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[RP] Au campement des soldats.

Insanius
[Aux portes de la ville, campement de l'Ost Languedocien.]

La veille au soir il avait rencontré Farnor, l'Évêque du diocèse au détour d'une taverne. Le cureton-en-chef lui avait parlé d'apporter quelques réconforts aux soldats cantonnés devant la ville.
Le Rouergue tardait à attaquer, les hommes allaient finir par s'ennuyer alors le Tressé n'avait pas trouvé l'idée mauvaise.
Avoir un religieux qui passait divertir les soldats serait moins nocif que d'apporter des femmes et de la bière...
Au moins en cas d'attaques il ne partiraient pas à l'assaut en titubant ou avec les braies aux chevilles...

Le matin même il avait quitté sa tente, requérant à son supérieur l'autorisation d'aller chercher l'Évêque et de l'introduire sur le camp.
Puis, d'un pas lent il s'était rendu jusqu'à l'église. Maugréant soudain à l'idée qu'il devrait y entrer. Quelle idée il avait encore eu là...

Mais il trouva assez rapidement l'ecclésiaste, l'homme prêchait en ville, devant une foule relativement restreinte. Comme à leurs habitudes les Mendois se faisaient rares... Maladie Languedocienne surement. Les Ponôts pratiquaient eux aussi le jeu du cache-cache.

C'est à ces heures qui venaient de passées que pensait le Tressé alors qu'il rentrait sur le camp. Farnor à ses côtés...
Il se tourna alors vers l'homme.

Bon ben te voici sur place! toutes les tentes que tu vois sont occupés... Pas besoin que je t'accompagne n'est ce pas? Les babillages de cureton moi ça m'endort... Et je préfère être en forme si on nous attaque... Enfin... S'ils attaquent un jour....

D'un geste de la main il salua Farnor, puis s'engagea entre les tentes, sans but précis, si ce n'est peut être trouver une compagnie pour discuter... Et si elle pouvait être rouquine...

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Farnor
L'homme église était sur la grande place publique de la belle ville de Mende pour prêché la bonne parole et expliqué que l'Etre Divin est tout-puissant aux fidèles paroissiens venus l'écoutais en masse .
C'est a ce moment que messire Insanius le valeureux soldat du Puy qui était venus défendre les terres Languedociennes et Mende , venait cherché l'évêque du diocèse qui lui avait propose ces services , donc le religieux à suivis le soldat de l'Ost jusqu'au campement

- Vous êtes bien installées , je vais allez prêt de la grande tente , je vais continuer mon prêche puis après je discuterais avec les hommes et femmes qui sont dans votre Armée

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--Meyya


Des tresses... Mais vraiment elle avait abusé de la liqueur de chataigne. Meyya cherchait l'emplacement idéal pour y faire monter la tente aux couleurs de la seigneurie. Quelques uns des gens de sa maitresse avaient pris la route après elle, et ils avaient mandé Dame Saintclair en arrivant dans la ville.

L'ébène était venue les accueillir, non sans avoir ce sourire qui les faisait frissonner des pieds à la tête, ça elle le savait. Sait-on jamais, le suppôt de la créature sans nom qu'elle leur semblait être risquait de les dévorer tout cru lors de leur sommeil.

La! Vous installez la tente ici. Et les vôtres, là bas, avec vos pairs.


Le campement semblait se diviser en plusieurs 'quartiers'. Les Nobles et Maîtres de guerre, les soldats et la piétaille. Il fallait que tout soit prêt quand elle arriverait. Ce qui prendrait quelques heures, la Dame Saintclair étant bien occupée dans les locaux de l'Etat-Major.

Donnant les ordres à ses gens, la dame de compagnie regardait alentour afin de trouver l'époux de Médusa comme la moelleuse cuivrée s'était prise à lui raconter alors que l'ambrée domestique s'évertuait à lui démêler les cheveux. Elle allait lui en faire des tresses, pour toutes les âneries qu'elle lui avait racontées. Vraiment, cela ne tournait pas rond dans l'esprit liquoreux de Dame Hildegarde.
Legueux
Un bon mois lui semblait il. Ca faisait un bon mois qu'il était sous le ban. Il ne savait pas exactement, il n'avais pas compté. Il n'avait jamais compté quand il s'agissait du Languedoc.

