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[RP] Chemins...Routes...Tours et Détours en Limousin...

Liamchaa
[Ça sent le pigeon roti!!!]

Délicat fumé.
Après la pestilence des restes de plumes.
Le feu crépite.
La graisse suinte lentement.
Le piaf tourne.
Danse immuable.
Orchestrée par le Sombre.
Ça va changer du pain sec.
Regard sur le Muet.
Il cause.
Plutôt chuchote.
Doit pas tout avoir retrouvé.


Hum … oui sire Liam. Je suis à la recherche d’un remède miraculeux concocté par un médicastre du nom d’Hijikata et qui soignerait …

Il ne le quitte pas des yeux.
sir...
Lui.
Ne réplique rien.
Hiji.
Il va voir le Vieux.
Nouveau crépitement.
Une flamme s'élève.
Satanée graisse.
Il va être tendre.
Sourire du Noir.


Ah...Hiji... t'vas voir Hiji... t'lui passeras l'bonjour tiens... J'me rappelle quand on était en...

Arrêt.
Une silhouette fouinant.
Femme qu'il connait.
Puis.
Une autre pensée.
Un oubli.
Emporté par les évènements.
Se redresse sous la main baladeuse.
Chope son sac.
Sort son attirail d'écriture.
Gribouille à la va vite.


Citation:
'Soir la Blonde

J'espère qu't'es en forme...
J'ai un p'tit contre temps.. j'sais... j'aurais du prév'nir plus tôt... mais les aléas d'la vie... t'sais c'que c'est...

Bref... on fait un peu d'bazar en Limousin et 'suite on t'rejoind pour faire la fête à ta donzelle. Pis j'crois savoir qu't'as un gniard à nous présenter... C'est pas qu'j'ai hâte... mais bon... On est pote.

Porte toi bien surtout et gare à tes miches.

Liam


Grogne.
Oubliée celle là.
Affaires qui s'empilent.
Plus le temps pour rien.
Enfin.
Aurait peut être du garder le piaf.
Finalement.
Zieute la bête dégoulinant.
Œillade à la Blonde.
Retour sur Anseis.


Donc... t'es juste d'passage dans l'coin... ça m'fait plaisir d'te voir..t'vas bien partager un pigeon 'vec un noir hein...

les dents blanches se découvrent.
Les mains agrippent l'oiseau fumant.
L'écartèlent.
Quatre bouts.
Un pour chacun.
--Teigneuse


[Sur les routes toute la Sainte journée...]

La teigne marcha pendant huit bonnes heures avant d'entrevoir enfin les remparts du fort de R. a l'horizon.
L'air fleurait la chaire grillée et la corne brulée...
En se fiant a son odorat de chasseresse entrainé,elle remonta le vent et ne tarda pas a débusquer une dizaine d'homme amoncelés et carbonisés.
Une bataille avait fait rage ici... C'était là les restes d'un bucher funeste elle le savait.

Son regard claire se posa sur les tête calcinée du bucher. L'odeur âcre lui révulsa les narines.
La petite dégaina sa lourde épée et retourna les cadavres décharnés... Un éclat métallique attira son attention... Elle se saisit de l'objet qui le provoquait.Hum... Une broche... Un blason militaire? Ce ne devait pas avoir beaucoup de valeur mais c'était déjà ça.
Elle s'empressa de l'enfourner dans une de ses bourses de ceinture... Elle verrait ça plus tard...

Cette tâche lui sapa le moral. Non qu'elle ait eu de la pitié pour ces défunts, non... Mais elle ne fit pas d'autre trouvaille à hauteur de ses espérances.

Fausse joie donc.
Elle se dirigea vers la porte du château.
Sofio51
parce qu'il faudra

Un jour elle peut plus se passer de lui, a l'aimer sans cesse, pour n'être qu'a lui, le vouloir le désirer plus que tout au monde, puis vient la nuit les doutes et l'alcool ca aide pas , alors la elle le maudirait de n'être que lui, et d'avoir causé sa dépendance, a quoi qu'il joue la? c'est encore une fois le jeu des pigeons noirs qui fera que elle recommence a plonger.

chaque jour aura son lot, d'espérances et de désespoir, puis a cette guerre la qui sonne un pas plus haut au nord, cette guerre voila deux ans qu'elle attendait de remettre le couvert, refaire bruler des fanions la haut, a leur foutre dans la gueule, sur la gueule redorer le nom du terrible, hé pour toi , toi si de la haut ou que t'es tu vois encore ce monde de brute, tiens toi bien cette fois c'est la bonne.

