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[RP] La mosaïque - 2 - Fête la foire à Chinon

--Le_paternel
[Flashback, retour dans la mairie de Chinon]



Hein? QUOI?? Non mais...

Le paternel regardait bouche bée son acolyte. Il n'en revenait pas. Cela lui paraissait tout à fait impossible. Ils étaient tous deux dans la pièce qui donnait accès aux coffres de Chinon. En plein milieu, un trou d'un mètre de diamètre. Le paternel restait bouche bée alors qu'il prenait le sac qu'on lui passait. Après une rotation du bassin de 180 degrés, il pose le sac dans les deux mains tendus par son complice qui se trouve dans le tunnel. Puis regarde en direction de la salle au trésor. Sans doute le prochain sac est il en train d'être rempli.

Il jette alors un regard vers un coin sombre de la salle. Une silhouette s'y trouve, assise par terre, solidement ligotée, un bâillon dans la bouche et un foulard noir sur les yeux. Cela n'avait pas été prévu. La mairesse aurait du assister au spectacle. Ils avaient réussis à se hisser rapidement dans la pièce, trouvant juste à côté le bureau d'Othilie. Et celle-ci se trouvait dedans, endormie. Elle aurait pu faire tout rater, mais il était tard heureusement. Ni une ni deux, à trois ils lui sautèrent dessus pour l'entraver à l'aide corde et surtout la réduire au silence à l'aide du bâillon. Gandrel venait juste de passer, et le paternel avait froncé les sourcils. Avait elle pu voir le cambrioleur? Dans tous les cas, cela n'avait que peu d'importance. Il allait se débarrasser d'elle et mettrait son cadavre dans le coffre, à la place de l'argent et des denrées. Pas de chance pour elle, au mauvais endroit, au mauvais moment.


Je ne peux PAS la tuer??? C'est quoi cette règle stupide? Elle risque de nous mettre tous en danger la!

Pas d'effusion de sang, ça veut dire pas d'effusion de sang, alors calmes toi.

Me calmer? Vous connaissez le métier les gars ou quoi?


Il s'adressait tantôt à celui du tunnel, tantôt à celui qui lui passait les sacs.

Si jamais elle a vu l'un de nos visages, on est mort. Alors au lieu de s'embêter, on ne laisse aucune trace et voila! Zéro risque!

L'acolyte levait les yeux au ciel devant les paroles du paternel. Celui-ci n'haussait pas la voix, mais son regard se faisait légèrement froid.

Je vous demande pas de vous en occuper! C'est mon boulot de tuer, alors laissez moi faire ça proprement, tranquillement. Et je vous jure que nous n'aurons aucun problème.

Tu sais très bien que Gandrel a dit qu'il ne voulait pas de morts, pas de sang! Rien qu'un cambriolage parfait.

Ils sont toujours parfaits, et pour que cela le reste, il faut la tuer.
Il pointa le doigt sur la silhouette dans le coin.

Non, c'est non, alors tu respectes.

Tu vas pas me dire que t'y attaches de l'importance à cette... femme?

Je m'en fous autant que toi.

Bon alors? Qu'elle vive ou qu'elle meurt, on s'en fout.

Pas Gandrel. Et c'est le patr...

Je sais, je sais. J'organise le tout avec lui, merci de me le rappeler.


S'il n'avait pas de cagoule sur la tête, l'assassin serait surement allé cracher de dégoût sur la mairesse. Il faudrait également qu'il touche deux mots à Gandrel. Pas de cadavre... N'importe quoi. Le spectacle avait beau être un motif en pierre, pas prés d'être démoli, s'il ne se faisait pas voir, cela ne pouvait qu'être mieux. L'homme respira profondément sous sa cagoule tout en continuant à transvaser l'argent et les denrées de la mairie au tunnel. Ne pas s'énerver. Et pourtant... Des personnes de la classe d'Othilie, il en avait tué quelques uns. Et voila qu'on lui refusait ce plaisir...

Hey! attention! Va pas me foutre le sac en pleine tronche!

'ardon.


