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[RP] La mosaïque - 2 - Fête la foire à Chinon

Samarha
Sam n'est pas ce que l'on pourrait appelé, une jeune fille à l'affut de tout. Certes, elle n'était pas sortie de chez elle depuis quoi... ummm ... elle ne sait plus au fait mais après une petite virée en taverne, elle entends parlé d'une foire...

"Une foire"? Elle s'était empressée d'en demander d'avantage de détails, histoire de savoir où et quand et quoi! Décidément, la jeune fille ne voulait pas raté un tel évènement. Elle se dépêcha, traversant le village jusqu'au grand chapiteau qu'elle voyait sur la place. 3écus pour entrer? pas cher... elle paye... entre... cherche des yeux vite, vite quelqu'un qu'elle connait! AH! sa marraine... Rapidement, arrive... pousse les fesses du voisin puisque de l'autre côté de Lily se trouvait Toto... Grommellement provenant du voisin... Roooh hein! Un froncement de sourcil et une bise sonore sur la joue de la dîtes marraine.

Puis se laissa captiver par le spectacle.
Gandrel
Une... deux... trois...
sortie en silence,
quatre... cinq.... six...
s'égrainent les secondes,
sept... huit... neuf...
s'en vient l'éclat intense,
dix... onze... douze...
suite aux paroles fécondes,
treize... quatorze... quinze...
manifestent leur présence,
seize... dix-sept... dix-huit...
les applaudissements abondent,
dix-neuf... vingt... vingt-et-un...
un blondinet s'avance,
vingt-deux... vingt-trois... vingt-quatre...
devant cette foule qui gronde,
vingt-cinq... vingt-six... vingt-sept...
alors que les mots pleins d'éloquences,
vingt-huit... vingt-neuf... trente...
raisonnent encore, inondent,
trente-et-un... trente-deux... trente-trois...
vocables qui, par leur rutilance,
trente-quatre...trente-cinq... trente-six...
raisonnent encore, confondent,
trente-sept... trente-huit... trente-neuf...
à cette histoire gardons acense 1...
quarante... quarante-et-un... quarante-deux...
mais déjà Monsieur Loyal dévergonde...


- Saluons notre conteur : Mementooooo Narratio ! ôte un couvre chef invisible et effectue un salut digne de la plus grande cour de ce monde, le Louvre. Quel sublime conte... marquant une courte pose juste pour laisser le temps au public d'acquiescer avec lui il reprend d'une voix forte. Bien que le diable n'existe pas... sourire à l'assistance, Monsieur Loyal longeant la scène se penche, genoux pliés, pas larges et souples, hiératiques ; et façonne sa voix pour offrir un caractère intimiste si bien que l'on croit qu'il s'adresse à chacun, et chacun oubliant qu'il se trouve dans une foule. ... nous avons ici un diablotin...
Monsieur Loyal se redresse calme et sérieux. La foule, elle, penchée légèrement en avant, prête à entendre l'annonce ne pipe mot.

Dans un magistral roulement de tambour Gandrel annonce alors :

- Voiciii le grand amuseuuuur Don Arnigoooo !

Monsieur Loyal au centre de la scène, une main magistralement tendue vers la porte des coulisses qui est maintenant éclairée par de nombreuses lanternes servant de projecteur. Mais rien, silence, pas de clown.
Gandrel devant se silence total tourne la tête et tandis que sa mine affiche un air déconfit, un instrument de musique sonne le glas de l'entrée par des notes amollissante.


Pon pon pon pon
...........................pooonn
.......................................nnnn
...............................................nn

La foule éclate d'un rire franc, elle comprend le Monsieur Loyal piégé. Parmi elle, une vois s'élève, s'adressant à Gandrel.

- Eh mais c'est toi l'comique en fait !
Eclats de rires.
Déjà les lanternes sont tournées vers l'homme et l'inondent de lumière. Il s'agit du comique attendu, évidemment. Gandrel affiche alors un air très surpris, et véritable celui-là, car bien entendu il était au courant de la farce... mais le visage de la blonde dans le dos duquel a trouvé place Don Arnigo lui est familier.

Regard vers la porte, dans le public, vers la porte, vers le public... le tout suivit à chaque fois de quelques notes de musiques amusantes. Monsieur Loyal joue son rôle de piégé puis pose ses poings sur les hanches avant d'agiter son bras droit annonçant en un grognement : attend que je t'attrape !
Puis il reprend de sa voix claire avant de quitter la scène :


- Donnn Arnigoooo !




