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Mort de Tithieu de Chandos Penthièvre

[RP] Une lettre et plus rien...

Kilia
[Chateau-En-Anjou]

Un jour comme tous les autres ou elle avait passé en revu sa garde et avait donné les consignes à Bagminon. Au jour comme les autres ou elle avait écrit missive et donné ses avis à la Pairie. Un jour comme les autres ou Lexy avait encore fait une bêtise.
Elle avait chevauché une bonne heure, prenant le temps de s'arrêter devant la rivière et de sentir le vent plus frais de l'automne sur ses joues. Elle adorait entendre les feuilles mortes crisser sous les sabot de son cheval, elle était secrètement amoureuse, d'un amour qui surement ne mènerait à rien mais qui lui avait redonné le sourire, cette sensation de vivre et d'avoir encore des jours heureux à vivre.

Aujourd'hui elle avait pris le temps de penser Savage. Puis tranquillement de rentrer dans son château qui depuis le retour de Lexy avait comme par magie pris vie. Les gardes avaient toujours une anecdote à raconter sur les nouvelle invention de la petite, la cuisinière riait de plus en plus souvent très fort. Canelle part moment courait dans le château avec des pilles d'affaires. Tout était parfais dans le meilleur des mondes.

Kilia avait choisit une bonne bouteille et s'était servit un verre de vin, assise dans son fauteuil elle avait retiré ses bottes comme à son habitude se chauffant la plante de pied devant le feu crépitant. Le breuvage coulait doucement dans sa gorge quand Canelle sur un petit plateau apporta une missive.

Duchesse, je pense que c'est une lettre personnelle et le coursier nous a dit que s'était urgent, je préfère vous l'apporter ici, que vous la déposer sur votre bureau, j'espère que j'ai bien fait...votre Grace.

Regard étonnée se posant sur le plateau et d'une main légère elle prend la lettre.

Oui, oui, tu as bien fait, merci Canelle.

Elle regarde le sceau rouge, et boit une nouvelle gorgée de vin. Sans empressement elle commence à lire, tenant d'une main la lettre, et de l'autre son verre, adossé dans son fauteuil toujours les pieds posés sur le rebord de la cheminée.


"Il m'est difficile d'écrire ces lignes, pénible même." Les sourcils de son visage se froncent.

"Je me dois faire violence pour forcer ma main à aligner les mots. Même la plume, habituellement si souple et lisse, grince péniblement aujourd'hui sur le papier, comme si elle ne voulait vous dire ces phrases lourdes de sens. Et l'encre, l'encre! Ah! L'encre aussi rage. " Elle penche doucement la tête comme un sourd qui n'arrive pas à entendre, mais qu'est ce qu'il a à me dire de si difficile pense-t-elle, mais son cœur déjà se sert sentant que ce qui va venir ne va pas être des plus agréable, elle sert plus fermement la lettre et lit plus vitre afin de comprendre de quoi il s'agit.

"Il s'obstine à s'étioler au bout de quelques lettres, comme pour m'empêcher de continuer cette fastidieuse missive. Or, il est de ces moments où l'Homme doit aller plus loin, passer ses inhibitions, franchir sa crainte. Car de craintes il est bien question Duchesse. De crainte plutôt, car c'est l'unique que le Cerf puisse avoir, et aussi l'unique qu'il eut pu avoir, " Lecture toujours plus rapide qui semble en même temps inconsciemment la faire manquer de souffle.

"votre fils: la mort. " Moment d'arrêt, le cerf , mon fils la mort. Ses doigts se crispent sur le vélin, moment d'hésitation à poursuivre cette lettre, mais elle continue.

" Duchesse, j'ai l'infinitésimale tristesse de vous annoncer que monseigneur Tithieu Chandos de Penthièvre a succombé il y a deux jours dans les terres de Poperinge."