Le paternel tourna trois fois sa langue dans sa bouche avant de poser les sacs plus doucement dans les mains de son complice. Dix entre la roulotte et cette pièce, c'était largement suffisant pour vider la pièce assez rapidement. Ils avaient de plus l'habitude maintenant. Le reste du groupe surveillait dehors, et ainsi, aucun chinonais ne pouvait intercepter leur petit manège.

Un peu plus tard, on lui passa les dernières denrées.


On remballe et on dégage. Vu la foule qu'il y aura, on passera inaperçu.

L'assassin fit signe au dernier de ses complices de se glisser dans le trou. Lui même regarda alors derrière lui. Othilie était toujours la, inerte. Il pouvait en profiter. Glisser sa lame de poignard sous sa gorge n'était qu'une question de secondes. Gandrel lui en voudrait certe un petit peu, mais rapidement, il conviendrait que le paternel avait eu raison. L'homme passa une main derrière son dos, puis au moment de retirer sa lame du fourreau, soupira fortement pour se calmer. Un sourire satisfait vers la pièce au trésor, puis il se coule dans le tunnel à la suite de ses compagnons. Othilie avait de la chance que Gandrel soit la.
Gandrel
[Chinon - qui a eut la peau du chasseur ?]

Installé tranquillement au comptoir de l'auberge à enquêter, le milicien chargé du dossier pour retrouver la personne qui avait dégradé les locaux, suivait les ordres hiérarchiques et la technique policière locale avec fermeté. En effet, son cul vissé sur un tabouret du bar n'avait pas eut l'audace de se lever. Il recherchait à la méthode tourangelle, en picolant sans rien faire d'autre que de parler pour ne rien dire ou conter des histoires qui ne devaient être dévoilées.

Néanmoins, il préférait nettement rester assis à un comptoir d'auberge à glan... travailler, plutôt que de rester assis dans le salon de l'homme qu'on avait retrouvé mort dans des circonstances mystérieuses le matin même.
Noël avait été salissant en certains endroit, sanglant en d'autres.
Un chasseur réputé avait été retrouvé inerte dans son salon, probablement étranglé, mais d'étranges traces avaient été laissées sur les lieux du crime. Sa femme qui avait découvert le corps au matin et fait prévenir la prévôté avait tout aussitôt mise aux arrêt. C'est qu'on l'avait retrouvée sur le lieu du crime. Ni une ni deux, cela l'avait désignée coupable. Élémentaire mon cher Untairfass avait dit l'enquêteur en chef à son second qui était selon les rumeurs son ami. Son seul ami selon d'autres voix et même un peu plus qu'un ami selon les dires de mauvaises langues.
Enfin, le crime avait été jugé particulièrement odieux en cette nuit de la nativité. Et là, nul témoin n'avait assisté à la scène hormis les yeux mort des têtes de cerfs accrochés aux murs.

Restant là à boire et se lamenter avec le patron de l'auberge, le milicien se disait que noël n'était plus ce qu'il était. Aujourd'hui les criminels courraient alors que des innocents étaient accusés.
Heureusement sa présence permit d'arrêter Léonard le défonceur de porte et de veiller à la sécurité d'un jeune innocent.



--Albertran


[Aux environs de Chinon]

Et l'voila qui s'ramène bondidiou!! Après une bonne sieste d'quelques heures et une bouteille vidée j'parirai! Sacré d'nom d'bon sang d'bon soir! JEAN MI!!! Ramènes la plus vite ta face d'fainéant!!

Grommelant, Albertran jura une nouvelle fois tout en frappant un peu plus violemment que nécessaire la vache devant lui. Un meuglement le rappela à l'ordre, tandis que le soc de la charrue raclait la terre. Il lui fallait absolument labourer son champ avant la fin de la journée, et il avait encore du foin à distribuer pour ses bêtes. Aussi avait il fait passer une annonce pour rechercher quelqu'un. Et depuis quelques temps, c'était toujours le même qui venait, un jeune du nom de Jean Michel. Le vieux paysan, pour s'amuser, le sermonner en l'appelant Jean Mi, ce qu'il détestait viscéralement. Il aimait se montrer ronchon avec ceux qu'il employait, leurs montrant ainsi qui était le patron. Mais au fond de lui, c'était un brave homme, payant toujours comptant quand le travail était correctement fait.

