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[RP/IG] Tous aux remparts de Loches!

Joshuas
Mercredi à l'Aube

La sentence berrichonne tomba. La ville ne pouvait être pour le moment prise, alors à l'ancienne la politique de la terre brulée devenait inévitable. Chaque parcelle de terre qu'un Renard foulerait serait aussitôt dévasté, plus aucune trace de vie n'y subsisterait.

Les derniers jours de Joshuas furent occupés à accompagner des unités d'éclaireurs dans les campagnes environnant la cité de Loches. Si ces murs étaient solidement garnis, les alentours étaient déserts de toutes troupes armées. Ce qui dans un premier temps aurait du faciliter la recherche de ces foutus brigands et les interrogatoires des fermiers posa quelques problèmes à cause de l'opiniâtreté à laquelle les paysans locaux affichaient un mutisme imbécile et à l'impossibilité d'user de la force. Joshuas savait que cela provoquerait indubitablement leur perte : De l'Artois à la Savoie, la logique était la même. La loi du plus fort est la seule qui valent. Résister n'était qu'un vain effort, une pure illusion que les faibles au nom d'un amour propre mal placé vantaient et plaçaient au dessus de la valeur de leur propre vie. Qu'un soldat, un vassal d'une province agisse ainsi, celui lui semblait normal, mais pour ce qui est des classes laborieuses, leur aveuglement quand aux apparentes bonnes intentions du pouvoir le faisait vomir. Ils ont été et seront toujours traités comme des vaches à lait, des brebis dociles et passives dont l'existence indifférait les régnants...
Cette fois, il n'était plus question d'agir avec des pincettes avec cette population de soumis. Comment se faire respecter si on ne se donnait pas les moyens de l'être. Cette fois, faute de soldats assez braves pour les affronter, ils passeraient leur colère sur les cultures et fermes de la campagne lochoise. Alors ils comprendraient que l'armée berrichonne ne se limitait pas à cueillir des champignons.

Comme chaque jour, les premiers rayons de soleil annonçait l'éveil de la vie animal. Les oiseaux se mettaient en chasse... ce jour, il en allait de même des goupils.
La troupe du Seigneur de Lourouer Saint Laurent était déjà parti il y a quelques heures. Ils devaient déjà être sur place... c'est à dire devant la mine d'or... c'était la première cible, la première preuve de la détermination berrichonne. Surement peu ou pas défendu, elle forcerait à réagir.

Mais comme une bonne nouvelle ne venait jamais seule, le tocsin sonna dans le campement. Cette fois c'était l'armée d'Elvis qui se réveillait et s'agitait. Partout à l'intérieur du camps, les officiers battaient le rappel de leur troupe et formait des escadres pour piller, ravager, annihiler.
Aussitôt levé, Joshuas qui avait jusque là ronger son frein fut l'un des premiers en rang devant la tente du Lieutenant et du Capitaine. En selle, l'épée au flanc, le casque solidement attaché il partit avec l'un des premiers détachements composés d'une dizaine d'hommes et ce, en direction d'un hameau constitué de trois fermes un peu plus au Sud... il y était déjà venu deux jours auparavant... il se souvenait de l'accueil. En bon gentlemen comme le disait les Anglois, il se devait d'obtenir avec force de délicatesse un complément d'informations sur les fameux brigands.


A Belzébuth l'Avarice, je partagerais avec eux ma lame !
Compagnons Renards, en Avant ! A Malin, Malin et Demi !

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Titoukiki
[loches lundi soir, en avant l'aventure....]

une nuit de ronde, deux nuits de ronde et le temps qui passait lentement ou titou en profitait pour surveiller et veiller sur autre chose que sur les remparts de la ville
les armes etaient bien rangées dans un coin de toute facon tout ceci etait bien inutile pour ce qu'elle allait faire dans les minutes qui allaient suivre......mince voila que son homme n'avait pas les memes idées qu'elle, le v'la pas qu'il rassemblait toute la troupe pour foncer dans le tas un peu plus bas

arf petard voila une nuit qui ne va pas se passait comme je l'avais imaginé mais quand faut y aller faut y aller
la elle devait prendre son equipement avant
hop son epee dans une main et son bouclier dans l'autre, la baronne de ligueil etait fin prete pour entrer en contact avec l'ennemi

portes ouverte et la troupe en avancée, elle etait plus ou moins concentrée lorsqu'elle recu un coup sur l'avant bras , ni une ni deux elle s'acharne en reponse et laisse pour la premiere fois de sa vie un homme mortellement blessé


voila ce que cela donne de s'en prendre a des tourangeaux..... tu l'as payé de ta vie et.......
alors qu'elle avait la tete a son reglement de compte , titou fut retournée sans menagement
sans qu'elle n'ait le temps de realiser ce qui arrivait, la baronne se retrouva a terre le souffle coupé

mais?.......
tentant de se proteger comme elle le pouvait encore, elle mit en avant son bouclier, qui, sous le choc vola en eclat et laissa sa chair vulnerable
eclat de l'acier entrevu, la morsure de la lame s'enfoncant dans sa peau suivit ensuite de la chaleur de son sang qui s'en echappait lentement
la douleur, fugace, ne lui avait pas arraché un cri

elle etait tombée, pourquoi elle? elle avait failli a son devoir et laissait son bien aimé ainsi que ses autres compagnons

les images passaient dans sa tete et plus elles affluaient et plus elle s'enfoncait dans une brume epaisse
allait elle finir sa vie ainsi? quelqu'un l'aurait bien vu et rendrait son corps a sa famille.......mince reconfort en fait......

ses enfants......sa moitié......
une main tendue dans un dernier effort


hans..je.......

a quoi bon? personne n'etait la, le combat faisait encore rage et ils avaient d'autres chats a fouetter que de s'occuper d'une chiffe molle comme elle, ils verront apres peut etre......
Eullallie
[Colchique dans les prés...]

Non mais elle n’était pas bien la Celeste là?
Visage étrangement souriant... souriant? Non, ce n'était pas le mot juste! Qu'avait-elle?

Tu as eu le courage de ne pas te sauver ?