Campement désœuvrée,

Elle erre, passant d'un visage a un autre, en même temps a peu de monde qui se bouge, un couple croisée en taverne, lui l'es noir elle blondasse, marrant les deux, elle les avait bien dans son parchemin, puis des gens de partout, elle comprend rien ici , c'est le campement des inter duchés, c'est la réunion des désœuvrées non vraiment elle a du se gourer dans le tournant, personne lui a rien dit rien demandé le campement a ciel ouvert est la pour tous, ca ferait même cour des miracles ici, chacun fait sa vie, chacun va suivre, on sait pas, on saura rien.
Ce soir elle a vu un mec il se fourrait des trucs dans le gosier et puis après il crachait du feu, le campement du bonheur elle y verrait un ours ca l'étonnerait même pas, en parlant de bête est ou son tendre, pas vue pas pris , elle se marre déja encore une nuit a ses cotés, c'est fou ce qu'on se marre sous la tente, c'est bien on es collés c'est intime , en même temps on entend tout a coté, donc eux doivent entendre pour ca sur, mais depuis qu'elle l'a connu elle a jamais rien partagé d'autre que une tente dans des campements, même jamais eu de bougie et de vrais diners, tout les trucs la de nantis il doit pas connaître ca lui c'est plus que sur, la elle s'en tape un peu car c'est la lune, et c'est a la lune qu'elle a parfois ses drôles d'idées, il est venu le temps d'aller roder en taverne, peut être que d'autres barges seront la encore ce soir.

C'est pas pour ce soir, ca elle s'en doute, peut pas être super rapide non plus, plus personne ne l'est de nos jours, a des plans a faire hein, puis il y a des gens dans des lieux chauffés par les cheminées qui discutent autour d'une table en graillant pitance a outrance, de la suite des choses, peut être bien même que ca trinque ensemble a la santé des cloches en bas dans leurs tentes, ben ce soir elle va picoler aux paumés des camps retranchés.


Fait pas dire qu'elle l'aime pas tout ca, elle l'aime a en mourir, mais lui il avance pas, il bloque il stagne sur un peu de terre, a croire que finalement cette terre la elle vaut tout l'or du monde, puis la ce soir s'est passé un truc, ca fout des boules dans le bide quand on voit ca, ca dérange tout la dedans que elle serait capable de bien des folies, jalouse oui , la plus droit a la déconne quoi c'est sérieux,pourquoi qu'il a fait ca encore, elle dira rien , laisse venir,elle verra bien, mais purée il joue ou quoi, elle se trouverait bien un lac rien que pour ca, je lui suffit plus ou quoi? se passe des trucs faut piger la.
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Kar1
[Et ils bouffèrent le pigeon]


Mmmh.. ça crépite pendant que ses jambes se réchauffent auprès du feu. Juste avant de s’allonger, ses joues sont devenues feu, rouges comme le sang. C’est chiant, toujours trop chaud, ou pas assez. Faut tempérer, mais c’est pas encore l’époque. Alors, on fait avec, on subit, et on râle pas. Ses yeux restent ouverts au ciel qui se présente face à elle. L’odeur du diner se fait sentir de plus en plus. L’odeur l’attire, c’est prêt, elle le sent, elle le sait.
Karine se redresse. Faim, plus que faim, trop faim. Du pigeon mais faim du Noir aussi. Insatiable, c’en est presque agaçant parfois. Le trouver auprès d’elle ne fait que plus raviver sa flamme qui s’installe dans ses yeux. Il lui tend un bout, elle le fourre entre ses doigts et commence à bouffer.

Scrunch Scrunch..


Mmmh… c’m’avait manqué.. Dediou qu’ch’est bon.. Dediou qu’t’es bon Liam.

Un œil vers lui, elle parle bouche pleine. Karine le félicite ensuite en silence. Son regard se balade, une bafouille est prête à partir. Elle sourit en coin, les lèvres grasses, mâchouillant goulument.

Et t’vas faire comment maint’nant sans pigeon mmmh?

