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[RP] Jours étranges.

Sirius7
Ce RP se joue entre deux joueurs dont les personnages vivent dans des provinces différentes. Afin d'assurer un suivi correct, je posterai les posts de la joueuse d'Eugenie_de_Varenne sur la gargote franc-comtoise, tandis qu'elle postera les miens sur la gargote béarnaise. Cela permettra donc d'avoir le RP complet sur les deux gargotes des deux personnages concernés.


La lueur d'une chandelle posée sur un robuste bureau de bois massif éclaire à peine la pièce plongée dans la pénombre. Sur ce bureau, quelques feuillets sont soigneusement superposés, certainement dans un ordre et un but bien précis. Mis à part l'encrier qui trône aux côtés de la bougie, la surface du bureau semble relativement propre, mais surtout très vide. Soudain, une main s'empare d'une feuille de parchemin, pour la placer sur ce grand emplacement dépourvu de tout objet. La main caresse la surface du papier de son dos, puis se saisit de la plume posée dans l'encrier. La scène paraît ralentir pour ensuite s'arrêter complètement.

Dans le reste de la pièce, qui, malgré l'obscurité ambiante, peut s'apparenter à une salle de travail, plusieurs grandes étagères sont dressées le long de chaque mur, hormis celui où se situe le bureau. Aucune fenêtre, ni même aucune porte, ni autre ouverture par laquelle il est possible d'entrer ou de sortir. Au-dessus du bureau, une réplique d'armoiries. Deux vaches de gueule sur un fond d'or. La scène reprend, dans un semblant de brume.

La main appartient à une femme, à en croire la longue chevelure blonde visible. Et la main commence à travailler, entraînant avec elle la plume dans son ballet. Plusieurs dizaines de minutes passent ; seul le grincement de la plume sur la feuille se fait entendre, la jeune femme est consciencieuse. Rien ne semble pouvoir la déranger, pas même la lueur de la chandelle qui commence à s'estomper lentement. Elle finit tout de même par reposer son outil d'écriture dans un geste délicat. La scène se rapproche, jusqu'à montrer le contenu du parchemin.

On peut y voir plusieurs lignes d'écriture, peut-être intéressantes, et tout en bas une signature. Eugénie de Varenne. La blonde se saisit du parchemin et l'enroule prestement. La mèche de la chandelle est presque consumée. La jeune femme se retourne, et son regard reste figé quelques instants, avant qu'elle ne laisse ses lèvres dessiner un sourire espiègle. Les ténèbres s'emparèrent brutalement de la scène.

Il n'entendait plus que sa propre respiration, et les battements de son cœur qui résonnaient dans l'ensemble de son corps. Lorsqu'il ouvrit les yeux, l'obscurité régnait encore. Le Vicomte se redressa, inquiet. Jamais un rêve ne s'était manifesté aussi distinctement et nettement que celui-ci. Il avait pu percevoir le moindre bruit, la moindre image, et ce nom, annoté en bas d'un texte dont il avait suivi entièrement l'ébauche. D'une main, il balaya une goutte de sueur s'écoulant depuis son front. Que lui arrivait-il ?

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--Eugenie_de_varenne




Béarn, doux et vallonné Béarn ou paissent tranquilles ses fameuses vaches robustes et affables à la robe couleur crème, emblème par deux fois de toute une province, de tout un peuple.

Fier Béarn où la blondinette Allassac, puis Varenne, voir un peu des deux allez savoir (parce qu'on ne renie pas 17 ans d'une vie comme ça tout de même..) a trouvé refuge après l'ennui Alençonnais, après l'amère déception Gasconne... Petit bout d'Occitanie qu'elle ne quitterait pour rien au monde...

Nuit noire depuis longtemps déjà, et pourtant elle veille.

L'Officine de la Chancelière fleure bon le parchemin vieilli, l'encre et la cire à cacheter. La chandelle qui éclaire la pièce de sa faible lueur agonise, tire à sa fin. La flamme danse dans le sinople des yeux de l'Ingénue, qui n'ont que pour point de mire le parchemin où sa main trace volutes, arabesques et autres courbes nerveuses sans discontinuer. Seul le grincement de la plume sur le papier vient troubler le silence religieux, monacal qui a envahi la permanence des services diplomatiques Béarnais.