Me quoi? m'enfin, t'es pas bien, toi...
Alors viens avec moi petite lutine !

P'tite quoi?
Non décidément, elle allait pas bien du tout, la Celeste... qu'avait-elle bu? juste au moment ou la brune allait le lui demander, Celeste ajouta:
Tu va découvrir le revers de ton monde.
Son monde? M’enfin, de quoi parlait-elle à la fin.
Gné pa potib ça, il fallait absolument trouver ce qu'elle avait bu, car à n'en point douter, c'est d'la bonne.
Si elles n'étaient pas entrain de galoper, Lalie se serait aperçue de la dégaine titubante de sa copine, elle aurait vu son teint vitreux, remarqué ses cheveux défaits et ses yeux hagards... oui, mais là, elles ne voyaient rien, que dalle, nada...

Cet instant paru une éternité à la berrichonne-auvergnate-tourangelle... En réalité, il fut très bref.
Arrêt presque net lorsqu'elles arrivèrent auprès d'une petite chaumière plutôt charmante... oui, mais là c'est la guerre... elles le savent parfaitement.
Cheminée fumante prouvant l’habitation des lieux.

Celeste descend de tonerre, suivie de près par Lalie.

hey... tourangeaux... sortez de là...
Épée sortie de son fourreau.

Hey... Tourangeaux... Dague pointée...
Le coeur bat un peu vite... trop vite...

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Toenn
[Alentours de Loches]
Un homme arasé sur une jument efflanquée vont au pas trainant. A leur suite, un autre homme et une autre femme. Ce sont les renforts. Voila la cavalerie qui arrive. Le pas est lent. La tunique poussiéreuse. Hippa !

En vue de Loches, tout change. La bannière goupilesque flotte sur le camp assiégeant et les trois soldats reprennent des forces à la seule vue du bout de tissu écarlate. Une grande agitation semble régner. Ca courre dans tout les sens. Des cadets s'empêtrent dans des faisceaux de piques. Des soldats ralent en accomplissant milles et unes taches fastidieuses mais indispensable.

Maaiiison pense Toenn. Enfin j'ai retrouvé les miens.


Quelques coups énergiques redonnent du lustre à ses fripes d'or et de sang. Les galons de dizainier à nouveau visibles, l'officier se dirige vers la tente de l'état major. Les derniers jours ont été difficiles et la lassitude se lit sur son visage. Pourtant au fond des yeux, la détermination brille et au creux de sa paume, un picotement belliqueux lui commande d'empoigner épée et bouclier.

Massacre et pillage. La réunion était terminée depuis longtemps mais le capitaine a pris le temps de refaire le point. Le résumé vient à point et le lieutenant se charge des détails pour donner à Toenn une meilleure vision des évènements qu'il a pu louper depuis sa geole.

Apercevant son ami Isoril, il se dirige vers lui dans la pénombre de la nuit tombante.


Salut Iso, dit-il en lui tapant sur le bras, Comment ça s'est passé par ici? Vous avez chopé du brigand?
On bouge ce soir à ce que j'ai compris? Il était temps.

On a quitté Saint aignan à 5 et on est seulement 3 à l'arrivée. Valent pas tripettes ces volontaires civils. Je suis sûr qu'ils sont raides morts dans une taverne.

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Fishcat
[ Le lundi en arrière...quoi?c'est bien comme jour de la semaine!]

Mais qu'est ce que ça pouir ces frusques! Fini la lavande, fini le jasmin dans le décolleté! Vivre dans la peau d'une paysanne n'est pas de tout repos!

L'ambassadrice décida de quadriller la zone méticuleusement, de la porte sud à la nord et de la porte est à la ouest. Les ruelles de la cité Lochoise ressemblaient à n'importe quelles rues des villes de ce royaumes. Peut être l'ambiance différait; l'effervescence pré-martiale déteignait sur le moindre passant qui semblait apporter sa pierre à l'édifice défensif qui se montait devant ses yeux.
A ses esgourdes parvenaient des bribes de conversation:

-La Zoko...j'crois qu'ils devraient rebrousser chemin...
-Vl'a donc qu'est-ce que tu dis! C'est eux qui vont nous défendre face aux vergogneux de Berricons! Pis d'façon les Ost de nos jours ça ne vaut plus rien!
-Ouais tu dis ça mais t'sais bien que les corps francs c'est comme la pluie du mois d'avril! Si tu comptes trop d'ssus t'vas penser qu'ta récoltes s'ra ben plus fructueuse qu'celle du bouseux du duché voisin!

Eloa en avait assez entendu, comme toujours en ces situation, le quidam n'en savait rien de ce que la masse politique voulait lui faire avaler. Ce mot lourd de sens n'était pas celui auquel la renarde pensait mais le résultat était le même, quoique fassent les dirigeants cela passait d'autant plus pour du gavage idéologique et ce dans n'importe quel camp. La Fish, quant à elle avait choisi son clan, les idéaux que représentait le Duc du Berry lui convenaient parfaitement. Son maistre, le Seigneur de Lourouer St Laurent, était homme qui rarement se trompait, son esprit d'analyse les avait toujours menés là où la raison et la stratégie se devaient d'aboutir; preuve que son sens d'observation était presque infaillible. D'avoir trempé dans ces milieux, l'ambassadrice savait faire la part des choses, compiler les informations et en extraire les conclusions de son mentor elle en avait apprit les ruses.

Attentive au moindre mouvement, la moindre parole qui lui enseignait les positions des ennemis, Eloa faisait abstraction de son état, elle était une paysanne et personne la connaissait. C'est donc ces leitmotivs qu'elle se répétait inlassablement jusqu'à ce qu'elle se retrouve le séant dans la fange, bousculée par une femme au faciès familier.

Gaffe où vous marchez, crénom!

D'accoutumé physionomiste Eloa se trouva déconcertée lorsqu'elle reconnu la jeune femme qui venait de la renverser. Ce visage, si familier...Bien entendu! Amberle, la berrichonne avec qui elle avait sympathisé dans le passé, à Cahors!