Niarf, l’en a même pas un en poche la blonde. L’est déjà parti en direction du Doc’ en Touraine. Encore un qui se trouve frêle, saleté de pigeon. Elle fait exprès de les prendre menus, pour que le Noir ne soit pas tenté de les rouer de coups quand elle lui envoie des nouvelles. Ce pigeon est encore plus petit que celui qu’elle avait récupéré dans le Bourbonnais fut un temps. Celui avec la tâche Noire sur le haut de la tête, qui avait fini comme les autres, au feu, et dans le gosier de Liam. La blonde lui en avait voulu cette fois. Elle y tenait à ce pigeon là. Mais le destin en avait voulu autrement.
Ce volatile est loin, car, quand Anseis avait rencontré Karine à Limoges, elle lui avait parlé du Doc’ qu’il recherchait. Il s’était trompé de route. Le Muet plus muet se dirigeait en Poitou alors qu’il fallait aller en Touraine. Depuis le temps, il est surement arrivé à bon port maintenant. La missive accrochée à sa patte contient la demande express d’un remède pour soigner quelqu’un en Auvergne. Quelqu’un proche du Muet, tellement qu’il en est plus qu’inquiet. Alors, il faut attendre encore. Toujours pas de signe de celui-ci.

Karine continue de bouffer le pigeon le regard dans le vague. Puis cette femme, dans les parages. Une donzelle dont le destin n’est visiblement pas encore écrit. Encore moins que celui des quatre personnes assises autour du feu. Elle l’a croisé en taverne plus tôt. D’une tristesse imparable, accompagnée d’un type des plus étranges et désagréables. Etait ce vraiment une vie que celle-ci. Alors Karine attendit que leurs yeux se croisent. Une main pleine de pigeon se lève en sa direction et s’agite.

Elle l’invite à partager le reste du dîner avec eux.

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Karine de Pommières.
Sofio51
campement chemin passant

mauvais augure, que la lune rouge, c'est celle que l'on voit dans le ciel, par moments quand a plus un greffier en rue, et que l'horizon semble se mélanger a la brume, celle ci persiste , même que elle poursuit la troupe armée.

Le couple de la taverne se graille un festin, ca becte avec les doigts,soudain la blonde lève la main, et fait un signe, elle se retourne , personne est la, ce signe est pour elle, elle s'approche, voit que le festin a des plumes, un restant est au sol, elle espère qu'il y avait pas de papelard avec, manquerait plus que ca soit important, et une guerre est foutu a cause de l'appétit de certains.

Elle arrive devant eux, sont en couple elle le sait, elle a vu des lèvres soudés en taverne et des gestes qui ne trompent pas, mais c'est pas comme elle,rien ne peut être si compliquée toute façon que son histoire , elle esquisse un sourire, un salut, est la droite debout ca fait potiche, met les mains derrière le dos, se rend compte qu'elle est en position de garde a vous, purée faut que ca cesse ca, ces satanées habitudes doivent cesser, l'air décontracté doit arriver, il est fini le temps de la discipline pour toi, cesse de remouler le tout.


'slut, bon appétit, dites j'espère juste que vous bouffez pas du parchemin avec, pas digeste ca hein'
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Delhie
[Donnez leur la main, ils vous prendront le bras ... Foutus nobles]

Elle l’avait vu se tortiller sur sa chaise, se tortiller comme un gosse qui cherche ses mots, qui cherche à éviter une punition, se tortiller en paressant face à elle, plus faible qu’il ne l’était. Bon sang qu’il ouvre la bouche, attendre c’est pire on s’l’imagine. Finalement les mots étaient sortis :
« Delhie, j’ai eut des nouvelles d’Amyr… »
Ce n’était que ça ? pfffiou rassurée. Alors quelles étaient les nouvelles frasques du futur noble ?
« Il veut faire d’hijo un homme »
L’est pas le seul ! Drôle de paire ces deux la, la nouvelle nounou musclée et le paternel absent. Mêmes ambitions, méthodes différentes : le premier voulait jeter le gosse les bras d’une femme, propre ou pas, pour une nuit, et voila que le second l’envoyait à la guerre. Pfff père indigne, idiot de noble.

Laisse moi deviner, il veut également que t’y aille, t’assurer qu’il lui arrive rien.
Sourire gêné, elle a vu juste. Il avait de bonnes raisons de se tortiller en fin de compte.
Petites excuses à la chaîne : l’est sous sa garde, c’est un ami, peuvent pas abandonner le gosse.
Bah tiens ! Les v’la a jouer les serviteurs d’un noble, et la femme et la filleule dans tout ça ?
Bella ? … en sécurité avec un ami, enfin elle l’espère.