Il avait vu un camp se monter un peu plus loin. Fort bien. Les rouergats n'auraient qu'à bien se tenir.
Des souvenirs lui étaient revenus à cette évocation. Les camps enfumés de Béziers, avant que ce ne soient les rempart qui s'enfument, une fois les portes ouest explosées par le futur baron d'Exat et les portes est tombées dans l'Orb sous les Bombardes et les assauts des garnisons biterroise, carcassonnaise narbonnaise et ponote et celles du sud prises par les Ordres Royaux.

Il regarda les hommes qui l'attendait étendard de gueule à la gerbe d'or au vent, grimpa sur sa monture, fit un signe et les cavaliers s'élancèrent en direction de la porte de la ville, plus exactement le pigeonnier. Moults messages devaient partir à la chapelle Saint Antoine.

En ralentissant aux abords du nouveau camp, il se dit qu'il faudrait qu'il les change, ces armes un de ces jours, le gueule à la gerbe d'or avait été remplacé il y a longtemps déja, Le Gévaudan était mi parti de France ancien et d'Aragon depuis.

Il passèrent au galop à proximité du nouveau camp, juste le temps de repérer deux hommes, l'un homme de l'art des armes, l'autre homme de l'art clerical entrer côte à côte dans le dit camp.

Il sourit à cette image, trop rare de son temps. Bientôt eux aussi vivraient leur heure de gloire, marqueront leurs noms en lettres de sang sur un recueil d'Histoire, dans le fracas des armes. Leur temps était venu. Puisse Aristote sauver sinon leurs corps, du moins leurs âmes. il murmura dans sa barbe naissante : "et les notres aussi."

Il passèrent la porte de la ville encore ouverte sans ralentir, les joies de l'étendard du comté du Gévaudan, puis s'engouffrèrent en direction du pigeonnier. Il espérait avoir le temps de passer voir son épouse.

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Le grand père était un aigle, le fils un faucon, le petit fils, un vrai.
Insanius
D'un pas las, sans même un regard pour le Coms de Gevaudan et ses hommes qui passèrent à quelques mètres de lui, il s'engouffra entre les tentes.
Harassé par l'inactivité, par l'attente sa bonne humeur semblait s'enfuir hors de lui à une vitesse folle...
Si tant est qu'il ait été de bonne humeur...

Il n'avait qu'une hâte, retrouver sa tente et s'allonger sur une paillasse, les yeux fixés sur la toile tendue au dessus de lui. Il n'escomptait pas vraiment dormir. Trop de choses se disputaient ses pensées...
Quand les Rouergats arriveraient ils? Que ferait il après les combats? Si tant est qu'il y survive. Rester à Mende? Retourner au Puy? Revoir Diane? La fuir? Prendre la route sans but? Faire un tour en Savoie?

Il rabroua ses pensées du mieux qu'il put. Pour le moment il devait se concentrer sur cette guerre.

Tandis qu'il marchait, ses pas le guidant vers la tente ponote, il porta le regard sur le campement.
L'effervescence trahissait les hommes. Ça s'agitait par-ci par-là, sans grands buts, sans grandes raisons si ce n'est pour se défouler de son anxiété, de son excitation...
Des tentes nouvelles se montaient, des soldats arrivaient de tous comtés. Le Languedoc tellement dissocié par ses querelles ridicules se voyait épaulé par ses amis... Si au moins une telle solidarité pouvait renaître entre les languedociens...

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Majda_eulalie
Au grand galop, elle arrive près de Mende. Apercevant de loin les tentes, et ça et là des feux, Majda fait ralentir sa monture.

Elle avait fait le déplacement seule. Son père la tuerait avant de l'envoyer au couvent, s'il l'apprenait. Ou pire ! Il refuserait de donner sa main à Quirin, l'enfermerait dans un couvent, et ensuite la marierait à un vieux moche qui pue !


La jeune maure en était là dans ses réflexions qui peuvent sembler étranges. Mais la vue de la bannière de l'armée de Quirin lui rend le sourire.

