre les arbres de la forêt, ses yeux aperçoivent au loin une lueur dansante dans les feuillages. Arrêt des machines ! Le Grad est statufié sur place. Il a compris, c’est le campement en terre Berrichonne des armées Auvergnates alliées à celles du Limousin!

Que faire…Lonie ? Où est-elle ? Mince !!! Ils l’ont faite prisonnière !!! Prisonnière…Gradel imagine la scène, petit sourire suivi d’un pouffement à peine retenu.
Nan, sa Lonie n’est pas retenue dans le campement ennemi, car si tel avait été le cas…ce n’est pas le feu qui aurait attiré son attention, nan…ah que nan…mais les indomptées gueulantes de la Berrichonne en furie…
Petit rire, et grand soulagement. Sa Lonie n’est pas au prise avec les armées d’en face…tant mieux pour elles…pour les armées hein…

L’aube ne va pas tarder à pointer. Sous peu, Gradel serra vulnérable, il ne pourra plus s’abriter sous la couverture nocturne. Il se faufile, il contourne, il rampe, et il parvient sans trop de mal à éviter tout contact avec les patrouilles.


[Devant les remparts de Loches]


C’est au pas de course qu’il arrive devant les portes de la ville.


OUVREZ !!! OUVREZ !!!

Grad frappe des poings sur la lourde porte de chêne.

Ouvrez !!! J’suis v’nu tout exprès prêter main forte pour défendre votre ville !!!
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Maleus
[Un cyclope, des boutanches, des remparts]

Les machines de guerres ont été montée..mais pour quoi faire..manquerait plus qu'on pete les murailles qu'on est sensé defendre.
Le borgne est en plein réfléxion sur les remparts Lochois.
Defendre fait parti du boulot..c'est ce qu'il repete sans cesse à ses hommes mais c'est aussi une maniere de s'en persuader..peut etre la partie de le boulot la moins palpitante..mais bon, on n'peut pas avoir que du bon à faire..les corvées sont toujours de mise.

Il fait les cents pas devant les creneaux, bouteille de gnôle à la main puisque plus dans le groupe de la vicomtesse Jades..dommage il s'y etait habitué au vin de precieux..
Mais c't'un mal pour un bien..un alcool fort c'est ce dont il a besoin pour tenir le coup sur ces fichus remparts..boire ou se tourner les pouces..il a choisi.

A force de réfléchir il en a oublié la raison de sa presence haut perchée..bah oui..au loin..deux armées..berrichonnes, 'fin berrichonnes..quand il voit au loin l'étendard flottant au vent il ne peut que se dire qu'ils ne sont pas vraiment pas berrichons..du moins pas officielement...les Renards..

Leger sourire sur les levres du cyclope.

Ca lui rappelle un jeu pour enfant..Poule Renard Vipere..amusant, d'après ses souvenirs..la vipere tue le renard..il y aura surement du renard au diner l'un d'ces soirs...miam.
Le souçi c'est qu'en face z'ont pas l'air décidés..ça le chagrine le grognon..au delà des appartenances à un clan..à une patrie..à un camp...lui prend son pied à combattre..à lire la peur dans les yeux des hommes ou femmes qui lui font face..et les cries, souvent étouffés quand ses lâmes entrent dans les chairs de ses adversaires..
Bain de sang comme il les aime..voir que la vie s'échappe aussi vite l'amuse..

En l'occurence pour l'instant quedalle..la seule chose qu'il peut faire c'est de boire..de tenter d'apprendre une chanson en espagnol pour faire plaisir à l'andalou.
Bah ouais, le grincheux n'a pas oublié ce soir en taverne ou le Fab' lui chantait une chanson en brezhoneg..sa langue maternelle...il ne l'avait pas montré le borgne mais touché il l'etait..l'en aurait meme versé une larmichette si pleurer quand on a plus qu'un oeil n'fait absolument pas serieux...

Bref le temps passe..doucement..
L'étendard zokoïste flotte au coté de celui de Touraine..provocation pour les sceptiques et haineux tourangeaux..provocation en direction d'un poussin bien installé et se goinffrant derriere des murailles...surement en train de s'amuser du fait que la populace berrichonne soit si manipulable..maléable...