Non d'une pipe en bois berrichon! C'est toi Amberle????
Oh! c'est moi Eloa,'fin Fish comme on disait là bas à Cahors!

La jeune femme se releva, secouant les plis de ses frusques. Les bras ballants l'expression de son viage marquait l'étonnement: voilà des mois qu'elle n'avait croisé cette jeune femme avec qui elle avait eu tant d'affinités. Ce monde si étriqué ne pouvait que lui réserver que des surprises...

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Aeternitae
[ Quelques jours plus tôt, près de Loche. ]

Vacarme.

Le brouhaha s'estompa. Le bruit des masses, des marteaux et des scies utilisés pour construire le campement se tut. Les rires gras et les propos vindicatifs de soldats débordant d'hormones guerrières s'effaçaient peu à peu alors qu'Æternitæ plongeait dans une quiétude artificielle, mécanique, obéissant à la seule force de sa volonté. Immobile, refermé sur lui-même, aveugle et sourd à tout ce qui l'entourait, il plongea doucement dans la méditation.

Silence.

La plaine déserte s'étale à l'infini devant des remparts noirs ceinturés de brume. Sur les murs, nulle ombre ne se découpe sur le ciel chargé de nuages qui se referme sur la ville comme un couvercle de bronze noirci par les flammes vient recouvrir le chaudron du destin. Tout n'est que silence et mort. Un vent froid glisse sur les herbes qui transpirent, et vient mourir au pied des murailles en soulevant la poussière ocre qui colore la brume. Mauvais augure ; nul salut ne naîtra de ce conflit, pour aucune des parties. L'ombre du Sans Nom plane sur la contrée.

Une voix.

Venitia lui parla. Toujours immobile, il ouvrit doucement les yeux sur la rousse accroupie devant lui, ses mains formant un calice dont s'écoulait le contenu parfumé. Les yeux d'Æternitæ se posèrent sur les mains longuement, regardant le vin s'insinuer entre les doigts et tomber au sol en grosses gouttes irrégulières. Il plongea son regard dans l'émeraude des yeux de la rouquine sans mot dire. Sans la quitter des yeux, ses mains se tendirent vers celles de Venitia puis se posèrent dessus, les prenant dans leur creux. Délicatement, il exerça une pression de ses paumes sur les mains de Venitia, les forçant à se refermer. Le vin inonda alors leurs mains enlacées et Æternitæ relâcha sa pression. Glissant ses pouces entre les paumes de Venitia, il ouvrit leurs mains rougies par le vin, offrant les paumes à son regard.


Ceci est le sang de l'injustice, Venitia. Allons, maintenant.

Il se releva alors et se tourna pour essuyer ses mains sur le tronc de l'arbre. Il porta un regard vers la tente de commandement, saisit les rênes d'Éole, puis s'y dirigea afin de prendre connaissance des nouvelles "tactiques" adoptées par les seigneurs de guerre. En marchant, il regarda la taverne de fortune, ou d'infortune, construite par Celeste et Eullallie et haussa les épaules.

[ Plus tard, quelque part en Touraine ... non, en Berry. ]

Finalement, ils avaient quitté Loches avant d'avoir eu besoin de dégainer leurs armes. Alors qu'ils chevauchaient dans la campagne lochoise, Æternitæ chercha Paulhaguétois du regard mais apparemment le muratais de Saint Aignan avait disparu. Il ne s'en étonna pas outre mesure, et il se retourna vers Waleran. Lui était toujours là, bien qu'étonnamment discret depuis quelques temps. Le jeune sot devait être malade, ce qui n'aurait guère été étonnant vu la nourriture dont ils bénéficiaient.

Un nouveau campement fut installé à proximité d'une mine. Les tours de garde furent organisés, et naturellement Æternitæ refusa que ses compagnons y furent associés. Prêter main forte au Poilu, c'était acceptable ; suivre docilement, concevable un temps ; mais être considérés comme de vulgaires troufions, voilà qui était inenvisageable. Les jours passèrent sans que la moindre présence hostile ne se manifesta, et un drapeau d'azur aux trois fleurs de lys d'or à la bordure engrelée de gueules fut planté sous les rires et les applaudissements de tous. Ou
de France à la bordure engrelée de gueules, pensa-t-il en ricanant.

Il pénétra dans la tente de Sambre sans un mot, mais resta debout, silencieux et bras croisés. Il observa le chef des armées berrichonnes et ses lieutenants attentivement, laissant son regard errer de l'un à l'autre à mesure qu'ils prenaient la parole. Aux dernières paroles de Sambre, il le foudroya du regard et tourna les talons sans un mot.


Envoyez vos soldats brûler les fermes des environs, incendiez les greniers, tuez le bétail, massacrez les occupants et toutes personnes que vous trouverez sur les routes. Nous allons donner un avant goût de l’enfer que veulent nous faire vivre les tourangeaux.

Il se remit à cheval alors qu'Elvis faisait part à tous de la décision de leur chef.

ON BRULE TOUT , ET ON MASSACRE TOUT CE QUI BOUGE!!

Son regard se fit plus sombre lorsqu'il se posa sur Celeste et Eullallie, alors que celles-ci prenaient leurs armes pour patrouiller dans la campagne alentour. Tenant fermement les rênes de sa monture, d'un coup de talon il la guida afin de barrer la route aux femmes. Il dégaina Kenaz et la brandit pointe en avant en direction de Celeste et Eullallie. Son regard se fit menaçant et sa voix rageuse dévoilait toute sa colère.

Jamais ne vous ai donné d'ordre, et n'en ai pas huy l'intention. Mais puisque vous m'accompagnez, je vous laisse le choix de votre destin. Si l'une d'entre vous obéit à l'ordre de Sambre, elle mourra de ma main ! Considérez cela comme mon premier et dernier avertissement !

Il contenait autant que possible la fureur de son propos, et essayait de maintenir sa monture qui tapait le sol de ses antérieurs, sentant la tension s'emparer de son maître. D'une pression sur le flan de l'animal, il fit tourner le cheval sur lui même et dressa son épée vers le ciel.