1. Acense : Le mot désigne un héritage d'un certain type, il est détourné dans le détail pour la rime mais pas dans la forme, il garde son sens premier : l'héritage.
Kaeronn
[Dans le public]

Kaeronn était arrivé avec quelques instants de retard au spectacle. Ou du moins le croyait il. Mais Monsieur Loyal était en train de parler, ou plus exactement de présenter le spectacle. Un regard à gauche, un à droite, mais le chinonais ne vit nulle présence de Lily tant la confusion était grande sous le chapiteau. Il se fraya un chemin comme il put dans la foule pour rejoindre les tribunes. Il y avait du monde, et Kaeronn dut se contenter d'une place sur le dernier rang, prés de l'entrée.

Toujours aucun signe de Lily. Il haussa les épaules. Peut être n'était elle pas venue. Ou alors il ne la voyait toujours pas. Mais avant de pouvoir chercher à nouveau, Monsieur Loyal annonça le premier numéro. Le spectacle commençait, et il se noya alors dans la contemplation de celui ci. Des numéros variés, divertissants. Les troubadours étaient bons, connaissaient sur le bout des doigts leur métier.

Il voyageait souvent. Il ne fut pas dupe concernant l'ours. Sans doute était il dressé parfaitement, afin de ne point faire de mal au public. Il n'aurait cependant pas aimé se trouver à la place du montreur d'ours. Il regarda, plus intéressé, le lancer de couteau. Il applaudit à tout rompre ce numéro, qu'il trouva délicieusement dangereux. Un petit sourire quand l'homme s'en alla avec sa victime dans les bras. Les numéros suivants s'enchainèrent, et il resta la à les regarder avec des yeux ronds, jetant de petits coups d'oeil vers l'entrée de temps à autre.

Enfin, il repéra Lily. Quelques rangées plus basses, prés de la piste. A côté, il remarqua un homme à qui semblait manquer un bon bras. Un troubadour? Kaeronn se tapa le front en souriant pour lui même. Non, elle devait être venue avec Toto, évidemment. Il se dit qu'il irait les saluer plus tard. Pour l'instant, il ne voulait rien manquer du spectacle, et apparemment, elle et son parrain également. Et de toute façon, même si il l'avait voulu, descendre jusqu'aux deux chinonais aurait équivalu à se suicider et se retrouver les quatres fers en l'air sur la piste, se glisser entre les spectateurs relevant de l'impossible. Il aurait fallu sauter par dessus cinq ou six rangs. Sur cette pensée, le chinonais tourna la tête quand une lumière vive éclaira le public.

_________________
"La vie est un long fleuve tranquille...
Mais attention de ne pas s'y noyer..."
--Ezperanza
Dès la fin du numéro, ses mains applaudirent avec force comme pour enfin relacher la tension qui avait été sienne tout au long des histoires du conteur masqué. A chaque étape, à chaque histoire, à chacune de ses entrées sur la piste, elle réprimait ce frisson qui naissait en elle quand il apparaissait, dans la pénombre. Elle connaissait ses entrées en scène et même si beaucoup d'autres spectateurs ne soupçonnait pas encore sa présence, elle la sentait, déjà quelques minutes auparavant, derrière le lourd rideau de l'entrée des artistes. Il la fascinait, il occupait toutes ses pensées.

Depuis quelques semaines elle suivait la troupe. Au départ elle n'avait prêté que peu d'attention à l'énorme chapiteau dressé durant la nuit sur la place du village. Un jour, en rentrant du marché, elle s'était fait accoster par un des saltimbanques. Gesticulant devant elle à grand renfort d'intonations et de phrases construites avec soin, il l'avait convaincue de venir assister au spectacle, en glissant un billet dans son panier de courses. Mue par la curiosité plus que par l'envie, elle s'était donc décidée à aller voir de quoi il retournait. Arrivée en retard, elle avait regardé distraitement l'un ou l'autre numéro ... jusqu'à ce qu'arrive celui-là. Et elle s'était trouvée littéralement transportée au coeur de l'histoire, hypnotisée par le conteur au masque de fer, envoûtée par sa voix ... elle en était restée sans voix, imprégnée et encore absorbée par l'histoire. Incapable de bouger jusqu'à ce que les mouvements de ses voisins qui quittaient le chapiteau en fin de spectacle la rammène à la réalité. Elle avait quitté le chapiteau la dernière... espérant l'apercevoir.

Et depuis elle les suivait. Petit à petit elle avait osé approcher, observant les saltimbanques et les divers artistes, faisant sienne leurs vies ... Et elle avait trouvé sa roulotte à lui. Et aujourd'hui, elle était restée tapie non loin, juste pour le voir sortir. Elle commençait à connaître son rituel ... ses habitudes , sa voix ... Quand il était sorti ce soir-là, un frisson l'avait parcourue. Quelque chose d'inconnu, de profond l'attirait vers lui... Elle avait progressé à petits pas ... s'approchant encore et encore.

Bientôt, elle ferait le pas décisif. Bientôt elle serait prête ....