Adieu la Lorraine, adieu les quiches, les voila parti vers … l’Berry ?

Cette fois il se tortille moins, et la mauvaise nouvelle tombe plus rudement. Il lui interdit de venir, il lui interdit de partir. Elle devra rester à l’écart, éviter tout risque, mais rester asses près pour le rejoindre dés qu’elle pourra. Il veut pas avoir à se faire en plus du mauvais sang pour elle qu’il dit. Et son mauvais sang à elle ?
Joué les petits chiens, pas son genre, et puis c’est lui qu’elle est sensé dresser. Hors de question qu’elle le laisser aller seul. Où qu’il ira, elle ira, même si ça doit être cachée. Sans compter le gosse, elle ne peut pas les laisser seul tout les deux, ils finiraient par s’entre-tuer.

En parlant du gosse le v’la qui joue les ingrats. Pas encore homme il en oublie qu’il doit en avoir dans les braies. Pleurniche presque qu’il en ferra qu’a sa tête, qu’il a changé d’avis. Comme si il avait le choix, quand le père ordonne …
Elle essaye d’avoir les gestes, les paroles réconfortantes d’une mère, d’une amie maternelle. Apres tout elle l’aime ce môme et il en pas de vrai. Et celle qui doit le devenir, la future belle mère … plissement de nez dégoûté.


Les voila donc parti vers Guéret, rencontre en route d’une mousse, d’un noir d’une blonde et d’un jeunot, entre autres. Alors c’est eux ? Soit. Mais fallait qu’elle soit blonde ? … pas trop mal pour une blonde fallait l’avouer, même plutôt pas mal, elle lui pardonnera la couleur de la tignasse.
Le gosse donne déjà de la voix, se fait remarquer depuis son perchoir, ça commence bien. Burrich lui trépigne, radieux. La brunette le revoit déjà comme elle l’a connu, envie subite de le couvrir de baisers. Il ne le dira pas, mais ça lui a manqué, de la nostalgie uniquement qu’il appelle ça. Le cœur en joie de le revoir comme cela, mais terrifié aussi, un peu. Les retours en arrière ça donne rarement du bon. Sans compter qu’il s’obstine toujours, interdiction pour sa fiancée de risquer de se faire abîmer.

Et dire que c’était sensé être une voyage tranquille pour aller manger des quiches …

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Burrich
[Memento un jour, Memento toujours.]

Arrivée à Guéret... ça y est c'est r'parti pour un tour: l'armée, l'Namay et... oh didiou! Trois tonneaux que ce dernier lui avait promis la veille pour avoir bien voulu calmer ses ardeurs en taverne avec l'autochtone. On peut dire qu'il savait y faire pour l'brosser dans le sens du poil cet homme là.
Le Bayonnais en ouvre un avec toute la dextérité dont seul un ivrogne invétéré peut faire preuve et s'en sert une chope pleine.

Pendant ce temps il rêvasse, ressasse tous les souvenirs qui lui reviennent en désordre de la dernière fois où il se fit appeler "Memento". Il était jeune à l'époque, un jeune imbécile pensant qu'ils pourraient changer les choses là bas, en Gascogne. Suffisait d'embrocher l'duc et le tour était joué... Hélas celui ci a gardé sa tête sur ses épaules au lieu de la pique que lui réservait l'armée de félons.
Finalement leur fuite avait eu une odeur de victoire en échappant aux 5 armées qui voulaient leur peau, même si les disparus se firent compter avec le double de regrets... L'histoire n'avait pas fini en tragédie pour lui mais en fiançailles avec sa Peste de Dax qu'il bringuebale toujours avec lui où qu'il aille.

Tout à coup ses deux billes cobalt se posent sur l'gosse de 13 ans que son ami Amyr lui a flanqué dans les pattes, ou "la précieuse" comme il aime l'appeler. Burrich observe Hijo monter sa tente tout seul comme un grand. D'ailleurs le môme se serait pris la raclée d'sa vie s'il avait eu la bêtise de demander de l'aide. Mais non, c'était pas son genre. Plutôt réservé avec les étrangers, se désinhibant à l'occasion pour leur balancer deux trois vacheries et indépendant comme pas deux. Et pourtant... fallait qu'il ait un père. Un père aux idées brillantes qui plus est! Envoyer le gosse le plus intenable, la terreur de Labrit et de Bayonne réunies, dans l'armée la plus irrévérencieuse qui soit avec comme chaperon le meilleur exemple d'éducation foirée. Le genie d'Amyr avait montré ses tristes limites et il lui en voulait quelque part.