Traitre ! Brigand ! Hors-la-loi ! Assassin ! Qu'importe les qualificatifs que l'on me prête, mais jamais par Christos le nom d'Æternitæ ne sera associé au meurtre d'innocents !

Talonnant son cheval, il rejoignit Waleran et Venitia et rengaina son épée avant de s'adresser au jeune Limbourg en tendant la main.

Plume et parchemin ! Et allume une bougie pour chauffer la cire !

S'emparant du parchemin et de la plume d'oie que lui tendait Waleran, il rédigea un courrier rapide à destination du Duc du Berry.



    De nous, Æthaire de Combecastel, dict l'Æternitæ

    À vous, George le Poilu, Duc du Berry et d'Aigurande, Vicomte de Saint-Chartier, et Baron de Nohant Vic.


    Duc,

    Voilà quelques temps vous nous avez appelés à servir les intérêts du Berry.

    Vous savez notre dégoût de la politique et de la noblesse et que les raisons qui vous ont conduit à faire appel à nous ne nous intéressent pas.
    Vous savez que les intérêts du Berry ne nous importent que parce que son attitude d'insoumission à la pairie nous incite à voir en lui une terre où la notion d'honneur n'est pas souillée par l'arrivisme et la tromperie.
    Vous savez que notre engagement aux côtés de votre armée n'est dû qu'à l'estime que nous vous portons.
    Vous savez que nous abhorrons l'Auvergne et le Bourbonnais, et ne tenons guère ses alliés, parmi lesquels la Touraine, en estime.

    Mais,

    Ce sixième jour d'octobre ordre a été donné à vos hommes par le seigneur de Lourouer Saint Laurent de piller, de brûler les fermes et les greniers, de tuer le bétail, et de massacrer la population.

    Quelles que puissent être les raisons de ce conflit, elles ne nous intéressent nullement, et qu'il faille assiéger, affamer ou tuer une population armée qui prête assistance à une troupe de mercenaires qui menacent les intérêts du Berry, nous pouvons le concevoir.
    Mais, que Christos nous en soit témoin, massacrer une population de paysans innocents et désarmés pour le seul tort qu'ils ont d'être tourangeaux est un crime et un péché qui n'admettra aucune absolution lors de la pesée des âmes. Est-il nécessaire de vous rappeler, messire duc, que les tourangeaux ne sont pas auvergnats et ne peuvent donc être promis à la même sentence ?

    Il serait déraisonnable de croire que notre dévouement puisse être égal à l'obéissance aveugle de vos soldats. Ne nous faites pas l'insulte de penser que l'Æternitæ puisse se soumettre à l'ignominie d'un tel ordre.

    En conséquence de quoi, pour l'amour du Très-Haut, nous vous prions instamment de rappeler votre vassal à la raison et de le faire mettre au arrêts avant son jugement devant un tribunal militaire pour l'inconséquence de son propos. Nous vous demandons également de le déchoir de ses titres et terres pour dérogeance, tant son attitude est indigne de la noblesse berrichonne et nous ferait vous considérer avec la même estime que celle que nous portons à la noblesse française.

    Puisse Aristote éclairer votre jugement et votre décision.

    Faict au sixième jour d'octobre de l'an de grasce MCDLVII




Æternitæ souffla sur le parchemin pour aider l'encre à sécher, puis rendit la plume à Waleran avant de se saisir de la bougie. Sortant un bâton de cire rouge de sa poche, il le fit chauffer et déposa la pâte ramollie par la chaleur sur le parchemin avant d'y poser sa bague. Il souffla sur la bougie pour l'éteindre, la rendit à Waleran, puis plia le parchemin et le tendit à Venitia.

Veni, inutile de te demander si tu te souviens du chemin pour aller à Bourges, je suppose ? Et bien veille à l'oublier ! Tu porteras ceci au Poilu, mais tu t'y rendras en évitant soigneusement toutes les routes. Il devra l'avoir dès demain à l'aube, et tu devras être de retour avant la nuit tombée.

Il porta son regard vers Waleran, s'attendant à le voir l'accompagner, ou à lui bondir dessus de colère. Il aurait bien envoyé le jeune Limbourg, mais il avait une confiance sans faille en Venitia, alors que son compagnon était bien capable de se perdre en route. Faisant faire deux pas en arrière à Éole, il se tourna en direction de la tente de Sambre et cracha par terre.

Qu'advienne ce qui doit !
_________________
Nerine
[ Campement des Blanches…]

'Soir Nérine…Contente de t'voir aussi…J'vois qu'suis pas la seule à pas savoir dormir…
J'sais pas pour vous mais…J'trouve que ça sent pas bien bon ici…


Sans un mot, la poitevine alla s'asseoir près du feu. Elle se tourna vers ses soeurs d'arme. Leurs visages étaient tendus, mais il lui sembla que ce n'était pas uniquement à cause des évènements qui se déroulaient en ce lieu. Que se passait-il donc derrière ces visages graves. Peut-être que cette nuit délierait les langues. Toutefois, elle se retint de les questionner.

Non, ça sent pas bien bon. J'ai entendu des cliquetis d'épées en venant ...

Elle glissa une main dans sa poche et y sentit un papier roulé en boule. Elle se souvint alors du message reçu de Thouars un peu plus tôt dans la soirée et son sang ne fit qu'un tour. Elle sentit une bouffée de chaleur lui monter au visage ... et pas à qu'à cause du feu. La douleur et la colère ne faisaient qu'une en son être. Elle avait toute confiance en Yohan, mais cette femme, l'autre, comment pouvait-elle les dénigrer de la sorte. Comment pouvait-elle faire passer Yohan pour un être vil au yeux de tout le village?
Elle payerait pour cela ... et si ce n'était pas elle, ce serait quelqu'un d'autre ... cette nuit ou la suivante. Il n'était pas bon de se battre la rage au ventre, mais c'était plus fort qu'elle.
Elle se leva et attrapa une bouteille qui traînait là, en avala une longue rasade sous le regard ébahi de ses soeurs. Elle sentit l'alcool s'insinuer en elle, ne faisant que renforcer son désir de vengeance à tel point qu'elle ne se reconnut plus. Elle ne ressentait plus la peur.