--Don_arnigo


En tribune

Un reflet d'argent aperçu du coin de l'oeil. Une étoile filante qui vous aveugle un très court instant. Ou tout simplement le reflet d'une lame soigneusement nettoyée que renvoit la lumière du chapiteau. Plus grand chose n'échappait à l'oeil exercé d'Arnigo, et encore moins quand il se devait de choisir une victime. L'arme était au poing, et semblait faire un peu de ménage pour garder une place chaude et délicate au postérieur de sa propriétaire. De toute évidence, les quelques spectateurs qui firent attention à elle préférèrent mettre quelques centimètres entre la dame et eux mêmes. Si celle ci avait parlé, ou les spectateurs criaient, le ménestrel ne put entendre, derrière les grognements incessants de l'ours. Seul un sourire passa sur ses lèvres. Il avait trouvé sa victime.

Il était sur qu'elle réagirait à la moindre pique vu son attitude. Et si il parvenait à prendre le dessus, la revanche serait belle pour les spectateurs martyrisés. Le castillan réprima un petit ricanement. Cette femme savait se faire respecter. Pas comme lui, quand il était plus jeune. Il détestait d'ailleurs ce trait de caractère, et rien que pour cela, il pouvait admirer la blonde. Le métier de clown et ménestrel avaient heureusement beaucoup aidé Arnigo, et à présent, c'était lui qui faisait danser les spectateurs... Oui, il allait bien s'amuser...

L'homme continuait de suivre le spectacle, mais d'un oeil désintéressé, plus préoccupé par sa mise en scène que par la foule et l'artiste au centre du chapiteau. Un petit clin d'oeil pour El Director qui savait à présent qu'il avait choisi sa cible. Un petit mot glissé à l'oreille de ce dernier, ainsi qu'à Thalis. Comme à chaque fois, tout devait être parfait. Car un spectacle non parfait, était un spectacle raté. Arnigo revêtit une longue cape grise, puis profita alors du numéro de Memento et de ses merveilleux talents d'orateurs pour se glisser sous un pan de toile, séparant les coulisses des tribunes. Il put alors contourner celles ci sans se faire voir par les spectateurs hypnotisés et peu intéressés par le dessous des tribunes de bois. Le Don put ainsi se glisser ni vu ni connu parmi les tribunes. La femme qu'il avait repéré? Pas très dur à trouver, c'était la seule blonde qui n'avait pas d'hommes collés de toute part contre elle.

Le clown sourit et se rapprocha derrière pour pouvoir s'assoir derrière. Il ne pouvait pas encore toucher la femme de la main, mais cela suffirait pour l'instant. Elle semblait fixer les flammes qui s'élevaient autour de Memento, mais il n'aurait pas pu en jurer, étant derrière son dos. Enfin, Memento se retira dans un mur de feu. Thalis faisait décidemment du bon travail dans l'ombre. Un véritable maitre des flammes. A présent...


En piste!

Voiciii le grand amuseuuuur Don Arnigoooo!

La tête de Monsieur Loyal s'accorde avec l'amusement du public, qui éclate de rire alors qu'Arnigo sourit en parlant d'une voix claire et forte.

Eh mais c'est toi l'comique en fait!

Arnigo se lève, sous le regard étonné des spectateurs présents. Les yeux se rétractent alors soudainement devant la vive lumière les inondant. La blonde se prend tout dans la tronche, et Arnigo pense à la mine réjouie des autres spectateurs. Mais plutôt de s'esclaffer avec eux, c'est une mine offensée qu'il prend...

Et comment voulez vous que j'puisse faire mon numéro si une donzelle s'insinue entre la lumière divine et moi même? On croit vraiment halluciner d'nos jours...

En même temps, Arnigo posait une main sur l'épaule de la blonde, et gardait sur ses lèvres un sourire comique et narquois en même temps. Il attendait la réaction qui ne tarderait pas à arriver.
Luciedeclairvaux
Le sourire échangé avec la brune s'était un peu prolongé, plus que de raison. Lucie lui aurait bien léché les doigts, elle aussi, pour y goûter le sucre, mais l'obscurité se fit de nouveau et il fallut reprendre place.

Trophée en main, Lucie n'écoutait plus l'histoire qui se jouait sur scène, s'amusant à déchiqueter sa pomme, de ses petites dents pointues, se pourléchant des fils de caramel qui s'étiraient paresseusement et craquaient sous ses lèvres gourmandes.

Toute occupée à se lécher les babines, elle n'avait pas vu venir l'homme derrière elle. Il faut dire qu'il faisait tantôt noir tantôt gris, tant les autres faisaient les andouilles avec les éclairages de la scène. Mais pour manger une pomme au sucre, nul besoin de lumière, les yeux fermés elle l'aurait goûtée, l'aurait savourée jusqu'au trognon, avec l'image persistante des yeux de l'italienne.



