Joshuas
Mercredi à l'Aube
La sentence berrichonne tomba. La ville ne pouvait être pour le moment prise, alors à l'ancienne la politique de la terre brulée devenait inévitable. Chaque parcelle de terre qu'un Renard foulerait serait aussitôt dévasté, plus aucune trace de vie n'y subsisterait.
Les derniers jours de Joshuas furent occupés à accompagner des unités d'éclaireurs dans les campagnes environnant la cité de Loches. Si ces murs étaient solidement garnis, les alentours étaient déserts de toutes troupes armées. Ce qui dans un premier temps aurait du faciliter la recherche de ces foutus brigands et les interrogatoires des fermiers posa quelques problèmes à cause de l'opiniâtreté à laquelle les paysans locaux affichaient un mutisme imbécile et à l'impossibilité d'user de la force. Joshuas savait que cela provoquerait indubitablement leur perte : De l'Artois à la Savoie, la logique était la même. La loi du plus fort est la seule qui valent. Résister n'était qu'un vain effort, une pure illusion que les faibles au nom d'un amour propre mal placé vantaient et plaçaient au dessus de la valeur de leur propre vie. Qu'un soldat, un vassal d'une province agisse ainsi, celui lui semblait normal, mais pour ce qui est des classes laborieuses, leur aveuglement quand aux apparentes bonnes intentions du pouvoir le faisait vomir. Ils ont été et seront toujours traités comme des vaches à lait, des brebis dociles et passives dont l'existence indifférait les régnants...
Cette fois, il n'était plus question d'agir avec des pincettes avec cette population de soumis. Comment se faire respecter si on ne se donnait pas les moyens de l'être. Cette fois, faute de soldats assez braves pour les affronter, ils passeraient leur colère sur les cultures et fermes de la campagne lochoise. Alors ils comprendraient que l'armée berrichonne ne se limitait pas à cueillir des champignons.
Comme chaque jour, les premiers rayons de soleil annonçait l'éveil de la vie animal. Les oiseaux se mettaient en chasse... ce jour, il en allait de même des goupils.
La troupe du Seigneur de Lourouer Saint Laurent était déjà parti il y a quelques heures. Ils devaient déjà être sur place... c'est à dire devant la mine d'or... c'était la première cible, la première preuve de la détermination berrichonne. Surement peu ou pas défendu, elle forcerait à réagir.
Mais comme une bonne nouvelle ne venait jamais seule, le tocsin sonna dans le campement. Cette fois c'était l'armée d'Elvis qui se réveillait et s'agitait. Partout à l'intérieur du camps, les officiers battaient le rappel de leur troupe et formait des escadres pour piller, ravager, annihiler.
Aussitôt levé, Joshuas qui avait jusque là ronger son frein fut l'un des premiers en rang devant la tente du Lieutenant et du Capitaine. En selle, l'épée au flanc, le casque solidement attaché il partit avec l'un des premiers détachements composés d'une dizaine d'hommes et ce, en direction d'un hameau constitué de trois fermes un peu plus au Sud... il y était déjà venu deux jours auparavant... il se souvenait de l'accueil. En bon gentlemen comme le disait les Anglois, il se devait d'obtenir avec force de délicatesse un complément d'informations sur les fameux brigands.
A Belzébuth l'Avarice, je partagerais avec eux ma lame !
Compagnons Renards, en Avant ! A Malin, Malin et Demi !
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La sentence berrichonne tomba. La ville ne pouvait être pour le moment prise, alors à l'ancienne la politique de la terre brulée devenait inévitable. Chaque parcelle de terre qu'un Renard foulerait serait aussitôt dévasté, plus aucune trace de vie n'y subsisterait.
Les derniers jours de Joshuas furent occupés à accompagner des unités d'éclaireurs dans les campagnes environnant la cité de Loches. Si ces murs étaient solidement garnis, les alentours étaient déserts de toutes troupes armées. Ce qui dans un premier temps aurait du faciliter la recherche de ces foutus brigands et les interrogatoires des fermiers posa quelques problèmes à cause de l'opiniâtreté à laquelle les paysans locaux affichaient un mutisme imbécile et à l'impossibilité d'user de la force. Joshuas savait que cela provoquerait indubitablement leur perte : De l'Artois à la Savoie, la logique était la même. La loi du plus fort est la seule qui valent. Résister n'était qu'un vain effort, une pure illusion que les faibles au nom d'un amour propre mal placé vantaient et plaçaient au dessus de la valeur de leur propre vie. Qu'un soldat, un vassal d'une province agisse ainsi, celui lui semblait normal, mais pour ce qui est des classes laborieuses, leur aveuglement quand aux apparentes bonnes intentions du pouvoir le faisait vomir. Ils ont été et seront toujours traités comme des vaches à lait, des brebis dociles et passives dont l'existence indifférait les régnants...
Cette fois, il n'était plus question d'agir avec des pincettes avec cette population de soumis. Comment se faire respecter si on ne se donnait pas les moyens de l'être. Cette fois, faute de soldats assez braves pour les affronter, ils passeraient leur colère sur les cultures et fermes de la campagne lochoise. Alors ils comprendraient que l'armée berrichonne ne se limitait pas à cueillir des champignons.
Comme chaque jour, les premiers rayons de soleil annonçait l'éveil de la vie animal. Les oiseaux se mettaient en chasse... ce jour, il en allait de même des goupils.
La troupe du Seigneur de Lourouer Saint Laurent était déjà parti il y a quelques heures. Ils devaient déjà être sur place... c'est à dire devant la mine d'or... c'était la première cible, la première preuve de la détermination berrichonne. Surement peu ou pas défendu, elle forcerait à réagir.
Mais comme une bonne nouvelle ne venait jamais seule, le tocsin sonna dans le campement. Cette fois c'était l'armée d'Elvis qui se réveillait et s'agitait. Partout à l'intérieur du camps, les officiers battaient le rappel de leur troupe et formait des escadres pour piller, ravager, annihiler.
Aussitôt levé, Joshuas qui avait jusque là ronger son frein fut l'un des premiers en rang devant la tente du Lieutenant et du Capitaine. En selle, l'épée au flanc, le casque solidement attaché il partit avec l'un des premiers détachements composés d'une dizaine d'hommes et ce, en direction d'un hameau constitué de trois fermes un peu plus au Sud... il y était déjà venu deux jours auparavant... il se souvenait de l'accueil. En bon gentlemen comme le disait les Anglois, il se devait d'obtenir avec force de délicatesse un complément d'informations sur les fameux brigands.
A Belzébuth l'Avarice, je partagerais avec eux ma lame !
Compagnons Renards, en Avant ! A Malin, Malin et Demi !
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