Elle ne lira pas le reste de la lettre, elle ne lira plus rien d'autre de la lettre. Son visage se fige, son cœur semble s'arrêter et ses yeux passent et repassent du début à la fin de cette phrase comme si elle cherchait à voir là où elle n'avait pas compris, le mot qu'elle avait mal lu. Cela ne se pouvait pas, pas son fils pas celui qu'elle chérissait tant, pas celui pour qui son amour n'avait jamais diminué au fil des années, pas son Tithieu dont elle éprouvée une fierté sans faille, même si elle avait du apprendre à le cacher. Son fils...

Tintement d'un verre qui finit au sol. Elle prend la lettre a deux mains et lit et relit cette phrase qui ne peut vouloir dire ce qu'elle veut dire, qui n'est surement qu'une aberration de sa vue, qu'une apparition du malin qui veut lui jouer un tour, peu à peu elle raccourcit sa lecture.
" monseigneur Tithieu Chandos de Penthièvre a succombé il y a deux jours". Mais cela veut toujours dire la même chose..." Tithieu Chandos de Penthièvre a succombé ".... "Tithieu a succombé".

Comme pour s'assurer de ce qu'elle lit ses yeux retourne sur le mot "mort". Puis elle ne bouge plus, puis il n'y a plus rien, ses genoux remontent au niveau de sa poitrine, ses bras les enserrent, la lettre reste dans sa main comme si elle ne pouvait plus s'en détacher. Ses yeux restent figés son menton se pose sur le sommet de ses genoux et... plus rien.


Louishubert a écrit:
Citation:
6e d'octobre 1457,
À vous, Duchesse et Pair de France,

Votre Grâce,

Il m'est difficile d'écrire ces lignes, pénible même. Je me dois faire violence pour forcer ma main à aligner les mots. Même la plume, habituellement si souple et lisse, grince péniblement aujourd'hui sur le papier, comme si elle ne voulait vous dire ces phrases lourdes de sens. Et l'encre, l'encre! Ah! L'encre aussi rage. Il s'obstine à s'étioler au bout de quelques lettres, comme pour m'empêcher de continuer cette fastidieuse missive. Or, il est de ces moments où l'Homme doit aller plus loin, passer ses inhibitions, franchir sa crainte. Car de craintes il est bien question Duchesse. De crainte plutôt, car c'est l'unique que le Cerf puisse avoir, et aussi l'unique qu'il eut pu avoir, votre fils: la mort. Duchesse, j'ai l'infinitésimale tristesse de vous annoncer que monseigneur Tithieu Chandos de Penthièvre a succombé il y a deux jours dans les terres de Poperinge. Nous étions à la chasse au cervidé, ce noble animal, lorsque le tragique évènement s'est produit. Alors que les cors criaient et que les chiens aboyèrent, nous partirent à la pourchasse de deux beaux mâles de dix pointes. Rapidement, nous dûmes nous séparer et le Vicomte se retrouva isolé. Tout prêt, alors qu'il allait planter son épieu dans le flanc de la bête, son cheval s'embourba et le fit chuter - la bête fut tuée suite à cette maladresse si tragique - dans une crevasse de plusieurs dizaines de pieds, où je vous laisse imaginer dans quel état nous avons retrouvé son corps.

Votre Grâce, votre fils était un grand homme, du genre qu'on ne fait plus que rarement, et je suis extrêmement triste de vous annoncer sa mort aujourd'hui. Le corps est actuellement conservé dans la Chapelle Sainte-Illinda sur mes terres, et nous attendons de savoir comment vous souhaitez l'inhumer.

Duchesse,
Mes plus sincères condoléances,

Louis-Hubert d'Harlegnan,
Vicomte de Lannoy, de la Motte-au-Bois et de Poperinge,

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[J'aime pas le nouveau forum!] Pair de France et Mère d'Anjou
Lexy
[Dans les cuisines]

Lexy avait guetté le départ de la cuisinière avant d'y entrer. Personne dans la cuisine. Elle avait décidé de faire un gâteau pour sa maman toute seule et elle ne voulait aucune aide.