Mais une lumière vive vient s'interposer et effacer les fugaces et délicieuses images. Derrière elle, on lui parle. Hein quoi ? Moi ? Elle se retourne, et pour le coup, elle le voit drôlement bien dans la lumière.


Et comment voulez vous que j'puisse faire mon numéro si une donzelle s'insinue entre la lumière divine et moi même?

Je SUIS la lumière divine ! Pauv' tanche ...


Il a .. il a osé posé sa sale patte sur moi ?! L'épaule de la blonde se pétrifie, elle va sortir une dague et lui piquer le bide, pour voir s'il tient toujours à la peloter. Mais elle sent dans son dos les rires, les regards braqués sur eux, celui de Gandrel certainement depuis la scène, et cet air satisfait que l'homme arbore. Et là, seulement là, elle comprend qu'elle va être l'objet de la farce. *Très drôle, j'ai bien fait d'venir*, se dit elle en grondant sourdement.

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--Don_arnigo


Sous le chapiteau

De la repartie. Il n'en attendait pas moins de la blonde. Il sent les muscles se contracter sous sa peaume de main. L'aurait il énervée? Non, elle venait voir leur spectacle, ce n'était pas pour... Il fut coupé dans ses réflexions par un grognement émanant de la femme. Arnigo se mordit les lèvres comiquement, regardant Lucie tel il aurait regardé l'ours en début de spectacle.

Je comprends mieux alors pourquoi personne ne me voyait... Mais je doute qu'une lumière divine se fasse avoir par un simple ménestrel telle que moi...

Arnigo fit tomber alors d'un seul coup rapide sa cape grise, révélant une robe d'un jaune brillant, bordé de bleu éclatant et d'une petite cape rouge flamboyant. Malgré la présence de Lucie devant lui, la lumière semblait à présent attiré sur sa personne, et lui même éclairer la tribune environnante. Le castillan dégaina alors d'un geste précis une petite épée dont la lame brillait également. On aurait pu la croire vrai, même de prés. Ne s'agissait en vérité que de bois, recouvert d'un vernis reflétant la lumière. Son habit faisait le reste.

Continuerez vous à contester la lumière divine? Oui?

Sans lui laisser vraiment le choix, le clown ne baissa prestement et manquant de faire tomber le spectateur devant lui, il sauta sur le côté de Lucie puis fit mine de trancher sa cape en deux. Geste un peu trop précipité et impétueux qui lui fit perdre l'équilibre. Du moins, en apparence.

Oooh... oooh lala...

Il leva une jambe qu'il ramenait de toute ses forces en arrière, un seul pied sur le banc des spectateurs, les bras moulinant pour ne pas tomber. Les spectateurs en dessous le regardaient tous en levant les bras, prés à l'accueillir. Mais le ménestrel savait ménager son effet, et au moment où la plupart des hommes sifflaient d'allégresse en se moquant de la chute normalement logique dans la suite des évènements, il effectua un petit saut pour se retrouver à nouveau devant Lucie (ou derrière, cela dépend de l'endroit où l'on se trouve).

Incapable de reproduire la même chose, hein la blonde?

Petite pichenette sur les épaules de Lucie. Un rien, mais il avait du la surprendre, la déséquilibrant. Avec un grand sourire remontant jusqu'aux oreilles, Arnigo regarda la femme tenter de reprendre son équilibre, les hommes se bousculant en dessous pour être le premier à la rattrapper si elle tombait. Le clown ne rest cependant pas la, et sautant de banc en banc, se retrouva en un rien de temps sur la piste, à montrer la blonde du doigt, hilare.
Luciedeclairvaux
Impassible, Lucie le regardait faire l'âne autour d'elle. On riait dans le public, et un involontaire petit sourire en coin dessina une fossette sur sa joue épargnée. Cependant, la balafrée se força à garder son sérieux et son image de mercenaire qui pue et qui mord. Dans l'histoire, c'était elle la méchante, et le ménestrel le gentil. Le couple pour de rire et pour en rire.

Incapable de me rendre aussi ridicule que toi, en eff ... hey !

Une pichenette, qu'elle croyait, mais il devait être doté de plus de muscles qu'il n'en laissait paraître, l'équilibriste. Sans compter que les bottes de la blonde s'emmêlèrent dans les bancs, elle recula d'un pas, buta dans un pied, et s'affala de tout son long, en arrière, sur le public, les bras en croix. Autant en faire des tonnes, on croirait que la chute était prévue ...

Elle posa ses mains en arrière sur le sol, prit appui du bout des pieds sur la tête d'un de ses porteurs, et se propulsa en deux cabrioles légères sur la scène, dégainant son épée d'un geste grandiose. Une vraie, pas une en bois.


Prie Sainte Lucie, et prépare-toi à mourir, ignorant !