Fait inusité, ses cheveux pourtant toujours relevés en un chignon où jaillissent quelques mèches folles, comme des gerbes de blé, ou disciplinés en une lourde natte taquinant la courbe de ses reins, sont libres de toute entrave, cascadent avec insolence le long de son dos. Cheveux qu'elle n'exhiberait pour rien au monde en présence d'un homme, quel qu'il fût... Ses cheveux oui... Dernier Bastion de sa pudeur, pudibonderie excessive d'une blonde qui a appris dans la douleur à connaître le cœur des hommes. Une défiance inculquée à coups de poignard en plein cœur par un colosse va-t-en-guerre au mois de Phoebe, et qui, désormais, ne la quittera plus...

La plume geint une dernière fois alors qu'elle appose son paraphe: "Eugénie de Varenne"... Dicte l'Ingénue...Blonde aux plusieurs visages... Dualité étonnante et déroutante, une gouaille de barbet, quelques bonnes manières, une malice et une insolence à toute épreuve qui lui permettent bien des coups d'éclat.

Un sourire espiègle fend son visage poupin jusqu'aux oreilles à la relecture de son écrit, une prophétesse à la manque s'en étranglerait surement demain lorsqu'il sera publié en place d'Auch, et le tout sous couvert diplomatique...

Ses yeux se lèvent en direction des armoiries du Béarn qui trônent fiérement au dessus de son écritoire. Elle s'est découvert tout nouvellement une passion pour l'Héraldique et murmure pour elle-même:


« D'or aux deux vaches de gueules, accornées, colletées et clarinées d'azur, passant l'une sur l'autre... »

Un éclat de rire fend le silence en deux, quelle drôle d'idée, deux vaches pour étendard, le ruminant n'est pas des plus gracieux... Et pourtant... Force tranquille, pis lourd d'un lait gouteux, ses vaches là ont vaincu l'Ours du Comte de Bigorre...

La flamme tangue une dernière fois, le cordeau qui la guidait inexorablement à sa fin n'est plus... La blondine trésaille, le froid ? Non, l'apparition innopinée d'un homme brun au visage pâle, aux yeux verts d'eau et au menton volontaire et carré... Une goutte de sueur perlant lentement à son front, et un nom, Margny-Riddermark...
Quelle est donc cette chimére, cette vision qui s'impose à elle...? Margny-Riddermark, un nom inconnu qui fait pourtant écho dans sa caboche de blonde et qui l'intrigue au plus haut point, titillant sa curiosité de pie...

Elle se poserait bien mille questions, se dirigerait bien en direction de la salle d'archives pour éclaircir le mystére, mais elle est lasse... Lasse de cette fatigue malsaine, nocive qu'éprouvent les gratte-papiers, séant posé sur une chaise et qui noircissent tout le jour durant montagne de paperasse administrative... Tant pis, elle verra cela "demain", si tant est que demain soit déjà "aujourd'hui'. Pour l'heure seule préoccupation: s'écrouler, oui oui, s'écrouler et non pas s'étendre avec grâce sur l'une des liseuses de la Grand Salle de Réception...

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Sirius7
D'aucuns auraient pu croire que le Vicomte ferait appel à un médicastre après cette nuit mouvementée afin d'établir un diagnostic précis. C'était sans compter sur le fruit d'une intense réflexion qui avait amené Sirius à s'isoler dans son bureau pour réfléchir à tout cela. Après quelques heures à peser le pour et le contre, il avait finalement décidé de n'en parler à personne. Les médicastres avaient parfois la langue bien pendue et le Margny aurait eu vite fait de se retrouvé condamné pour hérésie, puis brûlé en place publique. La mort aurait été belle, quoique un peu trop malodorante pour la foule. Bref, il ferait comme si de rien n'était, et passerait la suite de la journée comme à son habitude, appréhendant tout de même l'heure où il faudrait fermer les yeux.