La petite se rua donc dans la pièce à la recherche des ingrédients pour faire son gâteau. Elle prit un plat creux qu'elle posa sur la table, puis chercha dans sa tête quoi mettre dedans.

Hum ! Voyons voir ! des noeufs ! il faut des noeufs, mais où ils sont ?

Elle chercha partout, ouvrant tout et les trouva enfin.

Ha voilà ! j'en mets combien... un, deux, trois, quatre, cinq....

Elle jugea que c'était assez. Elle porta les œufs dans ses mains mais ceux ci roulèrent à terre, se fracassant au sol.

Ohhhhh minceeeeeeee !

Haussant les épaules elle alla en prendre deux qu'elle cassa dans le saladier, y mettant quelques coquilles avec. Ensuite elle chercha la farine. Elle la trouva facilement vu que tout était resté ouvert. Le sac de farine était bien lourd, du coup elle prit la farine dans ses mains et la transporta ainsi jusqu'au plat. Pas la peine d'imaginer qu'on pouvait suivre la petite à la trace.

Et maintenant il faut .... du lait !

Elle prit la cruche de lait bien trop lourde pour elle qui lui échappa des mains et se brisa au sol, répandant son contenu partout dans une grande mare.

Le vacarme attira les serviteurs. Une servante entra et vit les dégâts.

Oh mon dieu ! damoiselle Lexy vous allez avoir des ennuis...

A ces mots la petite s'enfuit en courant couverte de lait et de farine à la recherche de sa maman qui la défendrait surement comme d'habitude. Elle courut jusqu'à la pièce préférée de sa maman. Elle savait qu'elle la trouverait sûrement là.

[Dans le bureau de sa maman]

Lexy entra comme une trombe comme à son habitude sans frapper. Bizarrement sa maman ne dit pas un mot. D'habitude on pouvait entendre :

Lexy tu dois frapper avant d'entrer.

Mais la petite trouvait cela stupide. C'était sa maman et quand elle voulait la voir, elle ne voyait pas l'intérêt de frapper à la porte et s'annoncer.

Donc là ! rien ! le silence.

Maman ? Tu fais dodo ?

Rien, aucun son. Une lettre dans les mains de sa maman, et la position de sa mère était bizarre dans son fauteuil. Sa maman se tenait toujours bien.

MAMANNNNNNNNNNNNN !

Le petite haussa le ton, espérant la réveiller ainsi. Mais toujours aucun mouvement. Lexy prit peur et si sa maman était morte...

MAMAAAANNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN !

La petite devait faire quelque chose. Son regard tomba sur une carafe d'eau elle la prit et la jeta sur le visage de sa mère. Au moins l'eau froide ça devait réveiller.

Lexy inquiète regardait sa mère.

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Victoire-Loo-Oriane, incarné par Kilia
Victoire était de retour en Anjou après son voyage qui l’avait conduit en Poitou. Elle alla tout naturellement rendre visite à sa mère, lui annoncer qu’elle partait pour la guerre.
Le château était sans dessus dessous, les serviteurs couraient en tout sens, la plupart maugréaient contre Lexy. Victoire se demanda ce que la petite avait encore inventé, sourire aux lèvres en ce disant que parfois avoir sa vie loin de Château en Anjou avait ses avantages.
Elle se dirigea vers les appartements de sa mère se disant que Lexy devait se planquer quelque part, ce qui lui laisserait le temps d’avoir une conversation seule à seule.
Quand elle arriva, elle trouva la porte entrouverte. Un peu intriguée elle l’ouvrit doucement, juste a temps pour voir Lexy balancer une carafe d’eau au visage de Kilia.
Éberluée de cette scène pour le moins incongrue, Victoire allait empoigner la petite pour lui faire passer un sal quart heure, mais l’absence de réaction de sa mère lui suggéra de remettre ça à plus tard.
Quelque chose de grave devait s’être passé.