Un minuscule clin d'œil avertit son partenaire, et elle fonce sur lui, pointe en avant. Et voila le clown embroché.
Sous le bras bien évidemment !

Lucie pose son pied sur le torse de sa fausse victime et tire sur son épée pour la dégager, avec une grimace d’effort, puis elle lui tourne le dos pour saluer le public, toute fière d'elle, présentant son petit popotin à Don Arnigo qui doit gésir dans son sang maintenant, à n'en point douter. C'est du moins ce qu'elle veut qu'on croit qu'elle croit.

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--Don_arnigo


Sur la piste!

Elle tombait bien la blonde. Un peu trop bien même. La petite poussée avait en tout cas eu raison d'elle. Sauf que les hommes présents en dessous, et prenant le corps de la femme à pleines mains, cherchant sans doute à palper du mieux qu'ils pouvaient ses courbes généreuses, furent déçus. Surprenant tout son monde, à faire croire qu'elle faisait partie de la troupe elle même, elle s'envola par dessus le dernier rang pour atterrir sur la piste! Elle venait de bluffer tout le monde, Arnigo le premier. Cette femme avait de la ressource, parfait.

L'arme sortit au même moment de son fourreau, et le ménestrel haussa un sourcil, sans pour autant se départir de son sourire. Il hésitait cependant sur la conduite à tenir, son adversaire ayant l'air de vouloir le chercher pour le taper. Et ma foi, l'épée qu'elle tenait dans sa main ne semblait pas sortir tout droit des mains d'un petit enfant.


Mais elle est folle celle la! pensa t il. Elle va carrément me tru...

Il stoppa net sa pensée quand il vit le petit clin d'oeil lancé. Il n'avait toujours aucune idée de ce qu'elle allait faire, mais elle se prêtait au jeu présent. Voila qui allait être plaisant. Les spectateurs criaient de partout au clown de faire attention, les hommes sifflaient avec allégresse, encourageant leur blonde préférée.

Arnigo esquissa un pas d'esquive sur le côté, avec l'intention d'effectuer une roue pour éviter l'épée qui à présent foncer sur lui. Mais la blonde était rapide, et elle n'avait sans doute pas compris ce qu'il avait voulu faire. Au risque de se blesser, le clown joua l'homme moue, qui ne peut rien faire face à une telle dextérité. Et voila l'arme qui lui frôle le bras et la hanche. Le visage d'Arnigo se fige, mélange de stupeur et de douleur. Il tombe à genoux et regarde le pied de son adversaire atterrir sur sa poitrine. L'épée se dégage, lui s'écroule à terre, sa tête touchant le fin sable qui recouvre le sol sous le chapiteau. Ses jambes forment un angle de 180° au niveau du genoux, montrant toute l'agilité du clown. Quelques enfants crient dans le public, le reste applaudit la blonde qui semble hésiter entre continuer de saluer le public et carrément faire un tour d'honneur.

Un petit coup d'oeil devant lui lui laisse apercevoir le dos et la croupe de la jeune femme. Bordel, belle vue... Il avait bien choisi sa victime. Son oeil remonte d'un coup au dessus de lui, attiré par une petite étincelle qui se met à briller d'un seul coup intensément. Cela ne dure qu'un très court instant, mais le clown a compris. Thalis était décidemment très fort.

Arnigo tend soudainement son ventre en l'air, comme s'il était aspiré par une force venu d'en haut. Ses mains reprennent position par terre, derrière sa tête, et petit à petit, son corps se soulève de plus en plus. Ses fesses ne touchent plus terre à présent, le clown effectue un pont gracieux, irrésistiblement attiré par la lumière fusant au dessus de lui. Lumière qui disparait dans un petit crépitement inaudible pour les spectateurs qui sifflent et applaudissent. Le clown ne relève alors en prenant une forte impulsion sur ses jambes, effectuant une demi roue arrière pour se remettre à l'endroit.

Les lanternes diffusent alors la lumière sur toute la piste et les spectateurs aperçoivent clairement un grand bac circulaire, de diamètre équivalent à trois chevaux bout à bout. Les spectateurs n'ont pas besoin de regarder avec attention pour apercevoir les reflets sortant du bac, prouvant que ce dernier est remplis d'eau. Le bac arrive à la hanche d'Arnigo, et celui ci par un petit rétablissement des mains se hisse sur le contour de celui ci pour narguer la blonde.


La force du cirque m'a ressucité! Viens te battre afin de subir notre courroux!

Moulinet du poignée comique et ridicule de son épée en bois récupérée. Le clown court alors tout autour du bac, sur le bois lui laissant à peine la place de poser un pieds dessus. Il saute comme pour éviter les coups d'épée de Lucie. Puis prend place sur une frêle planche en bois, posée en travers du bassin. Il sautille dessus, tel un escrimeur expérimenté.