D'pèches toi d'me les m'ner pour finir c'te partie la! Grouilles toi, faut qu'ça soit terminé pour c'soir!

Le jeunot hochait la tête vivement, pour ensuite se placer dans la position exacte d'Albertran. Ce dernier retint un sourire. Il leurs faisait peur, et ça l'amusait. Il savait que Jean Michel ferait bien son travail. Il allait pouvoir à présent sortir une réserve de foin de sa grange. Un bout de temps qu'il ne l'avait pas fait, et certaines de ses bêtes avaient faim.

Le paysan allongea le pas pour arriver bientôt devant les grandes portes en bois. Il se saisit d'une grosse clé, et alors qu'il la passait dans le trou du cadenas, il remarqua que la clé ne rentrait pas entièrement. Quelque chose bloquait celle-ci.


Fichtre... Qu'est c'que c'est qu'ça? Nondidiou!!

Rien ne servait de s'énerver, il ne ferait que casser la clé. Il se contenta de froncer les sourcils, puis comme si une illumination passait devant lui, il tira d'un coup sec sur le cadenas. Mais non, il était bien fermé. Albertran se gratta la tête, réessaya la clé. Mais elle ne voulait pas tourner.

Bondidiou!!! Saleté d'cadenas! J'savais bien qu'j'aurais du que j'le change!

Grommelant une nouvelle fois, Albertran fit un demi tour de la grange et saisit une grosse masse, destinée habituellement à l'enfoncement des piquets de bois dans la terre. Le vieux s'en arma, et retournant devant la porte, d'un coup de masse net et précis, fit casser le cadenas. Satisfait, il entreprit de faire coulisser les grandes portes une à une. Aussitôt, une odeur le prit à la gorge. Il toussota, recula d'un pas. Surpris. Cela sentait la chair pourrie, cela sentait le mort. Pourtant, il n'entreposait jamais ses carcasses de vaches ici.

Le paysan fronça le nez, et s'engagea dans la grange. La lumière commençait à fuser dans la bâtisse, et ses yeux s'habituèrent rapidement. Les meules de foin étaient bien rangés, comme il les avait laissés. Il fronça les sourcils en même temps que le nez, lui donnant un air bizarre et plutôt ridicule. Le vieil homme tourna la tête vers trois bottes de foin dans un coin. L'odeur venait de derrière, c'était indéniable. Albertran s'y dirigea, puis prudemment, il ne savait pourquoi, jeta un coup d'œil.


Ah!!!

Un bond en arrière suivi le cri d'horreur. Devant lui, derrière les bottes de foin, se trouvait le cadavre d'une jeune femme. Le visage était parfaitement distinct, mais le reste du corps disparaissait sous une masse grouillante de vers et d'asticots. Une marre de sang s'étendait sous la tête de la jeune femme, et en regardant un peu plus prés, Albertran put deviner que sa gorge avait été ouverte de bas en haut. Le vieux paysan eut un haut le corps et porta la main à sa bouche. Il retrouva alors l'usage de ses membres pour foncer dehors. Il devait être d'une pâleur cadavérique car Jean Michel, non loin de la, l'interpela aussitôt.

Messire Albertran, quelque chose ne va pas?

Bondi... bondidiou de... de crénom de Dieux!!! Un... Un cadavre!!!


L'employé, surement inquiet de la santé du vieux paysan, s'en alla rapidement à la grange, et après avoir grimacer, rentra. Albertran en profita pour s'éponger le front, puis reprenant son courage à deux mains, suivi son employé. Celui ci se tenait les deux mains en regardant la chair pourrir devant ses yeux, et les vers ronger le corps. Le paysan grimaça une nouvelle fois, mais arriva à se contenir. Il regarda plus attentivement le visage de la jeune femme. Cela lui disait vaguement quelque chose, mais il ne la connaissait pas personnellement, il en était sur.

T'sais qui c'est Jean Mi?

L'employé prit son temps pour répondre d'une voix blanche.

Alena.

La p'tite d'à côté?? D'chez les Von Strass???


Le paysan était éberlué. Le jeune homme hocha la tête affirmativement.

Oui... C'est bien la fiancée de Sepa Von Strass...