Boarf..ils l'ont voulu le velu..qu'ils assument..sa haine du Berry ne va pas qu'en direction de George mais aussi envers le peuple qui suit aveuglement cet être puant...Quand la zoko mettra les pieds en berry..oui ce jour arrivera...nul ne sera épargné..les verts paysages berrichons seront couverts du sang des femmes, hommes et enfants...point de pitié pour les moutons..

Il debouchonne une nouvelle bouteille..boit une grosse goulée et soupire.
Qui l'aurait cru..son reve de guerre avec le Berry est devant lui..la cendre qui lui sert de coeur semble se raviver..sensation étrange mais pas déplaisante.

Il balance la bouteille endehors des remparts et se met à gueuler en direction du campement goupil..

"Ramenez vos séants les loulous..la zoko a soif ! Soif de sang !"

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En dueil d'une plûme andalouse...
Felian
AU-dessus des remparts, Felian faisait sa ronde matinale. Passant dans un échauguette, il entendit hurler, devant les portes, non loin, quelqu'un qui voulait entrer.

Ouvrez !!! J’suis v’nu tout exprès prêter main forte pour défendre votre ville !!!

Falian accourut avec d'autres gardes et lança au nouveau venu.

Prêter main forte ? Z'êtes qui ? Vous venez d'où ? Orbigny ? Fretay ? Paulmy ?
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Felina
[On défend ma p’tite dame, on défend.]

Bah … heu .. défendre des remparts. C’est qu’on lui a pas appris cela à la Féline. Attaquer oui, percer oui … Mais défendre, ça c’est du jamais vu pour la mercenaire. Faisant jouer les griffes métalliques de sa main droite, la Rastignac est en place, entre deux créneaux, et comme les autres, les Zokoïstes, les Lochois … elle attend.
Au loin un nuage de poussière comme seule preuve qu’il y a effectivement quelqu’un en face, mais aucun mouvement de troupe apparent.

Les sourcils se froncent, alors qu’elle s’interroge. Que diable sont ils venus faire ici s’ils n’attaquent pas ? Aucune machine de siège ne semble avoir été montée, aussi ne comprend elle du tout pas la raison de la présence de tant de Berrichons devant leur nouvelle cité. La Féline n’y entend rien en politique, et d’ailleurs elle s’en carre totalement, et elle ne connait pas la nature des relations de la Touraine avec le Berry. Mais dans son cerveau étriqué, lorsqu’on brandit bannière étrangère devant une cité, c’est que l’on déclare une guerre, c’est l’évidence même.

Guerre … combats … cris ..sang … Bon c’est bien joli tout ça mais ça vient quand nom d'une poule mouillée berrichonne ??!!
Parce que là, elle va rouiller la Rastignac à force d’attendre. Soupir qui s’échappe de ses lèvres comme elle s’accoude sur un créneau, laissant son regard ébène errer sur la plaine qui lui fait face .
Tic …Tac … Reste plus qu’à attendre, encore et toujours.


P’tain … on va s’endormir ici …


Elle grogne, elle râle, mais elle ne peut strictement rien faire d’autre. Y a pas à dire, attaquer c’est bien plus drôle que de défendre. Un sourire éclaire son visage lorsque la voix du Borgne résonne, elle n'est pas la seule à piaffer d'impatience apparemment.
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Adiós Fablitos, adieu L'Andalou
Ellana
[Loches, sur ces bon vieux remparts]