Mes soeurs, j'espère que cette nuit, nous taquinerons du berrichon.

Ce disant, elle sortit son épée de son fourreau, la contempla un instant, faisant jouer les reflets des flammes le long de la lame d'acier tout en en éprouvant le fil. Puis, Nerine fit glisser la paume de sa main sur le plat de la lame comme elle aurait caressé le corps de son fiancé ... J'ai confiance en toi.
Luciedeclairvaux
[Hallucinations sur les remparts de Loches]

Blondie débanda l'arc doucement et se tourna vers la Féline. Un instant, son regard trouble se perdit dans les prunelles brunes. L'heure n'était plus aux griffures bestiales entre lionne et panthère. Elles avaient passé cette étape depuis longtemps ; désormais leur force et leur loyauté servaient conjointement la Zoko, et leur apparente méfiance ne demeurait que le jouet de l'orgueil démesuré de la blonde. Loin du regard des autres, elles se respectaient silencieusement.

Juste un chat.

De là à avouer qu'elle avait des hallucinations ... il ne fallait pas pousser, non plus. Prendre un chat pour le maître de la poudre ... les nuits blanches sur les remparts usaient sa clairvoyance. Et le soleil sans doute, tapait sur la salade. L'épuisement peut-être. Ou une faille plus profonde encore, qui lui mouillait les yeux bien trop facilement, et qu'elle n'arrivait pas à exprimer. Tout juste à refouler. Au bord de la folie ... Que n'avait-elle leur force, leurs mots. Elle détourna les yeux, regarda le lointain, avala sa salive pour murmurer :

Fab me manque ...


[Plus tard ...]


Plus tard, les berrichons envahiraient la mine d'or. A défaut de merle ...
Plus tard, Loches retrouverait un semblant de quiétude.
Plus tard, Lucie étalée dans l'herbe, épée au flanc, regarderait passer les nuages en se demandant pourquoi ils ne l'ont pas emmenée.
Plus tard, elle se consolerait en se disant que tout une armée pour tuer ce pauvre Hanort, c'était peut-être trop ...

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Venitia
Rien n'est ancré dans la vie ... tout change.

*Un peu plus tôt ...
Ses mains s'étaient empourprées donnant à leurs fines rayures une noirceur glaciale. La rousse flamboyante fixe sans se détourner le poison parcourir ses veines, s'insinuer dans son enveloppe charnelle et glisser lentement mais inexorablement jusqu'au sol .... Le poison ... Le sang de l'injustice.
Elle avait surement aperçut Lalie ce jour là, avait surement entendu ses propos, mais n'y avait point prêté la moindre attention ou tout du moins ne s'en souvenait-elle pas
.

*Un peu plus tard...
L'armée se mit en mouvement et la rouquine en fit de même. Voilà des jours qu'elle marchait sans savoir où, des nuits qu'elle surveillait sans savoir pourquoi. Autant de jours d'un profond ennui qui avaient au moins eu l'avantage de lui remémorer ses souvenirs et la nostalgie de ses cheminements bien plus enrichissant sur le plan personnel que cette armée fadasse.
Plonger dans cette nostalgie que Venitia ne connaissait trop peu, par l'affaiblissement que cette dernière lui provoqué, elle n'avait point fait grand cas des ordres de Sambre, bien qu'elle les avaient ouî.
Ce n'est que la voix puissante d'Aet qui la sort de sa torpeur
.

Jamais ne vous ai donné d'ordre, et n'en ai pas huy l'intention. Mais puisque vous m'accompagnez, je vous laisse le choix de votre destin. Si l'une d'entre vous obéit à l'ordre de Sambre, elle mourra de ma main ! Considérez cela comme mon premier et dernier avertissement !

Yeux exorbités qui va de Lalie à Céleste en revenant et fixant la première. Oserait il sans prendre à celle en qui la rousse avait mis sa confiance ? En celle qui avait tout quitté pour les rejoindre ?
Venitia pouvait en tolérer beaucoup mais un tel agissement n'était point tolérable
.

Veni, inutile de te demander si tu te souviens du chemin pour aller à Bourges, je suppose ? Et bien veille à l'oublier ! Tu porteras ceci au Poilu, mais tu t'y rendras en évitant soigneusement toutes les routes. Il devra l'avoir dès demain à l'aube, et tu devras être de retour avant la nuit tombée

Elle plonge dans les yeux d'Aet et tend la main pour attrape le plis. Moment de réflexion qui la pousse à poser ses yeux sur son Duc et à lui sourire.

Wal, il serait peut être mieux que tu m'accompagnes sait on jamais quel danger nous pourrions rencontrer sur la route, je serais plus rassurée de l'arrivée de cette missive si nous sommes plusieurs, deux me semble plus que correct.

Elle grimpe alors sur sa vieille jument lui caresse l'encolure et attend que Wal en fasse de même. Alors qu'elle s'apprêtait à élancer son équidé ses yeux roulent jusqu'à Aet alors qu'un sourire malicieux se fige sur son visage d'ange.

Je reviendrais avant la nuit, mais toi tâche durant tout ce temps de veiller sur Lalie et les autres. Que rien ne leur arrivent pas la moindre blessure, la moindre égratignure, le moindre affront.

Elle se tourne alors tape la croupe de Truc (cheval de Wal) et élance Djumbi (jument de Veni).
La route fut longue et parsemée d'embuche, bien qu'éviter les routes étaient un jeux d'enfant pour les deux compagnons, la traversée des broussailles était elle beaucoup plus compliquée.
Venitia sortait de cette terrible épreuve égratignée de partout alors que Wal en avait perdu un morceau de chaussette et arborait sur le torse une teinte rougie
.

Wal tu es blessé ?

Meuh nan Duchesse, c'est un peu de reste de la viande que je n'ai pas mangé.

La rousse hausse les épaules et se remet en route, la nuit fut courte il ne s'étaient accordés qu'une pause de quelques minutes tout au plus et déjà le jour pointait le bout de son nez. Le couple parvint jusqu'aux portes de Bourges et cette dernière fit quémander à un des gardes George le poilu pour une message urgent concernant ses affaires en Touraine.
Le garde ne pouvant faire plus lui laissa loisir de vaguer au sein de la ville et de le trouver. Ni une, ni deux Veni s'était mise en quête du château
.