M'enfin bon, même si devoir se coltiner le plus affreux et décourageant des mômes sur un champ de bataille ne l'enchantait guère, la Brute gasconne s'était réjouie au plus profond de ses entrailles de l'occasion qui lui était donnée de lever à nouveau sa lame aux côtés de vieux compagnons. Il n'osait jamais l'dire, surtout pas à sa promise, mais l'sel qui avait pimenté sa vie jusque ici, la guerre et ses déboires, lui avait manqué. Seulement cette fois ci, c'est du lourd, pas d'la rigolade, et il craint de voir l'gosse en faire les frais plus qu'il n'en faut pour le faire homme. Plutôt un homme mort...
Reniflement bruyant suivi d'un long soupir en fixant le freluquet qui sera sous peu un homme d'arme, enfin ça c'est s'il fait son boulot correctement et qu'il bouge ses fesses de l'ombre de son tonneau de mousseuse.
Anseis
[Marche nocturne]

On a le temps que l’on mérite.

Curieuse expression que le vagabond avait un jour entendu dans une taverne. Après tout, qu’il fasse beau ou mauvais, l’on trouvait gens tristes et gens heureux, et ce dans chaque village.

Toujours est-il que cette nuit là, si son humeur avait eu une quelconque influence sur les cieux, ceux ci n’auraient été moins gris. Tête baissée autant pour cacher son visage que le protéger de la pluie, Anseis menait sans mot dire son cheval le long de la cariole de Karine qui accueillait maintenant Liam et leur nouveau compagnon : Mordom.

S’il y a bien une chose que le vagabond détestait, c’était le dilemme. Cette fois-ci pourtant, il connaissait son choix. Sans une seule hésitation, il reprendrait la route du retour aussitôt qu’il aurait la médecine, et au triple galop. Aussi bien la raison que son cœur le poussaient dans cette direction. Entre se trouver mêlé à une guerre qui ne le concernait et au contraire l’effrayait, et celui de la retrouver, portant en ses mains l’espoir de la voir de nouveau sourire, le choix était facile.

Alors pourquoi donc ce léger sentiment de culpabilité ne voulait disparaitre ? Tournant légèrement la tête, il put voir Mordom tenir fermement les rênes et mener la curieuse embarcation : Karine et Liam devaient se trouver dans l’arrière de la charrette.

Tel un chien, Anseis secoua la tête pour chasser une partie de l’eau s’étant accumulée sur son chapeau, avant de se concentrer de nouveau sur la route boueuse. Karine, dans son insouscience, se rendait-elle compte des implications de sa demande ? Se doutait-elle que jamais il ne pourrait accepter et que son insistence n’avait pour unique conséquence que celle d’augmenter sa honte ? Le jeune homme le savait maintenant, il y avait des forces bien plus grandes que celles de l’honneur ou du devoir.

Oui, il ne se pardonnerait probablement jamais si Karine succombait à un assaut… quand bien même son sombre compagnon serait à ses côtés et que la présence d’Anseis ne changerait quoi que ce soit. Mais l’on pouvait vivre avec la culpabilité, l’ancien muet ne le savait que trop bien. Par contre, si Elaïs pensait qu’il l’avait abandonnée… la pluie n’empêcha deux chaudes gouttes de sueur de naître au niveau de ses tempes.

L’homme ne put empêcher un soupir, avant de laisser ses sens apprécier le déchainement céleste. Sentir l’odeur de pluie et d’herbe humide masquant tout autre, écouter le bruit de l’onde, régulier tel un bercement. Puis plonger dans des souvenirs doux amers de temps point si lointains, lorsqu’il découvrit qu’il avait non seulement une âme, mais aussi un cœur.

_________________
...
--Teigneuse


[En Taule...]

Ce matin là... elle se réveilla sur une paillasse humide et malodorante.
Consternée, La teigne se releva vivement... Son cœur battait la chamade!
Mais ou était elle donc???!
Un frisson glacé lui parcourut l'échine. Ses épaisses fourrures manquaient, ses bottes ainsi que ses armes. Elle se sentait nue et fragile.