Lexy, il se passe quoi ici ?

Puis, s’approchant de sa mère.
Maman, tu vas bien ?
Kilia
Elle n'avait pas entendu Lexy, ni sentit l'eau qui dégoulinait sur elle. Le monde s'était arrêté dans un mot, "succombé ".
Il n'y avait plus que le vide en elle, autour d'elle, son monde s'était écroulé à l'arrêt du cœur de son fils. Trop de deuil, trop de larme, et là c'est son cœur n'avait plus envie de battre. Le vide.

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[J'aime pas le nouveau forum!] Pair de France et Mère d'Anjou
Lexy
Lexy vit que même l'eau n'avait pas ranimé sa mère. Sa sœur arriva entre temps et même elle ne pouvait rien pour Kilia.

Je vais chercher tata Jo, elle saura quoi faire elle.

Sans même attendre la réponse éventuelle de Vic, elle partit en courant dans les couloirs et alla aux écuries. Elle ordonna qu'on lui selle Tonnerre et on l'aida à grimper sur son grand cheval.

Le palefreniers n'était pas très rassuré de voir partir la petite demoiselle, mais il connaissait son caractère et savait que rien n'empêcherait la petite de partir.

[Château de la duchesse Joffrey]

Elle galopa tout le long du chemin jusqu'au château de tata Jo. Arrivée à la grille elle hurla.

ALLEZ CHERCHER TATA JO LA DUCHESSE ! VITEEEEEEEEEEEEEEEEE! DITES LUI QUE MAMAN KILIA A BESOIN D'ELLE !

Un garde, ayant reconnu la petite Chandos de Penthièvre fonça prévenir la duchesse pendant que l'autre aidait la petite à descendre.

Lexy courut à nouveau à la recherche de la duchesse.


TATA JOOOOOOOOOOOOOOOOOO ! TATA JOOOOOOOOOOOOOOOOOO !
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Joffrey
[Chateau de Beaufort-en-Anjou]

Jo était gtranquillement installée dans son salon , lisant un livre et dégustant son verre de vin.

L'endroit était calme serein, lorsque tout à coup un bruit de cavalcade se fit entendre.

Jo redressa sa tête et fixa la porte. Celle-ci s'ouvrit à toute volée.

- Eh bien!! Que se passe t il ? demanda t elle au garde essoufflé qui venait de faire son entrée.

- Da...Dam...Dame, c'est ... c'est ... la petite dernière de Dame kilia.... Elle semble en panique et ... vous ..... vous....

Le garde ne put aller plus loin .

Une tornade se présentait dans le salon.

TATA JOOOOOOOOOOOOOOOOOO ! TATA JOOOOOOOOOOOOOOOOOO !

Jo reçut la petite dans ses bras.

Lexy ....que se passe t il? tu es à bout de souffle? viens boire une orangeade et dis moi ce qui te mets dans cet état
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Lexy
[Château de Beaufort-en-Anjou]

Lexy avait couru comme une folle jusque dans les bras de tata Jo qui lui proposa un jus d'orange. La petite avait soif mais était trop inquiète pour sa maman.

Non pas le temps de boire. Il faut vite venir voir maman au château.

Tout en parlant, elle tirait Jo par la main.

Maman elle bouge plus, elle parle plus, j'ai peur tata Jo... Vite viens ! Elle est recroquevillée dans son fauteuil et ne bouge plus du tout.

Des larmes roulaient sur les joues de la puce, qui fatiguée à force de courir et inquiète craquait. Mais elle continuait de courir et d'entrainer la duchesse avec elle.
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Joffrey
Jo perçut assez vite l'anxièté de la petite . Elle la suivit donc .

Par précaution , elle prit Lexy avec elle sur sa jument.

-Lexy , monte avec moi , on viendra rechercher ta monture plus tard lui dit elle.

Elle hissa la petite devant elle attrapa les rênes et lança son cheval au galop.