[En accord avec LJD Alena, dont le perso est mort et vient d'être éradiqué.]
--Le_paternel
Le Paternel



[Flashback, 3 jours après la prise de la mairie de Chinon]

Ils avaient pour la plupart fuit le soir même du pillage. Lui était resté à Chinon,menant tranquillement sa vie. Il n'était pas pressé, et il avait une autre tâche à exécuter. Le Paternel avait le soir même retrouvé Gandrel, pour discuter. Dangereux de les voir ensemble après le pillage, mais la question était trop pressante. Pourquoi donc lui avoir interdit de tuer Othilie?? On disait d'ailleurs que celle ci avait peut être cru reconnaitre le visage de son ami. Heureusement que ceci n'était pas une preuve, et que Gandrel avait parfaitement joué le coup au spectacle. Jamais les chinonais ne sauraient qui avait fait le coup. Et il était sur qu'au vote, les chinonais hurleraient la relaxation pour Gandrel.

Bref, l'assassin avait passé toute la journée du lendemain à pester contre Gandrel. et son sens de la noblesse. Mais hier soir, il avait réussi à le voir, en prenant quelques précautions pour être sur qu'on ne l'ait pas suivi ou vu. Ils avaient longuement discuté, sans pour autant élever la voix. Les explications de Gandrel comme quoi il ne voulait pas d'effusion de sang car ils n'étaient pas des tueurs et qu'il fallait respecter les villageois ne l'avait pas vraiment convaincu. Il avait d'ailleurs argué qu'il pouvait concevoir ceci, mais seulement si aucun risque n'était pris. Ce qui n'avait pas été le cas.

Le blondinet avait ensuite dis que c'était fait, et que tout se passerait bien. Le Paternel en convenait bien, mais n'en restait pas moins furieux. Jusqu'à ce que Gandrel lui parle d'un petit soucis concernant sa personne. Il avait reçu un courrier il y avait deux jours, juste après l'attaque de Chinon. Un courrier menaçant le blondinet de révéler ses agissements si on ne lui donnait pas la moitié du butin du pillage de Chinon. Le blondinet s'était contenté avec un sourire de donner le parchemin au Paternel qui l'avait lu rapidement. Il sourit légèrement lui aussi.

Le lieu où ils devaient donner l'argent était clairement indiqué dans le parchemin. Une clairière en dehors de Chinon. Le seul avantage pour Gandrel, était qu'il connaissait l'auteur du chantage. Un seul pouvait être au courant, en dehors de sa bande. Et cette fois ci, il convenait qu'il était dangereux de le laisser parler à tout le monde de leur groupe. Le Paternel avait acquiescé en silence et reposé le parchemin. Le lendemain matin, il se promenait aux alentours de Chinon, repérant les lieux. Rapidement, au cas où... On n'était jamais assez prudent dans la vie.

Gandrel et lui s'étaient ensuite échangés quelques missives, anodines pour qui les intercepteraient, mais assez claires pour tous les deux afin de mettre au point la marche à suivre. Nul doute que venir à 15 à la clairière ne servirait qu'à faire fuir le maître chanteur qui courrait gueuler partout ce qu'il savait. Non, il faudrait faire dans la discrétion. Et en comptant sur le fait que le maître chanteur ne viendrait probablement pas seul. Mais Le Paternel doutait fortement qu'il sache que la troupe abritait un assassin de métier. Gandrel lui offrait l'opportunité de se défouler, après la déception Othilie.

Le soir venu, le Paternel s'enveloppa dans sa cape noire, et suivit de loin Gandrel. Puis avant que le chemin ne s'enfonce dans les bois, il coupa à travers champ. Il put ainsi pénétrer dans le bois sans se faire voir par un éventuel guetteur à la lisière. C'est ce qu'il aurait fait s'il était le maître chanteur. Il avançait rapidement, habitué aux arbres et aux buissons entravant sa route. Ses chausses ne faisaient pas de bruit, et il put atteindre la clairière assez rapidement.Observant chaque arbre et chaque buisson, aux aguets, l'assassin épiait le moindre mouvement. Il put ainsi constater que le maître chanteur avait pris soin de faire venir au moins deux complices. Ils étaient de chaque côté de la clairière, et semblaient tenir un poignard à la main.