Après le repas du midi, il partit s'installer dans la grande salle du castel que l'on nommait bibliothèque. Un étalage impressionnant de livres en tout genre, plus ou moins anciens, certains rares, d'autres non, mais la plupart était de nature attrayante. Il en choisit un à la couverture sobre et sombre, et le tira vers lui. Un faible nuage de poussière fut soulevé par le mouvement. Après s'être installé dans un grand fauteuil confortable et fastueux, le Vicomte commença la lecture de l'ouvrage.
Le titre restera inconnu, mais il était évident que le livre ne devait pas être des plus passionnant à lire. Il ne fallut pas plus de quelques dizaines de minutes, et presque autant de pages, pour commencer à voir les paupières de Sirius lentement se clore.

Et c'est reparti pour un tour.

Cette fois, le décor est différent. La lumière solaire éclaire abondamment la scène. Une scène en plein air, peuplée d'arbres, de chemins, de nuages, de personnes, d'âne... L'âne ressemble à celui offert à la Franc-Comtesse Lysiane. Pas étonnant, un âne reste un âne, et celui-ci semble bien en être un. L'âne transporte le nécessaire pour un court voyage. A ses côtés, la jeune femme blonde, bien entendu. Cette fois sa chevelure est coiffée en tresses, elle reste facilement reconnaissable en partie par sa petite taille. Avec elle, cette créature du Malin, cet homme qui a la crinière de feu. L'Inquisition ne fait pas son boulot.

Ils marchent. Ou plutôt ils suivent la cadence de la bête, ce qui revient à dire que leur vitesse de déplacement n'est pas très grande. Aucune information sur le fait que la blonde semble se promener avec la créature du Malin et le symbole de la bêtise. Un signe ? Etrange signe alors. Du moins, pas vraiment valorisant pour la jeune femme. Soudain, la scène s'arrête, il s'y attendait en fait. La jeune femme est la seule à bouger. Elle s'approche, près, puis encore plus près. Seul son visage est maintenant visible. Un visage poupin, presque enfantin, légèrement parsemé de tâches de rousseur. La couleur vert-noisette de ses yeux contraste avec le rose de ses joues. Un murmure jaillit de ses lèvres.


« Margny-Riddermark... »

Puis le même sourire, la même malice dans les yeux. L'obscurité s'abat.

Le Margny-Riddermark en question ouvrit les yeux rapidement. Ceux-ci parcoururent toute la pièce en quelques secondes ; un regard que l'on pourrait qualifié d'affolé. Le livre noir était posé sur ses genoux, et ses mains agrippaient les accoudoirs dans une crispation certaine.

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--Eugenie_de_varenne




Brille le Soleil haut et clair dans l’azur, Soleil, astre si cher à cet Icare à la manque de blonde qui revit parfois le mythe en se brulant les ailes plus que de raison… Soleil qui éclaire en cette froide après-midi de Décembre, le ruban de terre qui serpente en pleine forêt Gasconne, percée perdue entre la densité des conifères et qui bientôt, la mènerait à Dax…

La perspective d’horizons nouveaux devrait réjouir notre blonde, qui était encore il y a peu avant qu’elle ne trouve port d’attache, solidement amarrée au Pic du Midi et à ses légendes fantasques, un infatigable pèlerin marchand, comme ses grands-parents avant elle… Perspective réjouissante oui, elle n’avait pas vu passé l’Eté, encore moins l’Automne, s’était-elle au moins rendu compte que l’Hiver était là..? Non. La sensation de froid qui gèle ses petites menottes de trognon de pomme tarbais devrait l’enchanter, une hilarité pressante comme une envie naturelle devrait lui tenailler les côtes à voir la buée sortir avec force des naseaux de sa vieille bourrique, qui semble fulminer comme l’Infernal, ange rebelle, ourdissant une revanche contre le Créateur.
Mais non, l’Ingénue traine la patte, envoie valser de temps à un autre, d’un coup de chausse rageur, une pomme de pin sur le bord du chemin, trouvant exutoire comme elle le peut.