Au pas de sa monture, qu'elle guide plus comme elle peut que comme elle veut, maudissant intérieurement tous les chevaux, et se demandant quel goût aurait sa nouvelle jument avec des légumes. A moins qu'à la broche ? Elle en salive d'avance. Il faut dire que Roma (oui, c'est le nom de la jument), est plutôt stupide. On lui dit d'aller à droite, elle va à gauche, et elle a le fondement tout endoloris. A croire que cette satanée bestiole a décidé de lui en faire baver. Pourtant, il faut qu'elle soit en forme pour rejoindre son prétendant, celui qui lui a ravi le coeur. Et non, on ne fait pas de mauvais esprit rhooo, ils sont sages ! comme des images, malgré le temps qui passe. Etre en forme pour se battre à ses côtés pour défendre le Languedoc. Voilà pourquoi elle doit être en forme. Petit jeu pour les curieux, je vous mets au défi de les trouver s'embrassant en taverne ! C'est le baron Djahen qui serait content de l'apprendre héhé.

Mettant pied à terre, elle conduit donc son destrier aussi bête qu'un âne auprès des autres chevaux, la confiant au palefrenier, qui lui, saura peut-être quoi en faire. Déchargeant son bardas, son fatras, épée, bouclier, gambison, une petite sacoche contenant des onguents, dont un pour les courbatures, elle inspire profondément.

Depuis longtemps, elle espère que le Languedoc va se réveiller, montrer de quoi il est capable. Avisant un coin pas trop loin des tentes ponotes, et de celle du Lieutenant de son coeur, elle y dépose son fatras, et regarde. Bon, ça ressemble à un souk, mais elle va y arriver. Au pire, elle se fera aider. Regardant de loin la tente de Legueux, elle soupire. Arf, le Roy d'Armes... Manquait plus que ça. Elle risque de se ramasser des réflexions comme quoi une noble ne doit pas travailler de ses mains. Pourtant, là, les circonstances sont exceptionnelles.

Soudain, elle aperçoit Monseigneur Farnor. Elle s'avance, laissant ses affaires, pour aller le saluer.


Monseigneur Farnor ! Quelle joie de vous revoir.

Apercevant Aristide qui passe par là, elle lui fait signe de venir, et lui montre le tas informe de matériel, batons, toile, armes, et autres, le tout pèle-mèle au sol, lui signifiant de monter la tente. Son serviteur, que la jeune maure laisse parfois à Mende, lorsqu'elle a une course urgente à faire et qu'elle sait que le retour sera rapide, s'exécute, assez content en fait que sa maîtresse ne l'ai pas oublié.

Se retournant vers l'Evêque du Puy, Majda lui adresse un sourire.


Vous venez visiter le campement ? Aurons-nous la joie de recevoir votre bénédiction ?

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Hildegardesaintclair


[La Castanha crapahute]

Des Normands!! Le Languedoc estait rempli de Normands! P'tet bin qu'ouiiii Ptet bin qu'nooonn.

Hildegarde sauta prestement de sa Palomino afin de poser pied à terre. Un Coms en pleine tempeste à la Pairie... Elle avait failli esclater de rire en apprenant la nouvelle, n'ayant aucune idée de ce qu'estait la Pairie et prenant cela pour un jeu de mot sur Prairie. C'est ensuite qu'on lui avait fait lire les minutes de la destitution du Coms.
Un Comté en guerre, Lodève attaquée, et la Saintclair à Mende en plein campement à rechercher ses petits, attendant une réaction d'en face.

Ses gens devaient bien estre quelquepart! Elle louvoyait entre les tentes de la piétaille, jetant parfois un regard des plus affligé sur les conditions dans lesquelles ils estaient installés. La chance lui avait sourit à la naissance... Certes une déception pour ses parents qui attendaient la venue d'un héritier - et Hildegarde n'avait absolument rien de masculin - mais le bonheur de vivre dans une famille ou l'argent n'avait pas manqué. Une vie de luxe, de dépenses inutiles, de loisirs, de toilettes...

Comment allaient-ils faire pour se mouvoir sur le champ de bataille avec leurs sabots? Si la terre estait boueuse, ils finiraient pieds nus... D'un costé on ne leur demandait point d'estre élaboré. Ils estaient la pour servir de bouclier et égrainer les assaillants, qu'ils soient bien chaussés ou habillés importait bien peu. Mais quand mesme!! Elle espérait bien que ses gens auraient des bottes. Un contingent d'une vingtaine de personnes, peu mais la Seigneurie de Brison ne comptait point non plus moult habitants. Et la futile Hildegarde de repenser à ceste histoire de bottes... Au moins des chausses... Pourvu qu'ils aient des chausses.