La pièce était exiguë, son lit était suspendu au mur par de lourdes chaines crasseuses et rouillées... Des déchets végétaux jonchaient le sol... Des barreaux fermaient la pièce.
Emprisonnée.
Oui c'est là qu'elle était, en prison. Elle eut du mal à se rappeler comment elle avait pu arriver là, les reste d'alcool l'embrumant toujours au réveil... Des souvenirs éparses des geôliers de la veille finir par lui revenir en mémoire.

"La p'tite...Comme ils l'appelaient ... n'avait pas de laisser-passer pour traverser le R...

Elle pesta! Déjà qu'elle n'était pas en avance, ce contre-temps avec la maréchaussée n'était pas pour améliorer son humeur! La teigne se leva et jeta rageusement la carafe d'eau en terre qui gisait au pied du lit, sur les barreaux.Celle ci explosa sur la ferraille en un joli bruit cristallin.
La jeune femme sauta à terre et se mit à secouer les barreaux... Ils ne bronchaient pas. Aussi se mit elle à hurler!!!


HEEEEP! La garde!!! Ramnez vos miches qu'on s'expliqu'! S'quoi qu'j'fais ici! V'croyez t'et' qu'jai qu'ça a fout' qu'restez dans vot'biesse cellule OH!!!

Mais les geôliers ne semblaient pas s'intéresser à son sort, alors elle se mit à les insulter copieusement. Un mélange savant de Viking, de patois et de commun.

Männet Djönes!Lähtëä Für'san'couillum!J'vas v'z'applater'vec ma lihakirves !Même qu'ça faire mal héhéhé! Et j'vous arrach'ra le'z'esgourdasse!Pi y'en a marre d'sopia kuin kissa ja koira...


OH! T'es toi la gueuse! Ou j'vas t'assurer qu't'es pas prête d'sortir d'la héhé!! ...Lui répondit un garde qui s'approcha de sa cellule.

La teigne cracha à ses pieds et lui vissa un regard impétueux... Elle espérait suffisamment le provoquer pour qu'il rentre la correctionner... Verra bien qui correctionnera le dernier! Mais elle comptait pas rester ici bien longtemps!

Le garde recula d'un pas pour éviter le cracha. Il y avait là le réflexe d'un habitué. Il la dévisageait maintenant de haut en bas... Elle n'était qu'en haillon.

T's'rai pas vilaine si t'etais moin souillon hein!

La petite leva son museau vers le geôlier et lui adressa un sourire découvrant des petites dents carnassières.
Le geôlier pâlit, il ne savait pas d'où venait cette hystérique ni d'où venait de tel croc, mais il n'était plus si sure de la trouver à son gout et de vouloir le savoir..
Il recula précautionneusement.


Tu boiras d'l'eau pour une fois... ça te feras pas d'mal... Tu sent la vinasse a plein nez.
T'aura même du pain sec si t'es sage.
Sinon,j'ai entendu dire que le prevot passera aujourd'hui. J'serai vite débarrassé de toi l'harpie!


La teigne se détourna de lui, éjecta à terre la paillasse a l'odeur aigre de son lit et s'assit à même la planche et attendit...
Liamchaa
[Tombe, tombe, tombe la pluie..]

Citation:
'soir,

On est près d'la donzelle attendant qu'elle s'bouge.
On s'occupe comme on peut en attendant, d'ailleur on vient d's'prendre une raclée .... Pfff peut même plus brigander tranquille faut qu'i' s'défendent en plus !

Pour l'tiot il est en nourice à Conflans là trop p'tit pour suivre. Dès qu'l'aut' s'met en route j'vous envoie un p'tit pigeon.

Heu ... On est à coté de Compiègne au fait.

A bientôt


La pluie tombait.
Le pigeon de retour.
La chance.
Plus faim le Noir.
Nouvelle rassurante.
Enfin... nouvelle.
Il enfonce le parchemin.
Mantel ouvert.
Vite refermé.

La charrette branle.
Le convoi étendu.
La Blonde roupille.
La pluie tend à traverser tout.
Muet pas loin.
toujours discret.
Toujours dans des embrouilles.
Surtout ou il va.
Pas une partie de plaisir.
Mordom
Mordom souriait de son habituel sourire en coin... comme toujours finalement, une sorte de sourire qui narguait la vie en disant "t'as vu j'suis encore là et malgré tout c'que tu m'a foutu j'tiens le cap !"
Meme avec ce foutu temps, la pluie et ce qu'il les attendait il n'arrivait plus a ce soucier de quoi que ce soit.
Au départ il se demandait si les deux de derrière y étaient pour quelque chose, mais il s'était rendu compte que cet état était apparu bien avant... depuis ce fatidique jour en Bretagne ou sa vie avait basculé plusieurs fois... il en avait eu mal au coeur le Mordom ^^".

