Hildegardesaintclair
Il s'estait retourné... Elle l'avait détaillé lorsqu'il estait reparti, en ceste soirée, du Pacte des Loups... Une carrure large comme elle les aimait, un original, gueux ou noble elle n'en avait cure... ll savait employer au moins une trentaine de mot, ce qui estait tout de mesme un exploit comparé à certaines rencontres lors de son voyage. Il lui fit une révérence, à laquelle elle répondit par un hoschement de teste.
- Blessée? A part dans mon amour propre... Mais mon intégrité physique n'a point eu à souffrir de ceste chute manquée...
S'approchant d'Insanius de sa démarche chaloupée, la cuivrée lui offrit le plus beau des sourires... Elle aimait plaire... indéniablement. Et marcher à nouveau ses costés la ravissait d'autant plus qu'elle se sentait étrangement attirée vers lui. Peut-estre parce qu'il estait atypique... Ou bien le feignait -il?
- Avez vous un peu de temps pour m'emmener à ma tente? Paraist-il qu'une grande tente rouge carmin doit estre visible à l'horizon, mais je crains qu'elle ne soit perdue parmi tant d'austres.
Arrivée à sa hauteur, elle croisa son regard, puis lui dit d'une voix badine...
- A moins que vous n'ayiez mieux à faire... Vous couper les tresses par exemple...
Bon Sang elle l'avait dit... Quel manque de tact... Loin du protocole elle redevenait un peu l'impertinente Hildegarde... La langue acérée et le verbiage bien plus commun qu'avec ses nouveaux pairs... Une petite bafouille pour se rattraper...
- C'est que... J'ai cru remarquer qu'elles n'estaient point esgales... Une rixe avec vostre compagne? A coup de couteau?
Rien de tel que l'humour pour se reprendre... Elle détailla son visage, toujours aussi anguleux, quelques cicatrices... Les lesvres charnues et le regard clair. Hildegarde aimait à regarder ce qui lui estait beau... Donc elle passait moult temps à détailler les jeunes femmes et les damoiseaux qui pouvaient croiser son chemin. Avec parfois un regard gourmand. Certes sage depuis quelques temps, mais son esprit de libertine reprenait parfois le dessus quand une silhouette éveillait en elle ce petit feu intérieur qui s'estait presque éteint.
Estonnant comme en temps de guerre l'on faisait peu de cas des gens... Pendant ces quelques minutes bien des hommes et femmes passèrent, affairés, certains partant s'entrainer, d'austre faire ripaille, en un seul but commun : la guerre. L'individu s'effaçait pour ne plus former qu'un avec ses pairs, afin de sauvegarder leurs terres.
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Hilde's Mood