Gandrel venait d'atteindre le centre de la clairière, et il se posa sur une souche, le gros sac à côté de lui. Que des écus, comme l'avait demandé le maître chanteur. Gandrel et le Paternel auraient été bien en peine pour remplir le sac, l'argent ayant déjà quitté Chinon, le soir du pillage. Des chutes de métal avaient pris la place des écus. Mais pour l'instant, le maître chanteur se faisait remarquer par son absence. Jusqu'à ce qu'il sortit de derrière un arbre. Le Paternel ne l'avait pas vu jusque la, et il espéra qu'ils n'étaient que trois. Gandrel commençait alors à parler, assez fort pour couvrir les petits bruits de la forêt. Sans tergiverser plus longtemps, l'assassin avança à pas feutrés vers l'un des deux complices, et arrivant dans son dos, plaqua sa main sur sa bouche en tournant rapidement sa tête. De l'autre main, son poignard jaillissait pour venir ouvrir proprement sa gorge. Du travail de pro aurait dit son mentor. Il en avait chié pour arriver jusqu'ici, mais il était maintenant plutôt fier de sa technique de combat. Tout doucement, il déposa le cadavre sur les feuilles et les branches mortes. Quelques craquements, mais Gandrel couvrait le bruit, et le principal avait été l'absence de mouvements.

Tranquillement, l'assassin enlevait l'arc de son épaule et encochait une flèche. Le blondinet faisait durer la conversation, pour éviter que le maître chanteur ne parte rapidement avec le sac. Il commençait d'ailleurs à perdre patience, et un sourire apparut sur les lèvres du Paternel. L'arc... Son arme de prédilection. Peu de bruit, et l'on pouvait frapper à distance. La corde se détendit avec un petit bruit sec. Le sifflement de la flèche perça dans l'air, passant au dessus du maître chanteur qui s'arrêta net de parler. La flèche déchiqueta l'oreille du deuxième guetteur avant de rentrer profondément dans son crâne. Dans un petit cri étranglé et surpris, il tomba de la branche sur laquelle il se tenait, et chût à terre.

Le maître chanteur clapit avant de faire volte face. Il semblait hésiter entre partir en courant ou se précipiter sur le blondinet. Le Paternel sortit alors d'un bond de l'ombre des arbres pour tenir en joue de son arc, nouvelle flèche encochée, le brigand.


Dommage Nissan. Tu aurais du engager plus de mercenaires pour te protéger. Faire chanter Gandrel? Le Paternel eut un petit rire. Nous avons d'organiser des pillages, qui se sont tous soldés par des réussites. Les chinonais sont totalement perdus, ils croient que c'est le diable lui même qui a aidé quelques pilleurs à prendre leur mairie. Ils croient que nous avons eu un coup de chance. Ils croient que nous étions trop peu organisés et que leur défense de la ville était suffisante, était exemplaire. Ils croient que ce pillage est impossible, et pourtant, il est la. Il désigna de la tête le sac aux pieds de Gandrel. C'était une bonne idée de prendre le butin après notre coup. Je comprends pourquoi tu n'as pas prévenu les chinonais tout de suite. Tu as été trop gourmand, mais comme tous les brigands ou presque.

La flèche parti pour se loger dans le genoux de Nissan. Un petit cri suivi le craquement de l'os, et le Paternel de s'avancer vers l'homme désormais par terre tranquillement.

Pars, je te rejoins.

L'autre hurlait alors que le blondinet hochait la tête et prenait les devants, rassuré quand à l'achèvement du travail. L'assassin dégaina son épée, et sans plus de cérémonie, l'abattit violemment sur le bras qui soutenait le corps de Nissan. Nouveau hurlement alors que le bras et la main se détachaient du reste du corps dans une gerbe de sang. Il fit tourner son arme dans ses deux mains, comme pour jauger le prochain coup. Le tibia qui restait se prit le plat de l'arme de plein fouet. Nouveau craquement. La cheville formait maintenant un angle bizarre, et l'on devinait plus ou moins les hurlements de Nissan, qui se faisaient de plus en plus gargouillis infâmes. Non pas que le Paternel était friand de tueries macabres et sanguinolentes, mais il fallait qu'il passe ses nerfs sur quelqu'un, et Nissan était la au bon moment.