Il regardait donc Chronos ainsi que l'autre cheval qui avançaient paisiblement, tirant la charrette depuis la veille, son fidèle compagnon qui l'avait accompagné tout au long de ses voyages et avec qui il avait vécu tant de chose... un peu dommage que le plus vieil ami et peut être le plus fidèle qu'il possède soit son cheval... Mouarf quand meme pas il avait de très bon amis la ou il résidait ^^.

Un éclaire le fit sortir de sa torpeur et il regarda l'homme a qui il n'avait adressé mot depuis leur rencontre. Il ne s'était pas fixé sur lui et l'homme était assez solitaire, renfermé sur lui meme. Cet homme lui rappelait quelqu'un... a ben oui c'était lui meme fut un temps ! Comme quoi tout le monde changeait un jour.
En tout cas il paraissait agité sous son chapeau mouillé l'gars... était-ce du stress ? ou bien quelque chose d'autre dont il n'avait aucune idée aussi...
Mordom lui sourit et lui fît signe d'approcher, c'tait pas bon d'rester tout seul avec un temps comme ça... surtout en ce moment.


Sacré temps hein ? Moi c'est Mordom ravi d'te rencontrer.

Après un bref silence il reprit:

Alors dis moi, qu'est c'qui t'amène ici toi aufait ?
T'as l'air d'bien les connaître les deux là.

_________________
Anseis
Il fallait croire que le sourire de Mordom était communicatif, car un identique naquit sur les lèvres d'Anseis alors qu'il rapprochait son cheval de la charrette

Sacré temps hein ? Moi c'est Mordom ravi d'te rencontrer.

S'ensuivit un silence avant que le conducteur ne reprenne

Alors dis moi, qu'est c'qui t'amène ici toi au fait ?
T'as l'air d'bien les connaître les deux là.


Une simple conversation amicale, quelques questions innocentes. Pourquoi donc se prenait-il de nouveau à rougir, ne sachant que répondre. C'est vrai que les années monastiques ne lui avaient appris à communiquer, et avant cela …

Le vagabond déglutit avant de prendre parole d'une voix douce, qu'il du se forcer à amplifier pour n'être couvert par le bruit de la pluie


Enchanté … hum Enchanté, Anseis …
J'étais à la recherche d'un médicastre quand j'ai croisé dame Karine qui m'a entrainé dans sa course. Pour le reste.... je connais un peu messire Liam et dame Karine en ayant voyagé avec eux par le passé. Je sais qu'ils ont eu de malheureuses aventures avec certaines justices ducales, juste du fait de leur apparence … ils n'ont pas eu trop de chance.


Il avait prononcé les dernières paroles sans l'ombre d'une ironie, ne mettant - même maintenant – en doute les paroles de Karine. Elle lui avait dit que Liam et elle n'avaient jamais rien fait de mal, qu'ils avaient eu juste le sort qui s'acharnait sur eux. Et Anseis avait accepté cette explication sans jamais la questionner. Histoire de changer de sujet, et aussi par politesse, il retourna la question.

et vous … Et vous même ? Comment êtes vous arrivé ici ?
_________________
...
Mordom
Mordom avait réussi a lancer une ébauche de discussion et était content de pouvoir discuter un peu, ces discours banales étaient sans doute les meilleurs façon d'engager des conversations.
Son compagnon avait l'air de ne pas savoir ou se mettre, ses mains serrant avec puissance les rêne de son cheval et sa mâchoire crispée ne trompait pas sur le fait.
Mo' se demandait pourquoi cet homme c'metait dans un état pareil, peut être qu'il arriverait a le détendre un peu maintenant.

Apres la question de Anseis, il se demanda lui meme pourquoi il était la, qu'est ce qu'il l'avait pousser a s'embarquer l'dedans ?... la réponse ne fut pas longue du tout a venir, c'était une évidence finalement.
Introduisant sa phrase d'un rire franc et chaleureux il prit la parole:


Et bien pour tout t'dire j'ai pris l'occasion lorsqu'elle m'est apparue, je vis dans le Poitou d'puis longtemps et il y a quelque temps j'ai croisé Liam et Karine dans mon village et après plusieurs discussions nous avons décidé d'continuer nos ch'mins ensemble et donc que j'allais les suivre.