Ellana, comme tous les soirs depuis quelques temps patrouillait sur les remparts, les nuits étaient longues et ces temps ci, il n'était pas question de rejoindre Line dans le but d'ouvrir quelques bouteilles pour faire passer la soirée plus rapidement
Même si quelques uns le faisaient, elle, ne cédait pas, elle aimait Loches tourangelle et ne voulait pas la voir changer, elle la défendrait donc à tout prix
La jeune femme accoudée sur les crénaux attendait, un mouvement, infime soit-il mais quelque chose qui annonce que les choses évoluent et ne stagnent pas
Pfff c'est long ... il commence à faire froid en plus ...
S'emmitouflant dans sa cape elle pensait à ses recrues, elle aurait bien pût en avoir deux avec elle à ce moment là mais une était en mission et l'autre n'en faisait qu'à sa tête : Miramaz, sa filleule
Les deux femmes pourtant si proches il y a peu de temps, s'éloignaient de plus en plus, prenant chacune leur chemin, et malgré ca Mira avait décidé de devenir soldat
Pour se rapprocher de sa maraine ?
Pour venir la surveiller jusque dans la caserne ?
Pour recceuillir des informations pour les berrichons ?
Ellana était hantée par tant de questions, apres tout Mira n'avait jamais aimé l'armée et lui avait toujours reproché et elle avait aussi déménagé à Saint Aignan, ville du Berry avant de revenir en Touraine, ce départ, Ellana ne l'avait jamais suporté et maintenant il la faisait douter
Depuis qu'elle n'adressait plus la parole à sa filleule sauf pour extreme urgence, elle ne la comprenait plus
Pourquoi ne lui parlait elle plus ?
A cause de cette traitrise, cet acte infame qu'elle et Felian avaient commis, elle aurait bien du mal à leur pardonner et les deux auraient bien de la chance qu'elle y arrive

La tirant de ses pensées les oreilles toujours aux aguets, un bruit de pas, puis une voix accompagné d'un martellement sur la porte, un messager ?
Ellana, s'approcha alors des gardes ayant accouru, attendant la réponse à la question posée par Felian

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Si j'avance suivez moi! Si je meurs vengez moi! Si je recule Tuez moi!
Aeternitae
[Quitte à fuir en avant...]
    I want to run, I want to hide
    I want to tear down the walls that hold me inside
    I want to reach out and touch the flame
    Where the streets have no name
Hasards d'un monde étrange et perclus d'illusions... Une nuit mouvementée, quelques temps plus tôt à Saint Aignan, avait conduit Æternitæ en Touraine. Une nuit où il avait croisé un regard. Une nuit où tout avait basculé, ses craintes, ses doutes, comme ses certitudes, puis où tout avait été balayé. Une nuit où il s'était enfui, une fois encore, pour ne peut-être jamais revenir. Et une fois encore, une tentative manquée, comme toutes les précédentes... Condamné à être incapable de rester, et à ne pas savoir fuir ; condamné à æternellement rater toutes les occasions de rester, comme toutes celles de partir.

Une nuit, aussi, où George lui avait fait parvenir un message... et une requête.

Æternitæ avait immédiatement répondu à la demande du duc du Berry. Pourquoi ? Pour qui ? Peu lui importait à vrai dire, cependant le duc George était un des rares nobles qui ne lui avaient jamais manifesté de mépris, à ne s'être jamais présenté à lui avec arrogance et fatuité. Et cela, plus que le but même de leur mission, suffisait à l'Æternitæ pour répondre à son appel. Mais ça n'était que la seconde de ses raisons.
De plus, peut-être cela lui permettrait-il, enfin, de partir... Il avait donc répondu sans en aviser ses compagnons, fidèle à ses habitudes. Il se souvint alors de quelques mots prononcés des semaines auparavant... Messire, je n’ai jamais donné d’ordre à quiconque, Offrez votre service aux porteurs de diadèmes ! Je vais seul et sans gloire ni pouvoir quelconque, Et m’accompagnent ceux qui décident eux-mêmes. Il allait seul, et aussi loin qu'il pouvait s'en souvenir il l'avait toujours été. Puis il avait été rejoint par d'autres, et longtemps, il ont voyagé à trois, puis cinq, puis plus nombreux encore... Et toujours, il avait été seul. Toujours, sauf cette nuit-là...

