Lily-es
Lily avait il y a quelques temps déjà acheté deux places pour le spectacle des Troubadours. Il ne passait pas souvent de troupe à Chinon aussi elle naurait manqué le spectacle pour rien au monde.
A lorigine, la deuxième place était prévue pour son amoureux ; elle aurait été tellement heureuse de la lui offrir Mais la vie, et notamment la vie de Lily, ne se déroule pas toujours comme on le souhaite. Toujours est-il quelle se retrouvait avec une place de plus, Dautre part, Lily était ennuyée de rendre au spectacle seule cest beaucoup moins drôle et puis même si le « quen diras-t-on » ne tracasse pas trop la tite Lily elle ne voulait pas donner pour autant le bâton pour se faire battre. Oui lAuberge du Peuple était un établissement de bonne renommée et de voir ainsi la tavernière seule à un spectacle pourrait donner à jaser les âmes mal intentionnées de Chinon et Aristote savait quil y en avait un certain nombre dans le bourg.
La jeune fille avait donc demandé à son parrain Totoriflette dêtre son compagnon pour la soirée Elle adorait Toto, si bien que passer une soirée en sa compagnie ne pouvait être quagréable. En effet, il lui apprenait tant de choses, lui ouvrait lesprit sur le monde environnant ; ainsi quelle le disait souvent : Toto était le meilleur des parrains. Celui-ci avait bien voulu laccompagner et elle lui en était reconnaissante. Croulant sous le travail, une soirée de détente lui serait profitable et il pourrait reprendre le lendemain son labeur.
Lily et Toto avaient donc trouvé des places assez proche de la piste pour ne rien manquer du spectacle. Lambiance était telle que Lily se létait imaginée ; le chapiteau représentait un espace confiné ou les odeurs se mélangeaient les unes aux autres. La lumière elle-même àla fois présente et absente par endroits donnait un sentiment doppression, de mystère et de gloire tour à tour. Les tenues étaient chatoyantes, parées de multiples couleurs plus gaies les unes que les autres, les ors, les rouges rivalisaient pour le bonheur des yeux des spectateurs. Tout était fait pour les tenir en haleine, leur faire penser à un monde à part.
Ils avaient eu peur de lours lorsque celui-ci avait lair de manifester de la colère contre son dresseur. Lily navait jamais vu dours en vrai seulement sur des images des colporteurs. Le numéro dadresse aux couteaux avait fait dresser les poils des bras de Lily : tant de minutie et de confiance relevait du miracle Le jeune damoiseau dans son habit bleu et rose avait lair dhésiter entre la pamoison et la flatterie. Lily avait serré la main de Toto lorsque les couteaux avaient frôlé la tête du jeune homme.
La grosse Dame par contre avait fait pitié à Lily qui demblée avait imaginée sa vie de tous les jours faite de peines, de quolibets, de refus. Elle navait pas compris, ou tout au moins, pas adhéré à la liesse autour delle lorsque les moqueries fusaient devant la faculté gigantesque davaler des aliments de la pauvre fille.
Maintenant, un tout autre numéro se présentait ensuite Un conteur . Lily adorait écouter les gens elle aimait se représenter les lieux, les personnages que lon dévoilait devant elle Aussi, elle sinstalla au mieux sur la banquette qui leur avait été donné pour écouter celui qui se présenterait à eux chez elle, elle se serait lovée dans un fauteuil au coin du feu et aurait ouvert ses yeux un sourire aux lèvres pour mieux entendre.
Mais chuttttttt les lumières séteignaient et lon attendait le conteur.
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Il faut se dépêcher de rire de ses malheurs pour éviter d'avoir à en pleurer.
A lorigine, la deuxième place était prévue pour son amoureux ; elle aurait été tellement heureuse de la lui offrir Mais la vie, et notamment la vie de Lily, ne se déroule pas toujours comme on le souhaite. Toujours est-il quelle se retrouvait avec une place de plus, Dautre part, Lily était ennuyée de rendre au spectacle seule cest beaucoup moins drôle et puis même si le « quen diras-t-on » ne tracasse pas trop la tite Lily elle ne voulait pas donner pour autant le bâton pour se faire battre. Oui lAuberge du Peuple était un établissement de bonne renommée et de voir ainsi la tavernière seule à un spectacle pourrait donner à jaser les âmes mal intentionnées de Chinon et Aristote savait quil y en avait un certain nombre dans le bourg.
La jeune fille avait donc demandé à son parrain Totoriflette dêtre son compagnon pour la soirée Elle adorait Toto, si bien que passer une soirée en sa compagnie ne pouvait être quagréable. En effet, il lui apprenait tant de choses, lui ouvrait lesprit sur le monde environnant ; ainsi quelle le disait souvent : Toto était le meilleur des parrains. Celui-ci avait bien voulu laccompagner et elle lui en était reconnaissante. Croulant sous le travail, une soirée de détente lui serait profitable et il pourrait reprendre le lendemain son labeur.
Lily et Toto avaient donc trouvé des places assez proche de la piste pour ne rien manquer du spectacle. Lambiance était telle que Lily se létait imaginée ; le chapiteau représentait un espace confiné ou les odeurs se mélangeaient les unes aux autres. La lumière elle-même àla fois présente et absente par endroits donnait un sentiment doppression, de mystère et de gloire tour à tour. Les tenues étaient chatoyantes, parées de multiples couleurs plus gaies les unes que les autres, les ors, les rouges rivalisaient pour le bonheur des yeux des spectateurs. Tout était fait pour les tenir en haleine, leur faire penser à un monde à part.
Ils avaient eu peur de lours lorsque celui-ci avait lair de manifester de la colère contre son dresseur. Lily navait jamais vu dours en vrai seulement sur des images des colporteurs. Le numéro dadresse aux couteaux avait fait dresser les poils des bras de Lily : tant de minutie et de confiance relevait du miracle Le jeune damoiseau dans son habit bleu et rose avait lair dhésiter entre la pamoison et la flatterie. Lily avait serré la main de Toto lorsque les couteaux avaient frôlé la tête du jeune homme.
La grosse Dame par contre avait fait pitié à Lily qui demblée avait imaginée sa vie de tous les jours faite de peines, de quolibets, de refus. Elle navait pas compris, ou tout au moins, pas adhéré à la liesse autour delle lorsque les moqueries fusaient devant la faculté gigantesque davaler des aliments de la pauvre fille.
Maintenant, un tout autre numéro se présentait ensuite Un conteur . Lily adorait écouter les gens elle aimait se représenter les lieux, les personnages que lon dévoilait devant elle Aussi, elle sinstalla au mieux sur la banquette qui leur avait été donné pour écouter celui qui se présenterait à eux chez elle, elle se serait lovée dans un fauteuil au coin du feu et aurait ouvert ses yeux un sourire aux lèvres pour mieux entendre.
Mais chuttttttt les lumières séteignaient et lon attendait le conteur.
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Il faut se dépêcher de rire de ses malheurs pour éviter d'avoir à en pleurer.