Le plat de l'épée fracassa le nez de l'homme, envoyant son corps démantelé et désarticulé quelques pas plus loin. Il ne criait plus. Seul un gémissement, telle la plainte d'un loup blessé emplissait l'air. Et l'assassin frappa à nouveau le visage, encore et encore. Il frappait de plus en plus fort, déchargeant toute sa haine contre le malheureux. L'on ne reconnaissait plus le visage du pauvre Nissan, tellement il était défiguré. Son corps ne respirait plus depuis longtemps quand le Paternel planta son épée au sol pour souffler. Voila qui n'aurait guère plus à son mentor. S'acharner sur un homme de cette façon, n'était pas le fait d'un assassin, mais celui d'une brute sanguinaire. Les nerfs, les nerfs... Il souffla pour se contrôler, puis rengaina son épée. Il fit alors demi tour en prenant soin de ne pas marcher dans la mare de sang qui enveloppait à présent le cadavre. Il enlèverait sa cape en arrivant en ville.

Il rejoint rapidement Gandrel qui ne lui posa aucune question. L'assassin avait toujours été professionnel. Le Paternel et lui arrivèrent bientôt en vue de Chinon, et ils partirent chacun de leur côté. Et alors qu'il poussait la porte de sa chambre, le Paternel sursauta sur le seuil en voyant que son lit était déjà occupé. Il referma la porte rapidement avant de percer de son regard celui de la jeune femme.


Mais que faites vous ici ma chère... Ou devrais je plutôt vous appeler Alena?

[HRP/ Nissan37, Yamaha et Faucon ont tous trois été éradiqués par LJD Gandrel, pour multicompte. Par conséquent, je me suis permis de jouer leur mort /HRP]
--Le.paternel


Le Paternel rit doucement en se rapprochant du lit, et y jeta son mantel dessus après l'avoir dégrafé. Il s'assit ensuite sur le rebord de celui ci et regarda la jeune femme se redresser pour s'assoir, le dos contre l'oreiller.

Je t'attendais. Comment ça s'est passé?

L'assassin ne répondit pas tout de suite, contemplant la porte d'un air neutre. Avant de répondre d'une voix amusée.

Tranquillement. Ils n'étaient que trois. Tu ne devrais pas venir ici. Ils ont découverts le cadavre de la véritable Alena. J'ai entendu des rumeurs dans le village hier, ajouta-t-il devant son haussement de cils.

T'avais bien planqué le cadavre aussi?

Bien planqué, bien planqué... y'avait pas trente six cachettes quand je lui ai coupé la gorge. Je te signale que c'était autour de la propriété des Von Strass, et que je n'avais pas trop intérêt à me faire voir en compagnie du cadavre de la fiancée du baron ou je ne sais plus quel titre il a Sépa. Sans compter que tu devais prendre son rôle je te rappelle
, rajouta-t-il d'une voix amusée. Si on avait vu le cadavre d'Alena, pour ensuite la revoir bien vivante, tu aurais été foutue directement au buché.

Tu parles, Sépa aurait empêché que je meurs.


Le Paternel sourit, amusé de la voir ricaner.

Je ne doute pas que tu as été parfaite, personne ne découvrant le subterfuge, mais je doute que Sépa se serait également fait bluffer aussi plus trois jours avec toi. Il aurait remarqué que tu n'étais pas la vrai Alena. Mais t'as vraiment été parfaite sinon, se hâta-t-il d'ajouter en voyons son regard furibond. Tes renseignements sur la défense en tout cas étaient impeccables. Ils n'ont rien vu venir.

Facile, je n'ai pas grand mérite.

Plus que tu ne le dis. Jouer le rôle d'une autre personne, c'est toujours compliqué.

Enfin... Maintenant qu'ils ont découverts son corps comme tu dis...

... tu vas devoir filer aussi sec oui!
L'assassin bondit sur ses deux pieds. T'as tout préparé? Moi je filerai plus tard.

Ça va, j'ai tout. On se retrouve...?


Le Paternel sourit en acquiesçant d'un hochement de tête.

Parfait.