Bien le bonjour, je viens porter missive à monsieur le Duc du Berry, qu'il soit porté à son attention la présence de son amie Venitia.

Tapotant du pied elle regarde à ses côtés Wal et lorgne sur sa blessure.
Puis s'assurant que personne ne l'écoutait, elle se permis d'un ton le plus bas possible
.

Tu sais mon Duc cette couleur te donne un certain charme, tu as l'air d'un fier soldat, c'est plutôt exci....

Venitia ma chère entre donc, ne reste point ici.

Humm, hummmm..

George j'ai ceci à te remettre de la part d'Aet, qui n'a pas jugé bon de venir en personne. Peut être à t-il jugé que cela serait moins dangereux, que je vienne moi même te le remettre.
Je ne sais ce qu'elle contient, je sais juste que je ne m'attarde pas, George. Nous devons être rentrée à la nuit tombée et j'ai peur que cela ne me laisse que peu le temps de converser avec toi.
A bientôt mon ami
.
_________________
--Amolaric
Touraine : durant l'invasion, une chaumine isolée...

Bien évidemment, il était au courant de l’état de son duché. Bien entendu que les rumeurs n’avaient pas manqué de le rendre encore un peu plus sourd à force de venir se hurler dans ses oreilles. Néanmoins, inconfortablement affalé dans son fauteuil, Amolaric n’en n’avait rien à faire. Il était au crépuscule de sa vie, et il n’y avait raison aucune pour qu’il aille traîner sa carcasse et ses vieux os sur un champ de bataille. Alors, il tirait à grande bouffée sur sa pipe préférée, aspirant et exhalant le chanvre tout en couvant des yeux un chaudron et sa mixture se réchauffer sur le feu crépitant d’une cheminée archaïque depuis des lustres déjà. Il attendait ainsi que le temps s’égraine, en compagnie de sa petite femme, Marie-Irène, qu’il n’aimait pas, qu’il avait épousé parce que, ma foi, cela faisait bien de passer devant le seigneur en bonne compagnie, et qu’il lui fallait bien quelqu’un pour s’occuper de la cuisine et du ménage du logis tandis qu’il s’esquintait la santé à labourer la terre…

Il songeait le bougre, il songeait au néant de sa vie, se gaussant de l’absurdité du train-train habituel, ce qui ne manquait pas de provoquer une toux chanvrée, lorsque les coups se retentirent sur la porte branlante de l’affreux logis -tout du moins son intérieur. Juste après que l’injonction fut hurlée, il détourna ses yeux de l’âtre pour les reporter sur sa compagne, qui avait l’air aussi ébahie que lui. D’un splendide effort, il se leva du miteux siège, et, claudiquant, se dirigea vers l’origine des bruits, puis, de sa main noueuse et décharnée, abaissa la poignée et poussa la porte. Une femme -mais il s’en doutait vu la féminité vocale- se présentait à lui, dague pointée et air hostile. Alors, de la voix rauque du fumeur, il énonça tout en balbutiant, une sentence visiblement trop soutenue pour son éducation.


Enchanté gente dame, que puissions-je nous faire pour vous rendre plaisir ? Nôtre ménage est bien pauvre, je le crains, mais nous avions-je une bonne garbure qui mijote sur le feu. Si vous preniez la peine d’entrer…
Celeste.
Entre lutin, elfe et fée …

Tout à son regard est démesuré, transfiguré, la petite lutine est accroché à elle, elle lui sourit, poursuivant sa route. Chimères nébuleuses à son esprit, déraison éphémère où lutin, fée et elfe joue, occultant sa vision. Venin dans ses veines, perversion de sa raison. Elle sent le vent fouetter son visage, la cohue qui l’entoure est à peine perceptible, d’autres montures s’éloignent. Dans la brume de son regard, faisceau éclatant se dressant sur leur route, halo blanc, mots qui résonnent, la mort ? Elle la pensait sombre et obscur, la voilà qui se présente sur tout autres atours, celle-ci est éclatante. Retenant les aides fermement stoppant sa course, observant cet aura, le voila qui s’évapore. Elle talonne à nouveau sa monture et poursuit sa route, accompagnée de la lutine.

Retour à la réalité


L’air frais, sa chevauchée, elle cligne des paupières, disparaissent peu à peu les couleurs de son monde enchanteur. Elle chevauche sur une terre inconnue, son attention se porte sur les bras qui l’enserrent, son amie, Lalie, où la mène-t-elle ? Tout est confus. Elles mettent pieds à terre, épée en main, Lalie auprès d’elle, devant une chaumière ? Ordre qui fuse sur un ton peu convaincant. Son regard passe de son amie, à la chaumière. Un vieil homme en guenilles en sort, se tenant devant elles. Où sont les ogres ? * Quels Ogres !!! Bon sang ! Celeste, tu délires, regarde, regarde autour de toi !*.

Elle remet son épée au fourreau, crispation et douleur intense à l’estomac, nausée, un regard alentour, Lalie ne risque rien, elles ne sont pas seules. Elle se détourne vivement, s’éloignant d’un pas titubant, sa main agrippant le tronc d’un arbre, elle se penche et rend. Rend son orgie de gourmandise, vomit son dégout, sa consternation. Serait-elle devenue Françoise à ce point ? Au point de s’en prendre à la populace ? Elle Bretonne au sang fière, n’a trop de souvenir du massacre des Françoys sur les pauvres gens, des viols des femmes et de la boucherie de leurs actes ! Prenant sa gourde, elle verse de l’eau dans le creux de sa main, s’en asperge, se redresse, laissant l’eau coulée en un mince filet sur son visage, sa main glissant dans ses cheveux, secouant la tête pour reprendre ses esprits. Elle se rince la bouche, inspire profondément, range sa gourde, se tourne et rejoint son amie.


Sa réalité, sa lame, n’est pas votre …

D’un geste lent, elle pose sa main sur le poignet de son amie. Lui faire baisser son arme.
Son regard ce porte sur le vieil homme.