Viens te battre je te dis! Tu ne seras pas déçu! Viens te battre!
Luciedeclairvaux
Lucie regarde le public. Quelque chose à changé. L'éclairage ! Lentement elle se retourne et le clown fait ses pitreries sur un bassin dont elle ne voit pas le contenu. "Viens te battre", rabâche-t-il. Et ça, la Blondie, il ne faut pas le lui dire deux fois.

L'épée est vive et siffle dans l'air, prenant garde à ne pas toucher l'arme factice de l'adversaire d'un soir. L'impassible mercenaire tranche dans le vide, maniant l'épée avec aisance, sûre de ne pas toucher, que si elle le désire.


Ah ha ! Danse, danse, inculte, païen ! Danse pour Sainte Lucie.

Les pieds du clown l'évitent avec rapidité. Il fait preuve d'une étonnante force d'équilibre. Lucie sourit et commence à se prendre au jeu. Elle saute sur le rebord elle aussi, alors qu'il s'est enfui sur une planche posée en équilibre au-dessus de ... de ... de l'eau ?!

Un léger vertige la prend. Lucie déteste l'eau, et là, il y en a des litres et des litres. De quoi se noyer, se perdre, s'engloutir ! Elle tente de maintenir l'équilibre, soudain moins arrogante, et un peu pâle. Elle recule d'un pas, saute maladroitement, en arrière sur le sable. Un peu rassurée sur la terre ferme, elle lève les bras bien haut, l'épée toujours en pogne, et crie avec emphase :


Je me rends, je me rends !

Avant de courir vers les coulisses.
_________________
--Zaphyra


Le public s'esclaffait, Arnigo gigotait, une blonde la dépassait, mais Zaphyra ne voyait rien.
Corps vidé de toute conscience, son âme s'élevait pour danser et répéter inlassablement une chorégraphie dont elle habiterait son corps pour conquérir son public.

La Romni taquine et hyperactive avait laissé place des les premiers accords du luth d'Arnigo à la danseuse consciencieuse et professionnelle qu'elle mettait un point d'honneur a etre.
Son sourire espiègle laissait place a un froncement de sourcil calqué sur celui de la Satine. A partir de la plus rien n'importait que les temps, les pas, les accords encore et inlassablement.

Lorsqu'elle avait eu la certitude que ses muscles s'étaient assez assouplis pour permettre des mouvements fluides, elle avait laissé l'esprit de la danse l'habiter, la passion habiter son regard et ses pieds claquer sur le sol comme pour s'en imprégner de force. Et la matinée était passée.

Seulement, lorsque les doigts d'Arnigo avaient cessé de gratter les cordes, Zaphyra n'avait pas regagné son naturel hilare mais gardait un visage impassible, concentré sur les pas de la choregraphie qui s'enchainait toujours dans son esprit.
Beaucoup ne comprenaient pas comment un tel changement pouvait s'operer sur la meme personne, mais comme la Satine avait tres bien pu l'expliquer, la danse c'était avant tout un état d'esprit.

C'est ainsi que la jeune caj avançait au bras de son Menestrel qui a son habitude essayait de la détendre par de subtiles allusions et blagues auxquelles elle r"pondait par un vague sourire le ventre noué de concentration.

Elle avait fini par se fixer dans les coulisses, laissant Arnigo se preparer a sa propre prestation.
A l'abri de la roulotte des costumes elle avait pu enfiler la jupe fendue qui laissaient ses jambes libres de leur mouvement, les foulards qui lui donnaient de la légèreté dans le mouvement, les breloques qui rythmaient ses pas, aux chevilles, poignets et oreilles, le corsage fin qui laissait sa jeune poitrine rebondir doucement pour mieux envouter .
Satine lui avait enseigné l'art de se mettre en condition, et longuement elle avait pris soin de paraitre aussi parfaite qu'elle le pouvait.
La brosse en crin léger courait dans sa chevelure ébène avant que deux traits de charbon ne viennent relever le regard ou deux prunelles sombres brillaient d'excitation.
Une fois prête, elle s'avança d'un pas léger, esquissant quelques mouvements machinaux destinés a s'échauffer e se cala a la sortie de scène regardant sans regarder la prestation du troubadour qui porterait son art a son apogée.
Ayerin
[Perdue, éperdue... loin dtout...loin des cris d'foule]

Un soir, juste un soir...une heure, juste une heure et se régaler du spectacle donné...mais non, elle n'avait pas réussi a s'motiver...pas réussi à être là, à temps afin d'mettre à l'honneur celui rencontré voila peu, et qui avait été adopté, élevé par son Prince, l'unique à ses yeux d'môme enragée qui avait su éveiller chez elle, elle cette sale merdeuse devenue, maints horizons couleur carmin mais qui n'la quittèrent plus...