Un sourire vint illuminer son visage lorsqu' elle aperçut l'oriflamme de Brison Saint Innocent. Son pas se fit pressant... Elle aurait aimé avoir Rémus à ses costés pour représenter la Baronnie d'Aix-Les-Bains... Bientost il pourrait jouir de ses terres... Du moins si cela bougeait un peu dans les environs.
C'est qu'elle ne comptait pas non plus passer la fin d'année icelieu. Il y avait les vendanges auxquelles elle voulait assister, tous ces moutons qu'elle voulait apprendre à tondre, et puis... filer la laine. Et aussi ne rien faire, si ce n'est oisivement lire quelques parchemins un verre de liqueur à la main, allongée langoureusement sur une couche à la romaine.
PAR GAIA!! En avaient-ils apporté? De la castanha oui, mais la fraise des bois... estait indispensable. Une fois par jour en cas de maladie, dix fois pour une personne en bonne santé. Au moins!

Ils estaient là, les tentes montées, feu et chaudron pour la potée, une ribaude couinant à costé... Hildegarde ferma les yeux et inspira longuement. Pourvu que ce ne soit pas une petite qu'elle ramènera engrossée. Ses gens s'inclinèrent à l'arrivée de leur suzeraine puis lui racontèrent les derniers potins de la Seigneurie, voire de la Savoie, pour le peu qui allaient dans la Capitale. Partout les mesmes difficultés, les mesmes querelles familiales, politiques... Voyager estait le remède, car l'on ne restait point longtemps dans le mesme endroit, du moins pas assez longtemps pour comprendre toutes les haines qui secouaient le pays.

Sans réellement en prendre conscience Hildegarde regarda les pieds de chacun de ses gueux. Des chausses... et des sabots. Elle ordonna qu'ils aient tous des chausses, indiquant au 'chef' du campement de venir un peu plus tard se faire octroyer quelques écus pour acheter ce qu'il fallait sur le marché. Epées, pics, glaives, dagues... On leur avait presté des armes qu'ils savaient à peine manier. Il lui faudrait quelqu'un pour les guider, non pas que la rouquine ne se sentit pas en mesure de le faire, mais il lui manquait l'expérience.

Elle leur demanda à chacun leur nom, tentant de tous les retenir, les remercia de leur présence, ce qui eut pour effet de grandement les estonner, puis fit volte face en un mouvement de cape pour aller à sa confortable tente. Du moins elle l'espérait, elle avait demandé des appartements digne de César.

Crapahutage certes, mais avec panache.

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Hilde's Mood
Insanius
Allongé sur sa paillasse, les yeux fixés sur la toile au dessus de lui... Il l'avait attendu ce moment, mais il n'en tirait aucune satisfaction...
Il pensait, il repensait, pour au final n'arriver à rien. Il s'efforçait d'isoler une idée, un évènement, d'en faire le tour, de le comprendre, de le débrouiller...
Mais rien ne venait à lui.

Tout ce mélangeait en attente, teintée de Diane, de flamboyance, de déception, d'égo froissé, de désespoir et de lassitude... Un beau fatras dans lequel il se perdait. Cherchant une issue, un secours... Ou plus simplement une envie.
Pas un but, non, juste une envie. Juste sortir de cette lassitude, de cet état amer...

Pour couronner le tout, alors qu'il espérait quelques affrontements, quelques déchaînements de violence pour s'occuper l'esprit, le Rouergue se faisait attendre.
Aucun défoulement pour noyer sa tourmente. Pas d'effusion de sang pour masquer d'horreur ses mornes pensées. rien si ce n'est l'attente...
Attente du combat, attente de les revoir, attente de l'impossible...
Sa vie devenait patience, sa vie ressemblait un ruisseau, coulant inexorablement.
Assez fuyant pour éviter les pierres. Trop calme pour se changer en torrent...
Et pour la première fois Asylum lui manqua.

Asylum, son enfance, son père, tout ce qu'il avait renié, oublié... Non ça ne pouvait pas lui manquer... Surtout pas... Ça ne devait pas lui manquer.

Décontenancé, il se leva, sans un regard pour ses compagnons d'armes présent sous la tente ponote. D'un pas morne et usé, il s'éloignait... s'éloignait des gens, s'éloignait du bruit... Espérant une rencontre autant que la solitude...

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Aidez des artistes.
Farnor
Farnor qui ce trouvé dans le campement de Ost au porte de Mende , fait rassembler autour de lui les fidèles Aristotéliciens qui souhaiter écouté les paroles de Homme église .