La route fut vite franchie et déja apparaissait les escaliers d'honneur.

SDautant de cheval, jo laissa Lexy la conduire à Kilia.
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Lexy
[Chateau-En-Anjou]

Lexy était soulagée d'être montée avec Jo, elle tenait à peine sur ses jambes à présent et mener son cheval au galop aurait été très difficile. Ils arrivèrent rapidement et Lexy entraina rapidement la duchesse dans le bureau de sa maman.

Elle est là tata Jo ! dans son bureau.

Elle poussa la porte entrouverte et lâchant la main de Jo, elle se précipita près de sa maman qui n'avait pas bougé. Elle regarda Vic puis Jo, les larmes ruisselant toujours sur ses joues, très inquiète. Elle tint la main de sa maman, celle qui ne tenait pas la lettre en la secouant un peu pour toujours essayer de la réveiller.

Tu vas la guérir hein tata Jo ? Elle va pas mourir ? Faut pas qu'elle meurt. Qu'est ce qu'elle a ? Pourquoi elle bouge pas ? pourquoi elle répond pas ?

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Joffrey
Pénétrant, à la suite de Lexy, dans le bureau , Jo embrassa la scène du regard. Ce qu'elle vit la fit frémir. Kilia dégoulinante d'eau , prostrée , recroquevillée dans son fauteuil, Vic à ses cotés.

On aurait dit que le temps s'était arrêter , figé.

Tu vas la guérir hein tata Jo ? Elle va pas mourir ? Faut pas qu'elle meurt. Qu'est ce qu'elle a ? Pourquoi elle bouge pas ? pourquoi elle répond pas ? .

Jo s'approcha doucement de Vic qui semblait lire un lettre que tenait Kilia.

Elle lui mit la main sur l'épaule et lui souffla:

Vic ....Vic.. que se passe t il ?....

Jo n'attendit pas de réponse . Regardant les yeux vides d'expression de Kilia, elle préfèra agir .

Vic... Allez ..lui dit elle, la poussant doucement , Va me chercher des draps doux et moelleux , elle faut sécher ta mère.

Puis elle se pencha vers Lexy:

Lexy , oui je vais aider ta maman et pour cela , je vais te confier une mission importante.

- Va à la cuisine, demande que lm'on prépare une tisane noire additionné d'un alcool forte et sucré de miel. Va vite Lexy.

Jo regarda les deux filles de la Duchesse puis se tourna vers Kilia.

Jo se doute que cette lettre, tenue fermement, est la cause de cette prostration.

Doucement , elle en détache chaque doigt de son amie. Lentement , comme pour éviter une réaction trop forte , trop violente. Enfin la missive est libérée , Jo la dépose sur le bureau.

Il sera toujours temps plus tard d'en connaître le sujet. Jo , toujours avec des gestes mesurés , prends dans ses mains celle de son amie. Elle essaye de desserrer ses bras encerclant ses genoux.

-Kilia...Kiki , lève toi , viens... viens sur le sofa , face à l'âtre ... Allez Kiki , reviens vers nous.. lui murmure t elle.

Jo regarde son amie , la peur la submerge . Vite chasser cette sensation ..

Elle se redresse , s'assoit sur l'accoudoir et d'un geste tendre , lui entoure les épaules . Légèrement penchée , d'une assise inconfortable , Jo pose sa main sur la joue de kilia , et doucement oblige celle-ci à poser sa tête contre le creux de son épaule.

Jo commence à bercer son amie , n'arrêtant pas de lui parler à voix douce.

- Kilia.... Kilia... reviens ,.... dis moi ... ce qu'il se passe?


Jo savait que seul un choc émotionnel très fort pouvait avoir plongé la Duchesse dans cet état . Elle savait aussi que la réponse à ses questions se trouvaient dans cette lettre, mais elle voulait d'abord faire réagir son amie. Que ce soit par des cris , des larmes , des mots .. elle s'en fichait... elle voulait juste que Kiki réagisse.
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Lexy
Lexy , oui je vais aider ta maman et pour cela , je vais te confier une mission importante.

