--Zaphyra
[ Let's get it started...]
Et maintenant accueillons la sublime, la voluptueuse, la talentueuse ... Zaphyra...
Son souffle s'arrête un moment a mesure que les mots criés raisonnent en de milliers d'éclat de voix dans sa tête. Sublime Voluptueuse talentueuse Zaphyra
Fut un temps ou le nom qui suivait ces qualificatifs plus quélogieux était celui de la sublissime, la voluptissime, la talentissime Satine. Zaphyra avait toujours une pensée pour celle qui avait insufflé en son corps lesprit de la danse, quelle sapprêtait a déchainer pour son plus grand plaisir.
La jeune fille inspire profondément et les paupières baissées dans la pénombre des coulisses, resserre ses doigts fins sur l'étoffe de sa jupe a volants véritable accessoire à sa prestation. Elle prend une nouvelle inspiration avant de faire un pas en avant et de sélancer a lextrémité de la scène.
Une jambe fine a travers la fente d'une jupe écarlate, une pointe puis un pas léger, elle tourne la caji sur elle même, laisse l'air s'engouffrer sous le jupon qui vole ,une pirouette puis une autre et elle atteint le centre de la scène, dos a un public déjà agité.
La gitane dissimule un sourire et se penche doucement en avant. Ses bras se tendent, entrainent avec eux tenus par les mains, les volants de la jupe. Une vague ondulante passe d'un bras à l'autre et doucement le corps suit en un mouvement presque océan. Les bras battent doucement et tel un oiseau prêt à l'envol, la gitane se retourne d'une légère pirouette pour saluer son public dun regard velouté souligné de noir. Elle les observe comme eux la dévorent du regard, senivrant dêtre le centre de lattention, senorgueillissant du plaisir quelle cherchait a leur procurer. Elle les jauge, les scrute, les calcule, les apprécie et décide a cet instant même de comment elle les emporterait pour en faire sacrifice au démon de la danse, ce pour quils noublient pas de si tôt ce quils allaient voir.
La jupe ramenée sur le buste, seule est visible une jambe fuselée qui commence à esquisser un léger mouvement rythmé. Elle se cambre à nouveau, mais cette fois en arrière. Une poitrine insolente se tend et le bras renvoyé en arrière dun mouvement dépaule accompagne une chevelure ébène qui se répand en boucles épaisses, le tout dévoilant une silhouette voluptueuse dans le clair obscur dun éclairage faiblissant. Elle se cambre plus, casse presque un dos malléable sa chevelure pend dans le vide avant quelle néquilibre la pose dun levé de jambe habile et assez acrobatique.
FEU !
De part et dautre de la scène deux brasiers sont ravivés simultanément et la gitane se retrouve enveloppée par la lueur des flammes qui souligne lor de son teint. En un mouvement dynamique elle joint ses mains une a lautre avant dentamer un claquage rythmé quelle impose au public par un regard appuyé les invitant a en faire de même. Tout en battant des mains, elle laisse le rythme faire son chemin dans la foule, ses pieds frappant dans le sable de la scène avant quune jambe a la quelle succède lautre ne batte lair en de grands arcs faisant virevolter létoffe écarlate a la manière des ailes dun papillon.
Par des pas croisés en un va et vient sur la scène elle simprègne du rythme de la chaleur qui commence a se dégager de son corps, de lambiance, elle sent une veine pulser dans sa tempe comme pour mieux marquer le rythme qui lhabite pleinement.
La démarche féline, elle fait rouler ses hanches, faisant tinter les breloques du foulard qui lui ceint les hanches en un tintement épousant parfaitement les battements a présent prononcés et uniformes du public. Avec toute la souplesse dune professionnelle entrainée elle laisse se dessiner a chaque pas une courbe de plus en plus appuyée, le corps chaloupant comme plié par des vents contraires se disputant le délicat corps.
La bouche entrouverte, un souffle régulier contrôlé avec soin sexhale en de brefs soupirs, les sourcils se froncent lorsque les pieds battent le sable, lorsque nerveusement les mains se plient, se déplient, tracent et effacent dans un espace vide à habiter, des arabesques, des courbes, des spirales , avant de laisser son corps semporter en habiles pirouettes dans des tourbillons invisibles.
A lissue dun tourbillon elle laisse son corps glisser et lourdement sabaisser avant de se retenir de justesse en un grand écart sur le sol, le front collé au genou elle lève le bras et la lumière se tamise a nouveau, le spectacle nétant quune machine bien huilée ou tout était contrôlé. Elle respire la gitane, reprend son souffle après cet instant dimprovisation, sabreuvent des holà su public qui crois que cest la fin, mais il nest pas au bout de ses surprises.
Elle se redresse doucement dans la pénombre créée, se cambre, les jambes toujours écartée, le dos se penche en arrière, démontre toute sa souplesse lorsque dans un jeu dombre on devine a nouveau la courbe de cette poitrine qui se trouve rythmée par les inspirations sportives de la caji.
Elle lève une main, la passe sur la ligne de son front, le bout de son nez, la courbe de son mention, continue sur le sillon de son cou, avant de sarrêter sur la pointe dun sein, le souffle qui sarrête comme pour lancer un nouveau souffle.
ARRRNIGO