Un soir, juste un soir...une minute, juste une minute et s'enflammer au spectacle donné...et pourtant, à cet instant, au sortir d'alcôves, une autre, maussade humeur collée à sa trogne, ses pas, l'un après l'autre la menèrent sans savoir pourquoi, vers ct'endroit...étrange lieu...étranges sont ces êtres qui l'entourent...mais regardaient sans voir...écoutaient sans entendre...et s'posa l'fond'ment quelque part, sur de l'assise éloignée d'toute cette masse...populace riante, criarde...n'savait pas si elle pourrait faire plus...poser ses mirettes sur dla scène si bien habitée...alors resta là, attendant qu'vienne l'impulsion, c'petit truc qui lui donnera l'envie d'aller jeter d'l'émeraude sur cqui pouvait faire fuser ces rires, ces applaudiss'ments... ...

_________________
--Don_arnigo


Fin de scène

Il dansait sur la planche. La belle jouait le jeu, tentant de pourfendre un bout du costume en lieu et la place de la chair habituellement. Pas très difficile d'éviter ses coups, puisqu'ils étaient donnés de façon à ne pas le toucher. Elle devait être redoutable combattante, et nul doute que si Arnigo avait vraiment souhaité se battre contre elle, il gisait maintenant dans une flaque de son propre sang. Le ménestrel regardait Lucie avec un sourire moqueur aux lèvres, plus destiné au jeu du clown qu'à l'embêter.

Arnigo savait déjà quoi faire pour qu'à la fin, ils finissent tous deux à l'eau. Il l'avait fais des milliers de fois, avec tous les spectateurs que l'on pouvait imaginer. Après tout, ceux qui venaient les regarder étaient la pour se prêter au jeu, et jamais encore quelqu'un avait refusé de s'y prêter. Et même si aux premiers abords, Lucie semblait maussade et renfrognée, le clown était satisfait de son choix. Elle s'engageait d'ailleurs sur la planche, prête à l'embrocher à nouveau. Il ne se ferait pas avoir cette fois ci. Une deuxième fois ressuscité aurait mauvais effet sur le public qui attendait de l'innovation à chaque mouvement et chaque numéro.

Mais... Surprise! Elle semble... justement surprise! Surprise de quoi, alors que jusqu'ici, elle avait joué le jeu à la perfection?? Il en faut cependant plus pour démonter le clown qui tire aussitôt parti de la situation de la soudaine méfiance de la jeune femme.


Alors? On a la trouille? La planche n'est pas assez stable, large?

Nouvelle surprise, au lieu de s'enhardir à tenter de le toucher, la belle recule et évite le combat! Voila qui n'était pas prévu. Elle aura eu le temps de le surprendre dans ce numéro... Mais celle ci est sans doute la plus inattendue des surprises. Le ménestrel ouvre alors grand les yeux de surprise, et alors que Lucie atterrit sur le sable de la piste, il se laisse choir d'un seul coup sur la planche, à plat ventre. Le bois gémit légèrement, dans une plainte que le public n'entend pas sous les rires et les sifflets lancés. Arnigo fait alors trembler son corps, comme s'il était mal, et par de petits gestes faussement maladroits, fait croire aux chinonais qu'une seule chose l'attend: un bon bain dans le bac. Il bouge tellement d'ailleurs, qu'il tombe sur le côté les jambes accrochées à la planche... et pour mieux s'accrocher de justesse avec ses bras, le corps sous la planche. L'eau frôle son habit, les spectateurs hurlent de rire, les deux premiers rangs croyant que le clown boit la tasse. Il arrive cependant de justesse à se remettre sur la planche et à la force des bras saute pour se retrouver sur ses deux pieds. Une dernière roue sur la planche avant un petit saut sur lui même pour atterrir fermement sur la piste. La petite épée en bois a disparu, sans doute engloutit par l'eau du bac.

Arnigo s'incline devant la tribune qui lui fait face avant de faire le tour de la piste dans une multitude de roulades et de cabrioles plus ridicules les unes que les autres. Il pense en souriant qu'il se serait déjà foulé les deux chevilles sans entrainement intensif.


Eh, l'rigolo! Tu peux revenir!
Gandrel
Le regard rivé sur le spectacle qui se joue le blondinet profite, se régale, s'amuse. La blonde incendiaire est une cliente parfaite pour l'amuseur qu'est Don Arnigo. Puis vint le combat de coton tige sur le bassin d'eau... où elle surprend son monde en rendant les armes. L'ancien amant de la blonde tape son front de la main et esquisse une moue, sa phobie de l'eau... preuve qu'il lui reste des choses à apprendre... quoiqu'il l'a bien réconcilié avec les bains.
La voix retentissante d'Arnigo le sort de sa rêverie.


- Eh, l'rigolo! Tu peux revenir!