Rentre chez toi, serre ta femme dans tes bras et prie. La mort est au pas de ta porte, je ne serais pas son pion ce jour.

Son regard argenté glisse sur son amie. C’est elle qui la conduite ici ? Elle qui l’a encouragée ? Lalie, sa Lalie, elle qui n’a jamais combattu, ni même fait le mal. Ce n’est pas à ses côtés qu’elle portera son premier coup fatal et encore moins sur des innocents.

Mon amie, suis ton cœur, ta raison, saches, juste que nulles prouesses n’est a tiré de cet acte barbare. Les soldats s’affrontent, ils sont payés pour cela. Certains même aiment cela. Tuer des innocents, massacrer, ils n’ont plus rien à la place du cœur, veux-tu vraiment leur ressembler ? Pose-toi cette question.

Elle laissa son amie à sa réflexion, d’autres soldats étaient non loin et puis elle n’aurait aucun mal à se débrouiller, sa petite Lalie avait bien changée. Elle salua l’homme d’un hochement de tête et fit volte face. Passant aux cotés de Tonnerre, tape sur son encolure, lui murmure, *reste-là mon ami, elle aura plus besoin de toi que moi*. Mue par un élan, ayant retrouvé toute sa lucidité, des jours d’égarement, des jours à confondre, a échapper à cette réalité.
Elle se met à courir, croisant des soldats qui vont sans se poser de questions, obéir aux ordres, elle n’est plus soldat, elle est libre ! Elle court vers ce campement laissé un peu plus tôt. Elle ne ressent pas son souffle qui se fait court, elle veut juste regagner le camp.


Folie où raison, dernier acte


Le camp, ces tentes, les soldats qui s’affairent, elle n’a que faire de cette cohue.
Elle le cherche du regard, où est il ? Elle avance, écartant l’un ou l’autre sur son passage, le cherche, tourne sur elle-même pour le trouver. Elle s’arrête net, retenant ses longs cheveux d’ébène qui virevoltent au vent, son cœur fait un bon dans sa poitrine. Il aura suffit d’un regard pour briser ses remparts, ses murailles, elle a fuit, elle fuira toujours mais en cet instant, elle veut stopper sa fuite et affronter, affronter ce qu’elle redoute le plus, ni masque et faux semblants, juste elle face à lui. Elle avance sans le quitter des yeux, jetant ses dagues au sol, autant son baudrier, le laissant choir lui aussi. Si affrontement, il y a, ce sera contre elle, âme à nu.

Il est sur sa monture, stature imposante et fière, regard qui fait froid dans le dos, elle n’en à cure. Elle est fascinée par cette silhouette blanche, par ses longs cheveux blancs portés par le vent. Elle est portée par les roulements fous de son cœur, de son être qui inexorablement, la pousse vers lui. Elle est aux pieds de sa monture, relève son visage vers lui, posant sa main sur son genou, elle sait qu’elle prend un énorme risque mais qu’importe, si elle doit mourir qu’importe. Elle a fuit si longtemps, toutes ces années, qui n’ont menées à rien qu’à sa perte, il sera sa délivrance d’une façon comme d’une autre. Son regard gris cherche le sien, sa voix n’est qu’un murmure.


Aet .. ce n’est ni lieu, ni l’endroit .. mais, on ne choisit pas toujours l’instant, ébauche d’un sourire.

Je vous désobéis, je le ferais toujours, vous m’avez demandé de vous haïr, ma raison le voudrait … mon cœur lui en est incapablecomment peut elle prononcer ces mots, comment ose-t’elle ? Le regarder et lui dire cela en toute simplicité, lui qui .. la repoussera.

Après tout, ne joue t’elle pas le dernier acte avec sincérité.
Au cœur de cette guerre, de la mort qui rôde, sous peu la terre va frémir, le ciel se mettre à gémir et s’ouvrir le cratère de la haine, crachant l’abjecte de l’homme, par leurs sang répandus. Alors autant affronter l’Aetenitae, autant s’affronter elle-même, que dans ses derniers instants, elle fut honnête avec elle-même.

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un instant avec lui a un goût d'Aeternitae ...
Muvrini
histoire d'un homme tranquille

Muvrini est un personnage tranquille, boucher jadis à craon, il s'occupai de ses betes et sont commerce mais sa vie fut bousculer par une guerre, une alerte fut retentie car la Flandre attaquai sa patrie, il prit sont courage a deux main, et remarqua que peut de gens s'etait mobilisé pour délivrer sont comté de l'envahisseur du nord!, il prit part a sa défense, mais malheureusement sa ville fut tombé et le chaos régna pendant quelques jour, il prenna sont courage a deux mains et avec quelques notables de la ville il reprirent la ville qui semblant erante au grés des rebélions d'un soir.

Avec c'est quelques hommes des craonnais patriotes, il reprennent la ville et reoganisérent la stabilité et le calme, mais voyez donc pas que tout le monde accusent le maire de se sucrer en oubliant qu'il y'avais rien a se sucrer puisque la caisse a été vidé par les multitudes de brigants et autres

décu par l'attitude de certain, il entreprit de faire un voyage et oublier, un peut cette misérable histoire, et décida que les gens de labas n'avais aucune pitié et aucune considération pour les valeurs qu'on devrais se battre, il parti en direction du sud lorsqu'il arriva a Loches, malgré qu'il soit distant, trouva celle ville assez agréable, et les gens assez sympa, il acheta une maison et une échope et ouvrit une boulangerie, apres quelques mois de tranquilité, il reçu un pigeon du maire appelant a une mobilisatio massive, il prit quelques secondes, quelques flash lui resorti de Craons, sera t'elle un perpétuel recommancement ? Il se dit "quoi qu'il advienne, je fera pas le dos rond, je ne courberai pas le dos a d'autres envahisseurs qui prendront sont dure labeur"

il répondi pressent, et parti sous les couleurs de l'armée meme si celle ci ne fut (pas plus tard qu'hier) pas tres amicale, mais qu'advienne il se dit quoi qu'il en soit, il a la conscience tranquille.

une nuit comme toutes les autres ?