Mais Dax… Elle connait… Elle ne connait que trop… Cris, sang et fureur en Juin, blonde honnie par tous pour avoir eu le cœur trop grand et la loyauté chevillée au corps, malgré le bourdonnement sourd des guêpes racoleuses en taverne, malgré les insultes et les coups, malgré les vexations et les invectives… Qu’allait-elle y trouver…? La taverne de l’Irlandais en ruine..? De vieilles rancœurs se nourrissant du passé…?

Elle se tourne alors vers Messer Moineau, roux de Plantagenet, qui traine la patte tout autant qu’elle. Si Dax était gravée en son cœur, pour le rouquin, la souffrance était en sus, gravée dans sa chair… Elle en avait frémi de voir ses scarifications, ses symboles gravées à même la peau au poignard lacérer son dos… Au nom de la Liberté…Etait-elle à plaindre en comparaison..? Oui, ce roux flamboyant qui, de part sa gentillesse et sa timidité, tente son cœur de Candide aux pieds tendres et qui lui fait oublier, l’espace d’un instant, un bichromatique Occitan.. Effectivement, L’Inquisition ne fait pas son boulot…

La blonde ralentit encore le pas pour se retrouver à la hauteur du roux, et comme pour se donner, comme pour leur donner un regain de courage et de confiance, comme pour exorciser la peur et oublier la peine, comme pour se convaincre que sa fière carapace n’est pas fendue, elle lui lance un sourire taquin et bravache, l’éclat de Feu et Or ne saurait ternir face à Calomnie et Ignominie !

Et soudain… Soudain…Le vent se lève, vent venu du Nord qui fait voler les mèches rebelles qui encadre son visage de poupée aux joues rosies par le froid, bruisser les arbres et braire sa bourre, vent du Nord qui lui susurre à l’oreille et qu‘elle ne peut s‘empêcher de murmurer:
« Margny-Riddermark…. »
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Sirius7
Saulx était bien calme en cette fin journée. Pour cause, le Vicomte s'était réfugié dans son bureau et avait demandé à ce que l'on ne le dérange sous aucun prétexte, excepté en cas de soulèvement populaire de la part de ses gens, bien évidemment. Mais jamais l'idée ne leur serait venue, tant le Margny était un homme bon et juste envers la gueusaille qui avait l'immense privilège de vivre en les magnifiques terres de Saulx. D'ailleurs le Margny avait dernièrement fait pendre trois paysans qui s'étaient permis d'émettre une critique de vive voix envers leur protecteur. Afin qu'exemple soit montré, le Vicomte avait ordonné leur exécution publique, puis s'en sont suivis discours et festivités de circonstance. Comment douter de son aptitude à prendre soin de son peuple, lui qui n'hésite pas à organiser des festivités en toute occasion ?

Le sujet n'étant pas là, il est temps de revenir à nos vaches. Malgré qu'il ne soit jamais allé au Béarn, il était tout de même capable de reconnaître ses armoiries, qu'il jugeait plutôt laides. Des bovins de gueules... Ses connaissances lui permettaient de connaître l'origine de ces armes. Mais le commun des mortels ignorait le choix d'un tel emblème. Qui pouvait prétendre savoir que les vaccéens avaient colonisé le pied des Pyrénées, que ce peuple possédait le culte de la vache, et que ce symbole fut gardé et devint familier au point que Louis le Pieux l'adopta au neuvième siècle afin d'en faire les armes inaltérables du Béarn ? Peu de personnes, certainement.

Eugénie de Varenne était donc une personnalité importante du comté de Béarn, à en juger par la présence d'un bureau personnel, ainsi que sa signature au bas d'un document dûment écrit. Tout cela n'était que rêveries, mais Sirius ne pouvait s'empêcher d'y réfléchir comme s'il s'agissait d'évènements se déroulant réellement à des centaines de lieux de son château... Tout avait été si clair, à deux reprises le même visage, le même sourire, un nom bien précis, une localisation même.
Deux coups frappés à la porte le firent quitter ses pensées, à contre cœur.


Entrez.

Anthèlme fit son entrée dans le bureau vicomtal. Depuis son fauteuil, le Margny l'interrogea.