Deux petites balles en bois emballée de laine furent sa réponse. Celle-ci volèrent par dessus Arnigo qui effectuait une pirouette pour les esquiver... inutilement en réalité soit, mais des gradins ont eu l'impression qu'elles lui rasèrent la tête. D'ailleurs là aussi l'illusion était de mise, c'était bien Cybelin crevlamouche -le lanceur de couteau- qui lançait les balles tandis que lui entrait en scène en mimant seulement le geste.

- Raté ! targua le clown.
La foule s'esclaffa et Gandrel en son costume rouge vif se mit à courir après Don Arnigo en grandes enjambées sans jamais plier les genoux. Des manœuvres s'en venait retirer le bassin pour libérer la scène, les deux hommes, Monsieur Loyal et le clown, continuèrent leur poursuite les gênant dans leur travail, tournant autour du bassin, feintant, rusant effectuant belle glissade.
L'orchestre jouait pour accompagner cette chevauchée sauvage, chacune de leur pitrerie fut marqué par des notes festives. Aux bout de quelques instant, quand le bassin eut disparut, la burlesque course poursuite cessa. Don Arnigo posa une main sur son cœur et leva l'autre -doigt collé, main ouverte- en direction du blondinet dans un geste qui voulait dire : stop !
Puis l'amuseur respira alors très bruyamment pour marquer très exagérément son essoufflement.
Gandrel prit la parole.


- On applaudit... Dooon Arnigooo !

Le public lui offrit une ovation méritée. Déjà celui-ci s'était remis de son soit-disant "point de côté" et gratifiait son public de belles courbettes et révérences. Monsieur Loyal applaudissait de même... puis cessa... puis posa ses mains sur ses hanches. Les applaudissements avaient cessé, puis voyant Arnigo continuer de saluer avaient un peu reprit pou s'éteindre à nouveau... mais le clown restait là et continuait d'agiter sa main en remerciement. Quelques rires diffus se firent entendre, puis de plus en plus en plus d'éclat d'hilarité s'échappaient du public au fur et à mesure que les gens comprenaient qu'il n'avait vraiment pas l'air pressé de partir.

*Touss touss*

Le blondinet feinta une toux. Arnigo se retourna et les deux échangèrent un sourire qui en disait long. Puis celui-ci se dirigea vers la sortie. Gandrel annonça alors.

- Et maintenant accueillons la sublime, la voluptueuse, la talentueuse... se fut en un souffle qu'il livra le nom ... Zaphyra...

La lumière s'éteignit totalement l'espace d'un instant et...
Brigide


Elle était retournée sur la place du village. Les saltimbanques étaient toujours là et le village avait le coeur en liesse ... contrairement au sien. Elle avait quitté son dispensaire qui se trouvait être calme. Elle en venait à se demander si cela était une bonne idée d'en avoir un ici. Elle ne savait plus quel sens donner à sa vie. A quoi bon continuer, s'il n'y avait pas de raison de vivre ... Elle poussa un soupir a fendre l'âme, toujours en marchant, sans trop voir ce qu'il se passait autour d'elle.

Elle s'arrêta de marcher pour s'asseoir sur le sol en remontant ses genoux sous son menton et fermant un peu sa cape. Elle regardait les différentes animations qui se présentaient sous ses yeux. Elle venait de voir la fin d'une "combat d'épée" et maintenant c'était au tour d'une danseuse de faire son numéro. Pourquoi ne pouvait-elle pas être comme eux, à prendre la vie aussi sereinement ? La fin d'année était presque là, elle devrait être heureuse comme le reste du village, mais non, elle était triste à en mourir ...

Depuis qu'elle avait quitté Valence, plus rien n'allait. Avait-elle eu raison de quitter ce village qu'elle aimait pourtant ? Devait-elle y retourner ? Non, en son fort intérieur, elle savait que non. A Castres, elle y avait laissé beaucoup d'elle-même. Trop peut être. Une partie de son coeur y était restée. Bien qu'elle ait acceptée enfin la mort de Reyan, il laissait derrière lui un vide énorme dans son coeur. Il lui avait demandé de continuer sans lui, mais cela était très difficile ...

Elle se sentait seule, tellement seule. Devait-elle aussi accepter le fait que son frère soit mort ? Pourquoi ne donnait-il pas signe de vie ? Etait-il seulement en vie quelque part ? Pourquoi l'avait-il abandonné ? Elle avait tant besoin de lui en ce moment. Pourquoi n'était-il pas là ? Pourquoi ?

Refoulant ses larmes et serrant les poings, elle se leva et se remit à marcher sans but précis. Si au moins elle arrivait à s'intéresser au spectacle qui se déroulait sous ses yeux cela la sortirait de sa morosité ... Elle finit par quitter la place du village pour réfléchir tranquillement ...

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