Depuis, ils avait voyagé de Saint Aignan à Bourges, et de Bourges à Loches ; et durant tout le voyage, il était resté en retrait. Seul sur son cheval, emmitouflé dans sa cape, perdu dans ses pensées, l'ombre blanche laissait le soin à Éole de suivre la troupe. Des jours durant, il n'avait prononcé le moindre mot, mangeant seul et se reposant loin du groupe lors des haltes. Tout pour ne pas se laisser happer par ce regard de brume cotonneuse qui le désarçonnait. Tout pour ne pas sentir l'impuissance le gagner lorsqu'il se trouvait face à face avec cette nuit étoilée qui n'était accompagnée d'aucun songe. Tout pour ne pas paraître simplement homme, commun, avec les mêmes faiblesses que les autres. Alors autant s'oublier dans la violence d'une guerre, quel qu'en soit le prix. Quand l'Æternitæ est en danger, seuls ses sens les plus vitaux le guident, ceux-là seuls qui contribuent à sa survie ; et il perd alors toute forme de sentiment humain. Et c'était la première raison de sa présence ici.

La Touraine. Il n'y avait pas mis les pieds depuis des mois ; plus d'une année, en fait. La dernière fois qu'il l'avait traversée, en compagnie de Venitia et Waleran, ils n'y étaient restés que peu de temps et s'était "ravitaillés" en route. Mais ce dont il se remémorait le plus de la Touraine c'était de l'un de ses anciens prévôts, un écaillé parvenu duc. Un personnage arrogant et prétentieux qui avait pris un malin plaisir à semer le trouble dans les rangs de la COBA lors d'une malheureuse affaire de pains. À cette époque, Æternitæ était ambassadeur du BA en Touraine ; aujourd'hui, il haïssait l'Auvergne, il n'aimait pas ses alliés et en particulier ceux de l'ADC, mais il détestait plus encore ceux qui se jouaient de la confiance que les autres leur accordaient. Et cela aussi aurait pu suffire à justifier son engagement, malgré les années.


[Quelquepart à l'écart du camp berrichon]

Ils étaient arrivés à Loches en même temps que l'armée d'Elvis, et le campement s'organisait. Assis sur son cheval, l'ombre blanche observait les remparts au loin. Sambre avait fait convoquer ses lieutenants dans la tente de commandement et Æternitæ n'y avait pas été convié. Si cela n'était pas en mesure de heurter son orgueil, tant son aversion pour les armées étaient grande, ça ne faisait qu'ajouter à son mécontentement. La dernière armée qu'il avait rejointe avait été celle du Louvelle, peu de temps avant sa mort. Et si le Pertu lui-même avait accordé plus de crédit et d'estime à l'Æternitæ, le nobliau semblait pouvoir s'octroyer la possibilité de le déconsidérer. Peut-être ignorait-il qu'il ne suffisait que d'un simple mot de l'Æternitæ pour que lui et tous ses compagnons quittassent les lieux sans autre forme de procès, privant les berrichons d'un pourcentage à deux chiffres de leurs effectifs ? Quand l'Æternitæ accordait son aide et sa confiance, ce n'était qu'à la condition expresse d'une absolue réciproque...

Son regard n'avait pas quitté les remparts, et il se revit sur ceux de Fougères, à combattre pour défendre sa ville contre l'hégémonie et la lâcheté françaises. Mais si Fougères avait mis des jours à tomber, il ne doutait pas que le sort de Loches serait beaucoup plus rapidement scellé. Pas le même prestige... Pas la même mobilisation... Et probablement pas la même fierté de son peuple soumis... Alors qu'il observait les remparts, essayant d'estimer le nombre de ses défenseur, il fit glisser sa capuche sur ses épaules pour dévoiler sa longue chevelure banche, puis il fit faire volte-face à son cheval et porta son regard vers ses compagnons ; celui-ci glissa d'abord sur Celeste, pour venir se poser sur Venitia, la plus fidèle d'entre toutes, la plus pure. Voilà des jours qu'elle avait faim, et il n'avait rien pu faire pour elle ; une inconséquence supplémentaire à ajouter à la facture qu'il présenterait à Sambre. Il observa Eullallie un peu plus loin, alors qu'elle glissait de la charrette de Paulhaguétois et commençait à s'affairer. Connaissant le couple, nul doute qu'elle comptait installer un abris sommaire dont l'alcool serait la principale raison d'exister. Il haussa les épaules ; il n'apporterait pas son secours à cette œuvre-là, et s'éloigna.

Il descendit de cheval, libéra l'animal du poids de sa selle et de ses bagages, puis s'assit en tailleur au pied d'un arbre. Il joignit les mains et ferma les yeux.

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