Et bien mon bon Anthèlme, une révolution se prépare t-elle donc ?
Non Monseigneur, c'est...
Encore quelques gueux qui viennent protester contre la dernière levée d'impôts ?
Non plus. Seulement...
Une délégation bourguignonne souhaitant me rencontrer ?
Monseigneur n'y est pas...
Dois-je vous suggérer de me dire enfin ce qu'il se passe ?
J'allais le...
Parlez-donc, ne me faites point attendre.

Le fidèle valet du Vicomte se pencha légèrement en avant.

Je souhaitais seulement prendre des nouvelles de Monseigneur. Voilà plusieurs paires d'heures que sa Seigneurie n'est pas venue m'ordonner d'exécuter une quelconque tâche, ni même me réclamer un rafraichissement, vous m'en voyez là bien ébaubi.

Quelques secondes s'écoulèrent avant que le Vicomte n'éclate d'un rire gras et tonitruant, limite violent et choquant. Le valet n'osait plus bouger, de peur d'avoir fait quelque chose qu'il n'aurait dû faire. Il fallut bien quelques minutes à Sirius avant qu'il n'arrive à se calmer complètement, séchant les larmes qui commençaient à s'échapper de ses orifices oculaires d'un revers de manche. Il frappa soudainement du plat de la main sur le bureau juste devant lui.

Ah mon bon Anthèlme ! Je ne regrette vraiment pas ce jour où je vous ai trouvé sur mon chemin... Votre génitrice m'implorant de vous prendre sous mon aile afin de vous garantir une vie convenable. Ma bonté naturelle a permis de faire une heureuse dans ce monde...

Sourit mélancoliquement en se remémorant la roturière...

Mais soit, effectivement je vous ai délaissé, et pour me rattraper je vous envoie derechef annoncer à mon peuple la nouvelle de ma nomination comme Prime Capitaine Impérial. Cela implique que je ne saurais plus être autant présent qu'auparavant pour Saulx, j'imagine déjà leur tristesse... Puis vous irez jusqu'à Jussey m'égorger quelques bêtes afin de préparer le repas.

Oh et avant que vous vous en alliez, connaîtriez-vous une certaine Eugénie de Varenne ?

Anthèlme répondit par la négative d'un signe de tête. Comment pouvait-il en être autrement de toute façon ? Un simple laquais ne pouvait pas connaître une personne que son Seigneur ne connaissait pas lui-même. Mais il fallait avouer que le Margny aimait à rabaisser les personnes par des remarques que lui seul comprenait. Cela lui permettait d'être le seul à profiter de cet extraordinaire don.
Il regarda Anthèlme quitter la pièce, puis se décida enfin. Il était temps de prendre contact avec cette Eugénie, aussi imaginaire était-elle peut être, il en aurait ainsi définitivement le cœur net. Se saisissant d'une feuille de parchemin qu'il posa sur la surface rugueuse de son bureau, il entreprit d'écrire une courte et concise missive à l'attention de la dame béarnaise.



Citation:
A l'attention d'Eugénie de Varenne,

Ma dame,

Me présenter serait bien inutile puisque vous ne me connaissez point.
Cependant je souhaiterais vous entretenir de choses et d'autres, relativement graves et importantes, par écrit ou directement, selons vos envies.

Dans l'attente d'une réponse,

Saulx, le dix-huitième de décembre mil quatre cent cinquante six.
Sirius de Margny-Riddermark.




Le sceau fut apposé afin de faire témoigner de l'importance de sa lettre, tout autant que de sa personne. On ne pouvait faire plus simple, et c'était tant mieux. Dans le cas où la dite Eugénie n'était que le fruit de son imagination - ce dont il n'espérait pas -, la lettre serait tout simplement détruite par les autorités béarnaises, et jamais personne n'en reparlerait. Dans le cas inverse, l'administration de la capitale ferait suivre la missive jusque la Varenne, et Sirius obtiendrait les réponses qu'il attendait tant... Peut être. Dans tous les cas, il lui faudrait se confesser au plus vite auprès d'un clerc, avant qu'il ne finisse par voir Caedes ou Volpone lui apparaître en rêve.
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