- Va à la cuisine, demande que l'on prépare une tisane noire additionné d'un alcool fort et sucré de miel. Va vite Lexy.


Lexy écouta ce que dit la duchesse, les joues toujours ruisselantes de larmes. Elle acquiesça et courut à travers les couloirs du château jusqu'à la cuisine. La cuisinière était revenue entre temps et nettoyait la cuisine. Elle vit le petite entrée, s'arrêta et mit ses poings sur ses hanches, la regardant en colère.

Ah vous voilà petite demoiselle ! J'aimerais une explication sur ce....

La cuisinière s'arrêta net en voyant les larmes de la petite. Lexy lui dit d'emblée ce qu'avait dit sa tata Jo.

Faut préparer une tisane noire avec un alcool fort, du sucre et du miel. C'est tata Jo qui a dit qu'il fallait faire ça très vite. Viteeeeeeeeee maman bouge plus, faut la réveiller...

La colère de Gertrude s'envola en même temps qu'elle entendait les paroles de Lexy.

Oh mon dieu ! Faites qu'il n'est rien arrivé de grave ! Faites qu'il n'arrive rien !

Elle préparait la fameuse tisane tout en priant. Elle servit un jus d'orange pour la petite qui était toute retournée.

Buvez ça pendant que je finis de préparer la boisson pour vot'e maman. Vous êtes toute chamboulée et épuisée. On apportera ensuite le breuvage à vot'e mère.

Lexy s'assit à la grande table en chêne de la cuisine et but son verre rapidement. Elle s'essuya ensuite avec sa manche comme à son habitude. La cuisinière haussa les épaules devant les mauvaises manières de la petite mais ce n'était pas le moment de parler de ça.

Voilà c'est prêt petite Lexy ! On y va !

La petite se leva de table et courut à nouveau jusqu'au bureau et entra. Elle vit sa tata Jo câlinant sa maman qui ne bougeait toujours pas. Elle resta immobile devant la porte, barrant le passage.

Mais poussez vous donc ma'mselle Lexy !

Elle poussa un peu la petite qui semblait complètement figée elle aussi à présent. Étonnant pour ce petit lutin qui était toujours en mouvements d'habitude.

Vlà madame la Duchesse ! La tisane que vous avez demandé.
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Victoire_loo
Victoire n'avait rien réussit tirer, ni de Lexy, ni de sa mere. En desespoire de cause, elle avait commencé a lire la lettre que Kilia tenait en main.

Alors c'était donc ça, Tithieu avait sucombé. Elle était partagée entre la peine et le soulagement. La peine de ne plus le voir, de ne plus devoir lui tenir tete dans un bras de fer interminable. Le soulagement de savoir que son ame torturée chaque jour d'avantage a enfin trouvé la paix.

Elle s'agenouilla pres de sa mere.


Maman...

Tithieu est partit, mas tu n'a pas le droit de te mettre dans cet état la. Lexy a besoin de toi, et j'ai aussi besoin de toi. Tu ne peux pas nous abandonner meme si tu as beaucoup de peine de l'avoir perdu.

Maman...

Nous sommes toujours la, nous sommes aussi tes enfants, ne nous abandonnes pas.

C'est ce moment que choisirent Jo et la tornade Lexy pour arriver. Elle laissa faire Jo et alla s'assoir a coté, tout de meme sous le choc de la nouvelle.
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Killijo_de_denere
Chateau de Joffrey

Lexy a écrit:

ALLEZ CHERCHER TATA JO LA DUCHESSE ! VITEEEEEEEEEEEEEEEEE! DITES LUI QUE MAMAN KILIA A BESOIN D'ELLE !
TATA JOOOOOOOOOOOOOOOOOO ! TATA JOOOOOOOOOOOOOOOOOO !