- Tout d'abord mes frères et sœurs , je vous remercies de votre présence pour défendre la bonne ville de Mende. je ne peux pas faire de bénédictions car certain soldat de Rouergue sont aussi Aristotéliciens, peux je sais , mais il y en as dit il en riant

L'évêque du Diocèse du Puy continus ces belle parole d'une voie forte et clair pour être entendus par toute et tous

- Je vous rappelle mes amies que notre belle église interdit les combat de jour du Tout Puissant , donc pas de guerre le dimanche , cela à toujours était sévèrement puni

Farnor regarde tout les visages des paroissiens

- Mes frères et soeurs, l'heure est graves , les évènements qui secouent notre comté sont trops importants , mais ils doivent être réglé dans la Vertus et le respect de toutes et tous
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Majda_eulalie
La jeune maréchale d'Exat faisait un peu étrange, dans son uniforme vert et blanc, au milieu de soldats ostiens en rouge et or...

Elle écoute en souriant l'Evêque du Puy, hochant la tête.


Monseigneur, il est dommage pour votre bénédiction, mais peut-être qu'une messe en mémoire de nos ancêtres, et pour rappeler les valeurs fondamentales de droit, de justice, et de morale pourrait être apprécié ?

Il est évident, pour ma part, que le dimanche est jour sacré, se devant d'être uniquement réservé à la prière, et aux bonnes oeuvres envers les plus démunis...


Elle le regarde espiègle.

Oui, je n'aime pas rester inactive, alors la prière c'est bien, travailler pour l'Eglise, lorsque je ne suis pas sur un campement, après avoir entendu l'office... Cela dit, dimanche prochain, je me contenterai de la prière.

Aurie-vous un peu de temps pour nous dire la messe ?

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Hildegardesaintclair


[La Renarde non apprivoisée]

Et une poule par-ci... Non pas un goret... Pas vivant!! On se serait cru à la foire aux bestiaux de Bourg... Comment faisait-ils pour vivre dans une telle désorganisation? Son buscheron Norbert, qui avait laissé femme et enfants pour la rejoindre, et peut estre espérer partager une fois encore sa couche, lui avait donné les indications pour retrouver sa propre tente.

Un peu plus haut sur la colline... Point une tente bleue, mais une carmin, aux couleurs de la Seigneurie. Elle avait décliné son offre de l'accompagner, le laissant dans cest état dubitatif et déçu... Ohhh qu'il était déçu le pauvre. Et la rouquine n'en avait cure.

Toute à ses pensées, elle gravissait lentement une petite butte. Combien de temps allaient-ils encore attendre? Etait-ce une stratégie Rouergate? Pousser le Languedoc à attaquer par lassitude? Par énervement? Pour laver l'affront de la prise du Castel de Montpellier? Une volte et elle se retournait, la main en visière au dessus des sourcils afin de mirer ce à quoi ressemblait le campement. Les couleurs rouge de la Savoie ne pouvaient estre manquées, tant elles flamboyaient au soleil de ceste journée. Celles du Lyonnais-Dauphiné esgalement.

Elle aurait pu rejoindre les tentes savoyardes, mais elle n'en avait pas vraiment envie. La mort de Dolmance l'avait presque précipitée elle aussi dans la tombe, et c'est seule qu'elle avançait désormais. Comme son facétieux cousin lui manquait. Le perçant de son oeil gris, la douceur de ses longs doigts, ce sourire qu'il arborait, et ceste sensualité qui les faisait toutes succomber. Elle y avait succombé, il y a longtemps, elle aussi... Ses doigts effleurèrent ses lesvres charnues.... Le goust de celles de son cousin s'était estompé avec le temps. S'ils s'estaient épousés comme ils le désiraient à leur seize ans rien de tout cela ne serait arrivé. Son coeur se serra, et elle chassa ses si tristes pensées en revenant à la contemplation du campement.

Un amas de gens liés entre eux par la seule envie de rendre justice, mélange de couleurs, de saveurs, d'odeurs - et pas toujours les plus agréables -. Pivotant vers la gauche elle remarqua qu'un simulacre de lice avait esté installé, et un terrain d'entrainement ou s'affrontaient de petites fourmis portant une espée. Un rocher se tenait quelques pas plus haut, et la succube s'y installa, sortant de sa besace un carnet de parchemin et un fusain pour immortaliser rapidement l'instant. Mesme si la Saintclair ne savait point dessiner, elle représenta ce qui de loin, de nuit et de dos pouvait ressembler au campement.