Depuis quelques jours, ses nuit de garde l'on fatigué ! et comme a sont acoutumé le soir venu il enfille sont armure sont épée et sont bouclier

il etait fatigué vers 4 heure du matin, un bruit dans un buisson le réveilla

Quui Quiiii va la ?

serait ce un sanglier? un lapin ? ou un ennemi

Quiii va la ? redit t'il

il n'a pas eu le temps de demander que déja un homme surgit de l'ombre criant de terreur

08-10-2009 04:07 : Vous avez frappé Hanort. Ce coup l'a probablement tué.
08-10-2009 04:07 : Vous avez frappé Hanort. Ce coup l'a probablement tué.
08-10-2009 04:07 : Vous avez frappé Hanort. Ce coup l'a probablement tué.
08-10-2009 04:07 : Vous avez frappé Hanort. Ce coup l'a probablement tué.
08-10-2009 04:07 : Vous avez été attaqué par Hanort.

[Balise HRP ajoutée par {Lore}]


Cosmo dégaina sont arme est se bas contre cet homme déchainé, le combat fut sans merci Muvrini le toucha 3 fois et a la 4eme l'homme tombe raid mort...

Muvrini n'a jamais cherché tuer personne mais cette homme semblai ne pas lui laisser le choix, muvrini appela la garde l'air désarçoné et on l'emmena se reposer apres cette rude épreuve
Soaz.
[Dans la campagne tourangelle, à la cueillette aux champignons, une troupe gambadait gaiement...]

Ordre avait été donné de commencer les manœuvres. Le temps des palabres était passé. La troupe avait levé le camp, leurs étendards aux couleurs du Berry et des Renards fièrement au vent.
Le scénario se répétait inlassablement. Village traversé, village brûlé. Tel était leur art de dentelier. Par chance pour les habitants, beaucoup avaient eu le temps de gagner les villes pour se protéger.

Le soir venu, le camp s'organisait. Il allait falloir passer les consignes.

Compagnon, la mine d'or est notre mais ça ne suffit pas. Notre nouvelle cible est leur mine de pierre. Nous allons nous en rendre maître rapidement.
Ne vous laissez pas abuser par le calme environnant. Il est fort à parier qu'après la chute de cette première mine nous allons devoir batailler pour prendre la deuxième.


Soaz prit un temps de repos en solitaire. Sous sa tente, elle regardait les cartes. Sambre leur avait donné les détails. Tout se passait tel qu'il l'avait prédit pour la plus grande gloire du Berry.
Elle était sereine.

L'aube se levait. L'air était plus frais qu'à l'accoutumée. Un sentiment qu'elle connaissait s'emparait d'elle. Le même sentiment que lorsqu'elle avait dû affronter les troupes guyennoises. La guerre revêtait son vrai visage. Le sang, les morts, les cris, la peur puis le silence...

Ils avaient repris leur position au sein de l'armée. Devant eux, l'ennemi était bien là.
Toenn
[quelques jours après le départ de Loches, au Nord]

Montrésor, Chemillé-sur-Indrois, Genillé et enfin Chédigny. Tout n'était plus que ruine fumante et désolation. Pas de massacre néanmoins puisque les villageois avertis avaient fui l'approche des colonnes goupilesques. Les seuls malchanceux avaient été les nombreuses volailles finissant leurs tristes vies en Touraine, embrochées au-dessus des feux lors des bivouacs successifs.

La veille, la mine de pierre avait été occupée sans coup férir. La nuit était passée, fébrile. Puis l'aube s'était levée avec l'arrivée de deux groupes ennemis.

Dès que la sentinelle donna l'alerte, toute la compagnie fut sur le pied de guerre. Dans la brume matinale, deux étendards apparurent. Il ne s'agissait pas d'alliés. Toenn les aurait reconnus. D'où venaient-ils donc, étaient-ils hostiles?

Voyant sa lieutenant donner l'ordre d'attaquer, le dizainier Toenn oublia de s'en soucier et commanda sa propre section vers les inconscients qui galopaient contre les deux armées.


edit1: Fin changée erreur de ma part sur l'origine des assaillants.
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Amberl
[On bloque lundi]

Il y a des jours avec et des jours sans. Là, elle portait le deuil, et n'avait aucune envie que quelqu'un lui parle, ne l'approche, ou ne l'interpelle. S'enfermer dans sa bulle, pour y avoir la paix. A grand regrets, la pécore la reconnut, et se présenta. Seuls les mots "Fish" et "Cahors" réveillèrent un écho dans l'esprit embrumé de la brune. Soupire. Amberle se força à être sociable, du moins pour le minimum syndical.


Fish ...

Ébauche d'un sourire qui né, les souvenirs de Guyenne affluèrent. Cahors, la ville fantôme, qui soignait toutes les personnes massacrées par les armées du Rouergue ou du Périgord.
Sa convalescence là bas, les soins prodigués par les habitants chaleureux, les tavernes avec Sancte et sa femme Xenac. Le couple qui a réussi à la maintenir en vie pendant ce long mois et demi. Et Fiscat, la Proc', une pilier de taverne souriante, joviale, adorable. Ses engueulades avec un habitant bourru. La dernière personne qu'elle pensait voir dans Loches


Qu'est ce que tu fiches ici ?!


Ici ...
Maintenant ...
Dans une ville en état d'alerte, assiégée par deux armées. Dont l'une a un étendard d'une compagnie franche guyennoise. La vérité s'impose, même si elle n'a pas envie de la percevoir. Et ce déguisement ne pouvait qu'aller dans le sens rationnel des choses. Fish était devenu une mercenaire, postée de l'autre côté des remparts.
Fallait il encore tuer une personne qui a compté dans le passé ? Encore ?
Pas aujourd'hui.


Décampe d'ici avant que je change d'avis.


Avant que je choppe ma dague pour te planter en plein coeur.
Avant que je déverse ma colère sur toi.
Pars vite et reviens tard.. ou pas. Sans la quitter des yeux, elle laissa l'ennemi s'échapper


"Prends soin de toi, dégage loin loin loin"

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