Killijo entendit les hurlements de Lexy. Il avait l'habitude des frasques de la petite. Depuis qu'il la connaissait, elle lui en avait plus voir qu'une femme de son âge. Et elle n'avait que 5 ans ! Mais ces cris ne semblaient pas de la même intensité ni habituels, comme quand elle prépare un mauvais coup. Elle semblait vraiment paniquée. Il descendit en courant, voyant au loin sa mère déjà partie avec la petite. Il fit harnacher son fidèle destrier et décida de les suivre. S'il y avait un problème chez sa marraine, il devait être présent. Son prénom venait d'elle et de sa mère, les deux femmes de sa vie, celles qu'aucune autre n'égalerait jamais. Il galopa à bride abattue, inquiet de ce qui avait pu arriver.

[Chateau en Anjou]
Il avait laissé son destrier à un palefrenier qui attendait vers les écuries. Il courut vite vers l'antichambre, prenant à peine le temps de s'annoncer. Les domestiques étaient en émoi. "Quelle triste nouvelle", entendait-il, il ne leur demanda rien préférant voir par lui-même. Il arriva, voyant un triste spectacle, sa marraine prostrée sur un fauteuil, sa mère à ses côtés, et.... Victoire.

Son coeur fit un bond dans sa poitrine. Il ne l'avait pas revue depuis ce triste jour de son mariage. Elle lui avait préféré un vieux barbon, qui lui assurerait certes le prestige et la richesse, mais serait-elle heureuse avec lui ? Il ne pouvait le garantir. Enfin, soit, son choix était fait, il ne lui restait qu'à s'incliner. Il avait voulu le faire au mariage, la mort dans l'ame, en assistant à l'alliance de la beauté à la vieillesse. La jeunesse absorbée par la mort en puissance. Dégoûté, il n'était pas resté très longtemps au mariage. Maintenant, elle était là, triste, prostrée comme sa mère. Elles devaient encore être touchées par un nouveau deuil.

Il s'approcha, ne sachant trop que faire. Sa mère elle-même avait été touchée par des deuils, une fille, Alix, dont il avait plus entendu parler par Mamounette que sa mère elle-même. Il avait hérité d'elle de son valet Foulque. Elle était la seule, paraît-il à savoir le dresser. Il s'y attelait depuis qu'il avait atteint l'âge adulte. Sa mère avait surmonté ce deuil, comme celui de son premier mari, puis elle avait connu son père, et s'était mariée avec lui. Il était né de cette union, ainsi que sa soeur, à une époque où elle n'était pas mariée du tout, à ce qu'il avait appris, enfin, il ne s'en mêlait pas. Tout se bousculait dans sa tête, il mélangeait l'histoire de sa mère et de sa marraine en même temps. Il n'osait rien demander, sa mère s'occupait de sa marraine, tentant de la faire parler, Vic était silencieuse. Il n'avait pas revu Lexy. Il se mit de l'autre côté du fauteuil, caressant la tête de Kilia, juste pour lui montrer qu'il était là, qu'ils étaient tous là pour elle.


Il regarda en direction de Vic. Elle aussi avait besoin de réconfort. Il ne savait comment réagir, de peur qu'elle ne s'offusque. Il s'approcha en douceur.

Vic, je suis là. Oublions nos vieilles querelles, dis-moi ce qui vous frappe.

Il tentait d'avoir un ton consolateur, un peu maladroit. Il aurait pourfendu ce qui les attristait tant s'il le pouvait, à condition qu'elles lui donnent son nom.
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Charpentier saumurois de 16 ans
Troubadour à toute heure
Héritier des illustres familles Beaufort et Dénéré
Explorateur sans frontières
Kilia
[CI-Gît Une Star]


Comme sur une bougie, un souffle puissant est court avait fait disparaître la flamme. La lumière n'était plus, l'obscurité en une fraction de seconde avait prit place. Elle ne pense à rien, ne voit rien. Si elle avait entendu sa petite Lexy, son cœur aurait pu reprendre vie. Si elle avait pu entendre sa douce Victoire, l'air se serait engouffré dans ses poumons. Mais a ce moment là, la bataille des ombres était commencée.
Long silence, puis une voix de loin...