Abrégeant les détails de leur arrivée et mésaventure dans le Limousin il continua:

Et me voila ici !
Pour ce que je recherche et bien... je cherche juste a me marrer, qu'importe ce que je vais trouver sur mon chemin ni ce qu'il se passera le lendemain... juste pour le plaisir de vivre en profitant du moment présent et de chaque évènement, inattendu ou non.


D'un sourire amusé il reprit:

Et donc tu cherchais un medic' toi ? Ben dis donc t'as pris un ch'min complètement inverse car on va pas s'faire soigner nous, si c'n'est d'not' desinvolture héhé !

M'enfin ptet' que dans les jours qui suivent, tu vas l'trouver ton homme, ptet' meme que c'est lui qui viendra a toi !
En tout cas j'te souhaite bonne chance dans ta quête l'ami et j'espere que c'coup du destin te sera bénéfique... quoi que ca risque d'être l'bordel bientôt... f'in t'sais moi j'suis pas au courant d'grand chose j'attend de voir c'qu'on va faire mais c'est sur qu'on va bien s'marrer !

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Liamchaa
[Guéret ou la lice..]

Le village.
Papotage des gars.
Réveil difficile du reste.
Une taverne.
Des rencontres.
Plus ou moins agréables.
Puis un blond.
Tordu.
Autant que le Noir.
Ancien amant de la Blonde.
Comme par hasard.
Nobliau qui plus est.
Tout pour plaire.
Le ton monte.
Les mots dépassent parfois les pensées.

Heure est donnée.
Lieu de rencontre conclu.
Duel inévitable.
Eusaias, son blaze.
Jamais vu.
Jamais entendu.
Plus les insinuations.
La blonde joue les offusquées.
Un peu marre le Sombre.


[la messe est dite....]


Le petit jour.
Il a ruminé toute la nuit.
Il est là.
Bien présent.
Ne jamais se défiler.
Pour rien.
Il avait retenu la leçon.
Toujours faire face.
Aller de l'avant.

Lame dehors.
L'adversaire en face.
Ils se jaugent.
Impétueux.
Orgueilleux.
Tous les deux.
Ils s'élancent.
Choc terrible.
Eusaias
Noms d'oiseaux pour le Noir et le Balbuzard, voilà le thème de la veille. Une blonde, deux grandes gueules et une envie de dîner.

"Je boufferai bien du nobliau" qu'il disait, le dîner en question étant l'Eusaias alors l'acceptation fusa sans attendre.

"Ma foi monsieur, dînons à l'aube, le gagnant remporte la belle pour le dessert." La belle n'était pas d'accord, à vrai dire c'était imaginable, l'un était bien bâti, l'autre semblait à un oiseau de proie.

"Tue le Liam !" lança-t-elle. Eusaias eu chaud au coeur en entendant les paroles de son ex-oiselle. "Qu'il est bon de la retrouver" pensa-t-il, un rictus sur sa gueule de balbuzard.


Puis il s'était retiré, car il voulait jouer aux dés, pas tirer le fer. Le fer c'était au lever du soleil, en attendant les dés le démangeaient alors il retrouva Luke et Gozzy ses compagnons de route.

La nuit passa. Le réveil douloureux lui rappela qu'il n'était plus tout jeune et que dormir la tête sur une table n'était pas des plus confortables, une poitrine bien remplie était bien plus doux oreiller.

Poitrine ? Ah oui la blonde et son sauvage... c'était l'heure de les saluer.

En lice, il tira sa maitresse de son fourreau et posa le plat de sa lame sur son épaule, la poussière lui chatouilla le bec, voilà le souper.


"Bordel qu'il est costaud le sal*** !"

La peur ? Non "le Mauvais", comme le nommaient bien des gens, ne connaissait pas cette sensation, mais c'était toujours plus délicat de faucher un coriace. Regards de biais, lames au clair ils se toisent. Il avait du cran le gaillard et ça c'était pas pour déplaire à l'Eusaias.

Pas un mot, mais une animosité dans les regards. Ils s'élancèrent pour une danse macabre au rythme des tintements des lames.

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