Je descends, je vérifie qu'il n'y a personne en bas.


L'assassin ouvrit de nouveau la porte et descendit en sifflotant l'escalier de l'auberge. Il s'accouda alors au comptoir, choisissant pour victime l'une des nombreuses chopes que lui offrait le propriétaire. Il tourna la tête vers l'escalier quand celui-ci partit dans l'arrière salle, sans doute remplir un nouveau fût de bière, ou admonester l'une de ses servantes ou tavernières. Le Paternel vit alors une femme descendre rapidement. Vêtue d'un long mantel et d'une capuche recouvrant jusque les mèches sur son front, elle quitta l'auberge pour disparaitre au regard de l'assassin qui leva sa chope en souriant, trinquant à l'entière réussite de leurs affaires.
Gandrel
[Lentes journées]

Le blondinet se lassait. Il avait quitté la ville en quête de distraction, puis était revenu. Ici rien ne changeait. Décor planté, hormis les flocons qui s'agitaient rien ne perturbait l'immuable rite locale. Le rythme aussi, lent, pesant. A chaque souffle l'on voyait la vie s'en échapper, la fuir.

" Rien n'égale en longueur les boiteuses journées,
Quand sous les lourds flocons des neigeuses années
L'ennui fruit de la morne incuriosité,
Prend les proportions de l'immortalité. "
1

Fallait dire qu'il n'était pas le seul à bailler. Des chinonais partaient, usé. Pourquoi ? Cela leur appartenait.
Pour lui, la fin du voyage chinonais était arrivé. Raisons sentimentales. Un ange à bercer. Aujourd'hui, l'important était de retrouver la petite Ygerne, innocente qui payait la folie du trou. S'il savait le nom des complices locaux il s'étranglerait. Et rien que pour voir ça, avouer valait peut-être le coup.
Accompagné le la belle blonde, fantasme ambulant, créature démoniaque qui lui troublait le cœur, il irait à son chevet. La douce rouquine aurait toute leur attention.

Jusqu'à présent il avait passé son temps à étudier et à s'occuper de courrier.
Les nouvelles ?

La prise de Chinon ? L'argent n'existait déjà plus. Gandrel lui ne s'en intéressait pas. Il n'avait nullement besoin de ces fonds-là. Surtout que Chinon était de loin la ville visitée la plus pauvre. A voir ceux qui se trouvaient à sa tête permettait de se l'expliquer aisément.
Chinon... La populace ne vivait que quand le voyageur passait. Ou plutôt, parce que le voyageur passait les chinonais vivaient. Dommage.

Le pseudo-procès. Ah le procès... La vie crée bien des surprises. Il n'y avait plus qu'à attendre le final, ce serait... intéressant.
L'absence d'enquête l'avait troublé au plus haut point, mais bon, il fallait bien tomber sur une justice incompétente un jour. Pas juste dépassée, seulement incapable.

Et en parlant de procès. L'histoire de la jeunesse noble, où en était son procès ? Même pas lancé, déjà classé. Qui allait-on croire ? Une victime ou la parole de Gandrel pour témoigner en faveur de l'agresseur ? Celle du blondinet bien sûr, juste la mention qu'il témoignerait et les juges et la Comtessa avait décrété son innocence.
2 Comme quoi, bien après sa mort l'influence du Prince perdurait.

Les morts et les vivants... peu importait maintenant. Quoique, on pouvait les saluer. Même les morts.
Le chapitre chinonais était clos, pas celui tourangeau. Il reviendrait. Sûr. Il reviendrait...

D'ici son retour, allaient-ils se réveiller ?





1. les fleurs du mal de Charles Baudelaire.
2. et si, véridique.


Merci à tous.
J'invite et encourage habituellement les joueurs de à passer dans la région pour y partager un moment, même court, de jeu avec les locaux pour leur qualité de jeu et respect du RP... ce ne sera pas le cas cette fois.
Néanmoins, j'y tiens encore plus aujourd'hui. J'encourage fortement les rôlistes à venir afin d'encourager les trop rares rôlistes du cru et de les aider à garder courage. Qu'à force de persévérance le jour viendra ou, les joueurs se rappellerons que les RR sont un jeu et même un jeu de rôle avant tout.
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