Satisfaite de son gribouillage, elle se releva pour découvrir quelle sorte de tente Meyya avait bien pu lui trouver, et reprit sa route, ne regardant bien sur pas devant elle pour mirer les alentours. Si un caillou malencontreux se relevait devant ses pieds, la grande cuivrée viendrait contempler la vie des vraies fourmis de manière méticuleuse... voire embrasser Gaia de tout son long.

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Hilde's Mood
Legueux
Comment ça plus un pigeon de disponible ?

Il montre de la main ouverte les volières pleines de pigeons

Vous savez de qui vous vous moquez, macarel ?

L'oiseleur qui lui avait prétendu ceci répondit :

Messer Coms, j'en suis fort désolé, mais une grande partie partie des pigeaons est réservée au comté, en ces temps c'est compréhensible, et le reste a été réservé par un Par de França... Regardez vous même...

Le bonhomme alla pécher dans un tiroir une missive scellée qu'il tendit au comte. Celui ci l'ouvrit et parcouru es premier mots. Il sourit et s'adressa à l'homme d'un ton lus adouci.

Dites, Bédigas, connaissez vous les titres de noblesse du Rei d'Armas & Par de França, qui vous a envoyée cette missive, fort bien écrite au demeurant, n'est ce pas ?

Devant le signe de dénégation désolé de l'oiseleur, le comte reprit :

Coms de Gavaudan, là vous reconnaissez ?
dit il en montrant les armes du comté un peu partout, jusque sur sa chevalière.

Le visage de l'oiseleur se transforma, laissant apparaitre deux yeux aussi ronds que la forme que prirent ses lèvres. Cela incita le Coms à continuer.

Bah oui, c'est moi qui ait envoyé cette missive.
Alors Zo ! Anetz ! envoyez ces missives, que nous puissions enfin nous rendre à la messe sans se trouver en retard. Zo !


Il fit signe à ses suivants de déposer le monceau de missives sur le bureau de l'oiseleur. En quittant le pigeonnir, il dit :


Plan Mercé, mestre, que la boulasse et Aristote soit avec vous.
Occitania Per Totjorn !

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Le grand père était un aigle, le fils un faucon, le petit fils, un vrai.
Insanius
A présent éloigné des tentes, il regardait le campement derrière lui.
Les hommes s'étaient rassemblés, pas tous non, mais une partie conséquente.
L'œuvre de Farnor qu'il avait accompagné plus tôt certainement...

Le Tressé aurait voulu être de ces hommes, ceux qui puisaient un quelconque réconfort en buvant les paroles de l'Eglise.
Ceux qui se laissent persuader que leur voie est tracée et qu'au bout du chemin, ils trouveront une clairière nimbée de paix.
Qu'il soit suffisant de croire en un dieu bon et miséricordieux lui paraissait complétement irréel...
Mais où trouver un Dieu quand on a connu les guerres, le métal déchirant la peau pour s'enfoncer au plus profond de corps brûlants de haine?
Où trouver dans cet étalage de souffrance, de cris et de sang la trace d'une miséricorde divine?

Non, le réconfort de l'Église n'était pas fait pour un homme comme lui. Il se savait déjà condamné à brûler en Enfer pour penser ça, mais s'il fallait aller quelque part après la mort, autant se rendre dans un lieu familier...

Ses yeux se détachèrent lentement de l'attroupement. Se promenant de fanions en fanions. Le vent léger faisait claquer ces tissus colorés et hissés sur les tentes des forces présentes.
Des dizaines de claquements qui composaient le prélude d'une œuvre guerrière.
Prélude aux sons des sabots des montures, des pas des hommes d'armes, qui viendraient quand les armées se déploieraient. Semblables à des tambours faisant résonner la terre. Comme un appel aux sombres démons païens qui attendent, la langue fourchue, dardée pour se repaître du sang qui vendrait forcément...
Puis comme un crédo, monteraient les cris, les tintements de l'acier, mélodie grotesque mais qui rythmerait le combat... Chaque hommes, chaque femmes en seraient une note... Et chaque note finira par s'éteindre lentement... Morte ou épuisée...