Tu fais quoi là?

Rien

Pourquoi?

Je peux pas

Hum, tu restes combien de temps ainsi?

J'en sais rien

C'est vraiment intéressant de discuter avec toi...

Tu trouves?


Non.

Ah...

Bon, tu te bouges t'es pas seule au monde

...

Franchement je me demande ce que je fou là, t'es pas une duchesse d'Anjou toi? Ton duché va pas se faire dérouiller dans peu de temps? T'as empêché ce qui arrive? Je crois pas hein, alors maintenant au lieu de te figer tu devrais bouger ton ducal céans. T'as de la chance j'ai pas de pied.

Oh? Et pourquoi?

Parce que t'en aurai reçu un bon coup dans ton ducal céans.

Hum...T'es qui toi?

La buse qui est en toi, tu sais celle que tu ne regardes plus vraiment...

Ah, oui je savais pas que t'étais là.


Non tu te sers de moi que quand ça t'arrange.

Hum...

Alors tu bouges?

Nan! Je vais devoir pleurer si je bouge, je vais avoir mal, là ça va.


T'as la frousse?

Moi, non jamais.


Froussarde!

Boudiou tu me parles autrement.


Oh, M'dame la duchesse veut du respect... Loque! Ton fils aurait aimé te voir comme ça, il aurait bien rit.

Parle pas de mon fils!


Il aurait rit grassement, en te disant de te bouger.

Marre...

Lâche!

Fou le camp!


Trop facile, t'as mal?

Je veux pas sentir ça.


T'as pas le choix, ton fil est mort, s'est fini tu ne l'entendras plus, ça va te faire mal à en crever, mais tu crèveras pas. Il est mort mais pas toi. T'es pas lui, t'es juste sa mère, tu l'as créé, mais lui il avait sa vie et toi la tienne. Tu n'entendras plus son rire sortant du néant, tu ne subiras plus ses colères qui te faisait au fond sourire et qu tu adorais tant et plus jamais il partira en te disant. M'man? Je t'aime... Tu te rappelles? Moman, je t'aime? Tu te rappelles hein?

Oui...


Fissure, Kilia dans les bras de Jo ne bougeait pas mais une larme se mit à couler sur sa joue, elle prit son temps, elle traversa seule comme une grande toute sa joue et arriva à la commissure de ses lèvre pour lui faire un baiser salé. Eau qui jaillit, source de vie. Larme qui vient comme la soupape qui permet de sortir le trop-plein.

Et une voix du néant crie: Bouge!

Elle se met à pleurer comme jamais, les larmes se font torrent. Son amour pour Tithieu se fait crocs qui se déchaînent, broyant, mordant, griffant tout son être. Ses doigts se crispent et s'accrochent à Jo.





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[J'aime pas le nouveau forum!] Pair de France et Mère d'Anjou
Joffrey
Jo berçait toujours Kilia lorsque enfin elle vit une larme , une simple larme couler. Elle la regarda sans bouger , enserrant encore un peu plus son amie.

Puis ce fut un torrent de larmes , une réaction en chaine.

Elle sent les mains de Killa serrer les siennes au point que celles ci blanchissent. Jo ne les retire pas , et continue à parler à voix douce à la Duchesse.

Des mots d'amitié , des mots simples , elle ne sait ce qui a provoqué cet état mais elle ressent une douleur sans nom , une douleur qu'elle a connu.

Une douleur qui vous tue , un peu , beaucoup. Une douleur qui vous casse le coeur en milles morceaux , vous laissant vide.

Jo attends patiemment que cela se calme , que la vie revienne peu à peu.
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