Combien mourraient? Combien perdraient un ami, un frère, un père?
Beaucoup trop... Beaucoup trop seraient pleurés, mais de combien se rappellerait on une fois l'issu de cette guerre?
De combien d'hommes les responsables de cette situation connaitront les noms?
Que faisait le Coms à l'heure actuelle? Et le Capitaine? L'armée était livrée à elle même. Oh bien sûr il y avait un homme solide à sa tête.
Mais qui venait motiver les troupes? Qui venait soutenir les hommes?
Où étaient les Vassaux du Languedoc? N'y avait-il pas un Seigneur pour empêcher les soldats de tomber dans la peur, la crainte? Un homme pour les haranguer et réveiller leur force, leur puissance...

Un homme pour les guider dans la mort...

Ses yeux aperçurent soudain un éclat flamboyant, éclat qui le tira de ses pensées funestes. A quelques distances de lui, une femme à la chevelure de flamme marchait, tournant la tête sur les hommes, les arbres, la vie qui s'écoulait autour d'elle.
Était ce la même femme que celle qu'il avait rencontré quelques temps auparavant? Celle dont il avait décliné la gourmandise pour le regretter si peu de temps plus tard?
Un seul bout de nougat qu'il aurait aimé voir faire disparaitre son amertume.
Cette femme qui avait été là, au moment où tous ses amis étaient partis en le laissant l'épée à la main, parce que c'est qu'il faisait le mieux. Cette femme qui lui avait offert un peu de temps, quelques paroles, quelques sourires.
Il la regarda encore de longs instants, se demandant si elle finirait par l'apercevoir, si elle voudrait encore tromper un peu sa solitude avec lui...

Puis il détourna le regard, s'efforçant de ne pas trop espérer... Après tout, quand même ses amis n'avaient pas pris la peine de le prévenir de leur retour, n'avaient pas pris la peine d'envoyer un pigeon, ou un messager, pourquoi attendre trop d'une étrangère...

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Hildegardesaintclair


Moqueuse? Oui Hildegarde l'estait... Et elle partit d'un grand éclat de rire lorsqu'un des chevaux de la lice s'arresta tout net, faisant pirouetter son cavalier à l'avant... Il mordait la poussière le pauvre... Estait-il un "Coms"? Se faire honteusement mettre à terre devant d'austres Nobles... en entrainement... Il allait pester la moitié de la soirée. Cest épisode la réjouit quelque peu. Comment ne pas penser à ce qui les attendait? La mort peut-estre? L'attente, la longue attente, depuis des jours déjà... Elle vaquait à ses occupations en taverne, escrivant missive, s'entrainant seule aux abords de la forest...

Qu'elle avait haste de trouver sa tente... Et s'il yavait un baquet? des méridiennes, pour s'allonger et se repaitre comme dans ces orgiaques réunions romaines... De l'alcool.. de la bonne nourriture, bien meilleure que ce qu'elle mangeait depuis des jours... Lui avait-elle ramené un croustillant jeune homme? Et quelques tenues... et une confortable couche...

Perdue dans sa resverie, elle ne prit pas garde aux trous qui parsemaient le sol et d'un coup d'un seul il se déroba sous ses pieds. Elle perdit l'équilibre, se rattrapant Zeus sait comment pour ne point tomber. Un petit cri de rage se fit entendre, et tournant la teste elle crut entrapercevoir les tresses du grand beugleur.

- Messire Insanius???? Insanius?? INSANIUS??

S'il n'entendait point c'est qu'il fut sourd, ce dont la rouquine doutait sensiblement. Se remettant sur ses pieds, elle entreprit de le rejoindre... Et de l'embarquer sous sa tente pour manger et boire... en charmante compagnie.

Et s'amuser à faire des tresses aussi...

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Hilde's Mood
Insanius
- Messire Insanius???? Insanius?? INSANIUS??

Un cri qu'il ne pouvait pas ignorer et surtout qu'il ne voulait pas. Finalement la rouquine l'avait aperçu, avant ou après de défaillir et de manquer de s'étaler de tout son long? Aucune idée, mais la Dame avait bien faillit se briser une cheville...

Sans grand mal apparemment la voilà qui se dirigeait vers lui. allant à sa rencontre, le Tressé lui souriait, puis quelques s'inclina, effectuant la même pirouette grotesque qu'il lui avait déjà servit et la salua.


Donà... Pas de bobos?
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